Paroisse Saint-Hilaire-en-Vihiersois Paroisse Saint-Hilaire-en-Vihiersois
Rétrospectives paroissiales (autres que les offices)
Avent 2023, allons à la rencontre de l’enfant)
L’Avent ? C’est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël : la venue de Dieu sur Terre, parmi les hommes. Avent vient du latin adventus qui signifie « venue, avènement ». L’Avent est donc une période d’attente où nous sommes invités à la conversion, à un changement de vie. Chaque dimanche de l’Avent, la parole des prophètes retentit et nous exhorte à la conversion : préparons notre cœur à la venue du Sauveur ! L’Avent ouvre aussi une nouvelle année liturgique : c’est l’occasion d’approfondir notre foi, de renouveler notre relation à Dieu dans la prière et la méditation de la Parole de Dieu, grâce aux sacrements.
(cliquez sur les images pour les agrandir)
« Sainte Mère de Dieu, dans le silence et la paix,
vous avez porté et mis au monde
Celui qui porte tout : soyez notre guide sur le chemin de Noël,
afin qu’en fêtant la naissance de votre fils,
Jésus-Christ, notre Sauveur,
nos cœurs soient transportés de joie et d’Espérance. »
En 2023, l’Église fêtera les 800 ans de la crèche de saint François d’Assise à Greccio. Quelles sont les origines de la crèche de Noël ? Pourquoi en faire une dans les familles ? Qu’est-ce que les crèches disent de la synodalité de l’Église ? Trois questions à frère Michel Laloux, provincial des Franciscains de France et de Belgique.
Quelques photos des crèches et Noël de la paroisse.
Merci à Dieu de nous avoir envoyé son fils comme un trésor
Que Noël apporte aux hommes de ce temps l’amour, la Paix, la Joie et l’Espérance. « Paix aux hommes de bonne volonté » dit l’ange dans la nuit de Noël. Cette paix est encore si fragile sur notre terre !
Qu’il apporte l’Espérance : aujoud’hui notre société sombre facilement dans le pessimisme, dans une dépression collective, entretenue souvent par les médias. Alors, Noël est une Bonne Nouvelle, une Espérance pour le monde de ce temps. A nous d’accueillir cette bonne nouvelle et d’en faire notre nourriture spirituelle qui peut nous réconforter et nous redonner du courage.
Merci à Dieu de nous avoir envoyé son fils comme un trésor et un cadeau.
Père Maurice Allaire (Diocèse de Coutances)
Le dessein de Dieu
La liturgie de ce dimanche concentre notre attention sur la Vierge Marie qui s’offre totalement au dessein de Dieu. C’est l’interpellation que la Parole nous adresse aujourd’hui : ne disons pas à Dieu ce qu’il a à faire ! C’est lui qui sait, mieux que nous, ce dont nous avons besoin et ce que, par nous, il veut dire au monde de ce temps. Appel à l’humilité et la confiance, appel à la contemplation du mystère de l’amour.
Comprendre la liturgie : Faire silence
Le silence est l’une des composantes de la liturgie : après une prière, une lecture, un chant, après l’homélie, après la communion, nous sommes invités à vivre un silence habité par ce que nous avons entendu et vécu. L’Avent est un temps où nous sommes appelés à entrer de manière plus profonde encore dans la célébration de la Parole et de l’eucharistie. Ne craignons pas de vivre intensément ces temps de silence : nous laisserons ainsi une place plus grande à la présence du Seigneur qui fait sa demeure en nous.
Joyeux Noël à tous les habitants de la planète !
Qu’éclate notre joie aux quatre coins du monde !
Bienvenue à toi, Jésus !
Bienvenue sur toute la terre !
Depuis que tu es né chez nous,
Dieu est avec nous !
Réjouissons-nous, bientôt nous fêterons la venue du Messie dans le monde.
Il annonce la bonne nouvelle aux humbles, il guérit ceux qui ont le cœur brisé, proclame aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération.
Aujourd’hui, emboîtons le pas du Christ. Comme lui, apportons au monde
l’espérance et la joie de la Bonne Nouvelle.
« Frères, soyez toujours dans la joie. »
Ce 3ème dimanche de l’Avent est le dimanche de la joie : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu » dit Isaïe ; « Mon âme exalte le Seigneur… Le puissant fit pour moi des merveilles » lui répond la Vierge Marie dans le psaume ; « Frères soyez toujours dans la joie » renchérit saint Paul. Pourtant Isaïe écrit en esclavage à Babylone, Marie dans un pays occupé, Paul dans une prison. Pourquoi parlent-ils de joie, alors même que nous qui ne sommes pas en esclavage, en prison ou en pays occupé, nous ne parvenons pas toujours à nous réjouir de la vie ?
I/ La joie de l’espérance : Dieu ne nous oublie pas !
Isaïe, Marie et Paul ont en commun une chose que nous avons tendance à oublier : ils espèrent en Dieu. Ils savent que même s’ils sont au fond de la souffrance et de la mort, Dieu ne les abandonnera jamais. Il viendra à leur secours et les délivrera. Cette espérance est fondée sur la fidélité de Dieu, sur le message des prophètes, d’Isaïe à Jean Baptiste, sur l’espérance de la venue du Messie, l’envoyé de Dieu pour sauver son peuple. Même les prêtres de Jérusalem, les lévites et les pharisiens ont cette même espérance au cœur quand ils demandent à Jean Baptiste s’il est Elie, le Messie ou le Prophète. L’espérance est au cœur de la foi d’Israël qui n’a pas été épargnée par les épreuves et qui encore aujourd’hui fait face à l’hostilité du monde. Israël croit que Dieu ne l’oublie pas malgré les déportations, les morts, la destruction, l’antisémitisme, la guerre ou l’esclavage. L’espérance d’Israël en Dieu est plus forte que tout.
II/ La joie de la foi : Dieu est avec nous !
Il ne s’agit d’ailleurs pas que d’une espérance, mais bien d’une joie profonde qui permet d’affronter les difficultés : Dieu est « Emmanuel », il est Dieu avec nous. Il est avec son peuple en exil à Babylone. Il est présent au milieu de nous. Il est au cœur de chacune de nos eucharisties, dans le pain et le vin. Il est avec nous qui avons été baptisés et sommes devenus Temples de l’Esprit Saint. Il est dans l’Eglise, corps du Christ. Pourquoi sommes-nous tristes, comme les disciples d’Emmaüs, alors même qu’il chemine avec nous sur nos chemins ? Le temps de Noël est le temps où nous pouvons redécouvrir cette présence aimante et fidèle de Dieu dans nos vies. Le temps de l’Avent est bien celui qui nous invite à nous demander en qui nous espérons, ce que nous espérons, mais aussi si la joie est bien présente en nous. La joie de l’espérance est ce qui soutient notre foi que le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.
III/ La joie de la charité : Dieu a souci du plus faible !
Mais cette espérance et cette joie ne doivent pas nous enfermer sur nous-mêmes, le Magnificat de la Vierge Marie, qui répond à la lecture d’Isaïe, est là pour nous le rappeler. Dieu est là aussi de manière plus forte auprès de celui qui a le cœur brisé, les pauvres, les captifs, les prisonniers. Il comble de biens les affamés, il relève celui qui est tombé. C’est une joie qui nous oblige aussi à regarder vers celui qui à notre porte a faim et soif. La joie se vit dans l’espérance et la foi mais, cette espérance et cette foi sont vaines si elles ne se traduisent pas en actes dans la charité et l’amour du prochain. Nous sommes dans la joie chaque fois que nous vivons de la présence de Dieu en nous et que nous le manifestons dans l’amour du prochain. La joie ne vaut que si elle est partagée. Le temps de Noël est ce temps de joie partagée où nous nous ouvrons à la présence de Dieu et à nos frères et sœurs dans la foi et l’espérance d’un Dieu qui nous aime et vient nous sauver.
P. Damien Stampers.
BRICOLAGE
Seigneur, ce temps de l’Avent,
Tu me le donnes
Comme un chemin à préparer.
Cette route est au cœur de mon cœur,
Ce lieu où je suis entièrement connue
De Toi seul, Dieu, mon créateur.
Viens me rejoindre dans mes terres arides,
Et mes déserts,
Ces moments où je me sens sec,
Alors que dans ma vie, c’est la nuit.
Aide-moi à aplanir la route pour Toi,
A combler les ravins de mes peurs
De mes échecs et de mes ruptures.
Donne-moi la simplicité d’un cœur d’enfant,
Pour ramener à leur juste mesure
Toutes ce qui me semble montagne d’impossible.
Que ton Esprit m’aide
A rendre simple et droit
Ce que la vie a rendu tortueux et difficile
Dans mes relations avec les autres,
Dans mon cœur et dans mon corps.
Viens Seigneur Jésus.
Viens sur notre terre
Regarde, Seigneur notre Dieu,
Ton peuple rassemblé.
Nous t’en prions, viens sur notre terre.
Accompagne-nous sur notre terre de relations,
Agis avec nous sur notre terre d’actions.
Viens habiter
Cette terre qui est la nôtre,
Cette terre de Dieu comme nous l’appelons.
Viens au cœur de nos questions, Viens au cœur de nos interrogations.
Viens aujourd’hui encore bousculer nos habitudes, Ouvrir nos horizons, fleurir nos déserts,
Pour qu’avec Jésus, ton Fils qui nous sauve,
Nous apportions nous aussi
Le salut à nos frères les plus humbles,
Les plus pauvres.
Trois mots clefs pour rythmer l’Avent : La prière, la pauvreté et patience doivent devenir nos guides vers Noël.
3 septembre 2023, journée paroissiale
En ce 1er dimanche estival de septembre, les paroissiens étaient invités à se retrouver autour de l’Equipe d’Animation Paroissiale pour une journée d’amitié et de partage.
Une petite cinquantaine de personnes étaient présentes pour la marche autour de la petite commune de Tancoigné avec deux points forts, la découverte de la borne des 3 évêchés (voir explication ci-dessous) et l’accueil à la chapelle de Fougerolles par la propriétaire, Madame de Fougerolles.
Après le verre de l’amitié, bien accueilli, car la chaleur commençait à se faire sentir … de nouveaux pèlerins sont venir grossir le groupe pour le pique-nique. L’après-midi récréatif, la pause musicale … autant de moments plaisants à partager et toujours de nouveaux arrivants. Si bien que la petite église de Tancoigné s’est vue accueillir une centaine de personnes pour la messe dominicale qui a clôturé cette bien belle journée.
Merci à Marie Claire Verger qui nous a transmis les photos du diaporama.
Et pour clôturer ce reportage, ce beau témoignage d’une participante envoyé aux membres de l’EAP :
Le soleil était accompagné d’une petite brise pour marcher qui permettait de supporter la chaleur et favorisait la joie et la bonne humeur dans l’effort qui a paru facile, à travers la campagne et les bois ( parcours bien choisi), sans oublier l’accueil chaleureux de Madame de Fougerolle et de son fils pour découvrir leur chapelle.
La journée a été bucolique et bien organisée . L’ambiance , fraternelle et familiale, a réchauffé les cœurs, avec la présence des enfants.
Elle offrait différentes animations avec un pique-nique à l’ombre et des jeux de société variés, ce qui ouvrait la porte à toutes et tous qui voulaient se joindre à nous pour un moment festif, une rencontre, une découverte …à renouveler dès que possible !
Enfin, la messe en fin de journée permet une séparation plus douce grâce au rassemblement avant l’envoi vers de nouvelles rencontres, avec la bénédiction divine, de façon libre et paisible.
Un grand merci à Roger Letheuille et Jean Gaignard comme à toute l’équipe paroissiale et Jean-Marie Simonneau, pour leur présence bienveillante et bienfaisante.
J’espère que tous les participants vont bien après cette journée dense et bien rythmée.
J’ai beaucoup aimé toutes les belles rencontres qui m’ont été données de vivre tout au long de la journée.
Bonne rentrée et reprise à toutes et à tous.
Juin 2023, pique nique paroissial
Comme il est de coutume depuis plusieurs années maintenant, l’E.A.P. a invité la communauté paroissiale à se rassembler pour un moment de détente autour d’un repas partagé.
Quelques photos de ce moment fort agréable ...
7 avril 2023, Vendredi Saint à Haute Foy
Ce 7 avril 2023, jour du Vendredi Saint, les jeunes du collège St Jean ont animé le Chemin de croix à Haute Foy. La communauté de la Rebellerie était également présente cette année.
Une assistance nombreuse, intergénérationnelle, priante …
Pour les personnes qui pouvaient avoir des difficultés à marcher, un chemin de croix était prévu à l’intérieur de la Chapelle.
Tous ont pu se retrouver autour du Père Roger pour prier ensemble le Notre Père.
Montons à la rencontre de Dieu (Avent 2022)
L’Avent dit à chacun : vivez la vigilance et la persévérance, armez-vous de patience. Surtout ne perdez pas confiance en votre Dieu, c’est ainsi que s’écrit le sens de votre histoire.
Avec Dieu, le chemin à tout pour nous surprendre. On ne sait où il va mais il peut nous faire vivre.
L’Avent, quatre dimanches où il nous faut monter, pour redescendre sur terre, invités par Jésus.
C’est lui qui désormais nous fera la surprise : ne cherchez pas au ciel, c’est moi qui vient chez vous.
L.M.Renier
Tourisme et loisirs "Donner une âme au temps libre" (cliquez)
Le Secours Catholique, les restaurants du cœur, l’Association Solidarité Lys Layon Bocage, l’Entraid’addict 49, en partenariat avec le centre socioculturel vous invitent le 31 décembre à Trémont pour une soirée conviviale afin de ne pas se sentir isolé en ces périodes de fêtes. Inscription jusqu’au 16 décembre. Invitez autour de vous. Covoiturage possible.
4ème semaine de l’Avent
Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots.
Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au coeur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles (et ne dit pas de faux serments).
Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! Voici Jacob qui recherche ta face !
Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : qu’il entre, le roi de gloire !
Qui est ce roi de gloire ? C’est le Seigneur, le fort, le vaillant, le Seigneur, le vaillant des combats.
Portes, levez vos frontons, levez-les, portes éternelles : qu’il entre, le roi de gloire !
Qui donc est ce roi de gloire ? C’est le Seigneur, Dieu de l’univers ; c’est lui, le roi de gloire
Regardons de près la dernière phrase du « Je vous salue Marie » : le frère Sylvain nous montre comment Marie prie pour nous, comment elle intercède pour nous parce qu’elle est Mère de Dieu. Ces paroles sont étonnantes. Elles contiennent un résumé de la doctrine chrétienne sur le Christ, Dieu et homme. Marie a enfanté Dieu selon la chair !
Le frère Sylvain nous montre, avec son exceptionnel talent pour décortiquer les questions théologiques qui deviennent évidentes quand elles sont vécues par Marie, comment nous pouvons faire confiance à l’intercession de notre mère.
3ème semaine de l’Avent
Quel trésor que cette prière du « Je vous salue Marie » !
Le frère Sylvain Detoc poursuit son exploration de ce camaïeu de versets bibliques. Il montre comment les mots d’Elisabeth à la visitation traduisent l’action de Dieu dans notre cœur, l’incroyable confiance que le Seigneur fait à notre humanité.
Quand on prie le « Je vous salue Marie », on se tourne aussi vers Jésus, le fruit des entrailles, qui veut faire sa demeure en nous, dans notre chair, dans nos entrailles ! Quelle étonnante révélation !
En 4 vidéos, le frère Sylvain Detoc nous déroule ainsi la beauté du « Je vous salue Marie ». Il nous aide à approfondir notre foi quand nous nous tournons vers Marie. Quoi de plus merveilleux que de prier la Vierge Marie afin d’entrer en communion avec Dieu et ainsi de mieux le connaître ?
Plein d’activités pour les enfants sur le site de l’Action Catholique de l’Enfance (cliquez). Des activités et réflexions à mener tout au long du chemin qui mènera jusqu’au 25 décembre.
R/ Viens, Seigneur, et sauve-nous !
ou : Alléluia ! (cf. Is 35, 4)
Le Seigneur fait justice aux opprimés,
aux affamés, il donne le pain,
le Seigneur délie les enchaînés.
Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes.
Le Seigneur protège l’étranger,
il soutient la veuve et l’orphelin.
D’âge en âge, le Seigneur régnera.
2ème semaine de l’Avent
Nous avançons dans la redécouverte du « Je vous salue Marie » ! Le frère Sylvain élargit le champ de notre méditation en montrant des aspects inattendus de notre prière à Marie « pleine de grâce ». Cette formule de l’ange, unique dans la bible, révèle le don inouï, exceptionnel que Dieu offre à la Vierge Marie. Elle est remplie de la faveur divine.
Et nous, par notre baptême, nous sommes aussi comblés de grâces ! Le frère Sylvain nous montre, pas à pas, comment notre vocation chrétienne peut s’inspirer de la Vierge Marie que nous célébrons cette semaine en son Immaculée Conception !
Chaque samedi jusqu’à Noël, le frère Sylvain nous déroule ainsi la beauté et la profondeur du « Je vous salue Marie ». Il nous aide à approfondir notre foi quand nous nous tournons vers Marie. Quoi de plus merveilleux que de prier, d’entrer en communion avec Dieu et ainsi de mieux le connaitre ?
Refrain : En ces jours-là fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des temps.
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux ! R
Montagnes, portez au peuple la paix,
collines, portez-lui la justice !
Qu’il fasse droit aux malheureux de son peuple,
qu’il sauve les pauvres gens, qu’il écrase l’oppresseur ! R
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre ! R
Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux ! R
1ère semaine de l’Avent
Le frère Sylvain Detoc, théologien et amoureux de la Vierge-Marie, relis avec nous les versets de la prière catholique récitée par des millions de personnes chaque jour. Il nous montre l’enracinement biblique de cette prière familière. Il nous en fait découvrir la richesse et l’originalité. Il rafraichit notre récitation parfois machinale.
Alors, pour mieux connaitre la Vierge-Marie et l’alliance inouïe que le Seigneur rêve de nouer avec elle, suivons le frère Sylvain pas à pas dans la redécouverte stupéfiante de la salutation de l’ange. Chaque samedi jusqu’à Noël, il nous déroule la beauté et la profondeur de cette prière.
Histoire de Charly en 8 épisodes (et son coloriage) à découvrir avec les enfants.
Rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles aventures.
Messe des défunts 2022, paroisse St Hilaire en Vihiersois
2 Novembre 2022.
Belle affluence à cette messe des défunts de notre paroisse. La nef de l’église était pleine à l’intérieur des piliers. Il n’y avait personne sur les côtés des piliers., un bon groupe de chant autour des animateurs : Anne Marie Breton, Jean Houet et Jo Richard.
Le thème retenu est le réconfort, la compassion, l’accompagnement et l’aide apportée à son prochain. Tout d’abord, la lettre de St Paul aux Thessaloniciens (1Thess4,13-14,17d-18) nous invite à nous réconforter les uns les autres dans la foi et l’espérance. Ensuite l’Evangile du bon Samaritain (Luc 10,25-37) où Jésus nous indique qui est notre prochain dont nous avons à prendre soin dans la vie de chaque jour. Ces deux textes nous invitent à prendre conscience que c’est le chemin de la Vie, le chemin de la résurrection.
L’assemblée a bien participé aux chants. Elle a vécu un moment de recueillement très fort autour du cierge pascal, symbole de la lumière de la résurrection, à l’occasion du mémento des défunts de notre paroisse. Nous avons célébré cette année 130 sépultures.
A la fin de la célébration, notre curé Roger a remis une croix à trois nouveaux officiants de sépultures : Elisabeth BAZANTAY, Jean Claude DESANLIS, et André GODET. Il a remercié Michèle MARTIN de toutes ses années comme officiante, tout en précisant qu’elle continue l’accompagnement des familles en deuil. Il a présenté à l’assemblée tous les officiants de la paroisse et a invité de nouvelles bonnes volontés à rejoindre les équipes d’accompagnement.
A la sortie de cette célébration, nous avons pu entendre de quelques familles : « nous avons vécu une belle cérémonie ».
Toussaint 2022
Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Eglise sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Evangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.
Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.
La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l’a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa…
La vie de ces saints constitue une véritable catéchèse, vivante et proche de nous. Elle nous montre l’actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante de l’Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l’amour de Dieu, ces hommes et ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement – ils ne sont pas devenus saints du jour au lendemain -, par leurs doutes, leurs questionnements…en un mot : leur humanité.
La Toussaint a été longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l’espérance de la Résurrection.
Dimanche 2 octobre 2022 - St Laurent sur Sèvre.
De l’enquête paroissiale réalisée l’année dernière ressortait une forte demande de temps de rencontre, de convivialité, de formation et de spiritualité. C’est pour répondre à cette attente que l’EAP a organisé et proposé une journée de pèlerinage à St Laurent sur Sèvre le 2 octobre 2022.
48 paroissiens sont ainsi partis sur les traces de St Louis-Marie Grignion de Montfort, vers 9h, en covoiturage, permettant un premier temps d’échange et de partage.
A notre arrivée à St Laurent, nous avons d’abord participé à la messe dans la basilique, présidée par le Père Chapotte ,concélébrée par le père Roger Letheuille et assistés d’un diacre. Une très belle célébration, priante, dans un lieu imprégné de la spiritualité montfortaine. Le fil conducteur des lectures du jour était : « Réveille en toi ce don de Dieu : la foi », tout à fait adapté à une journée de pèlerinage ! Nous avons retrouvé des chants bien connus de notre paroisse, nous permettant d’y prendre une part active.
Après la messe, nous avons pris un temps de prière autour du tombeau de St Louis-Marie de Montfort situé dans la basilique, où repose également la bienheureuse Marie-Louise Trichet (Sr Marie-Louise de Jésus).
C’est Sr Myriam de la communauté des filles de la Sagesse qui nous a ensuite accueillis et mis à notre disposition une salle pour déjeuner. Chacun avait apporté son pique-nique. Nouveau temps de partage, de moments de vie et aussi de mets divers. Puis découverte d’une partie du jardin attenant, sous un rayon de soleil, dans lequel reposent des religieux et religieuses.
Sr Jeanne d’Arc nous a ensuite pris en charge pour une visite guidée de la chapelle de la communauté des filles de la Sagesse. Edifice magnifique, aux nombreux vitraux, certains représentants des Saints évoquant les béatitudes, d’autres mettant en parallèle la vie de Jésus et celle de St Louis-Marie de Montfort. Une chaire et un chancel magnifiquement sculptés.
Nous nous sommes ensuite divisés en 2 groupes pour visiter les lieux mémoire. Deux sœurs nous ont ainsi fait (re)découvrir la vie de St Louis-Marie de Montfort et de Sr Marie-Louise de Jésus, et la création de la communauté des filles de la Sagesse et son évolution jusqu’à nos jours.
Nous avons partagé un temps de prière dans la petite chapelle des sœurs, au cours duquel nous avons porté notre paroisse. La lecture de l’évangile selon St Jean (Jésus est la vraie vigne et nous les sarments) et le chant « un seul corps » nous y ont aidés.
Ensuite, nous nous sommes rendus chez les Pères Monfortain accueillis par le Père Paulin qui a proposé des vidéos, témoignages de la spiritualité de St Louis-Marie de Montfort.
La famille Monfortaine se compose des Filles de la Sagesse, des Pères Monfortain et des Frères de ST Gabriel (plus particulièrement destiné à l’enseignement).
Nous avons ensuite partagé un goûter avant de reprendre nos voitures pour le retour dans la bonne humeur. Une belle journée appréciée par chacun.
Relais Paroissial de Coron-La Salle de Vihiers, rencontre du 30 septembre 2022
Vendredi 30 septembre 2022, une quarantaine de personnes s’est retrouvée pour une soirée conviviale autour de notre curé, Roger Letheuille, de Jean Marie Simonneau, diacre et de quelques membres de l’Equipe d’Animation Paroissiale.
Après un pique-nique partagé, et un temps de prière, les représentants des divers services ont pu échanger et faire le bilan de l’année écoulée. Plus d’une centaine de personnes participent à l’un ou l’autre de ces services, nécessaires à la vie de notre relais et de notre paroisse :
Tout d’abord, il a été procédé à une mise à jour des correspondants des divers services de notre relais. La liste sera actualisée , affichée et transmise à la Maison Paroissiale de Vihiers. Ensuite, chaque service a pu faire un bilan de l’année écoulée.
Quelques remarques ont été faites :
Concernant les équipes liturgiques, les religieuses de la Communauté participent dans différentes équipes. En conséquence, Il n’est pas nécessaire de maintenir l’équipe n°5. Le calendrier actuel est maintenu jusqu’au 4-12-2022. La modification se fera après cette date.
Pour la chorale, la reprise des répétitions va débuter le mardi 25 Octobre, à 20H30 à la salle paroissiale de Coron, en prévision de La Toussaint. Merci à nos organistes fidèles Bernard Gourmaud et Yannick Bretault. Il est évoqué le souhait d’une meilleure concertation entre les divers relais de notre paroisse pour apprendre des chants liturgiques communs à toute la paroisse.
Le groupe MCR présente le thème de l’année écoulée : « penchons nous vers les autres » ; Il invite les jeunes retraités à participer à la vie de leur groupe.
En pastorale de la santé, nous avons la joie de la reprise des messes à l’EHPAD de Coron le mardi, une fois par mois. La messe à Régina Mundi a lieu tous les quinze jours.
L’équipe d’accompagnement des familles en deuil de Coron est constituée de cinq personnes, dont un officiant de sépulture. Elle reste ouverte à l’accueil de nouveaux bénévoles. A la Salle de Vihiers, Geneviève et Mado ont la joie d’accueillir Martine Morille pour ce service.
Pour le Secours Catholique, Marie Henriette Durand recherche des personnes susceptibles de l’aider , et à terme de la remplacer.
La catéchèse à l’école primaire reprend à La Salle de Vihiers, c’est une bonne nouvelle. Elle se poursuit à Coron, avec 3 catéchistes bénévoles, et une enseignante.
Notre curé Roger a évoqué la possibilité de participer à des rencontres avec le groupe de CMR. Environ tous les 5 semaines en groupe inter paroissial et une ou deux rencontres au niveau du doyenné de Chemillé.
La commission travaux nous informe des travaux actuels :
- à Coron : entretien de l’église et des chapelles, étude de réfection du calvaire de la rue du chemin vert, travail de préparation à l’installation des écrans à l’église de Coron.
- à La Salle de Vihiers avec le bon travail de restauration des bas de mur de l’église.
Merci aux personnes qui passent du temps pour embellir nos églises avec des compositions florales de qualité ainsi qu’aux personnes qui sont présentes à chaque fois que cela est nécessaire pour effectuer un ménage régulier. Tout cela permet à nos églises de demeurer propres et accueillantes , c’est ce que nous disent les gens de passage.
Quelques prévisions pour l’année à venir ont été évoquées :
- En remplacement de la statue de Bernadette qui a été dégradée, une nouvelle a été commandée .Elle se trouve actuellement à la peinture chez des bénévoles. Elle sera installée dès que possible.
- Il est décidé l’installation d’écrans dans l’église de Coron. Le travail de préparation et le passage des fils électriques sera effectué par l’équipe d’entretien de l’église, avec l’accord et les conseils de Yannick Bretault.
- Notre Curé nous informe d’une réflexion en cours dans notre diocèse avec la création de pôles missionnaires.
Il termine avec ses encouragements par ces mots : « A toutes et à tous, Merci de votre service. Dans tous les cas, votre action est importante pour la vie de votre relais et nécessaire à la vitalité de notre paroisse. N’hésitez pas à en parler autour de vous pour accueillir des nouvelles personnes qui souhaitent mettre leurs compétences au service de la vie du relais paroissial."
A la fin de cette rencontre, en ce mois du Rosaire, nous terminons avec le chant du Je vous salue Marie et le partage du verre de l’amitié.
Pour le relais de Coron-La Salle de Vihiers
Cathy Juret (La Salle de Vihiers) et Gérard Gourdon (Coron)
Assomption 2022
15 Août : Fête de l’Assomption.
Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par Dieu.
La fête exprime cette croyance : chaque 15 août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.
En 1950, le pape Pie XII estime utile de proposer une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». La définition fait partie des dogmes de l’Église.
L’Assomption de Marie dans le sillage de l’Ascension du Christ
On associe souvent l’Assomption de Marie avec l’Ascension du Christ ; de fait, les mots se ressemblent et il y a dans les deux cas une montée mystérieuse au ciel dans la gloire de Dieu.
Pourtant, « assomption » ne vient pas du verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné « Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever). L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer », corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.
Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.
La fête de l’Assomption entretient l’espérance
La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort.
Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.
Cette contemplation renforce enfin la confiance dans l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface). Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire » (collecte).
Père Laurent de Villeroché, eudiste
Plus que quelques jours et les vacances tant attendues seront là !
Belles et heureuses vacances de ressourcement, de repos, de dépaysement ...
Rendez-vous en septembre !
A bientôt !
Synode sur la synodalité : Synthèse des contributions
Plus de 4000 participants
Les catholiques de l’Anjou ont répondu très nombreux à l’invitation du pape. 450 contributions ont été envoyées à l’équipe synodale, et le nombre de participants est estimé à plus de 4000, une évaluation imprécise due au fait que des personnes ont pu participer à plusieurs équipes.
Ce qui ressort en premier lieu de cette consultation, c’est l’enthousiasme des participants pour cette démarche, où le dialogue et l’écoute ont été mis en avant. Et ce, malgré la complexité des questions et du vocabulaire des documents qui accompagnaient le processus. Le constat a été fait que de nombreux lieux d’écoute et de dialogue existent déjà dans le diocèse, dans les paroisses ou dans les mouvements de jeunes par exemple.
Préoccupation de la gouvernance
Mgr Delmas avait appelé les fidèles à réfléchir en particulier sur le thème « Autorité et participation ». Le thème de la gouvernance a donc été beaucoup abordé par les équipes.
Structure hiérarchique lourde, verticalité, cléricalisme, ces critiques sont souvent revenues dans les échanges. A émergé une forte demande pour plus de coresponsabilité dans les instances de décision, avec une place plus grande à accorder aux laïcs, et en particulier aux femmes.
Accueil et proximité
Parmi les autres thèmes régulièrement abordés, la conviction que l’Église doit se préoccuper davantage de l’accueil des plus fragiles et de ceux qui se sentent « à la marge » : divorcés-remariés, personnes homosexuelles, les migrants...
Autre sujet fréquemment traité : la nécessité de développer des liens de proximité, en s’appuyant sur des petits groupes de quartier, par exemple, ou par la création de « tiers lieux », où pourraient se rassembler croyants et non-croyants pour des débats de société, des temps conviviaux, des échanges de savoirs, des jardins partagés…
Enfin deux préoccupations récurrentes : La place des jeunes, qui sont souvent absents des célébrations dominicales ; et la santé des prêtres, avec le souci de les aider à faire face au vieillissement, à l’isolement, à l’épuisement.
Un conseil pastoral diocésain
Dans la prolongation de cette démarche, Mgr Delmas a déjà annoncé la constitution d’un conseil pastoral diocésain. Ce dernier aura en particulier la responsabilité de veiller au discernement des chemins à suivre pour que l’Église locale, à l’image de l’Église universelle, réponde au mieux à la conversion à laquelle le Christ l’appelle.
De façon plus générale, toutes les conférences épiscopales du monde sont en train de relire les synthèses que leur ont transmises les diocèses. Ils en tireront une nouvelle synthèse, qui sera envoyée à Rome en août 2022. Un premier document de travail sera alors élaboré par le Vatican et retournera vers les conférences épiscopales pour les derniers ajustements avant juin 2023. Le document final sera examiné au cours du synode des évêques, en octobre 2023.
24 juin 2022, pique nique de la paroisse
En ce jour de la fête du Sacré Cœur, une quarantaine de paroissiens ont répondu à l’appel de l’E.A.P. pour un temps convivial avant la période des vacances d’été et de ralentissement des activités paroissiales. Chacun ayant besoin de ce temps de repos et de ressourcement pour mieux repartir au mois de septembre.
La soirée a commencé par un temps de prière animé par J.Marie, le diacre de la paroisse. Il en a profité pour rappeler que le site de La Fouquette qui nous accueillait était la maison de Rose Giet, co-fondatrice des Sœurs de La Charité du Sacré Cœur de Jésus.
Le hasard du calendrier faisant bien les choses puisque le Sacré-Cœur, fêté ce jour, est l’essence même de la spiritualité des Sœurs de la communauté.
Rappelons également que la communauté s’apprête à commémorer le bicentenaire de la fondation par J.Maurice Catroux et Rose Giet.
Bien que le temps ne soit pas vraiment de la partie, la soirée s’est déroulée dans une ambiance agréable autour d’un repas partagé bien garni comme à l’accoutumée. Chacun ayant à cœur la réussite de ce moment.
Merci à l’E.A.P. pour ce temps de convivialité qui répond à n’en pas douter à une demande des paroissiens puisque dans les réponses faites lors de la grande enquête menée par le diocèse dans le cadre de la démarche synodale, il est ressorti une demande importante de convivialité au sein des communautés.
Alors, rendez-vous l’an prochain !
Quelques photos de la soirée.
Mgr Claude Rault le 12 juin à Vihiers
12 juin : 18h00 maison paroissiale, rencontre avec Mgr Claude Rault, ami de Jean Gaignard, évêque émérite du Sahara, discussion libre autour d’un apéritif dinatoire. La veille il sera à Saumur pour une conférence sur Charles de Foucauld.
Claude Rault, né le 28 novembre 1940 à Poilley dans la Manche, est un évêque catholique français, père blanc et évêque de Laghouat en Algérie de 2004 à 2017.
Claude Rault étudie la philosophie au grand séminaire de Coutances, puis il fait sa profession religieuse le 18 juin 1966 dans la Société des missionnaires d’Afrique (Pères blancs), après avoir fait son noviciat à Gap. Il fait ses études de théologie à Ottawa et à Vals.
Il est ordonné prêtre le 29 juin 1968 à Coutances. Il devient ensuite économe du noviciat de Gap de 1968 à 1970, puis il est envoyé étudier l’arabe à Rome (1971-1972). Il est envoyé en Algérie en 1972 et s’occupe de petites communautés du sud du pays (dans l’ancien Sahara français), formées d’une poignée de religieux ou de minuscules groupes de coopérants étrangers et d’immigrés noirs-africains à Ghardaïa, Touggourt et Ouargla. Il fonde en 1979 le Lien de la Paix avec le P. Christian de Chergé (assassiné en 1996) qui regroupe des religieux désireux de pratiquer le dialogue islamo-chrétien et qui se réunissaient deux fois par an à l’abbaye Notre-Dame de l’Atlas de Tibhirine. Il est nommé vicaire général du diocèse de 1997 à 1999, date à laquelle il est provincial des Pères Blancs d’Algérie et de Tunisie.
Nommé évêque de Laghouat en Algérie le 26 octobre 2004, il est consacré le 16 décembre suivant et installé le 19 décembre. Il se retire le 16 mars 2017 à l’âge de 76 ans.
Mai 2022, mois de Marie
Tout au long de l’année et plus particulièrement au cours du mois de mai, nous sommes invités à ouvrir nos cœurs pour aller à la rencontre de la Vierge Marie, en savoir un peu plus sur celle que tant de chrétiens prient.
Retrouvez Marie, chaque semaine de ce mois de mai.
Les théologiens ne s’accordent pas sur la mort de la Vierge Marie. S’est-elle élevée au ciel avant sa mort ou est-elle morte avant de monter au ciel ? La question reste ouverte. L’Église parle de "Dormition".
La Vierge Marie est-elle morte ?
Marie elle morte au sens humain du terme, pour ressusciter ? Est-elle élevée directement au ciel ? On ne dit pas la "mort" de Marie d’ailleurs mais la "Dormition" ? Pourquoi ? Parce que certains se demandent si elle est vraiment morte ! C’est une très ancienne querelle de théologiens. Certains affirment que Marie a été enlevée au Ciel avant sa mort. D’autres pensent qu’elle a connu la mort avant d’être élevée au Ciel.
Ce qui est certain, c’est que Marie est ressuscitée. Le dogme de l’Assomption proclame qu’elle est dans la gloire avec son corps et son âme. On ne le dit d’aucun autre disciple du Christ. Même les saints « se sont endormis dans l’attente de la résurrection », comme dit la liturgie (Deuxième prière eucharistique). On peut dire de Marie qu’elle n’a pas été enterrée mais « encièlée » corps et âme.
Comment est morte la Vierge Marie ?
On ne sait pas à quel âge Marie est morte. L’Évangile ne le dit pas, ni aucun des écrits qui constituent le Nouveau Testament. Certains écrits apocryphes donnent de la mort de la Vierge des récits détaillés et pittoresques. Mais l’Église n’a jamais reconnu ces textes qui, d’ailleurs, se contredisent parfois. On ne sait pas non plus où elle est morte, mais de nombreux indices laissent à penser que c’est à Éphèse où saint Jean l’avait accueillie comme le lui avait demandé Jésus.
Quel âge avait Marie à la naissance de Jésus ?
D’après un écrit apocryphe du protévangile de Jacques, il est rapporté qu’elle avait 16 ans lorsqu’elle fut enceinte de Jésus. Selon Joseph le Charpentier, autre apocryphe, elle avait 14 ans. Ces textes ne sont pas reconnus par l’Église ?
La mort de la Vierge Marie dans la Bible
Une seule chose importe vraiment : qu’elle ait été glorifiée, corps et âme ; c’est le dogme de l’Assomption, promulgué par le pape Pie XII en 1950. Ce texte ne parle pas pour Marie de "résurrection" (ce serait reconnaître qu’elle était effectivement morte) mais d’"Assomption" : "Nous affirmons, [...] que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée corps et âme à la gloire céleste". C’est ce que nous fêtons le 15 août.
Marie, fille de Galilée.
Quelle fut la vie de Marie à l’époque où la Palestine vivait sous l’occupation romaine ? Mariée adolescente, elle devint une femme juive accomplie de Nazareth en Galilée. L’éclairage de nombreux spécialistes permet de reconstituer le milieu culturel et religieux dans lequel vivait Marie. L’archéologie complète ce panorama par des connaissances sur la vie quotidienne des femmes palestiniennes au temps de Marie.
Prêtresse du foyer, Marie participa à l’éducation religieuse de Jésus jusqu’à ses trois ans.Elle a aussi accompagné son fils dans sa vie publique. Le récit des Noces de Cana est révélateur des liens qui les unissait.
Après la mort de Jésus, on sait que Marie vécut avec les premières communautés "chrétiennes". Si la date de sa mort n’a pu être déterminé avec certitude, on connaît celle qui marquera un tournant dans la dévotion mariale :ce fut en 431 au Concile d’Ephèse où les évêques décidèrent de donner à Marie le titre de mère de Dieu.
Tourné sur les lieux où vécut Marie, le documentaire est ponctué de nombreuses scènes de reconstitution qui le rendent très vivant.
Mais qui es-tu donc Marie de Nazareth ? Que nous apprennent les évangiles sur la personne de Marie ?
- Au Temple de Jérusalem : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père. » (Luc 2, 49)
- Aux noces de Cana : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue. » (Jean 2,4)
- Sur la croix : « Femme, voici ton fils. » (Jean 19,26)
Ces trois petites citations sont minces comparées à l’abondante littérature qui, au fil des siècles, nous a raconté et célébré Marie.
La mère du Christ a été représentée tout au long de l’histoire des chrétiens ; elle a inspiré nombre de peintres et autres sculpteurs, qui en ont fait des portraits variés constituant un patrimoine considérable depuis les premiers siècles du christianisme.
Que nous dit Marie d’elle-même ?
Marie quitta Nazareth et vint à Aïn Kérim, à la rencontre de sa cousine Elishéba (Elisabeth). En l’accueillant, l’épouse de Zacharie introduit ainsi le Magnificat : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Luc 1, 45)
Dans son Magnificat, Marie se dit pauvre, humble : « Le Seigneur a porté son regard sur son humble servante. » (Luc 1, 48a) Dans son chant d’action de grâces, Marie fait remonter toute la gloire vers Dieu, son Sauveur : « Le Puissant fit pour moi des merveilles. » (Luc 1, 49)
Que nous apprend l‘Histoire sur Marie de Nazareth ?
Marie était juive. Son nom en hébreu est Myriam. Selon la tradition, la jeune fille est originaire de Zippori (Sepphoris), ville de Galilée où vivaient ses parents Anne et Joachim. Marie accepta d’être la fiancée de Yosseph (Joseph) à Nazareth, petit village de Basse Galilée ; c’est alors que Yahvé s’adressa à elle pour être la mère de « Yéshoua », c’est le prénom que Joseph et Marie ont donné à leur enfant. La vie de Marie a été en tout la vie d’une épouse juive. « Heureuse es-tu, Vierge Marie, dans la gloire de ton Fils Yéshoua. »
Marie était chrétienne, la première chrétienne, puisqu’elle était la mère du Christ. Marie est vénérée dans les différentes traditions issues des évangiles :
Dans la tradition catholique : nombreux sont les livres, les chants, les églises, les monastères, les instituts religieux qui portent son nom ; nombreux aussi les lieux de pèlerinage où les prières montent vers Dieu par l’intercession de Marie.
À Lourdes, le 25 mars 1858, Bernadette Soubirous demande à la Dame de dire son nom. La Dame répond : « Que soy era immaculada councepciou. »
Dans la tradition orthodoxe où elle est appelée Μαρία (Maria), c’est la formidable présence de Marie dans son peuple par les icônes.
L’icône de la Vierge de Vladimir attire aujourd’hui des milliers de chrétiens russes venant rendre grâce pour le renouveau religieux dans ce pays. Marie est l’icône de la « tendresse » de Dieu pour les hommes.
La tradition protestante est plus réticente par rapport au culte marial. Pourtant Martin Luther, le fondateur, a écrit de magnifiques homélies concernant la vie de Marie : en particulier son commentaire du Magnificat. Luther a développé surtout le thème de Marie, Mère de Dieu :
« Je crois… que Marie, la Vierge, est une mère dans le sens le plus vrai du mot, et non seulement de l’homme Christ, mais du Fils de Dieu. » (Confession de foi de Luther sur la Cène du Christ en 1528)
Plus près de nous, le Frère Roger Schutz, protestant, fondateur de la communauté de Taizé (un prophète parti trop tôt) aimait évoquer Marie, figure de l’Église.
Pour terminer ce tour d’horizon religieux, je tiens à évoquer l’islam. Pour les musulmans (en particulier ceux avec qui j’ai partagé ma foi, à Alep, en Syrie) Marie est une des merveilles de la création qui conduit les hommes à la foi. Dans l’Islam, le nom de Marie est Myriam -
Marie est citée 37 fois dans les textes du Coran. La sourate 19 est intitulée « Maryam ». La sourate 21 verset 91 dit : « celle qui est restée vierge, nous avons fait d’elle et de son fils un signe pour les mondes. »
Père Joseph Guilbaud
(Originaire de Vendée, le Père Joseph GUILBAUD est entré au séminaire de Luçon,
est allé chez les Pères du Saint-Esprit, a fait ses études de philosophie à Mortain (Manche), de théologie à Chevilly-La-Rue, a enseigné deux années à Alep en Syrie
et terminé ses études à Rome (Université grégorienne))
Pourquoi le mois de mai est-il associé à Marie ?
Il est difficile de dire précisément pourquoi le mois de mai est associé à la Vierge Marie. Le mois de mai ne comporte pas traditionnellement une grande fête mariale comme les mois d’août ou de décembre. Ce n’est que depuis la réforme liturgique de 1969 que la Visitation est fêtée le 31 mai. Il ne faut donc pas aller rechercher une explication du côté du cycle liturgique mais plutôt du côté du cycle des saisons. En Europe, le mois de mai c’est le mois des fleurs, le mois où le printemps se manifeste dans toute sa vitalité.
Ainsi dès le 13ème siècle, le roi de Castille Alphonse X le Sage (1221-1284) avait associé dans un de ses poèmes la beauté de Marie à celle du mois de mai. Au 14ème siècle le frère dominicain Henri Suso (1295-1366) avait pris l’habitude le premier mai d’orner les statues de Marie de couronnes de fleurs. Il y a donc très probablement un lien entre la beauté de la flore qui se déploie au mois de mai et notre Mère du ciel.
A quand remonte cette coutume du mois de Marie ?
C’est à Rome, à la fin du 16ème siècle, qu’est née la coutume de consacrer les 31 jours du mois de mai à une prière mariale renforcée. Saint Philippe Néri (1515-1595) par exemple rassemblait les enfants autour de l’autel de la Sainte Vierge dans la Chiesa Nuova. Ils leur demandaient d’offrir à la Mère de Dieu des fleurs du printemps, symboles des vertus chrétiennes qui devaient aussi éclore dans leur vie chrétienne. Le mois de Marie est donc depuis le début, non seulement un bel acte de piété envers la Vierge Marie mais aussi un engagement à se sanctifier jour après jour.
Au 17ème siècle et au 18ème, les Jésuites ont beaucoup œuvré pour diffuser cette dévotion dans toute l’Italie. Ils recommandaient que, la veille du 1er mai, dans chaque maison, on dresse un autel à Marie, décoré de fleurs et de lumière. La famille était invitée à se réunir pour prier en l’honneur de la Sainte Vierge et à tirer au sort un billet indiquant la vertu à mettre en application le lendemain.
Cependant c’est en approuvant cette dévotion en 1815 que le Pape Pie VII (1742-1823) va permettre sa très grande diffusion dans toute l’Eglise. Le mois de Marie sera célébré dans les paroisses et dans les familles.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, regarder votre visage,
Laisser le cœur chanter dans son propre langage.
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l’Eden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,
Parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,
Parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
Paul Claudel
(extrait de "La Vierge à midi", Poèmes de Guerre, N.R.F., 1914-1915)
Semaine Sainte 2022
Le jour de Pâques
La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne. Elle est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique.
La célébration de la fête de Pâques est l’occasion pour les chrétiens de renouveler leur profession de foi baptismale. C’est la raison pour laquelle les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont baptisés dans leurs paroisses pendant la Vigile pascale. Le cierge pascal, symbole de la présence du Christ, est alors allumé et brillera du dimanche de Pâques à celui de la Pentecôte.
La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.
Il n’est pas ici, il est ressuscité. » (Luc 24)
Les évangiles font le récit des événements du dimanche matin qui a suivi la mort de Jésus, lorsque les disciples de Jésus (les apôtres et les saintes femmes) ont trouvé son tombeau vide. Ils racontent aussi que Jésus leur est apparu à de nombreuses reprises dans des circonstances diverses pendant 40 jours jusqu’à une dernière apparition, lorsqu’ils l’ont vu monter au Ciel.
Le vendredi saint
Trahi par son disciple Judas, le Christ est arrêté. Il est accusé de semer le désordre par ses enseignements et surtout d’usurper le titre de Messie, c’est-à-dire de Fils de Dieu envoyé pour sauver les hommes. Interrogé par Ponce Pilate (gouverneur romain de la région), flagellé par les soldats, Il est condamné à être cloué sur une croix – supplice alors réservé aux criminels.
Chargé de la croix, le Christ gravit la colline du Golgotha (littéralement « Mont du crâne », autrement appelé « Calvaire ») et tombe plusieurs fois d’épuisement. Crucifié, Il expire au bout de quelques heures. Descendu de la croix par ses proches, Il est enveloppé dans un linge blanc (le « linceul ») et mis au tombeau.
Les chrétiens sont appelés au jeûne (qui consiste à se priver de nourriture suivant l’âge et les forces du fidèle), démarche de pénitence et de conversion, expression de l’attente du Christ. L’office du Vendredi saint, appelé « célébration de la Passion du Seigneur », est centré sur la proclamation du récit de la Passion. Il est proposé aux fidèles un Chemin de croix qui suit les étapes de la Passion du Christ.
le Jeudi Saint
Le jeudi saint est un jour important de la semaine sainte qui précède Pâques. Nous commémorons – lors de l’office du jeudi saint – le dernier repas de Jésus avec ses apôtres : la Cène. Il partage avec eux le pain et le vin et initie ainsi cette communion que nous pouvons revivre à chaque messe à travers le sacrement eucharistique. Ce jour- là, Jésus nous montre le partage et la charité fraternelle.
Dimanche des RAMEAUX
« La foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »
Avec la famille spirituelle du Prado (cliquez), entrons en carême et découvrons le bienheureux Antoine chevrier.
La famille du Prado propose une série de vidéos sur le Bienheureux Antoine Chevrier durant le carême. Les 15 vidéos seront proposées les lundis, mercredi et vendredi durant quatre semaines du carême : du lundi 7 mars au vendredi 8 avril.
Une très belle occasion pour chacune et à chacun, de découvrir le Père Chevrier comme guide spirituel, apte à faire désirer la beauté d’une vie « selon l’Évangile » dans une attention première à l’évangélisation des pauvres et par les pauvres.
Rendez-vous le 7 mars pour la première vidéo.
Chaque dimanche de Carême, retrouvez les lectures et le commentaire du père Roger.
- Cette semaine, sur la pierre de la réconciliation que nous prenons appui dans notre avancée vers Pâques.(cliquez)
Nous connaissons bien la prière du Notre Père. Enseignée par Jésus aux disciples, reçue par nous dans l’Évangile de Matthieu*, elle est le lieu de notre intimité avec le Père. Elle fait de nous des enfants en relation, des frères en communion.
Le frère Philippe Lefebvre, nous invite à découvrir les racines bibliques de cette prière fondamentale pour les chrétiens. Dans ce premier épisode, nous voici entraînés dans l’exploration des racines bibliques du Notre Père. Au cœur des Écritures, nous en découvrons tout son sens, toute sa résonance dans nos vies.
Seigneur, apprends-nous à prier. !
« Notre Père, que ton nom soit sanctifié » : cette demande, nous la connaissons par cœur, et peut être qu’elle nous laisse perplexe. Je vous propose de découvrir cette première demande du Notre Père dans sa résonance extraordinaire avec toute la bible, qui coopère pour nous le faire entendre autrement.
Nommer Dieu, "Père" n’est pas neutre. Avec la prière que Jésus nous a enseignée, il nous montre la bonne nouvelle : dans le Christ, nous avons été adoptés par Dieu. Déjà dans l’ancien testament, Dieu est appelé "Père". Ainsi Moïse s’adressait à Dieu comme à un père.
Mais où est le Père ? Dans cette vidéo, le frère Philippe Lefebvre nous présente les cieux, non seulement comme ce qui est au-dessus de nous mais "là où on ne peut mettre la main sur personne". Ainsi le nom de Dieu est sanctifié.
« Que ton règne vienne », dans cette seconde vidéo sur le Notre Père, le frère Philippe Lefebvre puise aux sources de la Parole de Dieu pour nous éclairer sur ce Royaume à venir. Dans ses béatitudes, l’évangéliste Matthieu fait des pauvres en esprit et des persécutés pour la justice les héritiers de ce royaume. Quelle résonance aujourd’hui dans notre monde souffrant !
Invitation à reprendre cette prière du Notre Père pour la paix en Ukraine et sur les terrains de conflits dans le monde. Prière au Roi, celui qui prend soin des plus maltraités de son royaume… Et tous, nous avons des visages à mettre derrière cette réalité. Des visages et des noms qui s’inscrivent à la une des nos journaux, au plus secret de nos vies.
Avec eux, dans la confiance et l’abandon, entrons dans la prière.
« Que ta volonté soit faite… » Cette troisième vidéo sur le Notre Père est une belle occasion de nous interroger sur le sens de la volonté du Père. Devant les événements en Ukraine, on serait être tenté d’interpeler le Père : « quelle est ta volonté ? ». Ceux qui n’ont pas baissé les bras face à l’adversité ne sont-ils pas acteurs de cette volonté du Père. Et nous, à notre mesure, la faisons-nous ?
Le frère Philippe Lefebvre nous donne rendez-vous avec la cananéenne et aussi à Gethsémani. Là, il nous montre comment le Notre Père est une prière qui nous apprend à entrer dans la liberté du Père.
« Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance », dit Jésus en Jean ch.10, v.10. Père, que ta volonté soit faite et que nous en soyons les ouvriers fidèles.
« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. » Cette 4ème vidéo s’attache à découvrir le sens de ce pain quotidien que nous demandons dans la prière du Notre Père… Le frère Philippe Lefevre poursuit son parcours à travers les Ecritures du désert à la multiplication des pains.
Il nous invite à creuser le sens de cette réalité du pain qui apparaît comme un fil rouge dans la Bible… et pas seulement dans les scènes de repas.
Il nous livre une clé de compréhension de cette première demande du Notre Père : à travers ce pain quotidien, serait-ce la présence du Christ en nous que nous cherchons, comme un aliment qui nous donne vie et une vie éternelle ?
« Pardonne-nous nos offenses. » Pas à pas, avec le frère Philippe Lefebvre nous découvrons toute la richesse du Notre Père. Dans cette 5ème vidéo, il nous donne un éclairage nouveau sur cette demande du Notre Père. Il ouvre toute grande la porte qui nous permet d’expérimenter notre vie d’enfants de Dieu.
En grec, pardonner c’est laisser aller. Remettre les dettes, c’est aussi découvrir la joie de recevoir le Christ et la vie qu’il donne.
Qu’est-ce que cela signifie dans notre vie et notre relation au Père ? Dans le Nouveau Testament, trois personnages viennent au secours de notre discernement : la femme pécheresse de l’onction chez Simon, le débiteur de la parabole * et Zachée qui accueille Jésus à sa table **…
À leur lumière, quel registre choisissons-nous : celui de la dette ou celui de l’amour ?
« Ne nous laisse pas entrer en tentation ». Cette sixième vidéo sur le Notre Père nous invite à relire notre relation au Père.
Le frère Philippe Lefebvre nous livre une nouvelle perspective sur cette tentation que nous voudrions si souvent écarter de nos vies.
Nous entendrons bientôt dans la liturgie Jésus recommander à ses disciples : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation »*. Nous aussi, il nous arrive d’être confrontés à la tentation de nous sentir abandonnés du Père, dans une situation incompréhensible.
Alors, il nous est possible de joindre nos voix à celle du psalmiste pour demander l’assurance que le Père est bien là, pour nous guider et nous donner la vie.
Père, que jamais nous ne désespérions de toi.
« Mais, délivre-nous du mal. »
C’est la dernière demande du Notre Père. Une demande que le frère Philippe Lefebvre, compare à un cri, un cri plutôt joyeux même.
Le cri de cette 7ème vidéo sur le Notre Père rejoint tous ceux de cette Semaine Sainte, des cris de joie de la foule acclamant l’entrée de Jésus à Jérusalem, au cri de Jésus sur la croix « Pourquoi m’as-tu abandonné ? ».
Ce cri dit notre désir de retrouver l’intimité avec notre Seigneur, lui qui travaille en nous pour nous ouvrir un chemin de vie… cette semaine, il est chemin de Résurrection.
Demander à être délivré du mal c’est mettre la vie là où elle manque. Alors, délivre-nous Seigneur, parce que toi seul peut le faire, de ce qui nous éloigne de toi, nous avons envie de marcher avec toi.
Pèlerinage de l’Anjou ; Lourdes 2022
Hospitalité de l’Anjou
Le thème pastoral proposé par les sanctuaires de Lourdes reprends les paroles de Marie confiées à Bernadette Soubirous lors de l’apparition du 2 mars 1858.
"Allez dire aux prêtres que l’on bâtisse ici une chapelle et que l’on y vienne en procession"
La richesse de ces paroles en leur contenu est telle qu’elles seront présentées en trois temps.
Année 2022 : « Allez dire aux prêtres »
Année 2023 : « … que l’on bâtisse ici une chapelle… »
Année 2024 : « … que l’on y vienne en procession. »
« Allez dire aux prêtres »
"la rencontre entre Marie et Bernadette dévoile trois aspects qui touchent la mission pastorale de Lourdes depuis le début des apparitions, et qui sont en lien avec les paroles de notre thème d’année il s’agit de l’accueil de l’accompagnement et de la construction de l’Église"
« Allez dire…. »
L’accueil.
La mission pastorale de la « proximité »
L’accompagnement.
La mission pastorale de la « compassion »
L’Église.
La mission pastorale : "faire l’expérience du visage maternel de l’Église"
Témoignage.
Pèlerin, prêtre et missionnaire de l’Immaculée.
« aux prêtres… »
Les relations entre la Vierge Marie et le prêtre
Marie et le prêtre.
Le Mystère de l’Incarnation.
Le mystère Pascal, l’eucharistie, mystère de rédemption.
Le mystère de la Pentecôte.
Témoignage.
Prêtre pour les foules, pèlerins et visiteurs de Lourdes.
Le Crucifié ces jours est en Ukraine, 04/2022
Christian Delorme, prêtre engagé du prado, né à Lyon le 30 juillet 1950, surnommé depuis les années 1980 « le curé des Minguettes », est un prêtre catholique français de l’archidiocèse de Lyon, très impliqué dans le dialogue interreligieux, particulièrement avec les musulmans.
Christian Delorme est l’un des initiateurs de la grande marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983.
“L’immigration est un besoin démographique” dit-il, lors d’un entretien avec le magazine « Lyon capitale » en novembre 2021.
Et à la question : Qu’est-ce qui vous révolte aujourd’hui ?
il répond : Je suis plus inquiet que révolté. Ma génération a été majoritairement privilégiée avec les Trente Glorieuses et plus de 70 ans de paix. Ce n’était jamais arrivé dans l’histoire. Or, je m’aperçois que tout cela risque d’être ébranlé. Mon inquiétude ne se porte pas sur moi, je suis un vieux monsieur, mais sur les nouvelles générations. Sans être un oiseau de mauvais augure, je ne suis pas certain que nous allons arriver à vivre encore des décennies dans la paix. Je pense aux régimes populistes, au pouvoir de la Russie, au régime d’Erdogan en Turquie, au conflit Chine-USA, etc. et en parallèle à la montée d’idéologies mortifères en France. Ce sont des réminiscences d’un passé que nous avons combattu.
Il y a de quoi être inquiet. S’il y a de la révolte ou de la colère, c’est devant l’incapacité des responsables politiques à voir plus loin que la prochaine élection. Personne ne se pose la question de ce que sera la société française dans 20 ans. Par exemple, nous savons tous que l’Europe est un continent vieillissant. Nous savons aussi que le renouvellement des populations ne se produit plus. Je pense que nous avons besoin de l’arrivée de populations jeunes. Et qu’entend-on dans le discours politique ? Fermons nos frontières ! C’est une vision court-termiste qui est aussi d’une inefficacité absolue.
Ce vendredi 25 mars, jour de l’ Annonciation,...
Ce vendredi 25 mars, jour de l’ Annonciation, l’EAP proposait une rencontre autour de :
Lire ensemble la lettre de Carême du Pape François : « Ne nous lassons pas de faire du bien » St Paul aux galates chapitre 6
Cette réflexion, pour ceux qui le souhaitaient était suivie non pas d’un bol de riz, mais d’un bol de « compote », moment de partage durant ce carême.
Environ 25 personnes ont répondu à cet appel.
Après avoir lu et écouté les explications sur la lettre de Carême du Pape François. Un temps d’échange sur ce texte à eu lieu.
La soirée s’est terminée comme prévu par un moment convivial autour d’un bol de compote.
Mercredi 22 mars : "la politique c’est l’art de servir le bien commun"
Ce mercredi, le service Société et Culture du diocèse et les Semaines Sociales en Anjou, organisaient au centre St Jean une conférence-débat sur le thème :
" Repères chrétiens pour éclairer nos choix"
Afin de permettre au plus grand nombre de participer, il a été proposé aux paroisses qui le souhaitaient de participer en Visio-conférence. Une quinzaine de paroisses, toutes de la périphérie du diocèse ont répondu à cette invitation. 12 personnes de la paroisse St Hilaire en Vihiersois étaient réunis à la maison paroissiale.
Cette conférence était animée par Clotilde Brossollet. (Après avoir travaillé longtemps sur la doctrine sociale de l’Église, Clotilde Brossollet a mis en place et anime des formations sur l’éthique de l’action politique. Elle accompagne des élus et des candidats dans leur engagement. Elle est également éditrice et chroniqueuse (Radio Notre-Dame, KTO...), notamment sur le rôle de l’Église dans la société contemporaine.
L’appel de Clotilde Brossollet : « Catholiques, engagez-vous en politique ! »
L’essayiste et éditrice Clotilde Brossollet lance un appel aux catholiques de droite comme de gauche pour qu’ils investissent la politique, « la forme la plus haute de la charité ».
Rencontre du 5 mars 2022
Le 5 mars 2022, les chrétiens de la paroisse St Hilaire en Vihiersois se sont retrouvés à la Communauté des Sœurs de La Salle de Vihiers pour réfléchir ensemble sur le Synode demandé par le Pape François, et notre Evêque Emmanuel Delmas.
Ce synode nous invite à « marcher ensemble », pour une Eglise plus vivante, plus missionnaire, qui réponde à la mission du Christ. Cela demande la participation du plus grand nombre de personnes, et d’écouter tous ceux qui sont exclus, à qui il n’est jamais rien demandé, et qui peuvent avoir leur mot à dire.
Cela suppose également de se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint, qui, comme le vent, souffle où il veut, sans savoir d’où il vient, ni où il va.
Une cinquantaine de personnes se sont réunies pour répondre, en carrefours, aux questions simplifiées des dix thèmes proposés par notre diocèse.
- Dans notre vie en Eglise, faire ressortir les joies, mais aussi les difficultés, les freins, les découvertes, les manques que nous ressentons.
- Comment la voix de l’Esprit Saint résonne au cœur de ces expériences ? Qu’est-ce que l’Esprit nous demande aujourd’hui ?
- Quels pas de plus faudrait-il pour avancer ensemble, pour l’accomplissement de la mission de l’Eglise ?
- Qu’as-tu à dire sur l’Eglise d’aujourd’hui ?
- Qu’est-ce que tu attends de l’Eglise de demain ?
Au cours de cet après-midi, Le Père Roger a également rendu compte de l’excellent travail effectué par l’EAP et l’équipe missionnaire, à partir de l’enquête réalisée auprès de la communauté chrétienne au printemps dernier.
Quelques photos :
2 février 2022 : Journée mondiale de la vie consacrée.
La Journée mondiale de la vie consacrée a été instituée en 1997 dans l’Eglise catholique par Jean-Paul II. Elle se déroule depuis chaque année le 2 février. La date a bien sûr été choisie en référence à la fête de la Présentation de Jésus au Temple : 40 jours après sa naissance, Marie et Joseph ont bien consacré Jésus à Dieu lors de leur venue au Temple. Les religieux et religieuses donnent leur vie à Dieu, ils la lui consacrent. Dans cet épisode de l’Evangile, l’exemple d’Anne et Syméon qui se tenaient souvent en prière au Temple est évidemment aussi très évocateur de la vie religieuse.
Cette journée est l’occasion de mettre le zoom sur la vie consacrée chrétienne. Aujourd’hui encore des centaines de milliers de personnes ont répondu à une vocation particulière, elles ont renoncé à fonder une vie de famille pour offrir totalement leur existence à Dieu, dans une vie de prière et de charité. Tant d’hôpitaux, de dispensaires, d’écoles, de centres culturels, de lieux d’accueil sont l’oeuvre de religieux chrétiens ! Tant d’abbayes sont des lieux de ressourcement, indispensables pour notre monde ! Ce 2 février est l’occasion d’une action de grâce pour leur réponse à l’appel de Dieu, pour leur fidélité, pour leur rayonnement. C’est aussi l’occasion de prier pour tous les religieux et religieuses, et de prier pour que soient donnés à l’Eglise de nouveaux ouvriers à sa moisson.
Cette vidéo s’inscrit dans la dynamique de cette année particulière pour toutes les formes de vocations dans l’Eglise aujourd’hui, et plus particulièrement pour la vie religieuse. Elle s’ouvre sur des scènes de notre quotidien sur le thème des appels que nous recevons chaque jour. Elle donne ensuite la parole à plusieurs religieux dans leur quotidien : la prière, la mission…
QU’EST-CE QUE LA VIE CONSACRÉE ?
La vie consacrée est « une forme de vie stable par laquelle des fidèles, suivant le Christ de plus près sous l’action de l’Esprit-Saint, se donnent totalement à Dieu aimé par-dessus tout, pour que, dédiés à un titre nouveau et particulier pour l’honneur de Dieu, pour la construction de l’Église et le salut du monde, ils parviennent à la perfection de la charité dans le service du Royaume de Dieu et, devenus signe lumineux dans l’Église, ils annoncent déjà la gloire céleste. » (can. 573 §1)
Elle est assumée librement par des fidèles « qui, par des vœux ou d’autres liens sacrés selon les lois propres des instituts, font profession des conseils évangéliques de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. » (can. 573 §2)
QUELLES EN SONT LES DIFFÉRENTES FORMES ? (Source : http://www.la-croix.com)
Contrairement à une idée reçue, la vie consacrée ne se résume pas à la seule vie religieuse. Ainsi, les personnes consacrées se distinguent-elles par la profession qu’elles font – via des vœux ou un autre engagement – des conseils évangéliques de chasteté, de pauvreté et d’obéissance.
On distingue quatre formes de vie consacrée, selon le Droit canon :
- Les instituts religieux
- Les instituts séculiers
- Les vierges consacrées
- Les ermites.
LES INSTITUTS RELIGIEUX
Une grande part de la vie consacrée est constituée par la vie religieuse, religieux et religieuses se distinguant par « des vœux publics » et une vie fraternelle en commun (canon 607 §2). La vie religieuse peut prendre elle-même différentes formes : monastique et contemplative (bénédictins, cisterciens, chartreux, carmélites…) ou apostolique (dominicains, jésuites, Frères des écoles chrétiennes, ursulines…).
Assimilées aux instituts religieux, les sociétés de vie apostolique (Missions étrangères de Paris, communauté Saint-François-Xavier…) se distinguent par le fait que leurs membres, tout en menant une vie fraternelle en commun, n’émettent pas de vœux religieux (canon 731 §1).
LES INSTITUTS SÉCULIERS
Reconnus en 1947 par Pie XII, les instituts séculiers rassemblent des individus qui, sans vie commune, mènent leur vie « dans les conditions ordinaires du monde, seuls ou chacun dans sa famille, ou encore dans un groupe de vie fraternelle » (canon 714). Les membres d’un institut séculier peuvent être des prêtres diocésains (Institut du Prado…) ou des laïcs, hommes ou femmes (Jésus Caritas…) qui, vivant dans le monde, « tendent à la perfection de la charité et s’efforcent de contribuer surtout de l’intérieur à la sanctification du monde » (canon 710). Ils sont liés par des vœux ou une promesse.
LES VIERGES CONSACRÉES
Les vierges consacrées représentent quant à elles une des plus anciennes formes de vie consacrée connues dans l’Église, citée dès les écrits de Paul et dans les Actes des Apôtres. Consacrées à Dieu par l’évêque diocésain, auquel elles sont liées, selon un rituel liturgique hérité de longue date, les vierges « épousent mystiquement le Christ Fils de Dieu et sont vouées au service de l’Église » (canon 604 §1) et font partie de l’ordre des vierges.
Y sont souvent assimilées les veuves consacrées, elles aussi connues dès les temps apostoliques, même si elles ne figurent pas comme telles dans le code de droit canonique – mais elles sont citées avec les vierges dans le code des canons des Églises orientales (canon 570). En 1984, Rome a approuvé un rituel spécifique de la consécration des veuves qui, selon les endroits, se rassemblent dans des instituts séculiers (Institut Sainte-Françoise-Romaine) ou des associations de fidèles (Fraternité Notre-Dame de la résurrection
LES ERMITES
L’Église reconnaît aussi les ermites qui « vouent leur vie à la louange de Dieu et au salut du monde dans un retrait plus strict du monde, dans le silence de la solitude, dans la prière assidue et la pénitence » (canon 603 §1). L’ermite fait profession publique entre les mains de l’évêque, sous l’autorité duquel il mène sa vie érémitique
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens du 18 au 25 janvier 2022
Chaque année, le principal temps fort œcuménique demeure la « Semaine de prière pour l’unité chrétienne » qui, depuis 1908, rassemble des chrétiens de toutes confessions du 18 au 25 janvier.
Cette année, le thème choisi est :
« Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage »
Les chrétiens du Moyen-Orient sont heureux de proposer ce thème pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, conscients que le monde partage une grande partie de leurs souffrances et de leurs difficultés et aspire à trouver la lumière qui leur montrera la voie vers le Sauveur, lui qui sait comment surmonter les ténèbres.
La pandémie mondiale de COVID-19, la crise économique qu’elle a générée, et l’échec des structures politiques, économiques et sociales à protéger les plus faibles et les plus vulnérables, ont fait ressortir que tous ont besoin d’une lumière qui brille dans les ténèbres. L’étoile qui resplendissait au Levant, au Moyen-Orient, il y a deux mille ans, nous invite encore à nous rendre auprès de la crèche, là où le Christ est né. Elle nous conduit vers le lieu où l’Esprit de Dieu est vivant et agit, vers la réalité de notre baptême et vers la conversion du cœur.
Quelques pistes de réflexions pour cette semaine :
18 janvier 2022 : Aide-nous à nous lever !, Mt 2,2. « Nous avons vu son astre à l’Orient ».
19 janvier 2022 : L’Humilité des dirigeants fait tomber les murs. Mt 2,2. « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? »
20 janvier 2022 : La présence du Christ bouleverse le monde. Mt2,3. »A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. »
21 janvier 2022 : Bien que petits et souffrants, nous ne manquons de rien. Mt 2,6 » Et toi, Bethléem… tu n’es certes pas le plus petits des chefs-lieux »
22 janvier 2022 : Guidés par l’unique Seigneur. Mt 2,9 « Et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à l’Orient, avançait devant eux ».
23 janvier 2022 : Réunis en adoration autour de l’unique Seigneur. Mt 2,11 « Ils virent l’enfant avec sa mère, Marie. Ils tombèrent à genoux pour se prosterner devant l’enfant ».
24 janvier 2022 : Les dons de la communion. Mt 2,11 « Ouvrant leurs coffres, ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe ».
25 janvier 2022 : Au-delà des sentiers habituels de la séparation. mt 2,12 « Ils rentrèrent dans leur pays par un autre chemin ».
En route vers Noël 2021
Doux enfant de Bethléem,
accorde-nous de communier
de toute notre âme
au profond mystère de Noël.
Mets dans le cœur des hommes cette paix
qu’ils recherchent parfois si âprement,
et que Toi seul peux leur donner.
Aide-les à se connaître mieux,
et à vivre fraternellement
comme les fils d’un même Père.
Découvre-leur Ta beauté,
Ta sainteté et Ta pureté.
Éveille dans leurs cœurs
l’amour et la reconnaissance
pour ton infinie bonté.
Unis-les tous dans Ta charité
et donne-nous Ta céleste paix.
Jean XXIII (Prier, n°257 décembre 2003)
Dieu, Tu as choisi de Te faire attendre tout le temps d’un Avent.
Qu’est-ce que l’Avent ?
L’Avent est cette période pendant laquelle l’Église se prépare à la venue du Christ qui est fêtée à Noël. Cette attente débute quatre dimanches avant Noël.
Au cours de ces 4 semaines de l’Avent, venez découvrir chaque semaine, des textes, des bricolages, des chants, des prières, des recettes, des ides de cadeaux, des témoignages... pour vivre l’Avent autrement.
Première semaine de l’Avent : Tournés vers le Christ qui s’annonce
"Né d’une femme." (Galates 4,4)
Est-elle belle, la Vierge Marie ? Bernadette de Lourdes l’a trouvée jeune, proche, rayonnante. Chacun de nous se fait dans le cœur une image de celle qui est notre sœur, notre confidente, notre mère, la mère du Sauveur.
Elle est choisie par Dieu pour donner naissance à Jésus. Saint Paul n’en revient pas : « Quand vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme ! » (Galates 4, 4). Jamais Marie n’a été aussi belle que pendant cette grossesse, resplendissante d’une promesse pour tous les hommes, pour nous ! Jamais Dieu n’a été si proche des hommes qu’en devenant homme, bébé fragile dans le ventre arrondi de sa mère, secoué par les soubresauts du chemin qui mène à Bethléem, couvé des yeux par Joseph.
Dieu s’est fait homme par l’action de l’Esprit Saint et la chair d’une femme. La grossesse de Marie, durant ce temps de l’avent, récapitule le mystère de l’Incarnation et de la rédemption. Quelle merveille !
Pour le résultat du test, rendez-vous la semaine prochaine.
Seconde semaine de l’Avent : Tournés vers le Christ avec Jean Baptiste
- E. Dhéliat nous délivre sa parole inattendue sur le verset "Votre rédemption approche" (Lc 21, 25-28) (cliquez)
Chaque dimanche de l’Avent, la coutume veut que les chrétiens allument progressivement une bougie sur les quatre, placées sur une couronne végétale.
Le premier dimanche de l’Avent, la bougie symbolise le pardon à Adam et Eve.
Le deuxième dimanche, elle symbolise la foi des Patriarches en la Terre Promise.
Le troisième dimanche, c’est la joie de David, célébrant l’Alliance avec Dieu, et le quatrième dimanche, elle symbolise l’enseignement des Prophètes, annonçant un règne de paix et de justice.
Toutes ces références à l’Ancien Testament se trouvent dans la Bible, et relient les chrétiens au peuple juif.
- Un bricolage à réaliser (cliquez)
Découvrez les résultats des mots cachés la semaine prochaine.
Les résultats du test de la semaine dernière. Cliquez pour agrandir l’image.
Troisième semaine de l’Avent : Tournés vers le Christ dans la joie de sa venue.
Chantons un Noël du bout du monde
S’il est une fête qui rassemble les hommes et les femmes du monde entier, croyants ou non, c’est bien Noël. Sur tous les continents, on chante durant la période de Noël. Découvrons aujourd’hui Go Tell it on the Mountain, un chant traditionnel de Noël des États-Unis
Une délicieuse recette à partager en famille ....
en cours de préparation.
Quatrième semaine de l’Avent : Tounés vers le Christ qui prend corps pour nous.
Comment bien me préparer à Noël ?
Préparez le chemin
Êtes-vous prêts ?
Êtes-vous vigilants ?
Il vient tourner vos visages
vers le soleil
et déposer l’aurore
dans vos ornières !
Mais comment viendrait-il
s’asseoir chez vous,
lui en face de vous
et vous n face de lui ?
Mais comment
vous serait-il donné
d’entendre
la discrète musique
de sa Parole
qui soulève la vie
si vous ne dégagez pas
votre cœur
de tout ce qui l’encombre ,
Comment dites-vous ?
il n’y a rien
qui encombre votre cœur ?
Y a-t-il encore un peu de place en vous ?
Peut-être êtes-vous pleins de vous-mêmes
sans cesse à tourner autour de vous ?
Vous est-il possible
de percer les murs
derrière lesquels
vous réfugiez votre existence ?
Penchez-vous :
y-a-t- encore de l’attente ,
y-a-t-il encore du désir,
en votre puits intérieur ?
préparez-vous !
Sinon comment pourrait-il venir
vous dégager des lourdeurs
qui vous mettent dans la poussière ?
Comment dites-vous ?
il n’y a rien
qui encombre votre cœur ?
P. Charles Singer
Nuit de Noël : tournés vers le Christ, venez accueillons-le !
Prière d’enfant pour Noël
Ô Jésus, tout petit enfant dans la crèche,
je crois que Vous êtes le Fils de Dieu :
j’espère en Vous, parce que je sais que Vous êtes venu
pour nous sauver, pour nous ouvrir le ciel.
O bon Jésus, comme les bergers, je veux vous faire un cadeau :
prenez mon cœur, je Vous le donne.
Je suis votre ami : aidez-moi à obéir et à être sage
pour Vous faire plaisir.
Merci, Seigneur Jésus, d’être venu pour moi !
d’avoir souffert sur la paille,
d’avoir eu bien froid dans cette pauvre étable.
Jésus, je Vous aime de tout mon cœur
et je veux toujours Vous aimer.
2 novembre 2021
Le jour liturgique de prière pour les défunts n’est pas la fête de la Toussaint, mais le lendemain le 2 novembre.
La Journée des défunts est à la fois une journée de commémoraison et une journée d’intercession. On fait mémoire des défunts et on prie pour eux.
Le 2 novembre, on pense à tous ceux qui nous ont quittés et que l’on n’oublie pas.
On prie pour les défunts car ils ont besoin d’une purification pour être pleinement avec Dieu. Notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu’on appelle « la communion des saints ». La communion des saints, c’est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ, un lien mutuel et une solidarité entre les vivants et les morts.
Pour que la Toussaint, le 1er novembre, instituée en France en 835, garde son caractère propre et qu’elle ne soit pas une journée des morts, Odilon, abbé de Cluny, vers l’an 1000, impose à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette journée n’est pas appelée « journée de prière » pour les défunts, mais « commémoraison » des défunts. A cette époque où la doctrine du purgatoire n’est pas encore élaborée comme à la fin XIIe siècle, il s’agit plus de faire mémoire des défunts que de prier pour eux.
Au XVe siècle, les Dominicains inaugurèrent en Espagne l’usage de célébrer trois messes en ce jour. Le Pape Benoît XV (+1922) a étendu à toute l’Église la possibilité de célébrer trois messes le 2 novembre en demandant de prier pour les nombreux morts de la guerre.
Le 2 Novembre de chaque année, la paroisse commémore ses défunts en présence des familles qui le souhaitent, des membres de la pastorale des familles en deuil et de toute la communauté.
Enquête paroissiale (été 2021)
L’équipe d’animation paroissiale (l’E.A.P.) souhaite mieux comprendre les besoins des personnes vivant sur son territoire. C’est pourquoi, nous sommes invités à compléter l’enquête ci dessous qui permettra de faire une analyse et ensuite de réfléchir à des axes de travail pour mieux répondre aux attente des paroissiens.
L’enquête en format papier.
Alain Marolleau et la cité St Pierre
Lorsque j’ai eu connaissance de cet avis de décès, je n’ai pu m’empêcher de vouloir découvrir ce qui pouvait animer cet homme humble et discret ...
Après avoir entendu le témoignage de Bernard et Thomas, je n’ai eu de cesse de vouloir vous faire découvrir la Cité Saint Pierre ... Alain et son épouse Hélène, tous les deux engagés à la cité Saint Pierre à lourdes.
Je vous laisse le soin de découvrir par vous-mêmes.
Sortie KT des équipes de la maison paroissiale
Ce 23 juin, les deux équipes KT de la Maison Paroissiale (primaire) se sont rendues chez les Sœurs Bénédictines de La Barre à Martigné Briand.
Journée de découvertes, de jeux et de réflexion.
Après un accueil chaleureux, Sœur Béatrice a expliqué aux enfants la vie journalière de la communauté mais aussi ce qu’est un monastère, l’origine de celui de La Barre, les différents bâtiments .... Les enfants étaient attentifs, curieux, émerveillés.
Les enfants ont ensuite entourés les Sœurs dans la chapelle pour la Célébration Eucharistique.
Le pique-nique fut l’occasion de ne restaurer mais aussi de se détendre dans cet espace de verdure entourés d’animaux et de belles plantations.
L’après-midi fut consacré aux jeux en équipes mêlant réflexions et activités ludiques.
Après un goûter bien mérité et un bilan plus que satisfaisant de cette belle journée, chacun est reparti chez soi heureux et satisfait de ce temps de KT externalisé.
Merci aux enfants , catéchistes et accompagnateur de nous faire partager ce temps avec les Sœurs !
La nature au service de la prière
Afin de partager avec la communauté paroissiale le fleurissement de nos églises en ce jour de la fête de Pâques, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos photos que nous ajouterons à ce diaporama.
Adresse mail : cliquez ici
Merci !
"Proximité, Compassion, Tendresse", l’invitation du Pape François pour ce Carême 2021
Au cours de cette Semaine Sainte, chaque jour, ensemble prions ....
Dimanche des Rameaux
Au seuil de la grande semaine levons les yeux vers le Christ en croix et supplions le pour tous nos frères.
Pour les baptisés et les catéchumènes qui se préparent à célébrer la Pâque :
Prions Jésus, l’Agneau Pascal qui donne sa vie pour sauver tous les hommes
Pour ceux que les conflits armés exilent et déplacent douloureusement
et pour ceux qui cherchent des chemins de justice et de solidarité :
Prions Jésus, l’Innocent injustement condamné
Pour ceux qui subissent les persécutions, la torture, les menaces et condamnations injustes : Prions Jésus, le Serviteur humilié sous les outrages
Pour les chrétiens qui sur toute la terre se rassemblent en cette semaine,
pour les victimes des catastrophes naturelles
et pour les souffrants de notre entourage :
Prions Jésus, le Fils Bien Aimé qui nous faits passer de la mort à la Vie
Lundi de la Semaine Sainte
En ce début de Semaine sainte, unissons-nous à l’Église universelle pour présenter au Père les besoins de nos frères et sœurs du monde entier.
Prions pour l’Église, le Pape, les évêques, les prêtres, les diacres, les religieux, les religieuses, les personnes consacrées, les personnes engagées en pastorale et tous les baptisés ; que l’exemple du Christ qui a livré sa vie par amour pour le monde soutienne leur foi et les stimule à se mettre au service des autres.
Prions pour les dirigeants des pays du monde ; que l’exemple du Christ acclamé et crucifié les invite à l’humilité et au service des plus démunis.
Prions pour les personnes qui affrontent des situations de guerre et d’autres formes de violence ; que l’exemple du Christ pauvre et patient soit un encouragement à vivre dans la paix et le pardon.
Prions pour les personnes qui ne connaissent pas l’Évangile ; que l’exemple du Christ qui se fait obéissant jusqu’à la mort ouvre leur cœur à la foi.
Prions pour les personnes malades et rejetées ; que l’exemple du Christ souffrant et humilié leur redonne courage et espoir.
Prions pour les membres de notre communauté chrétienne ; qu’en ce début de Semaine sainte, ils se mettent à l’écoute de Dieu en méditant les mystères de la passion de Jésus.
Mardi de la Semaine Sainte
« En communion avec des millions de chrétiens à travers le monde, prions maintenant
« Au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions »…
Aux populations déplacées, réfugiées, désespérées du Proche-Orient, donne, Seigneur, l’espérance et la force de travailler dans l’unité pour un avenir de paix et de fraternité.
A l’Église qui est en Irak, Église martyre mais Église vivante en ses diverses confessions, accorde, Seigneur, le don de la foi, de l’espérance et du pardon, à la suite du Pape François, nous t’en prions !
Pour les hommes de nos paroisses, pères de familles, célibataires, consacrés, qui prendront la route, pour se mettre à l’école de saint Joseph, prions :Par saint Joseph, reflet de la tendresse du Père, par saint Joseph, modèle de foi et d’obéissance, modèle des époux et des pères,
Jésus, fils de Joseph, Fils bien-aimé du Père, nous te prions !
Seigneur, nous te prions pour notre communauté, que chacun fasse place à ta miséricorde en son cœur et se laisse travailler par elle de l’intérieur, afin de vivre pleinement le sacrement de réconciliation au cours de ce Carême.
Mercredi de la Semaine Sainte
Invités aujourd’hui à nous ouvrir à la joie du salut, prions en toute confiance le Père des miséricordes.
« Dieu a tant aimé le monde… » ; et nous, chrétiens, sommes si impuissants à en témoigner. Pour que l’Esprit Saint libère en nous l’audace de la joie, prions ensemble.
« Dieu a tant aimé le monde… »les catéchumènes en ont fait l’expérience, et leur vie en a été transformée.Pour que la communauté chrétienne les soutienne à l’heure de l’épreuve et du doute,prions ensemble.
« Dieu a tant aimé le monde… »,et le monde, qui l’ignore, va si mal…Pour que l’Évangile de Jésus soit lumière de vie sur le chemin de tout homme, prions ensemble.
« Dieu a tant aimé le monde… », et rien ne pourra nous arracher sa main. Pour que ce chemin de Carême nous fortifie dans cette espérance folle, prions ensemble.
Jeudi Saint
En lavant les pieds de ses disciples, la veille de sa mort, Jésus donne à tous et toutes un modèle de dévouement et de service. Demandons au Père que l’exemple du Christ nous stimule à aller jusqu’au bout de l’amour.
Pour toutes les personnes qui exercent un ministère en Église ; afin qu’à la suite du Christ, elles se mettent humblement au service des autres dans l’amour, prions le Seigneur.
Pour tous les prêtres ; afin qu’en ce soir où nous nous remémorons l’institution de l’Eucharistie, ils se rappellent la grandeur du mystère qu’ils ont à célébrer, prions le Seigneur.
Pour tous les gouvernants du monde ; afin qu’ils mettent leur autorité au service du bien commun, prions le Seigneur.
Pour les plus faibles et les démunis ; afin qu’ils reçoivent aide et secours dans leurs difficultés, prions le Seigneur.
Pour les personnes qui travaillent au service des autres dans la fonction publique, les hôpitaux ou les organismes sociaux ; afin que, dans leur engagement, elles soient le reflet de l’amour de Dieu, prions le Seigneur.
Pour notre communauté chrétienne ; afin qu’elle prenne davantage conscience des nouveaux besoins qui surgissent en son milieu et qu’elle puisse y répondre avec générosité, prions le Seigneur.
Vendredi Saint
Nous prions en ce jour aux grandes intentions de l’Eglise et du monde.
Prions frères bien-aimés pour la sainte Eglise de Dieu : que le Père tout-puissant lui donne la paix et l’unité, qu’il la protège dans tout l’univers ; et qu’il nous accorde une vie calme et paisible pour que nous rendions grâce à notre Dieu…
Prions pour notre saint Père le pape François, élevé par Dieu à l’ordre épiscopal : qu’il le garde sain et sauf à son Église pour gouverner le peuple de Dieu.
Prions pour notre évêque Emmanuel, pour tous les évêques, les prêtres, les diacres, pour tous ceux qui remplissent des ministères dans l’Eglise, et pour l’ensemble du peuple des croyants.
Prions pour les catéchumènes : que Dieu notre Seigneur ouvre leur intelligence et leur cœur, et les accueille dans sa miséricorde ; après avoir reçu le pardon de tous leurs péchés par le bain de la naissance nouvelle, qu’ils soient incorporés à notre Seigneur Jésus Christ.
Prions pour tous nos frères qui croient en Jésus Christ et s’efforcent de conformer leur vie à la vérité : demandons au Seigneur notre Dieu de les rassembler et de les garder dans l’unité de son Église.
Prions pour les juifs à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son nom et la fidélité à son alliance.
Prions pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ : demandons qu’à la lumière de l’Esprit Saint, ils soient capables eux aussi de s’engager pleinement sur le chemin du salut.
Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu : demandons qu’en obéissant à leur conscience ils parviennent à le reconnaître.
Prions pour les chefs d’état et tous les responsables des affaires publiques : que le Seigneur notre Dieu dirige leur esprit et leur cœur selon sa volonté pour la paix et la liberté de tous.
Frères bien-aimés, prions Dieu le Père tout-puissant d’avoir pitié des hommes dans l’épreuve : qu’il débarrasse le monde de toute erreur, qu’il chasse les épidémies et repousse la famine, qu’il vide les prisons et délivre les captifs, qu’il protège ceux qui voyagent, qu’il ramène chez eux les exilés, qu’il donne la force aux malades, et accorde le salut aux mourants.
Prions pour tous les pays touchés par l’épidémie de Coronavirus : Dieu éternel et tout-puissant, force de ceux qui espèrent en toi, Regarde avec compassion ceux qui se trouvent, en ces jours, Dans une situation de désarroi : Nous te prions pour les malades et pour ceux qui les soignent ; Que tes secours, toujours présents, assistent ceux qui ont besoin de toi, Et que ta grâce accorde aux défunts la vie éternelle que tu veux offrir à tous.
Samedi Saint
Christ, notre pâque, est ressuscité. Avec cette joie que nul ne pourra nous ravir, prions le Père de faire resplendir sur nous la grâce de la résurrection.
Prions pour les personnes qui exercent un ministère en Église afin qu’elles soient toujours davantage d’authentiques témoins du Ressuscité.
Prions pour les baptisés de la nuit pascale afin qu’ils sachent toujours reconnaître les signes de la présence du Ressuscité.
Prions pour les personnes qui souffrent et celles qui sont en fin de vie afin qu’elles reçoivent consolation du Ressuscité.
Prions pour notre communauté chrétienne afin que l’amour que nous nous portons les uns envers les autres soit pour tous signe du Vivant au cœur du monde.
Dimanche de Pâques
En ce jour de Pâques, la résurrection du Christ offre au monde entier la possibilité du salut. Osons nous tourner vers le Dieu de toutes grâces pour lui confier nos demandes.
Prions le Seigneur pour que son Église soit porteuse de vie et de salut au-delà de toutes détresses.
Prions le Seigneur pour que les nouveaux baptisés apportent au cœur de l’Église et du monde la vitalité de la foi naissante et confiante.
Prions le Seigneur pour que tous les peuples de la terre entendent la Bonne Nouvelle du salut offert à tous.
Prions le Seigneur pour que les pauvres, les petits, les malades et les souffrants reçoivent consolation.
Prions le Seigneur pour que les membres de notre communauté resplendissent de la gloire du Vivant.
Dimanche 28 Mars 2021 : Entre acclamation et condamnation
Dernière entrée de Jésus à Jérusalem : pour l’instant, une foule l’acclame et voit en lui « celui qui vient au nom du Seigneur ». Pourtant, même si les attentes messianiques étaient grandes, la parodie de procès de la part des Juifs et des Romains retournera les foules contre Jésus. (cliquez)
- L’art pour dire Dieu : Se laisser porter par la douceur des mains qui effleurent le sable pour donner vie à un texte biblique. Un récit artistique et animé dans le sable qui raconte l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem, sa Passion, sa mort et sa Résurrection à Pâques. (cliquez)
[(LUNDI :
Lundi 29 Mars 2021 : Il n’y a pas de liturgie particulière ce jour-là. Dans le récit de la Semaine sainte, Jésus rend visite à ses amis de Béthanie et Marie le parfume d’huile précieuse, comme pour le préparer à son ensevelissement. (cliquez)
[(MARDI :
Mardi 30 Mars 2021 :On approche de la Passion du Christ. Ce jour-là, la liturgie se concentre sur Jésus annonçant la trahison de Judas et le déni de Pierre.(cliquez)
- Les moniales trappistines de l’abbaye Notre-Dame de la Coudre à Laval nous parlent d’amour. Celui qu’elles ont expérimenté avec Jésus-Christ et qui les a transfiguré au point qu’elles lui disent “oui” et entrent au monastère. Celui qu’elles cultivent, tous les jours, dans leur travail et leur prière, pour l’offrir au Christ. Une vocation singulière que les soeurs vivent comme l’aventure de leur vie. (cliquez)
[(MERCREDI :
Mercredi 31 Mars 2021 :Alors qu’il s’apprête à trahir Jésus, Judas rend visite aux prêtres du Temple et promet de le leur livrer en échange de trente pièces d’argent. Cette journée fait traditionnellement référence à la déloyauté de Judas.(cliquez)
[(JEUDI SAINT :
Jeudi 1 Avril 2021 :C’est la fête de l’Eucharistie, et donc des prêtres. On y fait mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples. La messe du Jeudi saint est parfois appelée « mandatum » (mot latin signifiant commandement) en référence au Christ qui, lavant les pieds de ses apôtres, leur a recommandé de s’aimer les uns les autres. En effet, lorsqu’on lave les pieds de quelqu’un, on s’abaisse devant lui et ce geste d’humilité peut être interprété comme un témoignage d’amour. Très souvent, le célébrant reproduit cela au cours de la célébration. À la fin de la messe, le Saint-Sacrement est porté en procession jusqu’à un lieu appelé le reposoir. Ceux qui le souhaitent sont invités à venir y prier en silence pour s’associer à l’agonie de Jésus au Jardin des Oliviers. Une façon de veiller avec lui dans la nuit. On peut également lire à voix haute les dernières paroles du Christ à ses disciples (Jean 13,31 – 17,26). On ôte nappes et ornements de l’église et on voile croix et statues. A partir de là, les cloches se taisent jusqu’à Pâques. (cliquez)
[(VENDREDI SAINT :
Vendredi 2 Avril 2021 :Jésus est amené devant Ponce Pilate puis il est condamné à mort. Il porte sa croix avant d’être crucifié sur un lieu que l’Évangile nomme « Golgotha », c’est-à-dire « lieu du crâne ». Ce jour-là, aucune messe n’est célébrée. Le Chemin de Croix nous permet de revivre les événements de la Passion de Jésus et de réfléchir au sens de ces événements. Lors de l’Office de la Croix, généralement célébré entre 12h00 et 15h00, on lit le récit de la Passion et on propose aux fidèles de s’avancer pour vénérer la Croix en la touchant ou en l’embrassant. On peut également recevoir la communion car des hosties, consacrées le Jeudi saint, ont été réservées à cet effet. Une collecte pour la Terre sainte permet de rassembler des fonds pour les chrétiens du Moyen-Orient. Le Vendredi saint est un jour de jeûne et d’abstinence. (cliquez)
- Le CHEMIN DE CROIX : Un franciscain suit les étapes du chemin de Croix dans la vieille ville de Jérusalem. Là où le Christ a souffert sa passion. Accompagnée de la musique de Bach, notamment son Oratorio de la Passion du Christ selon Saint Matthieu, illustrée d’icônes romaines et orthodoxes et rythmée par les 14 stations de la via dolorosa, cette oeuvre se veut un support à la méditation plus qu’un documentaire, en cette période de carême. (cliquez)
[(SAMEDI :
Samedi 3 Avril 2021 :C’est un jour d’attente. On dit que Jésus est descendu parmi les morts pour ramener vers le Ciel les âmes justes mortes avant son sacrifice. Le soir, la Vigile pascale a lieu entre le coucher du soleil du Samedi saint et le lever du soleil de Pâques. La procession de la lumière permet aux fidèles d’entrer dans l’église, alors plongée dans l’obscurité, et le nouveau cierge pascal est allumé. La liturgie de la Parole rappelle toute l’histoire du Salut et les catéchumènes reçoivent le baptême. On retrouve avec bonheur l’Alleluia et le Gloria. Les cloches des églises se remettent enfin à sonner pour le plaisir de tous, et en particulier des dormeurs.(cliquez)
- Quatre jours en immersion avec les soeurs Carmélites d’Yzeron, près de Lyon. Ces religieuses ont choisi de vivre enfermées et dans le silence. Découvrez un quotidien surprenant ! (cliquez)
[(DIMANCHE DE PAQUES :
Dimanche 4 Avril 2021 :Le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ! La journée de Pâques est joyeuse et la liturgie en est l’image vivante. Beaux chants, fleurs et décorations viennent l’embellir. Lors de cette messe, on voit souvent un renouvellement des promesses baptismales et le prêtre bénit les fidèles en les aspergeant d’eau bénite. Le dimanche de Pâques inaugure le temps pascal qui dure cinquante jours et se clôt avec la Pentecôte. (cliquez)
[(PRIERE POUR LA BIRMANIE (cliquez)
Seigneur,
Écoute les cris de détresse du peuple de Birmanie.
Toi le Père,
Répands sur tes fils et tes filles ton Esprit d’Unité
Étanche leur soif de liberté
Apporte-leur consolation et paix
Dieu d’Amour et de Miséricorde
Inonde de Tendresse tous tes enfants :
ceux qui sont tués,
ceux qui tuent,
ceux qui souffrent,
ceux qui s’endurcissent.
Fais-leur goûter ton Amour qui guérit
O Jésus,
Viens fortifier l’Église ton Épouse,
Qu’à ta suite elle sache servir, réconcilier, aimer
Qu’elle puisse se donner sans mesure au peuple de Birmanie
Qu’elle soit le témoignage vivant de ton Amour unique pour ce pays
Que là où les blessures divisent, elle rassemble
Que là où les blessures paralysent, elle guérisse
Ô Esprit Saint,
Esprit de Force, de Sagesse et de Joie,
Répands ton Espérance sur tes enfants
Et suscite de nombreux témoins de ton Amour
Pour annoncer ton règne de Justice et de Paix.
Là où est la corruption et la soif du pouvoir,
Donne ton esprit de fraternité,
Là où est l’esprit de révolte et de violence,
Donne ton esprit de paix,
Là où sont les pleurs et la peine,
Donne ton esprit de Consolation
Vierge Marie,
Reine de la Paix,
Veille sur le peuple de Birmanie et couvre-le de ton manteau maternel
Saint Jude et Saint Jean Paul II, patrons du pays, protégez la Birmanie
Saints et bienheureux martyrs d’Asie, intercédez pour la Birmanie
Le carême est la période de 40 jours qui précède le jour de Pâques, événement central du christianisme. Il commencera en 2021, le 17 février et s’achèvera le 4 avril, jour de Pâques. Il rappelle les 40 jours que Jésus a passés au désert. C’est un temps de jeûne et de conversion.
Le Pape exhorte à un Carême de foi et d’espérance
Après l’angélus du dimanche 14 février, le Saint-Père a rappelé l’entrée imminente de l’Église universelle dans le Carême. Il va s’ouvrir mercredi des Cendres, 17 février prochain. Dans cette perspective, le Pape invite à garder en mémoire la proximité, la compassion et la tendresse.
« Mercredi prochain, nous commencerons le Carême. Ce sera un moment favorable pour donner un sentiment de foi et d’espérance à la crise que nous vivons. Et d’abord, je ne veux pas oublier : les trois mots qui nous font comprendre le style de Dieu. N’oubliez pas : la proximité, la compassion, la tendresse », a affirmé le Saint-Père, invitant l’assemblée des fidèles à les répéter ensemble à voix haute. « Proximité, compassion, tendresse. »
Mgr Delmas nous propose déjà son message de carême en vidéo et de courtes catéchèses seront disponibles chaque fin de semaine.
Pour regarder ces vidéos, cliquez ici.
D’autre vidéos vont être rajoutées au fur et à mesure, n’hésitez pas à revenir régulièrement !
Et dans notre paroisse, quelle proposition pendant ce Carême 2021 ?
Profitons de ce temps de Carême pour réfléchir en groupe, ou même individuellement, sur le sens de la messe. Sans doute, ou peut-être, que nous n’apprendrons pas ou peu de choses nouvelles, ou juste quelques points que nous n’avions peut-être jamais remarqués, et qui s’éclairciront dans le déroulement de la messe. Quoiqu’il en soit, nous n’aurons jamais fini de découvrir toutes les richesses qui nous sont offertes dans la Messe. Tous les rites qui la composent ont un sens bien défini. Le but du « MOOC » est de nous en faire prendre conscience.
La Messe, célébration à laquelle nous sommes tous attachés, qui surpasse, aux yeux des chrétiens, toutes les autres célébrations, doit être importante, voire vitale. Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’y passe ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble à partir de ces vidéos.
Chaque semaine, nous aurons 3 vidéos d’environ 7 minutes chacune pour parler d’un thème particulier.
Au cours de ces vidéos, il sera cité des textes bibliques, qu’il est possible de reprendre seul ou en groupe. Les références vous seront données.
Puis, il nous est proposé de réfléchir sur plusieurs textes, et notamment sur un texte d’Evangile, en lien avec le thème de la semaine, avec des questions pour nous aider à approfondir. Il peut aussi y avoir des textes du pape François.
1ère rencontre le samedi 20 Février : "Heureux les Invités"
16 personnes de la paroisse (relais de Coron, La Salle de Vihiers, Nueil sur Layon, Vihiers, Le Voide, Tancoigné, Montilliers, St Hilaire du Bois) se sont retrouvées autour de Jean Marie et du Père Roger.
Pour en savoir plus sur le contenu de cette première rencontre :
Quelques photos ...
2ème rencontre le samedi 27 Février : "Le Christ nous donne son Corps"
Pour cette seconde rencontre qui a eu lieu à la maison paroissiale, de nombreuses questions autour du sens de la messe. "La messe est un mémorial" : Que cela veut-il dire ???
Pour en savoir plus sur le contenu de cette seconde rencontre :
3ème rencontre le samedi 6 Mars : "Accueillir le Seigneur de tout son coeur"
C’est un public de tout âge, allant de l’enfant au retraité qui s’est retrouvé autour du thème : Accueillir le Seigneur. De nombreuses questions et échanges autour des 3 vidéos proposées pour allimenter les "changes.
Pour en savoir plus sur le contenu de cette seconde rencontre :
Quelques photos ...
4ème rencontre le samedi 20 Mars : "Participer à son offrande par le don de nous-mêmes"
Cette 4ème semaine, les participants ont essayé de mettre en lumière le mouvement d’offrande et de louange auquel nous invite la messe : offrande de notre vie pour que Dieu la transforme, louange qui nous fait entrer dans l’unité du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Pour en savoir plus sur cette rencontre :
5ème rencontre le samedi : "La communion au Christ, source de la communauté"
Cette avant dernière étape de notre parcours a eu pour mission d’éclairer les participants sur les liens étroits du Notre Père avec la célébration de l’Eucharistie.
La prière du Notre Père à la messe, est un élan qui nous prépare à la communion.
Pour en savoir plus sur cette rencontre :
6ème rencontre le samedi : "Pour la gloire de Dieu et le salut do monde"
En cours de construction
Faire la paix en famille : comment bâtir la paix avec la famille élargie ? (4/4)
La paix est un enjeu de famille à une échelle plus large ! Comment bâtir la paix avec les cousins, les grands-parents ou même les beaux-enfants ? Comment travailler à l’unité et l’harmonie de la famille et quels sont les enjeux à bâtir la paix en famille élargie ? Témoignages et points de repères dans Vies de Famille.
Faire la paix en famille : comment désamorcer les conflits parents-enfants ? (3/4)
La famille comme école de vie est aussi un lieu de tensions. A l’âge adolescent, il est fréquent que parents et enfants entrent en désaccord. Alors comment gérer les conflits parents/enfants ? Comment entretenir un climat de paix et quels sont les outils pour désamorcer les conflits du quotidien ? Témoignages et points de repères dans Vies de Famille.
Faire la paix en famille : quel pardon dans le couple ? (2/4)
Conflits, exaspérations, manies de l’un ou de l’autre... Le couple est mis à l’épreuve au quotidien. "Il ne faut jamais terminer la journée sans faire la paix en famille", exhorte le pape François dans son exhortation apostolique "Amoris Laetitia" (2016, § 104). Comment mieux accueillir l’autre ? Comment entrer dans un chemin de pardon lorsque les difficultés sont importantes ? Pourquoi faire la paix au quotidien est important pour dépasser ensemble les épreuves dans le couple ? Témoignages et points de repères dans Vies de Famille.
Faire la paix en famille : comment la vivre entre frères et soeurs ? (1/4)
« Le lien de fraternité qui se forme en famille entre les enfants, s’il a lieu dans un climat d’éducation à l’ouverture aux autres, est la grande école de liberté et de paix. En famille, entre frères, on apprend la cohabitation humaine", rappelle le pape François dans son exhortation apostolique "Amoris Laetitia" (2016, § 194). Comment apprendre à se réconcilier entre frères et soeurs ? En quoi la fraternité permet-elle de mieux découvrir son frère ou sa soeur et la manière de vivre en frères dans le monde ? Témoignages et points de repères dans Vies de Famille
Qu’est-ce que le Mercredi des Cendres ?
Le Mercredi des cendres, premier jour du Carême, est marqué par l’imposition des cendres : le prêtre dépose un peu de cendres sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de l’homme, mais aussi de l’espérance en la miséricorde de Dieu. En 2021, il est fêté le mercredi 17 février.
On trouve déjà le symbolisme des cendres dans l’Ancien Testament. Il évoque globalement la représentation du péché et la fragilité de l’être. On peut y lire que quand l’homme se recouvre de cendres, c’est qu’il veut montrer à Dieu qu’il reconnaît ses fautes. Par voie de conséquence, il demande à Dieu le pardon de ses péchés : il fait pénitence.
Tous, nous faisons l’expérience du péché. Comment s’en dégager ? Jésus nous apprend que nous serons victorieux du péché quand nous aurons appris par l’Evangile à remplacer le feu du mal par le feu de l’Amour. Car le feu qui brûle ce jour détruit d’abord mais, en même temps, ce feu éclaire, réchauffe, réconforte, guide et encourage.
La cendre est appliquée sur le front pour nous appeler plus clairement encore à la conversion, précisément par le chemin de l’humilité. La cendre, c’est ce qui reste quand le feu a détruit la matière dont il s’est emparé. Quand on constate qu’il y a des cendres, c’est qu’apparemment il ne reste plus rien de ce que le feu a détruit. C’est l’image de notre pauvreté. Mais les cendres peuvent aussi fertiliser la terre et la vie peut renaître sous les cendres.
Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». L’évangile de ce jour est un passage de saint Matthieu – chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18 – qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur :
"Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret.
Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret.
Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret."
- Lectures et commentaires de Marie-Noëlle Thabut du mercredi des Cendres : 1ère lecture : lecture du Livre du prophète Joël 2, 12-18 ; Psaume 50 (51) ; 2ème lecture : Lecture de la deuxième lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5, 20 -6, 2 ; Evangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu 6, 1-6.16-18.(cliquez)
Marie-Noëlle Thabut est animée par la passion de la Bible qu’elle veut transmettre et mettre à la portée de tous. Pour cela elle a étudié la théologie et appris l’hébreu biblique. Ses émissions sur Radio Notre Dame ont trouvé un tel écho qu’elles ont été réunies dans une série de livres, L’intelligence des écritures.
Marie Noëlle Thabut, issue d’une famille nombreuse où la foi et la solidarité ont toujours tenu une place importante, a étudié le droit mais s’est mariée et a décidé de se consacrer à l’éducation de ses enfants. Elle s’est cependant investie dans le travail paroissial, catéchèse puis animation liturgique à la demande de son curé. Elle a vite compris que le choix des chants se faisait en fonction des textes du jour, a voulu approfondir sa connaissance de la Bible où, dit-elle, Dieu se dévoile peu à peu, progressivement et s’est inscrite en théologie à l’Institut catholique de Paris où elle a aussi appris l’hébreu biblique pour appréhender l’Ecriture dans sa langue d’origine. Prise par ses responsabilités familiales, il lui a fallu dix ans pour terminer un cursus prévu pour 4 années. Elle a alors commencé une série d’émissions hebdomadaires sur Radio Notre Dame, puis organisé des pèlerinages en Terre Sainte. Toujours très active au sein de sa paroisse versaillaise, elle enseigne également l’hébreu biblique au centre oecuménique de la ville. Devant le succès de ses chroniques radiophoniques, un éditeur lui a demandé de les publier. Elles les a donc revues et retravaillées et elles sont parues dans les huit volumes de L’intelligence des écritures. Ces livres en ont suscité d’autres, Le Messie, Le tour de la Bible en 40 jours, Petite initiation biblique, A la découverte du Dieu inattendu et un ouvrage au ton plus personnel, fruit de sa propre expérience de la maladie et de la souffrance, un commentaire du livre de Job, Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu.
Office du Jeudi Saint 2021
Pour l’office du Jeudi Saint, les paroissiens (ennes) du Voide ont fleuri l’Eglise avec soin et goût.
Quelques photos ....
Et si nous remontions le temps, avril 2021
A partir des bulletins paroissiaux et des souvenirs de quelques anciens paroissiens dont certains étaient enfants de chœur durant ces années.
Le chanoine Levron, curé doyen de Vihiers depuis Janvier 1946, relance, en Avril 1950, la publication du bulletin paroissial, publication qui avait été interrompue par la guerre. Il s’agit d’un petit fascicule d’une quinzaine de pages - Edition spéciale de « Notre Clocher » -
Les bulletins paroissiaux sont portés dans les familles moyennant une petite contribution financière (20 puis 25 F) donnée directement au porteur ou un abonnement à 300 F. Les pages concernant la vie paroissiale (baptêmes, communions, mariages, sépultures, résultats aux examens des école libres, nouvelles des militaires...) sont particulièrement appréciées.
Sachant très bien écrire, le curé utilise ces bulletins pour informer, instruire, réprimander ou encourager ses paroissiens. On y trouve beaucoup d’éléments, forts savants, sur les fêtes religieuses, les saints...mais aussi des « petites histoires », comme ses entretiens imaginaires avec la mère Taugourdeau, pour faire passer ses enseignements moraux. Bien sûr, on y trouve tous les détails pratiques concernant les offices religieux, les baptêmes, mariages et sépultures, le catéchisme (horaires, examens), les retraites, les conférences religieuses. Les écoles libres pour lesquelles il se bat ont une place importante avec les ventes de crèches, les résultats des examens, les kermesses, les positions politiques de l’Église.
Mais le curé, dans son bulletin, fait aussi le compte-rendu des différentes Œuvres de la Paroisse : le Patronage saint Joseph avec les films du mois (il est à l’origine du cinéma lancé en 1946), mais aussi les pièces de théâtre, la chorale, la Patriote et ses résultats sportifs, la J.A.C. (Jeunesse agricole chrétienne) avec ses différentes sections : jeunes filles, foyers, femmes (les Ligueuses), mais encore il donne des nouvelles des appelés de la Paroisse...
1 – la messe du dimanche
Chaque fidèle doit assister à la messe du dimanche : soit à la première messe, tôt le dimanche matin, généralement à 7 H, c’est une « messe basse » c’est à dire non chantée et donc rapide, soit à la Grand’Messe de 11 H, une messe chantée c’est à dire animée par la chorale, donc plus longue, plus d’une heure.
En Janvier 1951, dans le bulletin paroissial, après ses vœux le curé fait quelques rappels à ses paroissiens, quant-à l’obligation de la messe dominicale « Dieu nous ordonne d’assister chaque dimanche à la messe. Ce n’est pas un désir, c’est un ordre. » écrit-il, puis il ajoute que Dieu aurait pu demander bien plus, une journée de prière par semaine, la messe chaque jour. Alors on n’a pas à se plaindre. Il déplore qu’un bon tiers des chrétiens manque la messe régulièrement. Il énumère toutes les bonnes raisons avancées par ces paroissiens absentéistes :
– Certains trouvent la grand-messe du dimanche trop longue (une heure et quart) à cause des nombreux chants et de la distribution de la Communion. Il faut dire que le curé a bouleversé les habitudes locales. Il a encouragé la chorale qui embellit mais, donc aussi, allonge la Grand’Messe. Il essaie de modifier les pratiques religieuses concernant la Communion. Alors qu’avant la guerre on communiait très peu, souvent une fois par an à Pâques, le curé se met à distribuer la Communion, comme aujourd’hui, pendant chaque messe. Le chanoine Levron rétorque à ceux-là qu’ils ne trouvent pas trop longues leurs parties de belotes au café, leurs discussions avec les amis, les assemblées, les foires.
– Les hommes préfèrent aller à la pêche, à la chasse, au café avec les copains. Le clergé anticipant l’absentéisme des chasseurs disait une messe spéciale appelée « messe des chasseurs », le jour de l’ouverture de la chasse, vers 6 heures du matin, avant le lever du soleil.
– Les femmes prétextent qu’elles doivent s’occuper de leurs « poupons » ou bien préparer le déjeuner.
– Et puis, ajoute-t-il, la grippe a bon dos.
Aucune de ces excuses ne trouve grâce à ses yeux, surtout pas « les poupons ».
Le curé donne dans ce bulletin paroissial le nombre de messes qui ont été célébrées dans son église durant l’année 1950 : 1650 messes ! Soit 4 à 5 messes par jour ! Mais il faut savoir qu’un prêtre à l’obligation de dire sa messe chaque jour or, sur la paroisse de Vihiers, ils sont deux : le curé et son vicaire.
On peut en conclure qu’au début des années 50 à Vihiers, si les deux tiers des paroissiens vont bien à la messe chaque dimanche, un tiers s’en dispense assez souvent, ne fréquentant l’église que pour les grandes occasions : les grandes fêtes religieuses et les sacrements (baptême, communions des enfants, mariage et enterrements).
D’ailleurs, deux mois après, en Mars, le curé renouvelle ses réprimandes concernant la messe du dimanche : « Pendant un certain temps, l’assistance à la messe du dimanche fut un peu négligée. Il y en a encore trop qui ne comprennent pas, qui ne savent pas ce que doit être la messe pour eux. Il y a eu, il faut le répéter la grippe ! Les malades, par ailleurs, suivent la messe à la radio ! Mais il y a, semble-t-il, des convalescences un peu prolongées … Et vous, jeune, attention ! … Vous êtes un objet de scandale si l’on s’aperçoit que vous manquez la messe... »
En septembre 1952 le curé fait quelques recommandations concernant la messe du dimanche :
– « L’Eglise exige une tenue correcte et décente à l’église, la femme doit toujours avoir la tête couverte à l’église.
– Un vrai chrétien doit être à l’heure quand il assiste à la Messe le dimanche. Il doit attendre la fin de la Messe pour sortir de l’église.
– Il faut avoir un missel entre les mains à la Messe et s’en servir.
– La Communion à la Grand’Messe est très recommandée... »
2 – « Faire ses Pâques »
Chaque fidèle doit se confesser puis communier au moins une fois par an, on appelle cela « faire ses Pâques ». Le curé appelle les paroissiens devant remplir cette obligation des « pascalisants »
Dans le bulletin paroissial de 1951, du mois suivant Pâques, le curé fait le bilan des communions pascales. Il estime en gros, à 1000-1100 adultes à Vihiers, le nombre des « pascalisants » auxquels il rajoute 300 enfants ayant fait leur communion.
Mais écrit le Curé :
« Il reste que 250 adultes ne remplissent plus leur devoir Pascal, et se mettent ainsi en dehors de la Communion de l’Eglise. 250 … Et Pourquoi ? Certains, par principe (Libres Penseurs …), beaucoup par négligence, indifférence... » Vihiers comptant alors environ 1600 habitants, ses chiffres sont tout à fait vraisemblables.
Pour permettre aux fidèles de « Faire leurs Pâques » le curé se met à leur disposition pour les confesser. Il annonce dans le bulletin paroissial les horaires de confessions : le samedi des Rameaux, les lundi, mardi, mercredi et Samedi saint (veille de Pâques) soit cinq après-midis de 15-16 H à 19 H. Il faut rappeler qu’à cette époque toutes les confessions sont individuelles !
Beaucoup d’adultes, au début des années 50, ne se confessent et ne communient qu’une fois par an. Dans les fermes, le patron organisait un roulement pour que tout le monde puisse aller se confesser la veille de Pâques. Les hommes y allaient le plus tard possible le samedi saint afin d’être surs de ne pas jurer avant d’aller communier ! Les femmes y allaient plus tôt.
En ce qui concerne la communion, les pratiques sont très différentes de notre époque. Peu de gens communiaient, comme aujourd’hui, à chaque messe. Il faut dire qu’il était interdit de manger et boire depuis minuit jusqu’à la communion du lendemain. Aussi, pour éviter de rester à jeun jusqu’au midi, ceux qui désiraient communier le dimanche, se rendaient généralement à la fin de la première messe pour recevoir l’eucharistie. Pour cela, ils attendaient à la porte de l’église et se précipitait à l’intérieur dès qu’ils entendaient la fin de la messe. On communiait donc peu à la Grand’Messe. Les jours de communion des enfants le curé ajoute une messe à 9 H qu’il appelle « Messe de Communion » pour permettre aux enfants d’être à jeun moins longtemps.
L’Église essaie cependant de modifier cette pratique et le curé constate dans le bulletin paroissial que les communions se font de plus en plus nombreuses sur la Paroisse. Le curé Levron attribue cela à une assistance plus importante à la messe en semaine. Ainsi, les Ligueuses, les femmes de l’Action Catholique féminine, s’engagent à venir à la messe tous les mardis. Il remarque aussi que les communions de la Grand’Messe sont plus fréquentes et qu’enfin un nombre de plus en plus grand d’enfants communient le dimanche et le jeudi (à l’époque, pour les enfants, jour de congé consacré au catéchisme). Les enfants des écoles privées allaient aussi à la messe tous les premiers vendredis du mois consacré au saint sacrement.
Cependant au début des années 50 les vieilles traditions persistent, hommes et femmes ne font pas ensemble leurs Pâques. Ainsi, on lit dans le bulletin paroissial : « Il est d’usage, ici, que les femmes communient le Jeudi Saint, et les hommes, le Dimanche de Pâques. Il est bon de s’en tenir à l’usage établi, bien qu’il ne faille pas y voir un précepte strict. L’important c’est que tous communient. » et donc, il annonce un peu plus loin : « Dimanche de Pâques : la messe de 7 h, sera selon la coutume, la messe de Communion Pascale des hommes et des jeunes gens. »
Ainsi, on voit bien qu’à Vihiers le curé se heurte souvent au poids des traditions lorsque, suivant les ordres de son évêque novateur, Monseigneur Chappoulie, il essaie d’introduire des nouveautés, particulièrement la distribution de la Communion pendant la Grand’Messe du Dimanche.
3 - Les sacrements
Bien peu de vihiersois osaient se passer des sacrements de l’Église. La grande majorité des enfants est baptisée, fait ses communions (privées et solennelles) et sa confirmation, puis se marie à l’église, reçoit l’extrême-onction et passe par l’église lors des funérailles.
Seules quelques familles de Vihiers rejettent l’Église catholique, soit par conviction, soit à cause d’un désaccord avec le Curé. Très peu d’enfants, essentiellement quelques garçons, ne font pas leur communion.
4 - Le catéchisme, les communions et la confirmation
Le curé se montre très exigeant pour accorder aux enfants le droit de faire leur communion. La première obligation est l’assistance aux leçons de catéchisme. Voici ce qu’écrit le curé Levron dans le bulletin paroissial d’octobre 1950 :
« Sur le plan paroissial, l’Enseignement Catéchétique comprend trois cycles ou séries de leçons :
1°) D’abord le catéchisme de première Communion Privée – qui groupe tous les enfants âgés de 6 ans – et qui prépare à la cérémonie de première communion Privée. Les cours ont lieu à l’église, chaque lundi, à 12 heures.
2°) Puis le cycle des catéchismes de Communion Solennelle – divisé en trois cours – 1ère et 2è année préparatoire, et catéchisme de Première Communion.
La Communion Solennelle est fixée actuellement à 11 ans. Les enfants sont donc répartis ainsi :
1ère année préparatoire, les enfants qui ont, ou prennent 8 ans, en 1950.
2è année préparatoire, les enfants qui ont, ou prennent 9 ans, en 1950.
Catéchisme de Première Communion, les enfants qui ont, ou prennent 10 ans, en 1950.
Ces trois cours de catéchisme ont lieu, à la Chapelle Saint-Jean, et également de 12 heures à 13 heures :
- Les lundis et mercredis, pour les deux années préparatoires.
- Les mardis et vendredis, pour la Première Communion.
Ce règlement est strict et ne comporte aucune exception. Le clergé est chargé de son application. Pour les cas particuliers, Monsieur le Curé doit en référer à l’Évêché.
Un troisième cycle, enfin, intitulé « Catéchisme de Persévérance », groupe tous les enfants de 12 à 13 ans. Il a lieu à l’église, le mardi et le Vendredi, de 12 heures à 13 heures. »
De 8 à 13 ans les enfants ont donc deux heures de catéchisme par semaine. Les anciens se souviennent de ces heures passées à la Chapelle Saint Jean, les filles d’un côté et les garçons de l’autre. Quant-aux enfants des écoles publiques, ils étaient relégués à l’arrière, sur les deux derniers bancs.
Une de ces petites filles de l’école publique se rappelle être arrivée parfois en retard à l’école suite à ces leçons de catéchisme, mais jamais l’instituteur ne lui a fait de remarques désobligeantes.
Au début des années 50 le catéchisme est fait uniquement par le curé ou son abbé. Il est absolument hors de question pour eux de se faire aider, comme aujourd’hui, par des laïcs.
Le curé rappelle dans le bulletin paroissial l’importance du catéchisme :
« L’Église attache de plus en plus d’importance à cet enseignement du catéchisme. C’est souvent le seul bagage religieux que l’enfant emportera avec lui dans la vie. Et dans le désarroi actuel des idées et des doctrines, face au libertinage des mœurs, les jeunes ont besoin plus que jamais de principes et de convictions. »
La grande doctrine concurrente de la religion est à l’époque le communisme. Il ne faut pas oublier qu’en 1947, le parti communiste est devenu, lors des élections législatives, le premier parti de France et nous sommes au début des années 50 en pleine guerre froide. Même si l’ouest est épargné par la montée du communisme, l’Église doit se battre pour conserver ses fidèles ; cela d’autant plus qu’à Vihiers, contrairement aux petites paroisses rurales des environs, un petit noyau de « libres penseurs » comme les appelle le curé, entretient des activités culturelles, sportives en dehors de la paroisse autour du « Foyer Laïque ». Cela s’explique par le fait qu’en tant que chef-lieu du canton, Vihiers abrite des notables, comme le notaire, des commerçants, et des fonctionnaires comme les instituteurs laïques, les postiers, les employés de la perception ; plus instruits et parfois non originaires de la région ils sont moins soumis au clergé local.
Le curé insiste aussi, dans le bulletin paroissial, sur le rôle des parents dans la formation religieuse des enfants :
« Cet enseignement religieux (comme l’autre d’ailleurs), suppose une étroite collaboration entre parents et Maîtres. Et ici, les Maîtres sont les prêtres. Ils ne feront rien (d’efficace et de sérieux), sans l’aide, l’appui, le travail des parents. Quand l’enfant arrive au Catéchisme sans avoir reçu de sa maman les premières notions de religion, le prêtre jette le grain dans un terrain qui n’a pas été préparé. Presque toute la semence est perdue...
Les parents doivent donc préparer leurs enfants à l’enseignement du Catéchisme en les familiarisant avec les grandes vérités – en leur apprenant les premières prières. Ils doivent ensuite les inscrire en temps voulu, aux cours de catéchisme. Enfin ils auront à cœur de contrôler soigneusement les leçons et devoirs qui pourraient leur être donnés. »
L’éducation est « l’affaire des mamans » à cette époque. D’ailleurs, le principal grief du pape dans son encyclique de 1937 contre le communisme, c’est l’encouragement fait aux femmes d’aller travailler à l’extérieur. L’Église porte donc une attention toute particulière à la formation religieuse des filles. Ainsi à Vihiers les religieuses de Saint Jean les encadrent avec beaucoup d’attention, alors que les garçons, eux, confiés aux instituteurs, sont moins surveillés. Dans les petits villages ne pouvant entretenir deux écoles catholiques, comme Trémont, les garçons vont à l’école publique, mais jamais les filles !
Pour les enfants, la communion est précédée par une retraite obligatoire de trois jours, retraite annoncée ainsi dans le bulletin paroissial :
« La retraite, obligatoire pour tous les enfants de 1re, 2e et 3e Communion, démarre le jeudi de l’Ascension après les Vêpres et ne se termine que le samedi soir. Elle se déroule, pour les garçons, au Patronage St Joseph (ancienne salle de cinéma). Les enseignants acceptaient que les enfants soient absents de l’école.
Les petits enfants de 7 ans ont eux aussi leur petite retraite « ouverture le jeudi à 17h - vendredi et samedi à 12 h et 16 h 30 » Elle se déroulait donc en dehors des horaires scolaires.
Mais, attention, apprendre ses leçons est obligatoire car les enfants devaient passer un « examen de catéchisme » pour pouvoir faire leur communion !
Le curé en annonce la date dans le bulletin paroissial : « Examens de catéchisme, le jeudi 26 Avril à l’église » Il incite les parents à aider leurs enfants pour réviser leurs leçons de catéchisme. M. le curé de St Hilaire et son abbé constituaient le jury d’examen. Les résultats des enfants (leurs notes) paraissent dans le bulletin paroissial ! La réussite à cet examen était obligatoire pour faire sa communion, aussi bien la Première Communion Privée que la Première Communion Solennelle.
En plus de l’assistance aux leçons de catéchisme, de la réussite à l’examen, et de présence à la retraite, la fréquentation régulière de la messe du dimanche est aussi obligatoire pour faire sa communion. Chaque enfant reçoit pour cela un livret de messe. Pour les élèves des écoles catholiques, le contrôle est fait par leurs enseignants qui les surveillent à la Messe. En effet, les enfants assistent à la Messe, non avec leurs parents, mais dans le chœur avec les autres enfants, toujours à la même place, avec les religieuses de Saint Jean, pour les filles, ou avec l’instituteur pour les garçons. Les enfants des écoles publiques, sont eux, relégués en arrière, derrière un gros pilier, souvient une ancienne. Et ils doivent faire signer, après la messe, leur carnet de messe, à la sacristie. Ce carnet doit particulièrement être utilisé, précise le curé, lorsque les enfants assistent à la messe en dehors de la Paroisse.
Une vihiersoise se souvient du drame vécu par sa mère à l’époque du curé Delépine pendant la guerre. Celui-ci annonce à sa maman, la veille du jour de la petite communion, alors que la famille, les parrains et marraines sont déjà là, que son fils ne la fera pas car il a manqué une leçon de catéchisme ! Elle essaya de faire valoir que le pauvre enfant avait été malade, mais cela ne changea rien. Il ne la fit que l’année suivante. Il faut dire que l’enfant fréquentait l’école publique.
Le curé vérifie aussi, bien sûr, que l’enfant se confesse régulièrement. Pendant la période du catéchisme, la confession est obligatoire tous les quinze jours. La première confession est traumatisante pour certains enfants qui ont très peur de leur curé. On a vu certains petits « faire dans leur culotte ». Et puis l’habitude se prend. Sur la cours de l’école saint Jean, se souvient une ancienne « les filles faisaient ensemble la liste des péchés à avouer au prêtre en confession puis l’apprenaient par cœur. C’est à celle qui aura la liste la plus longue, le record a été de 19 péchés ! Bien sûr, ce sont toujours les mêmes qui reviennent : j’ai pris du chocolat, de la confiture, dans le placard sans la permission de maman, j’ai oublié ma prière, j’ai parlé pendant la messe... Et puis on terminait par j’ai menti car on était obligé d’inventer des fautes pour faire plaisir au curé ! »
La petite communion ou communion privée. Pour un enfant de 7 ans, recevoir la communion pour la première fois, peut être fort traumatisant : il faut s’être confessé au prêtre la veille, puis jeuner depuis minuit jusqu’à la communion et enfin, surtout, veiller à bien recevoir cette hostie. Agenouillé à la table il fallait bien ouvrir la bouche, tirer la langue pour que le prêtre pose l’hostie dessus et surtout ne pas la mordre sinon du sang va couler, faisait-on croire aux petits. Et si, catastrophe, l’enfant laisse tomber l’hostie par terre, il est excommunié, mis en dehors de l’Église. C’est ainsi qu’un vihiersois, humilié par cette mésaventure dans les années 60, ne remettra plus jamais les pieds dans une église.
En 1950, la messe de Communion est à 8 H 30. Les enfants ne communient donc pas comme aujourd’hui à la Grand-messe chantée.
La Première communion Solennelle ou Profession de Foi. Elle consiste pour les jeunes de 11-12 ans, à renouveler, devant tous les chrétiens (d’où le nom de solennel) les promesses du baptême, promesses faites par leurs parrains et marraines, alors qu’ils étaient bébé.
Pour la première fois à Vihiers, en 1951, tous les enfants auront le même cierge afin de supprimer dit le curé « des comparaisons fâcheuses et parfois pénibles, en une telle fête de famille ».
En effet, les enfants des familles modestes ne pouvaient présenter que des simples cierges en regard de ceux très ouvragés de leurs copains, enfants de notables. Bien sûr, cela ne gommait pas les autres distinctions sociales, particulièrement les tenues vestimentaires. Certaines filles portaient des robes ressemblant à celle d’une mariée, et les garçons portaient des costumes comme ceux des adultes. Quelques années après, pour gommer ces différences, les enfants, garçons et filles, feront leur communion en aube (robe blanche).
Les jours de communion, à Vihiers, il y avait 3 messes dans la matinée : la première messe à 7 h, la messe de Communion à 9 h, et la Grand-messe à 11 h. A cela s’ajoutaient bien sûr, les vêpres à 15 h 30. Le repas de famille doit être terminé ! Et le lendemain, pour tous les enfants, une messe d’action de grâce à 9 h après laquelle le curé leur remettait le scapulaire c’est à dire deux petites bandes de tissu portant des images religieuses, reliées entre elles par des lanières.
La confirmation – C’est le sacrement consistant à oindre d’huile sainte une personne baptisée afin qu’elle reçoive le don du Saint-Esprit. Nécessitant la présence de l’évêque, elle ne se déroulait que tous les cinq ans dans les paroisses. Ainsi, l’évêque vient à Vihiers, le jeudi 24 Avril 1952 à 11 heures pour confirmer les enfants de 8 à 12 ans. Des parrains et marraines de confirmation étaient désignés par le Curé. Il choisissait « des notables » particulièrement actifs dans la paroisse. C’était une façon de les honorer.
A suivre !
La plus grande fête chrétienne est Pâques. Selon la coutume, écrit le curé, « le temps pascal commencera le dimanche de la Passion (ou dimanche des Rameaux le 18 Mars), pour se clôturer le 2ème dimanche après Pâques, dit « dimanche du Bon Pasteur » (soit le dimanche 8 Avril). »
Mais avant Pâques, il y a le Carême, cette période de 40 jours pendant laquelle les chrétiens doivent faire ce que le curé appelle, dans le bulletin paroissial, les « exercices de Carême » c’est-à-dire : tous les mardis , prière, chapelet et salut à 20 h 30. Le vendredi à la même heure chemin de Croix.
En Avril 1950 le curé se réjouit car « les exercices de Carême furent mieux suivis que les années précédentes » il attribue cela au fait que c’est l’Année Sainte.
Durant cette période les paroissiens sont invités à des conférences religieuses ou « causeries » comme les appelle le curé. En 1950 le chanoine Riobé, directeur des œuvres (de l’Action Catholique), vient faire deux conférences dans la salle de cinéma. Lors de la 1ère sur la foi, la salle est presque pleine, lors de la seconde sur l’espérance, le chanoine est vraiment impressionné par le fait que « plus de 300 personnes se déplacent pour l’écouter sur un tel sujet ». Son frère, docteur en chimie, professeur des facultés, viendra donner une 3ème conférence sur « La charité ou bombe atomique ».
En 1951 des conférences sont encore organisées :
« Le jeudi 15 mars – Dernière conférence extraordinaire de Carême sur le Saint Suaire de Turin, donnée par M. l’abbé Renou, professeur au Collège St Julien (à Angers). Le conférencier nous a parlé de l’authenticité (très contestée aujourd’hui par les historiens) de cette précieuse relique, essayant de nous retracer un à un, à l’aide de magnifiques photos, les supplices de la passion. »
Voici les nombreux offices religieux annoncés dans le bulletin paroissial pour le temps pascal :
« Le dimanche des Rameaux – La Grand’messe chantée à 10 h sera précédée de la Bénédiction des Rameaux et de la procession au cimetière.
Le Jeudi saint – Première Messe à 7 h. A 9 h Office. Le tantôt, à 16 h, Bénédiction des enfants. (Les mamans amenaient leurs bébés, qu’elles avaient habillés de leurs plus beaux habits devant l’autel de la Vierge décoré de fleurs, de branchages, d’où le nom de Paradis donné à cette bénédiction.) Le soir à 21 h, Sermon de la Passion. Il sera donné par M. L’abbé Boreau, vicaire de Nueil.
Le Vendredi Saint : Office à 7 h. Le tantôt, à 15 h, Chemin de la Croix.
Samedi Saint : Office à 7 h. Le curé note le mois suivant : « Après une nuit d’adoration devant le paradis, nombreux furent les fidèles qui s’agenouillèrent devant les 14 stations ... »
Il faut ajouter que les fidèles devaient jeuner ce jour-là, c’est-à-dire ne faire qu’un repas complet dans la journée et se contenter pour les autres d’une petite collation.
Dimanche de Pâques : La messe de 7 h, sera selon la coutume, la messe de Communion Pascale des hommes et des Jeunes gens. La Grand’messe sera chantée à 11 h et les Vêpres auront lieu à 15 h. Le curé précise le programme musical des cérémonies : « en plus des belles mélodies grégoriennes de l’introït, de l’alléluia...on entendait la Messe à 4 voix mixtes de J. Samson et un extrait de la Cantate 142 de J.S. Bach. »
La chorale de Vihiers était très réputée, elle donnait même des concerts à l’extérieur. Selon certains témoignages, des « incroyants » venaient à la messe comme à un concert !
Le dimanche de Pâques est aussi un véritable défilé de mode ! Il est de coutume, ce jour-là, quel que soit le temps, de montrer ses habits neufs de printemps.
Lundi de Pâques : Grand’messe à 9 h, vêpres à 14 h. »
Fête de la Pentecôte : Messes à 7 h et 11 h -Vêpres à 15 h. « Fête très solennelle et pieuse, » écrit le curé.
Quatre-Temps d’été – mercredi 16 Mai, vendredi 18 et samedi 19 : jeûne (un seul vrai repas par jour)
Fête de la Pentecôte : Messes à 7 h et 11 h -Vêpres à 15 h. « Fête très solennelle et pieuse, » écrit le Curé.
Quatre-Temps d’été – mercredi 16 Mai, vendredi 18 et samedi 19 : jeûne (un seul vrai repas par jour).
Fête de l’assomption, le 15 Aout.
Le lundi est consacré à la confession des enfants. Le mardi, veille de la fête, jeûne et abstinence. Le curé confesse toute la journée.
« Le 15 Aout, après les vêpres chantées à 15 h, procession à St Jean. Durant les vêpres sera exposé la relique insigne du voile de la Vierge Marie, que nous avons le grand honneur de posséder ici et qui est habituellement dans le tabernacle de son autel. »
Fête est la Nativité de la Vierge le 8 Septembre : messe à 7 heures, messe pour les enfants à 9 heures, le soir à 21 heures chant des complies.
La fête de la Toussaint, le 1er novembre, est précédée par un jour de Jeûne et d’abstinence pendant lequel le curé confesse toute la journée.
Fête de Noël – « Confessions le vendredi 22 décembre (1950) de 15 h. à 19 h 30 et le samedi toute la journée. Vous aurez ainsi la possibilité de communier le dimanche 24 et le lundi 25 décembre » écrit le Curé.
Noël tombant un lundi, les paroissiens doivent aller à la messe le dimanche ainsi qu’à celle de minuit le soir de Noël ou celle du 25 décembre.
Le jour de Noël, après les vêpres, la paroisse organise pour les enfants un arbre de Noël, dans la salle saint Joseph (ancien cinéma).
Dans le bulletin paroissial de Décembre 1950 le curé écrit un long texte intitulé : « Petit Jésus … ou père noël ». Il rappelle que le père noël est une invention des laïcards et n’existe pas alors que l’Enfant-Jésus existe bien, lui. « Seulement l’Enfant-Jésus descend, par ses inspirations et sa grâce, dans le cœur des papas et des mamans, et leur suggère, à l’occasion de sa naissance à Lui, le plus beau et le plus aimable des enfants, -et, en son honneur- de gâter leurs touts petits. »
Eh oui, dans les années 50 ce n’est pas le père Noël qui amène les cadeaux mais le Petit Jésus.
Lors de toutes ces fêtes, outre l’assistance à la messe les fidèles sont invités à aller aux vêpres l’après-midi à 15 H.
Au début des années 50, les vêpres étaient encore célébrées chaque dimanche à 15 H. Mais à la fin des années 50, les fidèles les délaissant de plus en plus pour d’autres activités, particulièrement sportives, les vêpres ont d’abord disparu les dimanches ordinaires puis les jours de fêtes religieuses. C’était trop difficile à concilier avec les matches du dimanche.
Voici le témoignage d’un ancien vihiersois, Jacques Andrault (né en 1945) sur leur disparition :
Vihiers années 1956-1957 (après, je suis parti comme interne à STE MARIE à CHOLET et je ne pouvais plus être enfant de chœur à Vihiers car je ne rentrais qu’une fois par mois).
Un dimanche après-midi. Il faisait beau : un temps idéal pour aller voir un match de football au stade de la Loge (le stade de la Patriote). Malheureusement, en tant qu’enfant de chœur, j’étais ce dimanche de service pour assister le curé COGNARD à la célébration des Vêpres.
Dimanche 15 heures : au moment où l’arbitre sifflait le début du match sur le stade de la Loge je sonnais le début des Vêpres à l’église et Monsieur le Curé COGNARD entonnait le premier chant. Constatant qu’il n’était pas repris pas l’assemblée clairsemée - à l’exception de Mademoiselle Bertine BIBARD dont la voix suraigüe faisait trembler les piliers de l’Église - il entonna à nouveau ce chant en espérant - ou pas ? - avoir plus de succès. Mais - à part Bertine - l’assemblée resta étrangement silencieuse. Alors d’une voix mi-agacée mi-amusée, il me dit " Puisqu’"ils" -il y avait un ou deux hommes dans l’assemblée ! - ne veulent pas chanter, tu vas sonner la fin de la partie et on va s’en aller !"
Et ce qui fut dit fut fait ! Après un passage à la sacristie pour se changer, je suivis Monsieur le Curé vers la sortie alors que l’assemblée toujours clairsemée mais fidèle, avait décidé de remplacer les chants grégoriens par la récitation du chapelet.
Je me précipitai sur mon vélo pour rejoindre le stade de la Loge. J’ai pu assister à une grande partie de la première mi-temps ce qui n’aurait pas été possible si Monsieur le Curé n’avait pas interrompu la partie - pardon les Vêpres - au début de la cérémonie.
Je crois me rappeler que les Vêpres furent définitivement supprimées à Vihiers à partir de ce dimanche. Le Curé COGNARD fut-il précurseur dans le canton et même dans le département ? Le connaissant cela ne m’étonnerait pas. En tout cas je n’ai plus jamais manqué le début d’un match de football au stade de la Loge à partir de cet évènement.
P.S. La mémoire étant une faculté qui oublie, je ne suis pas certain que les faits se soient déroulés exactement de cette façon - mais j’ai encore dans les oreilles la voix de Bertine –
Par contre je doute qu’il existe beaucoup de survivants de l’assemblée pour me contredire !
Après les fêtes de Pâques, les fidèles sont sollicités pour les processions. Comme l’explique le curé dans le bulletin paroissial, les processions des Rogations ont pour but d’obtenir des biens matériels et plus particulièrement des bonnes récoltes. Dans les campagnes les paysans y étaient très attachés. Mais à Vihiers, ils étaient peu représentés, la majorité de la population était composée de commerçants et d’artisans. Cependant les fidèles participent, nombreux, à ces processions dans la ville.
La première est celle de saint Marc : « Mercredi 25 Avril – Saint Marc – Procession et chant des Litanies des Saints. La procession partira de l’église pour se rendre à St Jean, à 6 h 30. Je vous invite à y venir nombreux comme l’an dernier. Le but de cette procession ? Attirer les bénédictions de Dieu sur les biens de la terre (comme les rogations) et plus particulièrement de prier Dieu d’écarter les gelées, si préjudiciables à cette époque. »
Puis ensuite viennent les trois processions des Rogations. Voilà comment le curé justifie ces processions dans le bulletin paroissial :
« Les Rogations – Trois processions, aux chants des Litanies, pour attirer sur nos jardins et nos prairies, les bénédictions du Bon Dieu. Ces processions s’inspirent de la même idée, … le matériel agricole le plus perfectionné, les engrais les plus actifs, ne suffisent pas, dans les travaux des champs. Le temps joue ici un grand rôle. ... Or le temps appartient à Dieu. Et dans ce domaine-là nous ne pouvons pas grand’ chose... Si ! ... Prier … Comprendre notre dépendance vis à vis de Dieu, c’est du Christianisme pur, de la religion bien comprise... »
Il continue en annonçant les horaires et trajets des processions :
Lundi 30 Avril (1951) : A 6 h. 30, départ de la procession vers St Jean. Messe à la Chapelle et retour par les « Quatre Chemins ».
Mardi 1er Mai : A 6 h. 30, départ de la procession pour l’hospice Maupassant, Messe à la Chapelle et retour par la Pyramide et St Martin.
Le bulletin paroissial du mois suivant indique qu’il y avait ce mardi-là « jusqu’à 300 âmes ». C’est beaucoup pour la chapelle !
Mercredi 2 Mai : A 6 h. 30, départ de la procession vers St Jean. Messe à la Chapelle et retour par la Ville. » Pour permettre aux commerçants de rentrer rapidement pour préparer le marché, la procession est courte.
Le mois suivant tous les fidèles sont mobilisés pour la Fête-Dieu qui se déroule le dimanche qui suit la Trinité, soixante jours après Pâques. Aussi appelée la Fête du Saint-Sacrement, elle célèbre la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie. Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre porte l’eucharistie dans un ostensoir au milieu des rues et des places qui étaient, encore dans les années 50, richement décorées de fleurs, de verdures, de tentures .... On abrite le Saint-Sacrement sous un dais porté par quatre notables. On marche habituellement sur un tapis de pétales de roses que des enfants jettent sur le chemin de la procession.
A Vihiers il y a même deux processions de Fête-Dieu, l’une après la Grand-messe du dimanche et l’autre la semaine suivante, après les vêpres. Elles empruntent des itinéraires différents, sans doute pour permettre à davantage de paroissiens de décorer leurs maisons, leur quartier sur le passage de la procession.
Voici ce qu’annonce le curé
« Procession de la Fête-Dieu – A l’issue de la Grand’Messe chantée à 10 h, procession au Calvaire de Saint Jean, selon l’itinéraire traditionnel ». Pour cette fête les habitants décoraient avec soin les rues avec des fleurs, des branchages cueillis la veille, des copeaux de bois teints (par les menuisiers). Des oriflammes recouvraient les façades de certaines maisons, des poteaux peints permettaient de tenir les voiles de tulle qui longeaient la rue. C’était un véritable concours floral ! Le prêtre portait à bout de bras l’ostensoir à travers la ville pavoisée sous un dais (sorte de baldaquin mobile) porté généralement par des notables. L’ostensoir est un objet de culte, une pièce d’orfèvrerie, dans lequel on plaçait une hostie consacrée pour permettre aux fidèles d’adorer le Saint Sacrement. Pour les catholiques cette hostie représente le corps du christ. La procession fait plusieurs haltes devant des autels provisoires, les reposoirs, où le prêtre dépose son ostensoir (vu son poids, il devait être heureux de le laisser !) pour diriger la prière et l’adoration du Saint Sacrement.
Les enseignants, instituteurs, religieuses défilaient avec les enfants qu’ils avaient « entrainés » pour cet événement durant la semaine précédente. Il fallait apprendre à marcher et, pour les petites filles, à lancer des pétales de fleurs, au son du claquoir (sortes de planchettes articulées) manipulé par l’enseignant. Les enfants avaient, avant la procession, été déguisés en saints, en romains, en zouaves …, les petites filles portaient des robes blanches et une couronne.
Mais en 1951, le jour de la Fête-Dieu, étaient aussi prévus sur le stade paroissial un match important et en plus, les championnats de Maine et Loire d’athlétisme. Alors le curé précise bien dans le bulletin paroissial qu’on ne peut se rendre à ces manifestations sportives « qu’à l’issue des vêpres -auxquelles tous les athlètes et musiciens assisteront- ». Mais le sport, même contrôlé par l’Église, semble bien en concurrence ce jour-là avec l’office religieux !
Dimanche 3 Juin – « Seconde procession de la Fête-Dieu le tantôt, avant les vêpres, chantées à 16 h. Elle empruntera le parcours traditionnel : place Maupassant et route d’Argenton, rue David d’Angers et Champs de Mars » (place Charles de Gaulle aujourd’hui). Le mois suivant, le Curé écrit dans le bulletin paroissial à propos de la procession : « Le soleil était radieux et les habitants s’étaient surpassés pour « orner et embaumer nos reposoirs et nos rues ».
Une ancienne raconte que les dames du quartier de la place Maupassant se réunissaient la semaine précédente pour préparer les fleurs. Les commérages allaient bon train. Sur cette place, à l’emplacement actuel de la bascule, devant la maison Houdbine, aujourd’hui détruite, la procession faisait une halte devant un reposoir. La dernière halte avant de rejoindre l’église avait lieu devant le reposoir de la place du Champs de Mars.
Dans ce genre de processions où toute la population s’investit on peut dire que le christianisme n’est alors qu’une composante de la fête populaire consistant à mettre en valeur son quartier, sa maison. Un peu, comme les habitants d’un quartier se retrouvaient pour construire le plus beau char de la mi-carême. D’ailleurs, la population angevine se rendait en grand nombre à Angers pour voir passer la procession du Saint Sacrement comme elle allait à la mi-carême de Cholet.
A suivre .
Le culte du Saint Sacrement ne se résume pas à ces processions. Ainsi, plusieurs fois par an, le Curé appelle les paroissiens à se relayer nuit et jour, pour adorer le « Saint Sacrement » à l’église. Il s’agit de rester des heures en prière devant l’autel ou se trouvent les hosties consacrées c’est-à-dire représentant le corps du Christ.
Le Jeudi Saint, « Toute la Journée et la Nuit adoration au Paradis « (autel de la Vierge décoré pour recevoir le Saint Sacrement qui quitte l’autel principal en raison de la passion du Christ).
« Fête du Sacré-cœur le vendredi 1er Juin. « Le Saint Sacrement sera exposé toute la journée depuis la première messe jusqu’à la cérémonie du soir à 21 h. Les mouvements d’Action Catholique sont invités à se relayer durant la journée : jeunes filles, femmes de la Ligue, Jeunes foyers. A 12 h, Heure sainte pour les enfants. A 18 h 30, Adoration des hommes et des jeunes gens du Patronage et de la Patriote (club de sport) .
A 21 h, le soir, cérémonie de la Réparation et renouvellement de la Consécration des Familles au Sacré-cœur. » Il s’agit, sans doute, d’un office visant à réparer les fautes (les péchés) commises. Le curé se tient à la disposition des jeunes foyers pour aller bénir leurs maisons et y introniser le Sacré-cœur. Il écrit à propos de cette fête sur le bulletin paroissial du mois suivant « Dès jeudi soir de nombreuses confessions faisaient présager une fervente messe de communion. Mais vraiment l’assistance à la première messe et le nombre de communions dépassèrent nos espérances. L’église était pleine comme à une première messe du dimanche. Mais piètre assistance à la Grand’messe de 9 h. Plus médiocre encore aux vêpres...Rares adorateurs au cours de la journée... » Le curé se lamente sur les nombreux absents. Mais a-t-il conscience que c’est un jour sur semaine, un vendredi !
Ces veillées nocturnes recommençaient en Novembre :
- « Le 21 novembre, Adoration Perpétuelle. - Elle fut prêchée, cette année, par le R.P. Fontaine, rédemptoriste. Le lundi soir, malgré un temps affreux, quelques centaines de paroissiens avaient répondu à l’appel du Maitre. Et vraiment il y avait mérite à cela.
Jusqu’à 3 heures (du matin !) un peu plus d’une centaine de dames et de jeunes filles demeurèrent aux pieds de Notre-Seigneur. - Chants et prières orchestrés par une pluie rageuse et un vent déchainé se ruant à l’assaut des vitraux de l’abside. Il y avait quelque chose de grand dans cette clameur des éléments en furie...
Les hommes assurèrent la relève d’abord timidement jusqu’à 5 heure ; puis peu à peu l’église se remplit pour la messe de sept heures. Journée pieuse, assistance convenable tout le jour. Mais le soir ce fut un triomphe. L’église était pleine, beaucoup voulant se racheter un peu de leur absence dans la journée. »
Les Vihiersois se souviennent des longues heures passées devant l’autel à somnoler, certains s’endormaient, ronflaient ou même tombaient de leur chaise !
Le Saint Sacrement est aussi honoré au Château lors de la Fête de saint Charles ( le samedi 4 novembre). St Charles Borromée est le patron et protecteur de la Communauté des Sœurs de St Charles (maison mère des religieuses de Vihiers, à l’Hospice et à St Jean). Ce jour-là, annonce le curé : « A 7 h. 30 Messe à l’hôpital. - A l’hôpital également à 17 h. 30 Salut du Saint Sacrement » Les anciennes élèves de l’école St Jean, se souviennent de cette cérémonie à laquelle elles se rendaient, après la classe, conduites par les religieuses.
E - La récitation du chapelet
Les fidèles sont aussi appelés, le mois de mai, mois de Marie pour les chrétiens, à réciter le chapelet. La prière du chapelet ou prière du rosaire est une méthode de méditation. Il s’agit de réciter des prières simples, faciles à mémoriser, de façon à occuper l’esprit. Tous les enfants dès l’age de 7 ans ont appris par cœur le « Notre Père » et le » Je vous salue Marie ». Le chapelet consiste essentiellement à réciter cinq fois un « Notre Père » suivi de 10 « Je vous salue Marie », d’où le nom de dizaine de chapelet.
Voici ce qu’annonce le Curé dans le bulletin paroissial :
« Exercices du mois de Marie tous les soirs (sauf le samedi) à 21 h. Du 4 au 13 mai, en plus, tous les soirs après les exercices, Neuvaine au Saint-Esprit » (Une neuvaine est une prière faites 9 jours consécutifs).
Durant le mois de mai le chapelet pouvait aussi être récité ailleurs qu’à l’église : à la chapelle Saint Jean à Vihiers, la chapelle des Anges au Voide (à l’angle de la route de Valanjou et de Montilliers) et même chez des particuliers qui installent des sortes d’autels à la Vierge pour inviter leurs voisins.
Les jeunes filles qui font partie de la confrérie des « Enfants de Marie » récitent un chapelet entier après chaque Grand-messe. Elles occupaient une place spéciale à l’église. Elles entraient dans cette confrérie après une retraite, le jour de l’immaculée conception, le 8 décembre. Une cérémonie solennelle de consécration à la quelle assistaient toutes les autres « filles de Marie », sorte d’intronisation, était organisée par les religieuses qui recevaient leur serment. Les « enfants de Marie » étaient soumises à certaines obligations : prières supplémentaires, rigueur morale. Certaines en ont été exclues dans les années 50 pour avoir été dansé ! Humiliées elles étaient alors séparées de leurs amies et contraintes de rejoindre à l’église le banc de leurs parents
Et puis, il faut recommencer à réciter le chapelet en Octobre : « Mois du Rosaire. Chaque soir, à 20 h. 30, sauf le samedi, exercice du mois du Rosaire à l’église. » A défaut, le curé incite ses paroissiens à réciter le chapelet en famille.
Au début des années 50, dans de nombreuses familles on faisait ensemble la prière du soir, devant la cheminée, souvent, ou, au moment de Noël, devant la crèche. Certains récitaient par cœur les principales prières chrétiennes. D’autres s’agenouillaient pour une prière individuelle. Les mamans faisaient réciter aux enfants leurs prières avant d’aller se coucher. Le bénédicité (du terme bénissez) était souvent récité avant les repas, pour demander à Dieu de bénir la nourriture. Le chef de famille faisait une croix sur le pain avant de l’entamer.
F - Les pèlerinages
Un pèlerinage paroissial à Haute-Foye (à St Paul du Bois) est toujours organisé quelques jours après le 8 septembre. Mais en octobre 1951 le curé fait des remontrances à ses paroissiens : seule une trentaine de personnes a participé au pèlerinage ! Il faut dire que c’était un lundi ! M. le Curé est dépité car la veille, les trois quarts de la population de Vihiers étaient à St Paul pour le centenaire de la chapelle de Haute Foye. Il fallait être courageux pour faire cette marche, deux heures à l’aller, et surtout le retour, 3 heures de marche. Le retour devant se faire par un autre chemin, ils se sont perdus et ont du marcher sous une pluie battante !
Pour les habitants de Vihiers le pèlerinage le plus courant c’est bien celui de Haute-Foye. Mais on ne le fait pas forcément à pied. Ainsi, une ancienne se souvient que , dans le quartier Notre Dame, on s’entassait, pour s’y rendre, à l’arrière d’une camionnette équipée de bancs.
Dans les périodes de sécheresse, on se rendait, pour obtenir de la pluie, à Saint Francaire, une petite chapelle située à Cléré sur Layon,.
Quelques paroissiens iront en pèlerinage à Notre Dame des Gardes durant l’été 1950 - « vrai pèlerinage où furent enregistrées de nombreuses communions – entendues les belles louanges de la Maman du Ciel, entonnées par plusieurs centaines d’enfants. » Mais les Gardes ne sont pas, contrairement aux habitants de Coron ou la Salle de Vihiers, le lieu habituel de pèlerinage des Vihiersois.
Certains paroissiens vont plus loin. Beaucoup sont allés dans leur jeunesse au moins une fois à Lourdes, souvent en juin au pèlerinage de l’Anjou auquel participe la paroisse.
- Monseigneur Chappoulie
Ainsi en juin 1950 le doyen accompagne à Lourdes une trentaine de pèlerins de Vihiers. Puis en juin 1951 ce sont 27 pèlerins vihiersois, accompagnés de l’abbé Ménard, qui prennent en car, le chemin de Lourdes. Tous les jours sont occupés par des offices religieux. Ainsi, le mercredi l’office est célébré dans la basilique du Rosaire par l’évêque d’Angers, Monseigneur Chappoulie. Seul le jeudi, comme l’écrit un pèlerin, dans le bulletin paroissial « est un jour de trêve pour les exercices spirituels » alors les vihiersois louent un car pour faire un peu de tourisme dans les Pyrénées. Voici comment est décrite l’ambiance de ce pèlerinage : « Le samedi, la petite communauté Vihiersoise où la plus grande sympathie était née, l’esprit d’entr’aide, la bonne camaraderie avaient régné, reprit mélancoliquement le chemin du retour... Les jeunes gens du groupe furent disciplinés et discrets, les jeunes filles simples, réservées, pleines de charme. On se sépara à regret. »
Certains appelés se souviennent avoir fait, durant leur service militaire, le pèlerinage des militaires à Lourdes.
Certains iront même à Rome : « Le 28 Aout 1950, les cars Audouard emmenaient vers Rome une trentaine de pèlerins du canton et des alentours, dont plusieurs de Vihiers. »
G - Les récollections et retraites
Il n’y a pas que les enfants préparant leur communion, qui sont invités à prendre du temps pour se consacrer à des activités religieuses. On trouve dans les bulletins paroissiaux de nombreuses invitations à des récollections (courte retraite d’un ou deux jours) ou même des retraites plus longues. Certaines ont lieu à l’hôpital « dans un cadre favorable à la prière et à la méditation » écrit M. le Curé.
– Mars 1950, récollection des foyers.
– En février 1951, la récollection des jeunes filles du canton, prêchée par M. l’abbé Crétin, aumônier des œuvres de la J.A.C. (Jeunesse agricole chrétienne).
– Le mardi 6 mars 1951, la récollection cantonale des fiancés (garçons et filles), toujours à l’Hospice. Elle commence à 9h30 par une messe à la chapelle du château. Une ancienne se souvient « J’y étais avec mon futur mari, on était dans la grande maison près du château (à la place actuelle de la maison de retraite) »
– Les garçons du canton finissant l’école, sont invités à une journée de réflexion à Haute-Foye (St Paul du Bois)
– Les 15 et 16 mars 1952, du samedi soir à 21H au dimanche soir à 18H retraite des hommes et des jeunes gens prêchée par M. l’Abbé Gaillard, aumônier diocésain des Œuvres sportives. Elle se déroule à la salle saint Joseph (cinéma) et à l’église.
– Du 26 au 29 mars 1952, retraite des Dames, particulièrement les jeunes épouses et les mamans, prêchée par le R. P. Legrand, Jésuite. Chaque jour : la messe à 7 heures, une conférence à 15 heures et le soir à 20 h 30, chapelet, prières, instructions et salut.
Les enfants de chœur sont appelés chaque année à une retraite d’une semaine.
Les jeunes filles sont appelées en décembre 1950 à une retraite d’une semaine, du 4 au 8 décembre, à Saint-Jean. « Retraite annuelle de l’Immaculée Conception prêchée par un père Dominicain. Ordinairement les retraitantes sont nombreuses. Et je m’en félicite. C’est de ces retraites que sort l’élite d’une paroisse. Cet appel s’adresse à toutes celles qui ont conscience de leurs responsabilités, et le désir de préparer leur avenir » écrit le curé.
Les conscrits (jeunes de 20 ans partant faire leur service militaire) sont aussi invités à se préparer à ce départ par une retraite de trois jours comme l’indique le bulletin paroissial de mai 1950 « A la Trappe de Bellefontaine quatre de nos jeunes ont été prier et recevoir quelques conseils avant d’affronter ce temps d’épreuves qu’est la caserne... Cette retraite fut complétée, le 30 mars par la réunion des conscrits du canton de Vihiers, sous la direction du Chanoine Panaget. »
En 1951, le retraite à Bellefontaines est encore proposée aux conscrits, mais, comme l’écrit le Curé : « tous n’y sont pas allés ; quelques-uns étaient retenus par le travail, d’autres, hélas ! Trouvaient cela un peu trop austère, Trappistes (moines) à 20 ans ? ? ... »
H – les Missions
Définition :
Une mission paroissiale est une retraite spirituelle adaptée aux communautés paroissiales, particulièrement dans les paroisses de campagnes. Elle dure généralement deux à trois semaines. La mission consiste en une série d’exercices spirituels (processions, adoration du Saint-Sacrement, récitations du chapelet, confessions, etc) ponctués de prêches et conférences religieuses données par un groupe de prédicateurs venus de l’extérieur (souvent Jésuites ou Rédemptoristes). Elle se termine par une grande célébration eucharistique. Souvent une croix était érigée en un lieu public en mémoire de la mission. Ces grands monuments marquent encore nos paysages. Ces missions étaient organisées tous les 10-15 ans pour « rechristianiser » la paroisse.
Dates de quelques Missions à Vihiers :
– 1912 avec la grande croix du cimetière
– 1932 avec le remplacement de la croix de bois du calvaire du Champs de Foire des Champs par une croix en pierre.
– 1948 (du 10 Octobre au 1er Novembre), prêchée par deux pères Capucins.
– 1964 (du 1er au 22 Mars), prêchée par deux pères Montfortains, ce sera la dernière
Au Voide :
– 1938 avec la croix du Calvaire (aujourd’hui détruite)
– 1951 avec le renouvellement de la croix du cimetière
– 1961 ?
Que faisaient les paroissiens lors de ces missions ?
En 1964, durant les 3 semaines de la Mission à Vihiers, M. Foyer assiste, selon son journal, à 13 rencontres religieuses, offices ou réunions :
Le 1er dimanche (1er mars) « 1ère messe avec sermon de Mission par le père Supérieur. A 20 H 1ère cérémonie de Mission, cantiques, sermon et procession aux flambeaux rue St Nicolas, rue de Contades, place du Champs de Mars et rue David d’Angers. »
Le mardi « Réunion de Mission à l’église », il en aura ainsi 7 organisées à l’église, pendant les 3 semaines ! M. Foyer, pourtant très pratiquant, se plaint de celle du dimanche 8 « 1H1/4, c’est long », écrit-il, par contre il a trouvé celle du dimanche suivant « sur les vocations, très intéressante »
Une 8ème réunion de Mission, à laquelle participe sa femme, est même organisée au café chez Maxim’s (le Gavroche aujourd’hui) car c’était pour les commerçants, écrit-il. Les prédicateurs espéraient-ils ainsi plus de monde ?
Il faut ajouter à ces réunions, une conférence « Ce soir salle St Georges (derrière le cinéma) réunion pour les hommes, conférence par le père Chanterelle sur la foi. Nous étions 80 environ. »
Le jeudi soir 12 mars l’église est pleine, écrit-il, pour la réception de l’évêque (Mazerat).
Et la mission se termine le dimanche des Rameaux, 22 mars. « Après la procession des Rameaux du cimetière à l’église, l’évangile de la Passion était dialogué par les 2 missionnaires et le Curé. L’église était pleine », écrit-il. La Grand-messe est suivie de la cérémonie de clôture de la mission avec « méditation,sermon et remerciements » de M. le Curé.
Tout cela ce sont les rencontres qui se déroulent le soir ou les dimanches car elles s’adressent aux adultes qui travaillent. Mais dans la journée, les missionnaires organisent des activités pour les enfants dans les écoles catholiques sur temps scolaire ou bien le jeudi (jour de congé à l’époque). Ainsi, ils sont mobilisés pour décorer l’église. Au Voide, certains se souviennent avoir fabriqué une maquette de l’église qui était transportée pendant la procession vers la croix du Calvaire.
Les buts de ces missions
Certains anciens se souviennent que les missionnaires, durant ces 3 semaines, visitaient la plupart des familles. Ils faisaient pression sur les parents dont les enfants étaient des bons élèves pour encourager leur vocation à la vie religieuse. Le but de ces missions était bien de renforcer la foi des fidèles et de susciter des vocations.
Une ancienne raconte que son beau-père se serait « converti » lors d’une de ces missions au début du XX e siècle, sans doute 1912. En effet, originaire des Deux-Sèvres, il n’était pas du tout pratiquant avant cette mission.
Il faut dire que les missionnaires savaient organiser des cérémonies qui marquaient les esprits. C’étaient d’excellents orateurs et metteurs en scène : ils savaient trouver les mots, les gestes, les rituels qui impressionneraient les fidèles. Ainsi, chaque mission se clôturait par une grande procession pour conduire l’immense croix exposée dans l’église à sa destination finale. Elle rassemblait toute la population qui avait longuement travaillé à embellir le trajet. Tous les fidèles étaient mobilisés pour construire des arcs de triomphe, un lit de végétation sur lequel reposait la croix que l’on allait monter pour ne jamais oublier cette mission.
A suivre.
Elles avaient, pendant les Missions, beaucoup de travail car il fallait bien « régaler » ces missionnaires. Mais heureusement, beaucoup de paroissiens apportaient des victuailles : légumes des potagers, volailles, lapins, porc, vin … Ces messieurs étaient bien nourris ! Et puis tout le long de l’année se succédaient les prédicateurs pour les différentes retraites, il fallait les nourrir et les loger. Mais le plus difficile pour les « bonnes de cure » c’étaient les réceptions des évêques. A l’époque, il fallait recevoir dignement « Monseigneur » qui ne faisait pas dans la simplicité : grosse voiture, suite...
Les « bonnes de cure » devaient avoir l’age canonique c’est à dire plus de 40 ans pour servir un ecclésiastique. C’était souvent des veuves ou bien des « vieilles filles » ainsi la sœur du curé Moreau à Saint Paul du Bois. Certaines restaient attachées à la cure et servaient les curés successifs mais d’autres suivaient « leur » curé dans leurs différentes affectations. Leur rôle était très important. Si c’était des personnes joviales elles apportaient un rayon de soleil dans ces presbytères souvent bien lugubres ou bien, au contraire, elles servaient de repoussoir.
Il y eut à Vihiers une bonne de cure, Joséphine Bibard, personnage haut en couleurs qui avait de la répartie, et qui n’était peut-être pas aussi naïve qu’on aurait pu le croire !
C’est ainsi qu’à l’accueil d’un nouveau vicaire un peu bedonnant elle avait dit : « eh ben vous au moins, on n’aura pas besoin de vous mettre à l’engrais !
A un autre nouveau venu au presbytère qui lui aurait donné du « Madame », en la saluant, elle aurait répliqué « mademoiselle c’est du bois qu’a point servi ! »
Enfin, à un prêcheur venant en mission pour terminer le diner avant d’aller se coucher elle aurait dit : « Mon père, voulez-vous une effusion ? » Elle parlait de tisane évidemment !
Merci à Annie Baumard de Vihiers de nous avoir permis de prendre connaissance de ce document et de nous le partager.
C’est une page de notre histoire paroissiale locale qui rappellera sans doute des souvenirs aux plus anciens et permettra aux plus jeunes de découvrir une époque pas si loin lointaine mais bien différente !
Le Mooc, avril 2021
Profitons de ce temps de Carême pour réfléchir en groupe, ou même individuellement, sur le sens de la messe. Sans doute, ou peut-être, que nous n’apprendrons pas ou peu de choses nouvelles, ou juste quelques points que nous n’avions peut-être jamais remarqués, et qui s’éclairciront dans le déroulement de la messe. Quoiqu’il en soit, nous n’aurons jamais fini de découvrir toutes les richesses qui nous sont offertes dans la Messe. Tous les rites qui la composent ont un sens bien défini. Le but du « MOOC » est de nous en faire prendre conscience.
La Messe, célébration à laquelle nous sommes tous attachés, qui surpasse, aux yeux des chrétiens, toutes les autres célébrations, doit être importante, voire vitale. Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’y passe ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble à partir de ces vidéos.
Chaque semaine, nous aurons 3 vidéos d’environ 7 minutes chacune pour parler d’un thème particulier.
Au cours de ces vidéos, il sera cité des textes bibliques, qu’il est possible de reprendre seul ou en groupe. Les références vous seront données.
Puis, il nous est proposé de réfléchir sur plusieurs textes, et notamment sur un texte d’Evangile, en lien avec le thème de la semaine, avec des questions pour nous aider à approfondir. Il peut aussi y avoir des textes du pape François.
1ère rencontre le samedi 20 Février : "Heureux les Invités"
16 personnes de la paroisse (relais de Coron, La Salle de Vihiers, Nueil sur Layon, Vihiers, Le Voide, Tancoigné, Montilliers, St Hilaire du Bois) se sont retrouvées autour de Jean Marie et du Père Roger.
Pour en savoir plus sur le contenu de cette première rencontre :
Quelques photos ...
2ème rencontre le samedi 27 Février : "Le Christ nous donne son Corps"
Pour cette seconde rencontre qui a eu lieu à la maison paroissiale, de nombreuses questions autour du sens de la messe. "La messe est un mémorial" : Que cela veut-il dire ???
Pour en savoir plus sur le contenu de cette seconde rencontre :
3ème rencontre le samedi 6 Mars : "Accueillir le Seigneur de tout son coeur"
C’est un public de tout âge, allant de l’enfant au retraité qui s’est retrouvé autour du thème : Accueillir le Seigneur. De nombreuses questions et échanges autour des 3 vidéos proposées pour allimenter les "changes.
Pour en savoir plus sur le contenu de cette seconde rencontre :
Quelques photos ...
4ème rencontre le samedi 20 Mars : "Participer à son offrande par le don de nous-mêmes"
Cette 4ème semaine, les participants ont essayé de mettre en lumière le mouvement d’offrande et de louange auquel nous invite la messe : offrande de notre vie pour que Dieu la transforme, louange qui nous fait entrer dans l’unité du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Pour en savoir plus sur cette rencontre :
5ème rencontre le samedi : "La communion au Christ, source de la communauté"
Cette avant dernière étape de notre parcours a eu pour mission d’éclairer les participants sur les liens étroits du Notre Père avec la célébration de l’Eucharistie.
La prière du Notre Père à la messe, est un élan qui nous prépare à la communion.
Pour en savoir plus sur cette rencontre :
6ème rencontre le samedi : "Pour la gloire de Dieu et le salut do monde"
Cette 6ème et dernière semaine du M.O.O.C. est placée sous le signe de l’envoi en « mission », ce mot qui a la même origine que « messe ». Les fruits de la messe dépassent ceux que l’on peut percevoir pour soi-même ou pour sa paroisse, ils bénéficient au monde entier, aux hommes qui nous ont précédés, à l’ensemble de la Création.
Pour en savoir plus sur cette rencontre :
Décès du Père Fillaudeau, curé de la paroisse en 2008
Message de l’Abbé Jean Pelletier, prêtre de la paroisse du Bienheureux-Noël-Pinot (Candé)
Le père André Fillaudeau, notre curé, est décédé le 29 mars dans son sommeil. il avait un traitement lourd de chimio.
Certains l’ont vu samedi à la célébration de louange et de réconciliation à Candé. il a dit un petit mot et il a confessé. il aura assuré son ministère jusqu’au bout.
En ce début de semaine sainte où nous méditons le don de sa vie par Jésus, nous le portons dans nos prières. Je vous invite à le confier particulièrement à l’intercession de la Vierge Marie en qui il avait une très grande confiance.
Je vous assure de ma prière fraternelle.
Abbé Jean Pelletier
L’abbé André Fillaudeau, doyen du Haut-Anjou et curé de la paroisse du Bienheureux-Noël-Pinot (Candé), est décédé ce lundi 29 mars au presbytère du Louroux. La messe de ses funérailles sera célébrée le mercredi 31 mars à 14h30 en l’église du Louroux Béconnais.
Né le 12 avril 1948 au Longeron. Est ordonné prêtre le 7 juin 1980. Est nommé :
1980 : au secteur Angers Doutre, dans l’équipe presbytérale de Ste Marie de Belle-Beille et à l’Aumônerie de la Baronnerie)
1983 : en outre, aumônier diocésain de la J.I.C.F
1985 : au secteur, dans l’équipe presbytéralede Notre-Dame Cholet et 992 : également à l’aumônerie du lycée Notre-Dame-de-Bonnes-Nouvelles à Beaupréau.
1996 : au secteur de Saumur, dans l’équipe presbytérale de Saint-Pierre-Saint-Nicolas. 2000 : coopérateur aux paroisses Notre-Dame-de-Nantilly, Saint-Pierre (Bagneux)
2002 : curé de la paroisse Sainte-Thérèse-en-Haute-Vallée (Brain-sur-Allonnes)
2008 : curé des paroisses Saint-Jouin-en-Vihiersois (Vihiers) et Saint-Hilaire-du-Haut-Layon (Nueil-sur-Layon).
2014 : curé des paroisses Noël-Pinot-en-Béconnais (Le Louroux-Béconnais) et Saint-Pierre-sur-Erdre (Candé) devenues en 2015 Paroisse Bienheureux-Noël-Pinot (Candé)
2015 : est nommé doyen du doyenné du Haut-Anjou.
Mgr d’Ornellas : « Notre Père, apprends-nous à respecter la dignité de l’être humain ». Janvier 2021
Bioéthique : invitation à prier et jeûner pour sortir de « l’aveuglement sur la dignité humaine »
La Conférence des évêques de France a appelé dans un communiqué à quatre jours de prière et de jeûne alors que le projet de loi de bioéthique revient au Sénat. Ils dénoncent un « aveuglement ».
« Que nos yeux s’ouvrent ! », c’est l’appel des évêques français à participer à quatre vendredis de prière et de jeûne. À quelques jours du retour du projet de loi relatif à la bioéthique au Sénat, les évêques dénoncent dans un communiqué « un aveuglement diffus sur la dignité de tout être humain » et pointent un projet de loi « ouvrant de fait un droit à l’enfant au lieu de défendre les droits de l’enfant ».
« Ce projet de loi entraîne des risques graves pour notre société en bouleversant l’ordre de la filiation humaine », souligne la Conférence des évêques de France (CEF) dans le communiqué publié mercredi 13 janvier.
Les vendredis 15, 22, 29 janvier et 5 février, les évêques français invite les catholiques « avec un cœur paisible mais sans relâche » à « se tourner vers Dieu en priant et en jeûnant pour Lui demander la grâce de nous ouvrir les yeux à tous et d’être ensemble des artisans du respect de tous les êtres humains dès leur conception ». Pour guider la prière, les évêques ont mis à disposition un document intitulé Que nos yeux s’ouvrent qui présente des méditations pour chaque vendredi.
Réflexions et prières proposées par le diocèse d’Angers sur ce sujet (cliquez)
Rappel du projet de loi en bref
Les révisions des lois de bioéthique interviennent tous les sept ans.
Parmi les nouvelles mesures, le projet de loi souhaite élargir l’accès à la procréation médicalement assistée, la recherche sur l’embryon ou encore le diagnostic préimplantatoire.
En 2020, le texte de loi est d’abord passé par le Sénat en commission spéciale en janvier, puis à l’Assemblée nationale, pendant l’été. Les articles ont été profondément amendés. Le texte est à nouveau à l’étude en commission spéciale du Sénat le 13 et le 19 janvier 2021, avant un examen en deuxième lecture au Sénat du 2 au 4 février.
Avent et Noël 2020
25 décembre 2020 : NOEL
La fête de Noël suscite toujours de l’émerveillement. Elle trouve fort à propos sa place dans ce moment de l’année marqué par l’obscurité de la nuit semblant l’emporter sur la lumière du jour. Cette année, Noël sera d’autant plus bienvenu ! Nous le savons, nous aurons à vivre cette fête en tenant compte des restrictions liées au contexte sanitaire et nous ne pourrons nous retrouver comme si le virus n’était pas là. Mais que cela ne nous empêche pas de nous rendre attentifs à ce qui est essentiel.
La liturgie chrétienne annonce la naissance de notre Dieu dans notre histoire et entend témoigner de l’Espérance qu’offre sa proximité avec chaque être humain. Entre autres signes de cette fête, la crèche exprime bien cet évènement. La crèche est comme un évangile vivant et c’est pourquoi c’est une bonne chose de préparer une crèche dans nos maisons : « Faire une crèche, nous dit le pape François, nous aide à revivre l’histoire vécue à Bethléem. Jésus est né pauvre, il a mené une vie simple pour nous apprendre à saisir l’essentiel et à en vivre ».
C’est vrai que la crèche a beaucoup à nous apprendre sur ce qui est essentiel dans nos vies. Voyez Jésus ! Il n’a pas besoin de beaucoup de place, une crèche suffit pour l’accueillir. Contempler la crèche, c’est devenir plus sensible à une forme de sobriété ; c’est être sensible à ceux qui, autour de nous, connaissent une épreuve ou vivent une situation de plus grande fragilité : les personnes âgées, les malades, les familles qui ont été éprouvées par un deuil ou une séparation. C’est pourquoi, nous nous réjouissons de ces nombreux gestes d’attention auxquels nous sommes plus attentifs encore aujourd’hui. Ils disent l’importance de la fraternité entre les hommes et le prix du lien qui nous unit aux plus fragiles de notre société.
Joyeux Noël à chacun d’entre vous.
+ Emmanuel Delmas, évêque d’Angers
Bénédiction Urbi et Orbi à Rome du Pape François
Vivez la bénédiction solennelle urbi et orbi du jour de Noël du Saint-Père.
Urbi et orbi : formule latine qui signifie : "à la ville et au monde".
Elle s’applique aux actes du Pape qui sont destinés à tout l’univers chrétien ; se dit aussi de la bénédiction que le Pape donne du haut du balcon de la basilique Saint Pierre, pour signifier les deux dimensions de sa démarche en tant qu’évêque de Rome et Pasteur Universel.
Une nuit, Naarok fit un cauchemar. Terg était devant lui, brandissant un couteau en os, et le menaçait. Naarok reculait en disant :
"Terg, tu es mon ami, pourquoi fais-tu cela ?"
Mais le Terg du cauchemar n’était pas son ami. Il lui disait avec un regard cruel :
" Si tu veux revenir d’ici, tu devras m’oublier. Tu dois devenir un homme, Naarok, pas un faible ! Les guerriers se battent pour eux-mêmes, et ne s’embarrassent pas d’amis. Choisis, Naarok, sois fort ou disparais !"
Naarok se réveilla en sursaut, complètement perdu. Il mit du temps à se rappeler où il était. Il aperçut près du feu éteint les restes de fruits inconnus qu’il avait goûtés la veille. Il s’était senti très joyeux après en avoir mangé, mais maintenant, il regrettait d’y avoir goûté. Il avait la nausée et la tête qui tournait. Et quel cauchemar ! Que devait-il faire s’il croisait Terg, parti quelques jours avant lui pour le Grand Passage ? Le tuer ? Il en était incapable. La vie était-elle si dure, qu’il devait renoncer à tout pour devenir un homme ?
Il lui sembla entendre son ami crier. Il repoussa l’idée comme on se débat quand on est pris dans une toile d’araignée. Le cauchemar voulait le ramener dans le sommeil, mais il était réveillé à présent.
" Au secours ! À moi !"
C’était bien la voix de Terg. Puis il entendit un rugissement et un appel désespéré :
"Naarok !"
Naarok resta un instant comme tétanisé. Il n’avait pas le droit d’aider son ami, c’était la règle. Chacun devait survivre par ses propres moyens. Seuls les plus forts méritaient de vivre. Terg ne devait s’en prendre qu’à lui-même s’il avait été imprudent.
Puis il sentit quelque chose se briser dans son cœur. Il se leva et se mit à courir vers les cris et les rugissement qui redoublaient d’intensité.
Il accéléra et se mit à hurler :
"Terg ! Tiens bon ! J’arrive !"
Il pouvait perdre la vie, perdre l’estime du clan, perdre le statut si envié de guerrier, être chassé, peu lui importait ! Il ferait ce que lui disait son cœur, et son cœur lui disait de sauver son ami.
Il déboula dans une clairière entourée de hautes herbes, où Terg gisait à terre, tentant de repousser avec une grande lance une jeune panthère qui le menaçait. Naarok se jeta sur elle en hurlant à pleins poumons, sa peur balayée par la rage et la volonté de sauver son ami. L’animal comprit en un éclair que l’avantage avait changé de camp, et s’enfuit sans demander son reste. Naarok brandit sa lance vers le ciel et hurla encore et encore, jusqu’à se laisser tomber sur le sol, épuisé. Toute sa peur avait disparu. Il se tourna vers Terg. Son ami se tenait la cheville et le regardait avec des yeux écarquillés, comme s’il contemplait un grand fauve.
" Tu... tu vas me tuer ? "Demanda Terg.
Naarok le regarda sans comprendre, puis se mit à rire. II tendit la main à Terg en disant :
" Mon ami, je ne te veux pas de mal. Que je sois maudit si j’oublie notre amitié. Je préfère tout perdre que de trahir ce que mon cœur me dit."
" Tu prends un grand risque," luit dit Terg.
"Et toi," demanda Naarok," tu m’aurais laissé mourir ?"
Terg le regarda droit dans les yeux, avec un air sérieux. Puis il finit par dire :
" Non, mon ami. Je préfère être libre. Je ne t’aurais pas laissé mourir."
Lindiwe ramassait des herbes. Elle faisait les mêmes gestes qu’autrefois, mais son âme était dans l’angoisse. Elle était inquiète depuis que son petit avait été chassé par le clan, pour son grand passage vers l’âge adulte, des semaines auparavant. Son cœur de mère errait dans la savane, guettant des signes de vie. Cinq semaines s’étaient déjà écoulées.
Elle se préparait au pire, espérant pourtant le meilleur.
Soudain, une ombre passa devant le soleil. Elle releva la tête. Un jeune guerrier se tenait devant elle. C’était son fils Naarok, plus grand, plus beau, plus fort. Avec lui arrivait son ami Terg, qu’elle aimait comme un deuxième fils. Elle se jeta à leur cou et laissa couler ses larmes.
Thulani regarda les visages graves qui l’entouraient, autour du feu. Ils attendaient tous son verdict. Il s’humecta les lèvres et dit d’une voix forte :
" Voici deux grands guerriers. Ils sont dignes de siéger au conseil. La loi ne les a pas enchaînés. Elle les a rendus libres !"
Naarok et Terg sourirent. Le chef s’approcha d’eux et décrocha deux perles de bois de son collier de guerre. Il les fit passer dans des lacets de cuir, et les passa autour du cou des garçons. Par ce geste, il reconnaissait leur bravoure. Naarok bomba le torse. Un jour lointain, il deviendrait leur chef – mais il ne le savait pas encore.
Pour l’heure, il était temps de faire la fête. Debout auprès du feu, il leur fallait narrer leur aventure, et elle enrichirait les légendes du Clan.
Pour aller plus loin
Une panthère, c’est vraiment effrayant, même pour Naarok !
Et toi, qu’est ce qui te fait vraiment peur ?
As-tu déjà mené un combat pour aider un ami ? Est-ce que tes amis peuvent compter sur toi ?
As-tu un ami pour t’aider, quelque-soit la difficulté ?
L’Avent est cette période pendant laquelle l’Église se prépare à la venue du Christ qui est fêtée à Noël. Cette attente débute quatre dimanches avant Noël.
Du latin « adventus », qui signifie avènement, le temps de l’Avent manifeste une triple attente. Il fait revivre l’attente du peuple juif de la venue du messie attendu depuis le péché originel ; il nous appelle à accueillir le règne du Christ dans nos vies aujourd’hui ; il est aussi le temps de l’attente de l’avènement du Christ parmi les hommes à la fin des temps.
Chez les catholiques romains et les protestants, l’Avent commence le quatrième dimanche avant Noël, et se termine le 24 décembre. Pour les chrétiens d’Orient, dont les orthodoxes, l’Avent dure six semaines et commence entre le 11 et le 15 novembre.
Même si la couleur liturgique est le violet, la même que pour le Carême, l’Avent possède chez les catholiques une tonalité moins pénitentielle et plus joyeuse que le temps préparant à Pâques. Cette dimension est particulièrement marquée le troisième dimanche de l’Avent, appelé dimanche de « Gaudete », ce qui signifie « réjouissez-vous ! ».
Noël : le compte à rebours ....
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jeudi 24 décembre 2020
Naarok serra les dents et s’obligea à ne pas regarder en arrière. Il sentit ses yeux s’embuer, mais respira à pleins poumons pour se calmer, et ne pas pleurer. Il le savait, toute la tribu le regardait s’éloigner du camp, nu, peint en blanc, comme le voulait la coutume.
Il était arrivé à l’heure du Grand Passage.
Tant que la peinture blanche était visible, tout chasseur qui l’apercevait avait l’ordre de le tuer – et c’en serait fini de lui. Il devait attendre que la teinture disparaisse, que sa peau retrouve sa couleur naturelle, le noir profond des Zoulous de la Grande Montagne.
D’ordinaire, il fallait un bon mois pour que la couleur disparaisse, et pour que le garçon ainsi mis à l’épreuve, s’il avait survécu, ait le droit de revenir au camp. Il était alors considéré comme un guerrier et un homme accompli, il avait le droit de se marier et de siéger au grand conseil. Sa voix comptait autant que celle de n’importe quel autre adulte.
Mais pour ça, il fallait survivre, seul, dans la savane, au milieu des fauves et de tous les dangers que recèle la nature, belle et sauvage à la fois. Il tremblait un peu.
L’urgence était de se trouver une arme pour se défendre, un abri pour la nuit, de se faire un vêtement. Soudain, une idée lui traversa l’esprit comme un coup de tonnerre :
« L’urgence est de m’enfuir ! Si je reste dans le coin, les chasseurs me trouveront ! »
Il pensa à Gero, le pisteur, et son regard à la fois moqueur et cruel. Sûrement, lui le trouverait et l’abattrait sans hésiter. Et l’on n’entendrait plus jamais parler du garçon de quatorze ans qu’on appelait Naarok.
Il se secoua, et se mit à courir, droit devant, de cette foulée régulière et légère des Hommes de la Grande Montagne, ce pas qui permettait de parcourir des distances importantes au cours des grandes chasses, quand ils suivaient les troupeaux d’antilopes...
Il entendit des chants d’oiseaux, et se réveilla doucement. La tête lui tournait. Il ne reconnut rien de ce qui l’entourait. Il était allongé sous un grand rocher, au pied duquel jaillissait une petite source d’eau claire. Il s’étira. Il se sentait seul, mais étrangement, la peur l’avait quitté. Il se mit debout et regarda de tous côtés. Plus aucune trace de la Grande Montagne ! Un instant, il fut pris de panique, mais se calma très vite. Toute sa vie l’avait préparé à cet instant, et il se savait prêt à affronter les épreuves qui l’attendaient.
Il trouva une pierre aux bords aiguisés, et s’en servit pour couper une longue branche bien droite dans un arbuste. Il en tailla la pointe comme il put, puis passa de longues heures à la polir en la frottant sur le rocher. Il coupa aussi de longues herbes plates, qu’il tressa pour s’en faire un pagne. Il trouva les pierres qui font des étincelles, ramassa quelques herbes sèches, des brindilles, des branches mortes, et tenta de faire du feu. Il lui fallut plusieurs jours, et des dizaines d’essais, pour y parvenir. C’était une chose que de voir les adultes le faire, et une autre de réussir soi-même.
Quand il eut fait du feu, il y plongea la pointe de sa lance pour la durcir. Puis, juste en-dessous de la pointe, il la renforça avec une petite liane très serrée, en faisant plusieurs fois le tour. Ainsi parée, la lance pourrait résister à l’assaut d’un grand fauve. Du moins l’espérait-il.
Au début, il se contenta de manger des baies rouges qui poussaient non loin de son rocher. Mais au bout de quelques jours, il eut très mal au ventre. Il but beaucoup d’eau, et se mit en quête d’autre nourriture. Il trouva des graines qu’il fit griller sur la pierre, attrapa un lézard, le prépara et le fit cuire. Petit à petit, il commença à bien s’organiser. Entre la chasse, la récolte, le ramassage du bois, la fabrication de petits objets, il était occupé du lever au coucher du soleil, et s’endormait près du feu au moment où les premières étoiles apparaissaient, complètement épuisé.
Parfois, la solitude lui serrait le cœur. Dans ces cas-là, il pensait à la tribu, et se demandait où elle était, ce que chacun faisait. Il imaginait sa sœur Mbali confectionnant des colliers de fleurs qu’elle offrait à sa mère, ou jetait dans le ruisseau pour que le courant les porte vers les ancêtres. Il pensait à Terg, son ami, avec qui il avait joué si souvent, si longtemps qu’il était comme un autre lui-même, et à qui il pouvait tout dire. Il se demanda si lui aussi, en ce moment même, se sentait aussi seul et perdu, loin de tout, blotti contre un feu au coin d’un rocher, tremblant à chaque fois qu’il entendait un rugissement au loin, s’imaginant finir sous la dent d’un grand fauve... Mais les animaux ont peur du feu, et tant qu’il brille ils ne s’approchent pas...
Bon, on ne va pas se mentir, vivement demain pour connaître la suite :
Et s’il fallait choisir, entre l’amitié et la loi du clan ? Que ferions-nous à la place de Naarok ?
Pour aller plus loin
Les Zoulous étaient un peuple de chasseurs et de guerriers. Les jeunes devaient prouver leur courage et leur valeur.
Aujourd’hui, en France c’est un peu différent. Tes défis ne sont pas les mêmes que ceux que doit relever Naarok …
Mais toi, qu’est ce qui te demande du courage ? Qu’est ce qui est difficile à faire mais qui te rend fier de toi ?
Qu’est ce qui t’aide à grandir ?
Éric Antoine, « humourillusioniste »
Depuis des années en effet, le géant échevelé goûte au succès, menant tambour battant magie, vitesse et humour. Pourtant, sous ces dehors de savant fou, illusionniste et homme à paillettes, il demeure un homme de foi, « sensible à la souffrance des gens ». Il garde la tête froide grâce à sa famille et prend aussi le temps de réfléchir comme le montre une introduction à son prochain spectacle : « Je me demande régulièrement si l’enfant que j’ai été serait fier de l’adulte que je suis devenu..."
mercredi 23 décembre 2020
Dernier des quatre épisodes de la série d’Avent intitulée « saint Paul et le dessein de Dieu », animée par Régis Burnet et ses invités qui ont suivi un ordre chronologique avec différentes épîtres de saint Paul. Cette fois, le Paul de la maturité se lit dans la lettre aux Romains. Considérant son apostolat en Orient achevé, Paul tourne ses yeux vers l’Occident et vers sa capitale : Rome. Pour préparer son arrivée, il rédige une lettre qui présente et récapitule toute l’histoire du Salut et de l’espérance chrétienne ; et nous mène ainsi jusqu’à Noël.
Tout le monde savait que le vieux Thulani allait mourir, et tout le monde s’en inquiétait… sauf Mbali, qui refusait de céder à la panique, car elle savait que rien n’était jamais perdu.
Elle se souvint en effet de la fois où un grand feu avait ravagé la plaine. Le clan n’avait eu que le temps de fuir, les flammes grandes comme trois hommes avaient tout ravagé.
En repassant par là des semaines plus tard, Mbali avait aperçu, sur la terre encore noire et desséchée, une petite fleur rose qui était appelée à devenir si grande qu’elle dépasserait en taille les plus grands des guerriers : la Warsonia. Cette fleur qui ressemblait à un arbre, était extraordinaire : ses graines résistaient aux incendies ! Quand la terre était ravagée, il ne restait d’elle que ses semences, qui, aux premières pluies suivantes, commençaient à germer.
Mais ça, Mbali était la seule à l’avoir compris : pour les autres, il fallait se lamenter et se frapper la poitrine en se demandant quelle faute avait valu au clan de tout perdre.
Mbali fut donc la seule à ne pas perdre la tête quand Thulani dut prendre le lit et resta prostré sur sa natte, se tenant le ventre à deux mains, geignant, disant des choses incompréhensibles. Que deviendrait le clan sans son guérisseur ? Lindiwe n’était pas prête à lui succéder, tout le monde le savait.
Certains commencèrent à dire que, sûrement, Thulani avait commis une faute et était puni. Une femme, Nosipho, dit que le vieil homme avait souvent un petit sourire moqueur quand elle allait le voir. C’était le signe d’un esprit malin ! Une autre, Themba, lui rétorqua qu’elle consultait le guérisseur pour rien, s’inventant des maladies pour qu’on s’intéresse à elle, et que c’était pour ça que Thulani se moquait gentiment d’elle. Elles en vinrent à se donner des claques, chacune traitant l’autre de sorcière, et les guerriers durent les séparer.
Mbali observait les grands avec étonnement.
Un soir, alors que, autour du feu, le clan avait épuisé toutes les idées, toutes les disputes, toutes les vieilles rancœurs, et que le silence s’était installé, une vieille demanda pour rire à Mbali qui jouait, assise par terre :
"Et toi, petite, tu sais pourquoi Thulani est malade ? Et comment le guérir ?"
Mbali abandonna le collier de fleurs qu’elle était en train de tresser, se leva, et regarda tour à tour tous les membres du clan, dans les yeux. Elle finit par répondre à celle qui l’avait interpellée :
"Oui, Hlengiwe, je le sais. C’est pour que vos mauvaises pensées sortent. Comme ça, vous pourrez commencer à guérir. Et je sais comment soigner Thulani."
Il y eut un moment de stupeur, et tout le monde éclata de rire. Mbali se rassit tandis que les conversations reprenaient, plus animées que jamais. La maman de Mbali, cependant, resta perdue dans ses pensées, observant sa fille qui jouait comme si de rien n’était. Elle se leva enfin et leva la main pour demander la parole. Le silence s’installa. Lindiwe demanda à Mbali :
" Ma fille, tu peux nous expliquer ?"
Quelques rires fusèrent, mais Lindiwe fit taire les moqueurs en les fusillant du regard.
Mbali dit de sa petite voix en regardant sa mère :
"Tu peux le guérir si tu veux. Il a besoin des racines du kinkéliba. Tu le savais déjà, mais tu as peur…"
Et la petite retourna à ses jeux.
Lindiwe se mordit les lèvres. Elle pensait aussi que le kinkéliba serait peut-être la solution. La plante calmait les douleurs de l’estomac, les remontées acides, et les infections de l’intestin. Mais si elle se trompait ? Elle n’avait jamais guéri personne toute seule. Elle repensa à la fois où, pas plus grande que Mbali aujourd’hui, elle avait décidé de se confectionner toute seule un joli collier de cérémonie, avec des perles en bois. Une vieille qui passait par là l’avait vue et avait éclaté de rire :
"Ma pauvre ! Tu n’y arriveras jamais toute seule ! Tu devrais laisser faire ceux qui savent."
Ce rire et cette remarque l’avaient blessée. Aujourd’hui encore, c’était comme si la vieille lui disait dans sa tête : « Tu n’y arriveras jamais toute seule ! »
Elle fut tirée de sa rêverie par Mbali qui lui dit :
- "Tu vas y arriver toute seule, tu peux le faire !"
Lindiwe attrapa une branche enflammée pour s’en faire une torche, et se dirigea dans le noir vers la hutte de Thulani. Elle savait quoi faire.
Quelques jours plus tard, Thulani sortait de sa hutte, guéri.
Demain, c’est le jeune Naarok qui t’emmènera au pays des zoulous :
Un jour, il faut grandir… Ce n’est pas forcément facile ni agréable, mais Naarok n’a pas le choix : sa vie en dépend !
Pour aller plus loin
La Watsonia peut pousser jusqu’à 2 mètres de haut et est très importante pour l’écosystème environnant, car sa particularité est de pouvoir revivre en abondance après un incendie. Dans les zones qui ont brûlé, elle fournit une source importante de nourriture pour les insectes et les oiseaux, et pour les différents rongeurs qui mangent ses graines.
Et toi, quel est ton super pouvoir ? Celui qui te permet d’aider les autres ?
Moulin la Reine : 8ème tableau
mardi 22 décembre 2020
À 20 ans, ils suivent le Christ aujourd’hui
Dans le monde d’aujourd’hui, quatre jeunes, de trajectoire différente, ont décidé de suivre le Christ et d’en faire le centre de leur vie. Agnès l’étudiante en droit, Ambroise le séminariste, Adrien le jeune professionnel et Jeanne la postulante religieuse. Ils évoquent leur foi dans le monde d’aujourd’hui. Ils nous parlent de leurs difficultés pour suivre Jésus dans un monde éloigné de Dieu. Ils nous font part de leur « combat » pour vivre selon l’Evangile et partager leur foi.Ils nous racontent leur rencontre avec le Christ, leur engagement dans l’Eglise, leur vie de prière, leurs projets et leurs problèmes. Ils nous font partager leurs doutes et aussi leur joie de suivre Jésus. À 20 ANS, ils suivent le Christ aujourd’hui - Une coproduction KTO/ZORN PRODUCTION 2020 - Réalisée par Jean-Baptiste Farran
À 20 ans, ils suivent le Christ aujourd’hui (cliquez ici)
Mbali observait avec attention sa mère et le vieux Thulani qui mixaient des noix de protea, cette grande fleur rouge vif qui pouvait prendre plusieurs formes. Il fallait être très fort pour la reconnaître, mais le vieil homme connaissait chaque fleur, chaque arbre, chaque brin d’herbe de la plaine au pied de la grande montagne, et savait comment les utiliser.
Le clan de Mbali, petite fille de sept ans, appartenait à la nation Zoulou, un peuple fier et courageux vivant en harmonie avec la nature. C’est de la nature que venait la nourriture, elle fournissait les remèdes contre toutes les maladies, ou presque, et Thulani savait en lire le moindre message.
Il levait le nez au vent, écoutait, grattait la terre et regardait le vol des oiseaux, et savait qu’il fallait s’enfermer dans les grandes huttes rondes en bois et laisser passer la tempête qui s’annonçait. Il lisait les passages des grands troupeaux d’antilopes dans la terre et l’herbe couchée, et savait dire aux guerriers qu’un grand mâle était blessé, et que c’est lui qu’il faudrait chasser, pour le bien du troupeau et la nourriture du clan.
Mbali était fière que sa mère, Lindiwe, ait été choisie par Thulani pour lui succéder. Depuis bien avant la naissance de Mbali, Lindiwe accompagnait régulièrement le vieil homme dans sa recherche des herbes, des feuilles et des racines nécessaires à la préparation des potions qui maintenaient le clan en bonne santé. Et il lui faudrait encore des années avant de tout maîtriser.
Mbali, elle, aimait surtout les formes, les couleurs et les odeurs des plantes. Elle leur donnait des noms à elle, et leur parlait. Elles étaient devenues comme des amies. Elle les saluait en chemin : « Bonjour, belle-du-matin ! Quelles belles couleurs tu as aujourd’hui ! disait-elle. Oh, bleue-des-prairies, tes feuilles sont bien droites, il va faire beau ! Merci de m’apporter une bonne nouvelle. » Elle avait un mot pour chacune, les caressait, leur chantait parfois des chansons, et ne les cueillait que quand c’était vraiment nécessaire.
Mbali leva le nez vers les adultes alors que Thulani disait :
"On peut manger les noix de la fleur, mais il faut bien enlever la peau, sinon on a des crampes d’estomac. Si on les broie comme on le fait aujourd’hui, que peut-on faire avec cette décoction, Lindiwe ?" Demanda Thulani.
La mère de Mbali réfléchit un peu, puis finit par avouer :
"Je ne sais plus, Thulani."
" Ah," répondit le vieil homme, "ceux qui savent et ceux qui parlent ne sont pas toujours les mêmes ! Il y en a une qui sait mais ne parle pas, et une qui parle mais ne sait pas, c’est la vie !"
Lindiwe fronça les sourcils, pas certaine d’apprécier ce que voulait dire le vieil homme.
Mbali, elle, assise par terre dans la hutte, aux pieds des adultes, faisait danser des bouts de bois. Elle sourit : elle savait, elle, que la pâte que Thulani était en train de préparer soignait la peau trop sèche, et les irritations. Elle entendait tout, ne disait rien, mais retenait la plupart des choses que les adultes disaient en sa présence comme si elle n’était pas là.
Quelques jours plus tard, une rumeur parcourut le camp, telle un vent mauvais se glissant entre les huttes, soulevant les portes en peau d’antilope, venant donner des frissons aux membres du clan : Thulani était tombé très malade, et incapable de parler. Et comme c’était lui le guérisseur, on était très inquiets : qui pourrait l’aider ?
Mbali ne s’en inquiéta pas. Ses amies, les plantes, n’avaient pas l’air plus inquiètes que cela, et elles lui avaient appris au moins une leçon : il ne fallait jamais céder à la panique, rien n’était jamais perdu.
Demain, retrouve la suite des aventures de Mbali :
Comment croire en soi quand d’autres vous font douter ? Pourtant, ce serait bien le moment de s’affirmer !
Pour aller plus loin
Le royaume zoulou est un ancien territoire d’Afrique australe le long de la côte de l’océan Indien entre la rivière Tugela au sud et la rivière Pongola au nord, en Afrique du Sud.
Mbali a un vrai sens de l’observation ! Les odeurs, les couleurs, les signes de la nature…
Et toi, qu’est-ce que tu aimes bien dans ta maison ? dans ton jardin ? Qu’est ce qui fait que tu t’y sens bien ?
Les églises de France, de Belgique et de Suisse collaborent pour annoncer Noël en ligne avec « Écoutez le Chant des Anges ». 140 chanteurs de 85 églises célèbrent la naissance de Jésus, signe de Paix et d’Espérance pour tous.
Moulin la Reine : 7ème tableau
Vendredi 18 décembre, les élèves du Collège St Jean se lancent le défi de danser tous ensemble sur le titre de Jerusalemia à la sortie des classes avant de partir en vacances de Noël !!
lundi 21 décembre 2020
CRÈCHE DE LA SAINTE FAMILLE SAUVANT UN MIGRANT EN MÉDITERRANÉE, 2017 © MANOËL PÉNICAUD / LE PICTORIUM
Les crèches de Noël représentent traditionnellement en trois dimensions la scène de la Nativité : la naissance de l’Enfant Jésus dans une grotte ou une étable, en présence de multiples personnages (Joseph, les bergers, les anges, les Rois mages) et d’animaux. Ici, au contraire, la scène prend place dans une frêle barque où la sainte Famille tend les bras vers un migrant pour le sauver de la noyade. Réalisée par un atelier calabrais spécialisé dans la production de crèches, cette oeuvre a été offerte au pape François lors d’une audience au Vatican le 11 décembre 2013. La scène figurée commémore la visite de François à Lampedusa et rend hommage à son engagement en faveur des réfugiés. [...] Quelques semaines plus tard, il a fait don à son tour de cette crèche à la paroisse de Lampedusa, pour remercier les habitants lors de sa visite sur l’île.
Le chanteur Hugues Aufray évoque sa foi chrétienne dans un trajet vers l’église de Marly-le-Roi : « J’essaye de maintenir ma foi partout, tout le temps, et de voir dans chaque Homme l’image de Dieu. »
La Ministre de la Culture évoque sa vision du monde à travers son histoire familiale dans cet épisode tourné quelques jours avant sa nomination : “Mon moteur intérieur, c’est la dérision, l’humour ; c’est que finalement, il faut prendre la vie au tragique mais ne pas la prendre au sérieux.”
Le présentateur de l’émission « Dimanche en politique » sur France 3 évoque son milieu d’origine populaire et les valeurs qui l’animent : « J’ai été habitué dans mon enfance à ne pas forcément avoir grand-chose pour vivre (…) et je pense que c’est ce qui m’a donné la force d’aller voir ailleurs ».
Criquets et miel sauvage !
Tom rencontre de nouveaux amis, venus d’Orient, et découverte beaucoup de choses à leur contact. Il leur fait découvrir à son tour la tradition de l’Avent…
Tom sourit en regardant la scène qu’il avait sous les yeux. Dans le salon de sa grand-mère, ses amis Ya’kub et Sara, et leurs trois petits frères et sœurs, ainsi que leur maman, prenaient le thé avec la grand-mère de Tom.
Le garçon avait eu cette idée lui-même, et il en était fier. Il savait que sa grand-mère aimait faire de nouvelles rencontres, était très cultivée, et qu’elle avait aussi séjourné en Orient – elle parlait même un peu arabe.
C’est en français cependant que tous s’exprimaient, et Tom était même surpris de la façon dont parlaient les petits : ils employaient un français impeccable, qu’on aurait dit sorti d’un livre. Il devait leur expliquer des mots familiers comme cap, truc, machin – et d’autres, mais pour l’essentiel ils parlaient presque comme des adultes !
Leurs invités n’étaient pas venus les mains vides : la table était recouverte de pâtisseries, et Tom avait dû faire preuve de beaucoup de patience pour ne pas se jeter dessus. Il voulait faire honneur à sa grand-mère, et ne voulait pas passer pour un garçon malpoli. Surtout que leurs invités étaient incroyablement sages et patients.
" Vos enfants sont charmants !" dit d’ailleurs sa grand-mère
"Oh, ils sont sages comme ça," dit la maman, "mais de retour à la maison je peux vous dire qu’ils vont faire du bruit !"
"Bon, ils méritent peut-être quelques friandises en attendant. Les enfants ?"
Tout le monde se rapprocha de la table, et Tom reconnut quelques-unes des pâtisseries préparées avec sa grand-mère. Pour le reste, il y avait des spécialités orientales qu’il n’avait jamais vues ! Et même… il eut un petit mouvement de recul et ne put s’empêcher de dire :-" C’est quoi ça ?"
"Des criquets au miel…" dit Ya’Kub. "C’est délicieux !"
"Criquet comme dans criquet ?" demanda Tom abasourdi." Des insectes ?"
" Oui, ça se fait chez nous "dit Ya’kub." C’est délicieux !"
Tom fit la moue, regardant avec méfiance la petite assiette.
"Tu sais, "dit sa grand-mère," manger des insectes, ça ne date pas d’hier !"
" Ah bon ?" dit Tom.
"Oui, il y a même un grand personnage de la Bible qui s’en nourrissait presque exclusivement."
" Oh ! "dit Tom." C’est le moment d’allumer la quatrième bougie !"
Leurs invités parurent un peu surpris, et Tom dut expliquer la tradition de la couronne de l’Avent. Il en parla comme s’il avait fait ça toute sa vie.
" Excellente idée, "dit sa grand-mère. "Je vais te dire quoi lire pour que tu nous présentes ce fameux personnage qui se nourrissait d’insectes !"
Tom se retrouva sur le canapé avec les plus petits qui se serraient contre lui et l’écoutaient avec beaucoup d’attention.
Il lut sur les conseils de sa grand-mère le début de l’histoire de Jean-Baptiste. Comment il vivait dans le désert, comment il était pauvrement vêtu, et se nourrissait de criquets et de miel, comment il annonçait la venue du Messie – le sauveur – et comment il l’avait reconnu en la personne de Jésus, et montré à ses amis.
Quand il eut fini le récit, il y eut un moment de silence, et sa grand-mère dit :
" En allumant cette bougie, on peut se dire que nous sommes tous appelés à vivre un peu comme Jean-Baptiste !"
"Euh… tu veux dire manger des criquets ?" demanda Tom en faisant une grimace.
" Non", lui dit sa grand-mère, "ça c’est si tu veux. Qu’est-ce que vous avez retenu de l’histoire de Jean-Baptiste les enfants ?"
Les petits ne se firent pas prier pour parler tous ensemble en se coupant la parole :
" Il portait une peau de bête !"
" Il a montré Jésus aux autres !"
" Il annonçait le pardon de Dieu"
"Il baptisait !"
" Il vivait dans le désert !"
Tom profita d’un silence pour ajouter :
"Il a préparé la route pour Jésus !"
Sa grand-mère le regarda avec un air d’approbation. La maman de leurs invités prit la parole et dit :
" C’est beau tout ça mes enfants ! Vous avez tous raison, et nous sommes tous appelés à annoncer Jésus aux autres, comme Jean-Baptiste qui préparait sa venue."
Elle ajouta malicieusement :
" Que l’on mange des criquets ou pas !"
En rentrant chez lui ce jour-là, Tom alluma la quatrième bougie de la couronne de l’Avent avec son papa, sa maman, et Lara, sa petite sœur. Ils firent la lecture de l’histoire de Jean-Baptiste.
Il leur parla aussi des gâteaux et des pâtisseries, et Lara fit un peu la tête.
" Oh ! "s’écria Tom. "Ne sois pas triste. Je t’ai ramené quelque chose à grignoter. J’appelle ça les délices de Jean-Baptiste. Tu vas a-do-rer."
dimanche 20 décembre 2020 : 4ème dimanche de l’Avent
Le 9 septembre dernier, le camp de Moria était dans l’actualité après sa destruction par un gigantesque incendie. KTO y avait filmé pendant plusieurs mois pour montrer la réalité et la présence de l’Eglise dans ce camp de réfugiés.
Sur l’île grecque de Lesbos, Moria, le plus grand camp de réfugiés d’Europe est devenu un immonde bidonville. Quand l’Europe se confine, les réfugiés se sentent totalement abandonnés. Leur colère explose, mais rien n’y fait. Ce sont les grands oubliés de la crise du COVID 19. Le père Maurice Joyeux, du Service Jésuite des Réfugiés, décide alors d’y retourner, pour accompagner les personnes, et les aider à ne pas sombrer dans la désespérance. Il prend le temps de voir les situations, d’écouter les récits des personnes et perçoit vite la faim, la soif, l’interminable attente dans un climat de peur et d’insécurité : lieu de non droit, ce camp est devenu un véritable enfer. Mais sa vocation de prêtre est de partager son espérance au coeur même de la désespérance. Alors Maurice Joyeux se rapproche des réfugiés. Il se met à leur pas pour les aider non seulement à survivre mais à vivre. Mais en septembre, l’enfer est réduit en cendres.
Quelques chiffres sur Moria
Une capacité maximum de 3’100 réfugiés
12’000 réfugiés en septembre 2020, juste avant l’incendie
1 douche pour 500 personnes
3 médecins pour tout le camp
7 interprètes
70 nationalités représentées
70% des réfugiés sont afghans
Chaque dimanche de l’Avent, un dessin te sera proposé. Tu pourras les imprimer, les colorier et pourquoi pas les déposer dans ton coin prière en attendant Noël.
Moulin la Reine : 6ème tableau
Helain sécha ses larmes. Il se fit face dans la glace. Il était beau, bronzé, avait de beaux cheveux blonds mi-longs, des yeux d’un gris très rare, des bras déjà musclés. Mais s’il baissait les yeux, il voyait ses jambes trop maigres, reposant inertes sur son fauteuil roulant. Il ne voulait pas qu’on le voie comme ça, et surtout pas Selena.
Le jeu, c’était sa seule liberté. Dans Game of Heroes, il était le capitane Walker, il courait, il sautait, son corps tout entier lui répondait.
Mille fois, sa mère lui avait conseillé de sortir, et de voir cette fille avec qui il passait des heures en ligne.
"Qui sait," lui avait-elle dit, "vous pourriez devenir amis pour de vrai !"
Helain n’y croyait guère.
On sonna. Il pensa que c’était l’autre type qui revenait. Il fila à toute la vitesse de ses roues vers la porte d’entrée, qu’il ouvrit à distance et dit sèchement :" Quoi encore ?"
Il tomba nez à nez avec une jeune fille toute intimidée, qui le regardait avec de grands yeux. Il resta lui-même sidéré. Trop tard pour se cacher, rien à poser sur ses jambes, il sentit les larmes monter doucement. Selena dit d’un air doucereux : "Walker ?"
"Oui," couina Hélain.
Elle le scruta de haut en bas, prit sa respiration et éclata de colère : "Tu es un monstre !" Dit-elle durement.
Hélain bégaya, choqué.
Oui, it Selena.Un monstre d’égoïsme ! Comment as-tu pu dire à mon père que tu ne voulais pas me voir ?"
"Mais heu," dit Hélain, "c’est parce que… quand-même !"
Et il montra son fauteuil roulant. Mais cela ne calma pas Selena. Elle reprit :
"Comment as-tu pu croire que j’aurais peur de toi ou que je te jugerais à cause de ton handicap ? Et l’honneur ? Et la vérité ? Et le courage ? Il est où le capitaine Walker là ?"
"Je ne suis pas capitaine et je m’appelle Hélain..". dit le garçon d’une petite voix.
"Je m’en fous !" Dit vulgairement Selena. "C’est moi qui ne veux plus te voir !"
Et elle s’en alla comme une furie.
Hélain resta stupéfait. Maudites jambes, maudite vie, maudite station ! Il entendit la voix de sa mère derrière lui :" Elle est parfaite, "dit-elle.
Hélain la regarda, interrogateur. Elle reprit :" Et elle a raison. Tu es un monstre."
"Maman ! "gémit Hélain. "Tu ne vas pas t’y mettre !"
" Qu’est-ce que tu attends ? VA RETROUVER CETTE FILLE ET T’EXCUSER AUPRÈS D’ELLE ! "Ordonna-t-elle, des éclairs dans les yeux.
" Mais non, c’est pas possible," gémit-il." Je ne peux pas sortir. Les gens... Mes jambes…"
" Arrête de t’apitoyer sur ton sort ! Tu ne vas pas passer toute ta vie enfermé ! Tu lui as fait de la peine, va rattraper ça ! Allez, maintenant !"
Hélain prit son élan, souffla un grand coup et fonça à travers les couloirs. À son grand étonnement, personne ne rit sur son passage.
Les joues en feu et hors d’haleine, il sonna à la porte de la famille Marshal. Le père lui ouvrit et lui dit en guise de bienvenue : "J’aime mieux ça. Je n’aime pas voir ma fille pleurer. Entre."
Hélain fit rouler son fauteuil, intimidé par la décoration luxueuse de la cellule et la vue sur la lune, spectaculaire. Sa mère et lui avaient juste un petit hublot donnant sur l’espace.
Le père de Selena appela sa fille :
" Ma chérie ! Le capitane Walker en personne est venu te chercher pour t’emmener faire une balade sur le pont supérieur."
Il dit à Hélain :
- " Pas trop de soda, hein, et pas plus tard que 21h ou je te fais exiler sur une météorite."
" Oui, M’sieur, "répondit Hélain, tout sourire.
Selena sortit de sa chambre. Elle avait visiblement beaucoup pleuré et essayé de le cacher. Elle était prête à sortir et dit à Hélain, en le regardant droit dans les yeux :
" Toi, je ne suis pas près de t’abandonner."
Demain, retrouve Tom et sa grand-mère pour la quatrième bougie à poser sur la couronne de l’Avent :
Tom rencontre de nouveaux amis, venus d’Orient, et découverte beaucoup de choses à leur contact. Il leur fait découvrir à son tour la tradition de l’Avent…
Pour aller plus loin
Nous avons tous expérimenté un jour une situation où nous nous sommes sentis différents des autres et peut-être en avons-nous souffert. Cette différence prend parfois la forme d’un handicap visible ou invisible et peut arriver à tout moment de la vie (à la naissance ou suite à un accident par exemple). Le handicap peut être physique, mental, sensoriel…
Quel que soit le trouble, il ne faut pas une personne ne peut être résumer à son handicap ! Le handicap n’empêche pas de faire du sport. Sais-tu qu’il existe les Jeux Paralympiques ? Cette compétition de sport internationale, où les athlètes participants ont un handicap, a lieu tous les deux ans (Jeux d’hiver ou Jeux d’été), dans la foulée des Jeux olympiques. Les prochains Jeux Paralympiques et Olympiques de Tokyo auront lieu du 24 août au 5 septembre 2021. Au total 23 disciplines sont au programme des Jeux Paralympiques
Mais l’enjeu n’est pas que sportif : en rendant les personnes handicapées plus visibles, ces jeux invitent aussi à changer de regard sur eux… et à mieux intégrer tout le monde dans la société.
Mordu de sport, Pierre Fairbank a participé à sa première compétition d’athlétisme en 1988 en Australie, une passion qui ne l’a plus quitté. Toute la Nouvelle-Calédonie l’a soutenu à Rio où il a remporté 2 médailles. Il complète ainsi sa collection de 8 médailles paralympiques, dont la plus belle pour lui, l’or remporté sur 200m à Sydney en 2000.)
Quizz
Y a-t-il les mêmes sports aux JO et aux Paralympiques ?
Réponse : Non, pas tout à fait. Il y par exemple des disciplines spécifiques : la boccia et le goalball.
La boccia ressemble beaucoup à la pétanque. Ce sport d’origine gréco-romaine se pratique sur un fauteuil roulant et consiste à envoyer une balle en cuir au plus près d’un gros cochonnet en cuir.
Le goalball, réservé aux déficients visuels – auxquels on bande les yeux pour mettre tout le monde sur un pied d’égalité –, est un étrange mélange de handball et de bowling. Deux équipes de trois de chaque côté du terrain qui, chacun leur tour, lancent un ballon contenant des clochettes pour le faire rentrer dans les filets adverses. Les trois défenseurs, guidés par le tintement des clochettes, se jettent par terre pour défendre leur but.
samedi 19 décembre 2020
Une très belle chanson de Noël de Jean Naty-Boyer où Noël rime avec paix, chantées par la chorale Les 2 Rives (Canada) (cliquez pour en savoir plus)
Bible et humour : Les deux frères espiègles
Un couple avait 2 garçons, un de 8 ans et l’autre de 10 ans, de vrais espiègles.
Ils avaient fait à peu près tous les mauvais coups incroyables qui avaient eu lieu dans leur petit village. Chaque fois que quelque chose se passait dans le village, les résidents savaient qui étaient les responsables.
La mère les avait punis, grondés, les avait raisonnés : peine perdue. Le père, après avoir fait la même chose, sans plus de succès, dit à sa femme :
– Qu’est-ce que tu dirais si on demandait au curé de discipliner nos deux lascars ?
Ils demandèrent donc au curé d’avoir un entretien avec leurs enfants, mais l’un après l’autre. Donc le plus jeune se présenta au presbytère le matin, le curé le fit asseoir et immédiatement lança au jeune : Où est Dieu ?
Aucune réponse.
Le curé répéta : Tu connais le Bon Dieu ! Où est-il ?
Toujours le silence.
Le curé, exaspéré par le silence du gamin, lança cette fois-ci de sa grosse voix autoritaire : Pour la dernière fois, je te demande, où est Dieu ?
Le gamin se leva, prit ses jambes à son cou et rentra directement chez lui. En arrivant, il prit son frère par le bras, l’emmena dans sa chambre et ferma la porte.
Encore tout essoufflé, il lui dit :
– Là on est mal barrés ! Ils ont perdu le Bon Dieu et ils pensent que c’est nous qui avons fait le coup !
Selena plongea derrière un rocher. Encore un peu, et la créature maléfique lui transperçait le cœur avec ses griffes empoisonnées. Elle respira profondément, retrouva son calme, et dit à Walker dans son casque de communication :
" Prêt, capitaine ?"
"Prêt, soldate," répondit Walker." On tente une Manœuvre Déviée de Gretj."
Selena fut stupéfaite par la vieille ruse employée par le capitaine Walker.
" N’oublie pas," dit gravement le capitaine dans le casque. "Même si nous disparaissons, ce pour quoi nous nous battons est éternel."
" Je sais," dit Selena. "La liberté des Hommes vaut tous les sacrifices."
Elle respira lentement, arma son sabre laser, et se prépara à l’assaut. Elle entendit Walker bondir hors de sa cachette, hurler pour attirer la bête, et courir droit devant lui, poursuivi par le monstre. Selena bondit à son tour, frappa avec son sabre l’immense créature aux huit pattes immondes. La bête tourna la tête, pour voir d’où venait le coup. Walker, en profita pour tirer juste au pli du cou, le seul point faible de la carapace dure comme du titane du monstre venu des abysses. La bête hurla puis explosa en une myriade de couleurs chatoyantes. Selena savoura la victoire, jusqu’à ce qu’une voix derrière elle l’appelle :
" Tu poses ton jeu et tu viens à table ! Pour la dernière fois, Selena."
"Capitaine," dit Selena dans le casque," je suis désolée..."
" Ce n’est rien soldate, "dit Walker, compréhensif." Ne t’inquiète pas. Je ne suis pas près de t’abandonner."
Selena coupa l’ordinateur et posa le casque et les gants de réalité virtuelle. Encore une fois, Walker s’était montré fantastique.
Ravie par cette partie passionnante, elle se rendit à table. À tel point que son père la rappela à l’ordre, et lui demanda de reprendre pieds dans la réalité.
Elle allait recevoir un autre sermon, c’est sûr ! Il prit un air désolé et dit :
" Je ne te comprends pas ! Comment peut-on vouloir s’évader quand on a ça sous les yeux en vrai ?"
D’un geste théâtral, il désigna la surface de la lune, à travers la baie vitrée de leur cellule familiale, sur la station orbitale Luna III. À l’horizon, un magnifique clair de Terre révélait la planète bleue contre le velours noir de l’espace.
Selena contempla le panorama pour faire bonne mesure. Pour elle ça n’avait rien d’extraordinaire, mais pour ses parents, qui avaient connu la Terre dans leur enfance, c’était un rêve que de faire partie de l’élite, et vivre dans une colonie spatiale.
"Tu jouais encore avec Walker ? "Demanda sa mère pour détourner la conversation.
"Oui," dit Selena avec enthousiasme." Il est fantastique !"
" Et qui est-ce en vrai ?" Demanda son père d’un air soupçonneux.
" Papa !" Le coupa Selena. "Je te l’ai dit, je ne sais pas qui c’est. J’aimerais tellement le rencontrer…"
"Le rencontrer ?" Demanda son père." Et tu ne sais pas qui c’est ? Mais c’est inquiétant ça ! Qui te dit que ce n’est pas un voyou avec de mauvaises intentions ?"
" Bernard !" Lui dit sa femme avec un air de reproche." Ne dis pas des horreurs pareilles !"
"Justement, ma chérie, je suis le policier de bord, et des horreurs, j’en ai vu dans ma vie. Je ne laisserai pas notre fille de treize ans prendre un rendez-vous avec je ne sais qui !"
" Peut-être pourrais-tu découvrir qui il est ?" demanda Selena, "il ne veut pas me le dire...
"
" Mais parfaitement Je vais le faire immédiatement !" Dit son père.
Il passa la main au-dessus de sa montre bracelet, et un hologramme représentant un serviteur virtuel apparut au-dessus de son poignet. L’hologramme dit en s’inclinant :
"Je vous écoute Monsieur."
"Tarn, "dit le père de Selena, trouve-moi le numéro de cellule du joueur réseau qui se cache derrière le pseudonyme de Walker, et conduis-moi vers lui."
Il ajouta à l’intention de Selena :
"Je rencontrerai ce garçon et ses parents pour voir si ce sont des gens respectables."
Selena était sûre que Walker était un garçon formidable et brillant. Elle avait hâte de le rencontrer pour de vrai !
Une heure plus tard, elle entendit la porte coulisser et se précipita dans le salon. Son père entra, l’air perdu dans ses pensées.
" Alors, papa, tu l’as vu ?" demanda Selena impatiente.
" Ah, oui " dit son père en soupirant, je l’ai vu. "Il... il est désolé, il ne peut pas te voir mais tu peux jouer en ligne avec lui, dans la limite du raisonnable, c’est un bon garçon..."
Il fit mine de se retirer dans sa chambre, mais Selena ne l’entendit pas de cette oreille.
" Papa ! "Supplia-t-elle. "Tu ne peux me laisser là-dessus ! Qu’est-ce que ça veut dire ?"
" Rien ma chérie, ça n’a rien à voir avec toi. Fais-moi confiance, et n’oublie pas ton rendez-vous de ce soir chez ton prof de solfège."
Selena resta bouche bée, submergée par des dizaines de pensées et d’émotions : crainte, colère, tristesse, inquiétude. Walker, son Walker, refusait de lui parler en vrai.
Elle était d’ordinaire douce et obéissante, mais là, c’en était trop pour elle. Elle se précipita vers l’ordi familial, entra dans le module des déplacements, et chercha le dernier itinéraire de la montre de son père. Elle sortit comme pour aller à son cours mais au lieu de cela, elle s’enfonça dans le dédale des coursives de Luna III.
Rendez-vous demain pour la suite des aventures de Selena et du capitaine Walker...
L’amitié virtuelle peut-elle devenir réelle ? Encore faut-il s’accepter soi-même.
Pour aller plus loin
L’homme et l’espace
Les étoiles et l’espace fascinent les hommes depuis toujours. Même si nous ne vivons pas encore dans des colonies spatiales, les avancées technologiques permettent maintenant à certains hommes de vivre dans l’espace !
Et oui ! En 1998 une station spatiale est créée : l’International Space Station (ISS. Voir photo ci-dessous). Elle se déplace autour de la Terre, à environ 27 700 km/h et fait chaque jour 16 fois le tour de notre planète ! L’ISS est un laboratoire dans le ciel où 6 astronautes vivent en permanence (les équipes se relayent) et travaillent sur des expériences scientifiques et s’occupent de la maintenance de la station.
Tu connais peut-être un astronaute français qui y a vécu : Thomas Pesquet. Il est resté 6 mois à bord de l’ISS et est rentré sur Terre en juin 2017. En 2021, il y retournera, accompagné d’astronautes japonais et américains.
Quizz :
Qui a construit l’ISS ?
Réponse : L’ISS est composée d’une quinzaine de modules qui ont été construit dans différents pays puis envoyés par fusées et assemblés dans l’espace. Elle est issue des travaux conjoints des agences spatiales des pays suivants : Etats-Unis (Nasa), Russie (Roscosmos), Japon (JAXA), Brésil (AEB), Canada (ASC), ainsi que 11 pays européens à travers l’ESA (Agence Spatiale Européenne). C’est le plus grand objet construit de la main de l’homme à graviter autour de notre planète et un travail collaboratif extraordinaire.
D’où vient l’air que l’on respire dans l’ISS ?
Réponse : Des vaisseaux ravitailleurs transmettent des modules avec des vivres, du matériel mais aussi de l’oxygène pour recharger l’air de la station. A bord de l’ISS, beaucoup de choses sont également recyclés : l’air, l’eau…
Qui est le premier homme à avoir marché sur la lune ?
Réponse : Neil Armstrong (voir photo ci-dessous)
Combien de kilomètres séparent ta maison de la lune ?
Réponse : 384 400 kms
SAINTE FAMILLE, ENTOURAGE DE PIERRE-PAUL RUBENS, ANVERS, 1ÈRE MOITIÉ XVIIE SIÈCLE - HUILE SUR PANNEAU, H. 64.5 CM X L. 48.5 CM, CLASSÉ MH 9 AVRIL 1985
Cette peinture de très belle facture fait partie de la collection du Trésor de la cathédrale de Besançon.
Ce sont les regards qui construisent cette composition à trois personnages. La Vierge tient dans ses bras l’Enfant Jésus, assis sur un coussin, tandis qu’au second plan veille Joseph. Seul l’enfant regarde le spectateur. Le visage ovale de Marie, les carnations aux couleurs vives, les chairs généreuses situent clairement cette Sainte Famille dans la production flamande de la première moitié du XVIIe siècle, dominée par Rubens.
vendredi 18 décembre 2020
Moulin la Reine : 5ème tableau
Debout devant son stand, le jeune homme était encore surpris par le prénom de la jeune femme. Il se détourna soudain, visiblement troublé, et courut bouger des cartons qui n’en avaient visiblement pas besoin.
Valérie fut surprise par son comportement. Elle lui lança tout de même :
"Et je cherche un logement ! Si vous connaissez quelqu’un qui cherche un locataire."
Il lui fit oui de la tête, mais semblait incapable d’ajouter un mot. Elle décida de continuer son tour de la brocante.
Un peu plus tard, elle repassa devant le même stand, bien décidée à acheter l’une des BD japonaises. Elle s’approcha, et aperçut quelque chose qui n’était pas là auparavant, et qui la laissa absolument stupéfaite : un sac de billes. On aurait dit le sien, de quand elle avait dix ans, à l’école, quinze ans auparavant, qui trônait là, presque intact, ayant traversé les années !
Elle s’approcha et s’en saisit. Sur un petit ruban qui le fermait, elle aperçut un « V » au stylo, délavé, mais encore visible. Elle leva les yeux vers le jeune vendeur – et tout d’un coup, le reconnut.
" Daniel ?"
Il lui sourit, un peu gêné.
" Valérie," dit-il, "tu ne peux pas savoir combien je suis heureux de te revoir."
Elle contourna le stand et se jeta dans ses bras, l’obligeant à reposer précipitamment ce qu’il portait.
"Daniel !" s’écria-t-elle. Tu avais disparu ! On devait faire des lignes ensemble ! Je t’ai cru mort ou kidnappé ! Je t’ai imaginé enlevé par des saltimbanques !"
Il rit, et elle aussi. Puis il redevint sérieux, et même grave, et dit en regardant ses chaussures :
" J’ai été placé," Valérie, à l’autre bout de la région. Je n’avais même pas ton adresse."
" Oh, "fit-elle, "je suis tellement désolée…"
"Ne le sois pas," reprit-i"l, j’ai été beaucoup mieux après, même si tout n’a pas été facile, mais bon… j’avais gardé tes billes !"
Il alla ramasser le sac que Valérie avait fait tomber dans sa hâte. Il les contempla d’un air attendri.
"Tu sais", dit-il," c’était la première fois qu’on se montrait gentil avec moi. La première fois qu’on me donnait l’impression de… m’apprécier un peu. C’est ballot non ?"
" Pas du flou", répondit Valérie à qui l’émotion faisait dire n’importe quoi.
"Alors," dit-il," je l’ai gardé. Et il m’a donné du courage. Et aujourd’hui…"
Il contempla son stand d’un air amoureux et dit en faisant un grand geste :
"J’ai ça, un métier, de quoi manger, une femme fantastique et bientôt un enfant, et je suis heureux."
Valérie n’osa pas répondre, pas très sûre de maîtriser sa voix si elle parlait.
"Je te rends tes billes, Valérie Demongin. C’est toi qu’elles aideront désormais. Elles te parleront, quand tu seras face à un élève énervant."
Il leva le sac vers son oreille et prit une petite voix pour dire :
"Sois patiente, il a besoin d’être aimé et écouté, tu peux tout changer pour lui."
Il prit un air mystérieux, faisant semblant d’entendre autre chose, et ajouta :
"Et si tu vois une fille qui doute, parce qu’on lui a dit qu’elle ne pouvait pas faire ceci ou cela, tu sortiras ce sac de billes, et tu diras : Eh, moi, en 75, j’ai réussi à jouer aux billes avec les garçons. Alors, hein, rien ne t’est interdit !"
"Je m’en souviendrai," dit Valérie.
Quelques semaines plus tard, Daniel dînait avec son épouse chez les parents de celle-ci. Sa nièce interrompit la conversation pour lancer tout à trac :
"Eh, vous savez ce qu’elle nous apprend la nouvelle maîtresse ?"
" Non," dit la maman.
" À jouer aux billes !"
Pour aller plus loin
Les jeux d’enfance de vos parents et grands-parents
La récréation a toujours été le moment le plus attendu dans la journée des écoliers. Aujourd’hui, tu joues peut-être à des jeux très modernes, mais tu en connais très certainement qui sont plutôt des plus anciens. Corde à sauter, billes, élastique, osselet ou encore marelle tracée au sol régnaient dans les cours. Parfois, certains jeux étaient à la mode puis disparaissaient : les enfants des années 70 ont joué par exemple au tac-tac ou tacatac : deux boules en plastique étaient reliées par une cordelette. Le but du jeu était que les boules s’entrechoquent le plus longtemps possible.
En plus de tous ces jeux, les années 70 sont marquées par la naissance des premiers jeux vidéos ! Bien loin, des consoles d’aujourd’hui, les enfants et jeunes pouvaient jouer sur des bornes d’arcade. Un des jeux les plus connus est Pong. Il a été créé en 1972.
A. Sais-tu quand ont été inventé les premiers jeux de société ?
Pendant l’Egypte antique, vers 3000 avant Jésus-Christ
Dans les années 1930
Au Moyen Âge
B. A ton avis, en quelle année le plus célèbre plombier du monde, Mario, a vu le jour ?
1975
1983
1990
Réponses :
A. 1
B. 2
L’abbaye Saint-Pierre de Moissac se caractérise par l’un des plus beaux ensembles architecturaux français avec ses extraordinaires sculptures romanes. Elle se trouve dans la commune de Moissac, dans le département de Tarn-et-Garonne en région Occitanie. Son cloître est souvent présenté comme le plus beau d’Europe méridionale.
L’abbaye Saint-Pierre de Moissac fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France depuis 1998.
L’abbaye romane de Moissac nous livre ses secrets grâce aux moulages de la cité de l’architecture ! A la découverte d’un magnifique cycle de l’Enfance du Christ...
jeudi 17 décembre 2020
Cette hymne entretient la joie calme et confiante qui suit le dimanche de gaudete, le dimanche de la joie !
« Joie au ciel, qu’exulte la terre ! La campagne tout entière est en fête. Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient ! » raconte le psaume 95. C’est ce que disent les anges aux bergers de Bethléem. C’est ce que les choristes de Choeur dans la ville nous invite à chanter, à danser avec eux, avec les arbres majestueux du parc qui entoure le couvent des dominicains de Lille !
En écoutant ce chant, laissons monter de notre cœur cette acclamation tendre et simple. Toute la journée, murmurons cet air et ces paroles. La joie et la paix sont offerts ensemble par l’Esprit Saint : « Soyez dans la joie : que le Dieu de la paix vous sanctifie tout entiers ! » dit saint Paul.
Valérie se demanda ce qu’elle faisait là. Il n’y avait que des horreurs, dans cette brocante, et ce n’était certainement pas là qu’elle trouverait les meubles dont elle avait besoin ! À moins de vouloir remplir son futur studio d’armoires orange, de poufs violets, et de tables marron.
« Mais qui avait gardé tout ça jusqu’à maintenant ? » se demanda-t-elle.
Elle avait l’impression d’être de retour dans les années 70, celles de son enfance, où brutalement la planète entière semblait avoir découvert les couleurs flashy. Elle rit en se souvenant que, elle aussi, elle avait porté des pantalons orange avec des sous-pulls à col roulé vert grenouille, eu des « pattes d’éléphant » et des cols « pelle à tarte ». C’était à peine quinze ans plus tôt, mais il lui semblait que ça faisait une éternité.
Les années 70 avaient vu fleurir un goût certain pour l’expérimentation, la liberté, et aussi, il faut le dire, le n’importe quoi en matière d’habillement et de décoration. Il faisait bon vivre en 1990, où désormais la place était à la modernité, la performance, la technologie. Comme ce fameux Disc-man qu’elle emportait partout et qui lui permettait d’écouter ses CD’s en toute liberté. Quelle révolution par rapport au Walkman ! Plus besoin de rembobiner, et on ne risquait plus de faire des nœuds dans la bande magnétique. Elle ne regrettait pas les cassettes.
Reste qu’elle avait un autre problème à régler avant d’acheter des meubles : trouver où les poser. Elle n’avait toujours pas trouvé de logement, et à quelques semaines de débuter comme instit dans une petite école, elle se voyait mal continuer à vivre à l’hôtel.
Elle s’approcha d’un grand stand qui présentait un bric-à-brac tellement improbable que ça en devenait distrayant. Elle vit un moule à gaufres pour cheminée, une poêle percée, un épluche légumes canard, un moulin à café à main, cohabiter avec une poupée borgne, un Goldorak en plastique, et de drôles de bandes dessinées de petit format en noir et blanc et reliées à l’envers. Elle en feuilleta une et fit la moue : ces grands yeux, ces traits pour faire croire que ça bougeait, cette lecture à l’envers, mais qui aurait pu acheter ça ?
"Vous aimez les mangas ? " demanda une voix jeune.
Valérie leva les yeux et vit un beau jeune homme, habillé de façon très simple, qui portait des cartons d’un bout à l’autre du stand.
"C’est comme ça que ça s’appelle ?" demanda-t-elle." C’est bizarre comme BD, non ? Et pourquoi c’est relié à l’envers ?"
Il éclata de rire et faillit lâcher ce qu’il portait. Il reprit son souffle et dit :
"Ça vient du Japon, mademoiselle ! Le japonais est édité dans l’autre sens, alors ça commence par la fin. Enfin, ce qui semble la fin pour nous, parce que pour eux, c’est nous qui relions à l’envers !"
Elle rit à son tour. Elle aimait cette façon de penser. Élevée par des parents voyageant beaucoup, et ramenant des tas d’objets et d’idées neuves d’un peu partout, elle n’avait pas peur de la nouveauté. Le jeune homme semblait passionné, car il l’assomma de détails tous plus improbables les uns que les autres sur ces fameuses BD japonaises. Il semblait croire qu’un jour, ce genre de littérature serait aussi populaire que Tintin ou Astérix. Valérie le laissa parler, mais elle n’y croyait guère !
"Et sinon, vous êtes du coin ?" lui demanda-t-il soudain.
" Bientôt," dit-elle. "Je suis la nouvelle institutrice de l’école des Glycines."
" Ah, c’est vous !" s’écria le jeune homme. "Je vais pouvoir dire à ma nièce que j’ai rencontré sa nouvelle maîtresse. Par contre, elle va m’arracher les yeux si je ne lui dis pas au moins votre prénom ?"
"Ce n’est pas très subtil comme approche," dit Valérie en riant.
" Non," bredouilla le garçon," c’est pour ma nièce !"
"Eh bien, ce n’est pas un secret d’état," répondit tout de même Valérie. "Vous pourrez lui dire que sa nouvelle maîtresse s’appelle Valérie."
Il ouvrit de grands yeux :"Valérie ?"
Rendez-vous demain pour la suite des aventures de Valérie et Daniel : C’est étonnant comme un objet retrouvé par hasard peut vous replonger dans votre histoire… et vous faire renouer avec votre passé
Pour aller plus loin
L’école, à l’époque de Valérie et Daniel
L’école a bien changé depuis l’époque de Valérie et Daniel. Si l’instruction est obligatoire depuis 1842, la manière d’enseigner et les équipements scolaires ont évolué.
Par exemple, les tableaux blancs et numériques n’existaient pas : à la place, les professeurs des écoles utilisaient un tableau noir avec des craies de couleurs. Les enfants devaient porter une blouse ou un tablier, toute la journée. Et si les élèves travaillaient bien, ils pouvaient recevoir un bon point, puis une image !
Pour apprendre à lire, les écoliers avaient comme toi, des manuels scolaires. On trouvait par exemple, les livres de Rémi et Colette mais aussi… de Daniel et Valérie !
A. Tu as surement dans ta trousse, les 2 objets ci-dessous. Mais à ton avis, lequel est le plus ancien ?
Le stylo bille 4 couleurs
Le stylo à friction
B. Aujourd’hui, le jour de repos des écoliers est le jeudi. Mais avant 1972, c’était un autre jour : lequel ?
Mardi
Jeudi
Vendredi
Réponses :
A. 1 (le stylo bille 4 couleurs a été créé au tout début des années 70)
B. 2
Cette vidéo montre tous les papes de l’Eglise catholique dans l’ordre chronologique avec leur image.
Elle commence par Saint Pierre et se termine par le pape François.
Important : le numéro ne désigne pas le nombre de papes, mais celui du pontificat.
Peut-être vous êtes-vous aperçus qu’il y a certaines fois quelques années sans pape. Cela est dû au fait que les cardinaux n’arrivaient pas à se mettre d’accord.
Le Temps de l’Eglise (3/4)
Si l’épître aux Galates est une ode à la charité, celle destinée aux Thessaloniciens nous encourage à vivre d’espérance. Dans ce troisième épisode de la série d’Avent sur saint Paul et le dessein de Dieu, Régis Burnet reçoit le père Éric Morin et Roselyne Dupont-Roc, bibliste, pour évoquer l’épître aux Corinthiens, témoin d’une crise entre l’apôtre et la communauté de Corinthe. Comment se comporter dans le monde alors qu’on a la certitude du projet de Dieu pour l’humanité ? Comment participer à l’unité de l’Église ? Où l’on voit que la communauté n’a de sens que fondée sur le Christ.
mercredi 16 décembre 2020
Le bruit se répandit comme une traînée de poudre : Valérie était autorisée à jouer aux billes !
Certaines filles, ardentes pratiquantes de la corde à sauter et de l’élastique, trouvèrent l’idée complètement idiote. D’autres approuvèrent, faisant de Valérie leur héroïne. À la récré de l’après-midi, tout le monde guetta son arrivée.
Elle était rayonnante, avec ses couettes, son pantalon en velours orange à la dernière mode, son pull à rayures coloré comme les plumes d’un perroquet. Elle s’avança fièrement vers le centre de la cour où l’attendait un groupe de garçons, qui se donnaient des airs de durs à cuire. On aurait dit des voyous dans un film de Belmondo, prêts à en découdre. Valérie plongea la main dans son sac en bandoulière, prête à répéter son triomphe du matin. Mais sa main ne trouva pas ce qu’elle cherchait. Elle l’ouvrit en grand, farfouilla, et pâlit : ses billes n’étaient plus là !
Elle leva les yeux et aperçut Daniel, les mains dans les poches, appuyé à un mur, qui la regardait, un sourire moqueur sur les lèvres. Une fille se précipita vers le surveillant général, montra du doigt Valérie puis Daniel, en faisant de grands gestes. Valérie voulut intervenir, mais c’était déjà trop tard : le sur-gé tirait déjà le garçon vers l’intérieur du bâtiment en le tenant par une oreille. Daniel, rouge brique, le suivait en se tenant presque sur la pointe des pieds, criant, pleurant, donnant à tous un bien piètre spectacle.
Valérie resta figée un long moment, puis repoussa toutes celles qui venaient la réconforter et décida d’entrer dans l’école, ce qui était strictement interdit pendant la récré.
Elle se guida au bruit, et finit par arriver au seuil de sa classe. Daniel avait les yeux baissés, son pupitre était ouvert, et le surgé brandissait sous son nez le sac de billes en criant : " Et ça ? C’est quoi ça ?"
Daniel pleurait doucement, et quand le surgé fit un pas vers lui, il leva la main et se recroquevilla comme un petit animal qu’on s’apprêterait à frapper. Le surgé resta figé, surpris par cette réaction et Valérie prit sa décision : elle fit comme si elle n’avait pas été là depuis le début, et fit du bruit avec ses pieds en appelant : " Monsieur, Monsieur !"
"Quoi ? " demanda le surgé d’un ton agressif, puis il se radoucit et dit :" Valérie ? Qu’y a-t-il ?"
" Monsieur," dit Valérie," on vous a dit n’importe quoi, les billes, je lui ai prêtées, j’avais oublié."
Le surgé la toisa d’un air soudain plus dur, presque méprisant. Valérie vit passer différentes émotions dans son regard. Il était visiblement contrarié. Valérie comprit qu’il savait qu’elle mentait, qu’il lui en voulait de le priver de sa victime préférée, et qu’il réfléchissait au moyen de la confondre. Mais, pour la première fois de sa vie, elle décida qu’elle devait mentir, et redit avec fermeté : "Je vous assure, Monsieur, je lui ai prêté ce matin."
Le surgé laissa tomber le sac de billes au sol, et les mains sur les hanches, les regarda tour à tour puis dit : " Eh bien, si je m’attendais à celle-là, la fille à papa et le voyou de service. Eh bien, mes petits amis, vous me ferez chacun cent lignes : « je ne dois pas raconter d’histoires, et je dois respecter les adultes en toute circonstance ! » Et signé par vos parents. Disparaissez !"
Daniel fila sans demander son reste, en attrapant Valérie par la main. Dans l’escalier descendant vers la cour, ils se lâchèrent la main comme s’ils s’étaient brûlés.
Valérie était encore tout étourdie. Elle avait menti ! Elle était punie ! Elle n’en revenait pas.
Daniel reprit son souffle, puis lui demanda, en la regardant bien en face : " Pourquoi ?"
"Tu m’énerves," dit Valérie.
Daniel allait répondre, mais elle ne lui en laissa pas le temps et reprit :" Tu as toujours l’air sûr de toi. Tu te moques toujours des filles. Tu dis des gros mots. Les autres garçons deviennent idiots en ta présence, et ils te suivent comme des moutons. Tu réponds mal quand on te parle, tu n’es jamais d’accord pour rien, tu gâches les jeux et tu fais claquer ton chewing-gum quand tu ne sais pas quoi dire. Tu fais des blagues méchantes sur les filles. Tu tires les couettes et les queues de cheval. Mais d’un autre côté… je ne veux pas que quelqu’un soit puni à cause de moi."
Daniel s’aperçut qu’il avait cessé de respirer, et aspira l’air bruyamment comme s’il sortait de l’eau. Soulagé, il répondit :" Pardon."
Valérie releva la tête et dit :"Eh bien ! Si je raconte que le grand Daniel m’a demandé pardon, on ne me croira pas ! Tu fais quoi jeudi ?"
" Je ne sais pas" dit Daniel en haussant les épaules.
" Tu n’as qu’à venir chez moi, si papa et maman sont d’accord. On fera nos lignes ensemble."
Daniel fit semblant de réfléchir puis répondit : " Pourquoi pas…"
Comme si cela n’avait pour lui aucune espèce d’importance. Mais au fond de lui, il était ravi.
Pour ne pas montrer sa joie, il cueillit un brin d’herbe, se le cala au coin de la bouche, et après un signe de tête il s’éloigna de Valérie, un petit sourire moqueur aux lèvres, les mains dans les poches et le nez au vent.
Comme un crâneur.
Rendez-vous demain pour la suite des aventures de Valérie et Daniel :
Valérie a grandi, elle entre maintenant dans la vie active. Ses années d’école ne sont pourtant pas si loin, ses amis non plus...
Pour aller plus loin
Les jeux de la récré
Le moment où la cloche va sonner pour annoncer la récréation est toujours un moment très attendu pour s’amuser. Et c’est parti pour 15 minutes dans la cour avec les copains ! Parfois les enfants disposent d’un toboggan ou d’agrès, toujours sympathiques pour passer un bon moment.
Dans certaines écoles, les cartes à collectionner, comme les cartes Pokémon, ou les jeux apportés de la maison sont interdits mais il existe beaucoup d’autres jeux pour passer une bonne récré !
Cordes à sauter, élastiques, marelle, parties de billes ou de foot, les jeux ne manquent pas ! Qui n’a jamais joué à cache-cache ou fait une partie de loup ? ou couru après ses camarades en criant « c’est toi le chat ! » ?
Et toi à quel jeu aimes-tu jouer avec tes copains ?
mardi 15 décembre 2020
Moulin la Reine : 4ème tableau
Isoler les personnes âgées, tout comme les abandonner à la charge des autres sans un accompagnement adéquat et proche de la part de la famille, mutile et appauvrit la famille elle-même. », rappelle le pape François dans son encyclique Fratelli Tutti (§ 19). Traditionnellement, la période de Noël est une occasion de se retrouver en famille, et particulièrement avec les grands-parents. Comment transmettre le souci des aînés à ses enfants et être plus proches d’eux en ces temps de fêtes ? Pourquoi vivre cette dimension intergénérationnelle au coeur des familles ? Témoignages et points de repères dans Vies de Famille.
- Noël solidaire : comment se rapprocher de nos aînés ? (cliquez)
- Crédits : https://www.youtube.com/embed/d2R-YLl2On0
« Plop plop plop plop »
Valérie tenta de ne pas grimacer, tandis que les bonbons acidulés éclataient sur sa langue en faisant un bruit inquiétant. Cette nouvelle friandise à la mode n’était pas vraiment bonne, pour être honnête, car au contact de la salive elle se mettait à pétiller et piquait la langue comme une armée de petites abeilles en furie. Non, ce n’était pas bon, mais être capable de les garder sur sa langue sans verser une larme ni tout recracher faisait de vous quelqu’un de sensass, dans la cour de récré, en cette année 1975. Et sensass, Valérie l’était aux yeux de ses camarades.
Comme son papa voyageait beaucoup pour son travail, il ramenait toujours à sa fille des trucs très sympas qui faisaient d’elle la star des récrés. Elle avait toujours tout avant tout le monde, mais personne n’était vraiment jaloux, car elle partageait volontiers et était somme toute très bath.
Il y en avait un, cependant, qui n’aimait pas Valérie, c’était Daniel. Il avait le même âge qu’elle, treize ans, et était dans la même classe, mais la comparaison s’arrêtait là. Il portait toujours la même veste en jean avec des pièces aux coudes, les mêmes santiags usées, et ne devait pas avoir plus de trois chemises à carreaux, qu’il gardait parfois des jours avant d’en changer. Il se faisait des petits tatouages sur le poignet au feutre à plume.
Les filles disaient qu’il faisait son crâneur, et qu’il était bête, mais elles l’admiraient quand-même un peu en secret. Il avait toujours l’air de réfléchir à quelque chose, et il ne baissait jamais les yeux quand il s’adressait aux adultes. Cela lui valait de recevoir de nombreuses punitions, et le qualificatif de « gosse mal élevé ». Qu’un objet disparaisse, qu’un carreau soit cassé, que quelqu’un soit poussé, c’était forcément Daniel, qui refusait de comprendre où était sa place : tout au fond de la classe, près du radiateur. La place du cancre.
Pour les garçons, c’était une sorte de héros. La plupart baissaient les yeux dès qu’un maître leur parlait. Daniel, lui, traînait avec des grands. Des fois, il venait en classe avec un œil au beurre noir ou la veste un peu déchirée, et quand quelqu’un osait lui demander ce qui s’était passé, il prenait un regard mystérieux, un peu à la James Dean, et disait simplement : « je me suis battu ».
Dans la vie de Valérie, Daniel n’existait pas plus qu’Oscar, le squelette en plastique du cours de science nat’. Elle le trouvait bête et crâneur, et lui se moquait d’elle quand elle apportait quelque chose. Aussi l’ignorait-elle superbement.
Ce matin-là, elle s’était approchée d’un groupe de garçons qui jouaient aux billes autour d‘un petit trou dans le macadam de la cour de récré. Parmi eux, il y avait Daniel, qui était fortiche comme pas deux aux billes. Valérie s’approcha, et demanda aux garçons :"Salut, je peux jouer avec vous ?"
Daniel, sans même lever les yeux du jeu, lui répondit en ricanant :-"Mais les filles ça joue pas aux billes ! Tu ne préfères pas retourner jouer à l’élastique ? Et puis, t’en as même pas, toi, des billes !"
Le groupe de garçons se mit à rire, de ce rire idiot qui énervait les filles. Valérie rougit de colère, mais se mordit les joues plutôt que de pleurer ou de crier. Elle déclara simplement :"Eh bien ! C’est ce qu’on va voir."
Elle tourna les talons et les laissa à leurs blagues, leurs rires et leurs jeux de petits garçons. Si elle s’était retournée à ce moment-là, elle aurait aperçu Daniel qui la regardait s’éloigner, les yeux pleins de tristesse. Il se ressaisit et reprit son air détaché et son sourire en coin, sortant au passage une blague cruelle sur les filles.
Valérie, elle, décida que, si elle voulait jouer aux billes, elle jouerait aux billes.
Deux jours plus tard, à la récré du matin, elle revint près du groupe de garçons, et demanda de nouveau : " Je peux jouer avec vous ?"
Les garçons s’apprêtaient à la rembarrer de nouveau, mais quand ils levèrent les yeux ils restèrent bouche bée. Valérie tenait dans sa main le plus beau filet de billes qu’ils aient jamais vu ! Des calots, des agates, des yeux de chat, des abeilles, des dauphins, des picasso… il y en avait de trois tailles différentes, de toutes sortes, tant et si bien qu’ils commencèrent d’abord par se disputer pour savoir laquelle s’appelait comment, et quelle était sa valeur dans le jeu. Valérie regarda, impuissante, ses billes toutes neuves passer de main en main. Toute la clique des garçons bruyants et aux mains plus ou moins propres dissertait sur le nom et les vertus de chaque bille, comme des adultes parlant de belles voitures. Il y eut même des querelles de spécialistes, Bruno disant à Jean-Michel :" Nan, je peux pas te laisser dire que l’agate vaut moins que la loupe. Tu prends une loupe bleue par exemple…"
Elle se sentit un peu perdue, mais l’essentiel était fait : elle était autorisée à jouer aux billes.
Elle se fit un peu plumer au début, mais finit par prendre le coup de main et devint une bonne adversaire. Le vrai crack de la bande était Daniel.
Valérie s’aperçut soudain que Daniel avait quitté la partie. Elle leva les yeux et le vit s’éloigner dans le coin le plus éloigné de la cour, les yeux baissés. Elle eut un pincement au cœur, sans savoir pourquoi. Elle retourna à la compétition.
Rendez-vous demain pour la suite des aventures de Valérie et Daniel :
Pour certains, il y a des jeux de filles, et des jeux de garçons. Mais Valérie ne l’entend pas comme ça : qui pourrait l’empêcher de jouer aux billes ?
Pour aller plus loin
Le vocabulaire des années 70
Toi aussi, tu trouves qu’il y a de drôles de mots dans l’histoire de Valérie ? Et bien figure-toi que c’est un peu normal ! Il y a 50 ans, les jeunes n’employaient pas les mêmes mots que nous aujourd’hui.
Et tiens, pour voir à quoi on ressemblait dans ces années-là, une photo de classe de 1972 : chouettes vêtements, non ? Comme on disait à l’époque, c’est sensass.
Prêt à jouer un peu ? Alors, c’est « parti mon kiki ! »
1) A toi de jouer avec les mots. A ton avis, quelle est l’origine de l’expression « En voiture, Simone » ?
A - De Simone Louise de Pinet de Borde des Forest, une femme pilote de courses
B - De Simone de Beauvoir, philosophe et romancière française
Réponse : 1 : A
En Alsace, atelier de petits gâteaux à accrocher au sapin et veillée musicale montrent comment les catholiques et les protestants vivent intensément le temps de l’Avent.
En Alsace, la crèche représente toujours l’élément phare des marchés de Noël. Les Alsaciens décorent avec des santons d’argile ou des figures en poterie des crèches personnalisées qui donnent vie à la Nativité du Christ.
Patron des écoliers, saint Nicolas accompagne les enfants sur le chemin de Noël en leur distribuant sa joie et des récompenses s’ils ont été sages.
Entre le concert et la veillée, les Noëlies proposent des chemins vers Noël autour du chant choral. Une tradition initiée par les églises catholiques et protestantes d’Alsace en réaction à la "marchandisation" de Noël.
Au nord de l’Alsace, les traditions de Noël retrouvent leur authenticité. Pas de Père Noël sur les marchés mais le Kristkindel que l’on retrouve sur scène affrontant le méchant Hans Trapp. Ces personnages de conte incarnent l’Amour et les vraies valeurs.
lundi 14 décembre 2020
Tom passe le week-end chez sa grand-mère. Grâce à elle, il va découvrir qu’il est appelé à de grandes choses…
Tom s’étira paresseusement. Il était au paradis.
Une fois par mois, environ, il avait le droit de dormir chez sa grand-mère et de passer tout le week-end avec elle – et une autre fois, c’était sa sœur Lara qui avait droit à ce privilège.
Il sortit le bout du nez de sous la couette géante qui l’écrasait presque, pour tester la température de la chambre. Ça s’était refroidi pendant la nuit – le chauffage était assuré par un gros poêle à bois – mais il faisait chaud sous cette montagne de plumes de canard rembourrée et douce comme de la soie que sa grand-mère appelait un édredon. Les oreillers étaient incroyables eux aussi : doux, frais, profonds, leurs taies d’épais coton fraîchement repassées. Et l’odeur de bois et de plantes séchées qui régnait dans la chambre... Il soupira de bonheur. Seule l’odeur du petit-déjeuner lui donnait envie de quitter ce nid douillet.
Il fit un arrêt à la salle de bain et descendit le large escalier qui menait en bas.
Il retrouva sa grand-mère dans la cuisine, en train de poser de petites assiettes sur le bar. C’était leur coin préféré pour manger quand ils étaient tous les deux : assis sur les hauts tabourets, on voyait par une grande baie vitrée le petit jardin où s’égayaient un écureuil et de petits oiseaux.
"Tu remettras de la graisse sur le nichoir ?" demanda sa grand-mère.
"Mne fni na gne me fra ni nou," répondit Tom qui parlait la bouche pleine.
" Tom, finis ta bouchée…" lui reprocha gentiment sa grand-mère." Bon, je prends ça pour un oui."
Tom acquiesça tout en se resservant d’apfel strudel et de chocolat chaud. Inutile de dire que tout était très bon, et en quantité suffisante pour nourrir trois ou quatre Tom.
"Grand-mère a connu des époques difficiles", lui avait dit un jour sa maman, et nous faire à manger est une façon de dire qu’elle nous aime.
Tom ne doutait pas d’être très aimé.
Quand il eut raisonnablement avalé tout ce qu’il pouvait, il posa la vaisselle sale sur l’évier et commença à faire couler de l’eau. Grand-mère pratiquait un rituel bizarre, pour Tom : elle lavait la vaisselle à la main. Il lui avait un jour demandé si elle voulait qu’il demande de l’argent à ses parents, pour qu’ils lui offrent un lave-vaisselle. Elle avait ri et répondu : "Je m’en suis toujours passée, et j’aime bien ce moment où je fais travailler mes mains : le cerveau se repose !"
Il faut dire que le cerveau de grand-mère travaillait beaucoup, elle avait enseigné et même écrit des livres… Tom comprenait donc cette étrange habitude, et la respectait.
"Tiens," dit-elle,"tu pourrais nous faire la lecture pendant que je m’occupe de tout ça ? Et tu peux allumer la troisième bougie pendant que tu y es !"
Tom alluma seul la troisième bougie avec un sérieux et une application dignes du dernier porteur de la torche olympique. Il se sentait investi d’une grande mission.
"Tu me fais confiance !" dit-il, émerveillé.
"Mais bien sûr, mon chéri," dit-elle." Et tes parents aussi. Et même Dieu !"
"Même Dieu ?" demanda Tom." Mais je suis un enfant ! Abraham était vieux ! Et tous les autres aussi non ?"
Sa grand-mère rit et dit :"Ah, mais Dieu appelle aussi les enfants à le suivre ! Il leur donne sa confiance et Il les aime ! Je connais même un petit garçon comme toi, qui est devenu roi !"
" Comme moi ?" demanda Tom, étonné.
" Oui," dit sa grand-mère," même que lui aussi avait de beaux cheveux roux !"
Tom fit une petite grimace. Des fois, on l’embêtait avec sa couleur de cheveux. Alors, imaginer qu’un petit garçon roux était devenu roi !
"C’est où ?" demanda-t-il, avide d’en savoir plus.
"J’ai mis un petit marque-page dans la Bible," dit sa grand-mère. "Fais-nous donc la lecture !"
Tom trouva l’endroit et commença à lire. Oui, Dieu avait envoyé le prophète Samuel trouver un roi pour Israël. Samuel était allé dans la maison de Jessé, qui lui avait présenté tous ses fils. Tous plus grands et plus forts les uns que les autres. Mais aucun cependant n’avait trouvé grâce aux yeux de Dieu. Samuel avait demandé s’il n’en restait pas un. Et Jessé avait fait appeler le petit dernier, qui faisait bien pâle figure comparé aux autres ! Mais, et Tom lut ces mots avec enchantement :
" Jessé le fit donc venir : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : « Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui ! »
Samuel prit la corne pleine d’huile, et lui donna l’onction au milieu de ses frères.
L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là. »
"Ça alors," dit Tom, "ça alors. Mais les autres étaient grands, et forts, et c’est le petit dernier qui a été choisi ! Un enfant !"
"Oui," lui dit sa grand-mère". Mais Dieu voit dans le cœur, et Il appelle chacun selon son nom. "
"Mais pourquoi verser de l’huile ? "demanda Tom, "c’est un garçon, pas de la salade !"
Sa grand-mère eut un petit rire et dit :" Eh bien, l’huile, c’était rare, ça valait de l’argent. Et si tu en renverses sur du papier, par exemple, il se passe quoi ?"
"On ne peut pas l’enlever," dit Tom ! "Ça m’est arrivé, ça ne part pas !"
" Ainsi en est-il, "dit sa grand-mère", de l’amour de Dieu pour toi. Il te connaît, Il t’aime, Il te choisit, Il a pour toi des projets tout à fait uniques, à ses yeux, tu es comme un roi qui a été choisi ! Et ça non plus ça ne s’efface pas."
Tom ressentit une grande joie en entendant cela. Il sourit malicieusement et dit :
"Et moi, je te couronne reine des grand-mères ! Laisse-moi juste chercher de l’huile."
" Ça ira," dit sa grand-mère." Tes mots me suffisent !"
Tom, en revenant chez lui ce soir-là, se fit une joie de raconter tout ce qu’il avait découvert. Sa petite sœur Lara fut un peu jalouse, mais leur maman lui dit :
"Tu sais, des femmes et des filles aussi ont vécu de grandes choses ! Et Dieu nous appelle tous pareil !"
"Ah," dit Lara." Tu vois Tom, je te l’avais dit !"
Et voilà, encore une belle journée pour Tom et sa grand-mère ! Retrouve-les une dernière fois la semaine prochaine !
NATIVITÉ, TOBIAS TISSENAKEN (1560-1624), MALINES, FIN DU XVIE SIÈCLE - ALBÂTRE AVEC DORURE SUR MIXTION, H. 23 CM X L. 20 CM
Cette oeuvre délicate est issue du trésor de la cathédrale de Besançon. On y voit l’enfant Jésus, entouré de la Vierge, de Joseph, de l’Ange et de deux bergers.
Le monogramme inscrit en lettres dorées à la base du bas-relief (deux T encadrant une marque en forme de 4) est celui du sculpteur Tobias Tissenaken, doyen de la guilde de Saint Luc de Malines en 1619. Dans la seconde moitié du XVIe siècle et au XVIIe siècle, la ville de Malines, devient le centre d’une production originale de petites sculptures en albâtre, principalement religieuses.
La valise emportée par le diable
Un évêque, de retour de voyage par le train, arrive en gare chargé d’une énorme valise qu’il a bien du mal à soulever.
Descendant sur le quai encombré de ce volumineux bagage, il tombe nez à nez avec un porteur qui le reconnaît aussitôt et lui dit : « Ne bougez pas, Monseigneur, je vais chercher le diable ! »
C’est pas sorcier, le magazine de la découverte et de la science.
Fred et Jamy nous emmènent à Jérusalem, la ville trois sainte, tandis que Sabine part explorer les ouvrages anciens et très précieux de la bibliothèque de l’Arsenal à Paris. Tous les trois enquêtent sur les trois grandes religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam... Trois religions avec un seul Dieu et une histoire commune. Juifs, chrétiens et musulmans partagent les mêmes récits de la création du monde en six jours, d’Adam et Eve, du déluge... Tous reconnaissent aussi en Abraham, le père des croyants.
Moïse, Jésus et Mahomet seraient les descendants de ce personnage, dont aucune preuve de l’existence n’a été retrouvé.
Il existe donc beaucoup de points communs entre ces religions... Mais aussi des points de divergences, des interprétations différentes des textes....
dimanche 13 décembre 2020 : 3ème dimanche de l’Avent
La Sainte Lucie se fête le 13 décembre, spécialement en Suède et en Norvège. Le nom de Lucie vient du Latin « Lux », la lumière. Sainte Lucie était une Italienne qui se serait convertie au Christianisme en cachette.
Elle aurait apporté de la nourriture aux Chrétiens persécutés en passant dans des tunnels s’éclairant avec une couronne de bougies sur la tête.
Chaque dimanche de l’Avent, un dessin te sera proposé. Tu pourras les imprimer, les colorier et pourquoi pas les déposer dans ton coin prière en attendant Noël.
Une belle histoire vraie.
Alors que son concurrent Kevin Escoffier était contraint d’abandonner son bateau suite à une avarie majeure, le navigateur Jean Le Cam n’a pas hésité un seul instant à se dérouter pour aller lui porter secours. Après le sauvetage, les deux skippers ont envoyé plusieurs vidéos d’une profonde humanité.
"Ta vie était plus importante que le Vendée Globe" (cliquez)
Poésie de Sainte Thérèse de Lisieux mise en musique et en images : Vivre d’Amour
- MOTS CACHES : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (Jn 1, 6-8.19-28) (cliquez et jouez)
Les jours suivants, Oliver passa devant le manoir, matin et soir, pour essayer d’apercevoir George qui jouait seul au « football » dans le grand parc. Un soir, il était même près de la grille. Oliver s’arrêta et l’appela : " Mylord !"
Mais George fit semblant de ne pas l’entendre. Oliver soupira et appela de nouveau :
" Votre seigneurie !"
Rien. Oliver essaya une dernière fois en criant presque :"George !"
Aussitôt, l’autre garçon vint vers lui, tout sourire, balle au pied. Il lui dit, d’un air joyeux : " Oliver ! Voulez-vous jouer ?"
" Oui je veux bien, mais pas trop longtemps."
À partir de ce jour, Oliver partait un peu plus tôt chaque matin, et rentrait un peu plus tard le soir. Il échangeait ainsi quelques « passes » avec George, et les deux garçons apprenaient à se connaître. C’était comme si le ballon effaçait tout ce qui les séparait.
Au début, Oliver se montrait un peu brusque, donnait des coups d’épaule ou prenait le ballon avec les mains, au grand désarroi de George qui tentait de lui expliquer les règles de ce nouveau sport. Oliver fut stupéfait d’apprendre qu’on n’avait pas le droit de taper son adversaire, ni de lui faire un croche-pied, ni de le mordre. Il y avait tant de règles à respecter ! Mais au final, ce n’était pas si mal comme sport.
Un après-midi, pendant qu’ils goûtaient ensemble, Oliver dit à George :
"Je voudrais monter une équipe de football avec les garçons du village ! J’aimerais beaucoup leur apprendre ce sport !"
"Oh," dit George d’un air soudain triste.
Oliver fut surpris et demanda : " Ça va pas ? Qu’est-ce qu’y a ?"
"Non," dit George," c’est juste que… J’ai été heureux de vous connaître."
" Mais de quoi parlez-vous ?" s’écria Oliver." Je ne vais nulle part ! Et vous non plus j’espère ?"
"Mais si, voyons," lui dit George." Vous êtes la seule personne que je vois, en-dehors de mes parents et des serviteurs. Mais ce n’est pas pareil, vous comprenez ? Si vous jouez au football avec vos amis, vous ne viendrez plus ici, et d’ici peu, vous m’aurez oublié…"
"Mais ça n’a rien à voir," protesta Oliver." Et puis, je vois qui je veux ! Je ne suis pas un de vos domestiques !"
Il regretta aussitôt ses paroles. Il aimait bien George, et malgré leurs différences, il le considérait comme un ami, au même titre que Jo, Fred, Peter et Mitch, ses copains du village. George le regarda d’un œil noir, serra les mâchoires, et se leva.
"Puisque c’est comme cela que vous voyez notre amitié, je pense qu’il faut y mettre fin."
Oliver voulait dire quelque chose, mais il n’avait jamais été très fort avec les mots. George attendait des paroles de réconfort, mais elles ne vinrent jamais. Il finit par perdre patience et cria :"Et puis zut, à la fin, je ne veux plus jamais vous voir ici !"
George shoota un grand coup dans le ballon et s’enfuit.
Étaient-ce des larmes qu’Oliver avait aperçues dans les yeux de son ami ?
Il resta un long moment figé sur place. Il alla parler à Mary. Il lui expliqua ce qui s’était passé. Elle lui dit d’une voix douce : "- Il a tellement changé depuis qu’il vous connaît !, Il n’a pas toujours été heureux… et je crois bien qu’il a peur de se retrouver seul."
Oliver réfléchit à ce qu’elle venait de dire. Les idées se bousculaient dans sa tête.
Mary finit par se racler la gorge pour attirer son attention.
"Euh ? "demanda Oliver d’un air idiot.
"Que Monsieur Oliver m’excuse," dit-elle, "mais il me semble qu’il serait utile à Monsieur Oliver de savoir que la chambre de Mylord est juste au-dessus de l’escalier, à droite en sortant de la cuisine. Monsieur a filé sans prendre sa potion du soir, et vous pourriez lui porter."
"Okay," dit-il, empoignant le verre qu’on lui tendait.
Il trouva la chambre, frappa à la porte, et entendit George crier d’entrer. Il poussa la porte et trouva son ami assis sur un grand lit, les yeux rouges.
"Que faites-vous ici ? "s’étrangla George en s’essuyant rapidement les yeux.
" Je suis venu m’excuser, "dit Oliver, regardant autour de lui pour trouver un endroit où poser le verre. Je ne sais pas comment ça se passe chez vous autres," dit Oliver, "mais chez moi, quand on a un copain, on peut en avoir plusieurs. On n’est pas des jaloux ou je ne sais quoi. Moi j’aime bien venir ici… j’aime bien jouer au football, "ajouta-t-il. "Vous comprenez ?"
"Je comprends" dit George," je suis désolé. "Je viens d’un endroit où ça ne se passait pas comme ça. Si vous n’étiez pas dans le bon groupe, on vous faisait du mal toute l’année, on vous faisait des crasses, on piquait vos affaires… C’était dur. Je ne sais pas… j’ai eu peur que ça recommence."
Oliver secoua la tête. Comment est-ce qu’ils fonctionnaient, dans la haute, pour réagir comme ça ? La vie est trop courte pour se prendre la tête avec des choses pareilles ! Ses copains étaient des gars simples, ils aimaient s’amuser ensemble, faire des bêtises, chiper des pommes, aller nager. S’il venait quelqu’un de plus, on lui faisait de la place, et puis c’était tout. « Il y aura toujours une place de plus autour du feu » disait son père.
Il eut une idée.
" Je sais ce qu’on va faire," dit-il, "on va apprendre le football aux autres ! Vous verrez, vous n’aurez plus peur, quand on fait partie de la bande, c’est pour toujours !"
Lord Hemblington rajusta ses bésicles pour observer son fils. Il vit que le garçon était tout à fait heureux. Il dit : " Donc, si je comprends bien, vous voulez que je finance l’équipement d’une équipe de… comment dites-vous déjà ?"
" De football, Mylord. Je pense que ce jeu a un brillant avenir ! Et ce sera moi le capitaine."
Lord Hemblington réfléchit. Il n’avait pas vu son fils aussi enthousiaste depuis longtemps. Rien que pour cela, il allait dire oui. Mais, entre nous, il ne croyait guère à l’avenir de ce nouveau sport…
Et voilà ! Laissons là Oliver et George, à la découverte de ce nouveau sport.
Demain, pour commencer la semaine, nous retrouverons Tom et sa grand-mère dans une nouvelle aventure :
Tom passe le week-end chez sa grand-mère. Grâce à elle, il va découvrir qu’il est appelé à de grandes choses...
Pour aller plus loin
Ah, le sport ! Quelle aventure. Avant d’être un loisir, ou, comme aujourd’hui, une façon de développer son caractère et de se maintenir en bonne santé, il a souvent dans l’histoire… remplacé la guerre ! Eh oui, quand deux clans, deux villages, étaient en désaccord, il était plus facile (et moins coûteux en vies humaines) de laisser les jeunes gens de deux quartiers ou deux corps de métier s’affronter symboliquement sur un terrain de sport, que les armes à la main. D’où le côté un peu brutal de certains sports, comme sur cette gravure :
Le football, lui, est apparu graduellement au cours du XIXe siècle. La fédération anglaise de football est née en 1863, pour des raisons très pratiques : comme chaque équipe (généralement composée d’élèves de grandes écoles) avait ses propres règles, les tournois étaient très compliqués à organiser ! Il fallait donc unifier tout cela. Voici une photo des premiers temps du football : Sheffield, la première équipe organisée, ici en 1857.
1) Question de vocabulaire : voici le mot football en différentes langues. Sauras-tu les reconnaître ?
A : Voetbal
B : Fútbol
C : Calcio
(Réponse : A – néerlandais – B – Espagnol – C – Italien)
2) Manifestement, Oliver ne connaît pas le football. Quel jeu de balle pratique-t-il avec ses amis et quelles sont les règles ?
Réponse : la soule, et il n’y a presque pas de règles, sauf marquer des buts. On peut jouer le ballon à la main, au pied, pousser l’adversaire et même le taper, et il y a souvent des blessés ! On comprend mieux pourquoi ce sport a disparu… ou presque, puisque dans le scoutisme il en existe une variante moderne et beaucoup moins risquée !
samedi 12 décembre 2020
Les virus sont partout : dans l’air, dans ce que tu manges, ce que tu touches... et ils sont très contagieux ! Mais comment agissent les virus et comment le corps se défend ? Noura te répond !
À Échourgnac, en Dordogne, le prieuré Saint-Jean-Baptiste de la congrégation Notre Dame d´Espérance accueille dans une vie bénédictine familiale des frères malades, fragiles ou handicapés. Une dizaine de moines occupent une grande ferme et sont aidés dans leurs tâches quotidiennes par les agriculteurs et les amis du prieuré. Les frères partent régulièrement se ressourcer chez leurs voisines, les soeurs cisterciennes de l’abbaye Notre-Dame-de-Bonne-Espérance. UNE COPRODUCTION KTO/LA HUIT PRODUCTION 2018 - Réalisé par Lizette Lemoine et Aubin Hellot.
Oliver sifflait joyeusement en marchant d’un pas ferme sur la petite route qui menait de son village, Berligham Green, à celui d’Hemblington, où se situait l’atelier de son patron. Il accéléra un peu quand il fut en vue des vieilles bâtisses du manoir. Situé le long de la route déserte, entre les deux villages, le Hemblington Hall formait un ensemble de bâtiments en briques rouges, protégé par des haies imposantes. On n’y voyait jamais personne d’autre que quelques domestiques discrets, mais dès qu’on s’approchait deux énormes chiens se jetaient contre le portail en aboyant comme des damnés. Oliver n’était jamais tranquille en passant par là.
En ce milieu du XIXème siècle, dans l’Est de l’Angleterre, Oliver, garçon de quatorze ans, pauvre, travaillait durement pour apporter un peu d’argent à ses parents.
En passant devant la grille du manoir, il entendit un cri : "attention !" et reçut un choc sur le côté de la tête. Il ne perdit pas connaissance, mais tituba et finit par s’asseoir dans l’herbe mouillée du bas-côté, à moitié assommé. Il aperçut un drôle de ballon en cuir brun non loin de lui, et entendit quelqu’un courir. Bientôt, un garçon de son âge, l’air inquiet, apparut et lui dit : " Désolé, je ne vous ai pas trop fait mal ?"
" Ça tourne un peu," dit Oliver," mais cela devrait aller..."
"Vraiment ? "Demanda l’autre. "Vous avez l’air bien sonné."
Sans vraiment savoir ce qui lui arrivait, Oliver laissa l’autre garçon le relever, le saisir sous les bras et l’emmener vers le manoir. Ils traversèrent une cour en gravier, et entrèrent par une petite porte dans la cuisine. Une grosse femme aux joues rouges avec un tablier leva les mains au ciel :
"Seigneur, qu’est-ce que qui se passe ?" Demanda-t-elle
"Mary", dit le garçon, "j’ai peur d’avoir assommé celui-ci avec mon ballon. Auriez-vous des compresses froides ?"
Oliver se retrouva assis sur un tabouret, avec son hôte accroupi devant lui qui l’observait d’un œil inquiet.
"Je suis George," dit-il." George de Hemblington."
" Moi Oliver. Vous êtes le fils du Lord ?" Demanda Oliver, étonné.
"Parfaitement," répondit l’autre. "Et j’ai bien cru vous avoir tué !"
" Tout va bien, votre seigneurie… Mylord… Monsieur…" dit Oliver, intimidé et inquiet. "Je ne vais pas vous embêter plus longtemps."
Il se remit debout tant bien que mal, mais dut se raccrocher à une table. Il n’osait plus regarder l’autre garçon dans les yeux. George, piqué au vif, fronça les sourcils et s’écria :
"Le seul qu’on appelle Lord ici, c’est mon père ! Vous et moi nous avons le même âge ! Mais si vous allez mieux, je ne peux pas vous retenir."
Il tourna les talons et disparut dans les profondeurs du manoir. La cuisinière revint avec un linge trempé d’eau froide, et en tapota la tempe d’Oliver.
" C’est un bon garçon," dit-elle." Mais si seul ! Il était à Eton, vous comprenez. Mais les maîtres ont dû le ramener ici. L’air de la campagne lui convient mieux, surtout après ses problèmes..."
Une voix d’homme cria soudain :
"Mary !"
Le nom claqua comme un coup de fouet, la femme sursauta, et un vieil homme en redingote, l’air revêche, fit son apparition.
" Monsieur ne vous paye pour raconter la vie de sa famille au premier venu," dit-il. "Jeune homme si vous allez mieux, j’ai fait atteler, je vais vous raccompagner."
Assis dans la calèche qui le ramenait chez lui, tenant la compresse fraîche contre sa tempe qui le lançait douloureusement, Oliver regarda s’éloigner le grand manoir, et aperçut George qui jouait avec son ballon, tapant dedans avec le pied.
"Du football," dit le vieil homme à côté de lui. "Les jeunes nobles en sont fous, ces temps-ci. Le croirez-vous ? Ils n’utilisent que leurs pieds pour jouer ! Je préfère une bonne soule ! Ce sport de gentlemen n’a aucun avenir, croyez-moi !"
Oliver resta perplexe. Un jeu de balle uniquement au pied ? Il repensa aux matches de soule au village. Tous les coups étaient permis, et il était exceptionnel qu’il n’y ait pas de blessé ! On pouvait prendre le ballon à la main, plaquer un adversaire ou le pousser de l’épaule… On pouvait même en venir aux poings. Il n’était pas rare que l’un ou l’autre laisse une dent sur le terrain…
Ce soir-là, entouré de ses frères et sœurs, il n’arrêtait pas de penser au jeune Lord, seul dans son grand manoir, et à son drôle de jeu.
Et voilà ! Retrouve la suite demain :
Quelle rencontre étonnante. Oliver mis hors jeu reviendra-t-il dans la partie ?
Pour aller plus loin
Ah, l’Angleterre du XIXe siècle, c’était vraiment une autre époque ! Par exemple, Oliver, issu d’une famille pauvre, ne va pas à l’école. Il travaille comme apprenti chez un patron, et donne toute sa paye à son père, pour faire vivre la famille. Et pas question de garder le moindre penny pour lui, sinon, gare ! Ça te choque ? C’est normal, les temps ont changé, et heureusement, on a beaucoup évolué pour ce que l’on appelle les droits des enfants.
Par exemple, au début du XIXème siècle, on considérait que faire travailler les enfants pauvres très tôt à l’usine (dès cinq ans !) était un acte charitable, qui leur rendait service : ainsi ils avaient un métier et évitaient le chômage, qui était le pire des fléaux.
Cela a continué pendant longtemps, les lois protégeant les enfants se sont mises en place petit à petit. Voici par exemple un atelier d’empaquetage du thé en 1910 :
Aujourd’hui, dans de nombreux pays du monde (mais pas tous !) il est interdit de faire travailler les enfants, et l’enseignement (à la maison ou à l’école) est obligatoire. Seuls sont autorisés les petits « jobs » pour se faire un peu d’argent de poche. C’est même la norme dans certains pays, comme l’Islande, où les adolescents font de petits travaux comme livreurs de journaux. Mais ce n’est pas lié à la pauvreté, ni un temps plein : ils vont à l’école, et leur petit travail est une façon d’apprendre à devenir responsable !
Mais revenons à notre histoire. Figure-toi que le manoir devant lequel passait Oliver existe encore. Le voici :
Il est chouette non ? Au fait, as-tu bien écouté notre histoire ? Si oui, tu devrais répondre sans hésiter à ces questions :
1) Pourquoi Oliver a-t-il un peu peur quand il passe devant le manoir ?
Réponse : on n’y voit jamais personne sauf quelques domestiques, c’est un peu vide et inquiétant, et il y a des chiens méchants qui aboient dès qu’on s’approche !
2) Pourquoi Oliver, à quatorze ans, travaille-t-il déjà chez un patron ?
Il n’a pas été sage, alors il est puni
Il a co-fondé une start’up, il est community manager chez un charron
Il est issu d’une famille pauvre, pas le choix, tout le monde travaille !
(La bonne réponse est la dernière !)
vendredi 11 décembre 2020
Les bandits attaquent ! Comment protéger la ville de Florence ? Poux et sa bande de copains orphelins viennent à la rescousse !
Ce fut la panique.
"Du calme !" s’écria Poux. "Êtes-vous fous ? Les bandits vont-ils vous voler vos nombreuses richesses ? Piller vos maisons ?"
Alfonso haussa les épaules, et dit en chuintant car il lui manquait des dents :
"Bien fur que non, on a rien de tout fa, nous !"
"Alors," dit Poux, ne craignez rien pour vous, craignez plutôt pour les gens de la ville ! Les bandits n’agressent pas les orphelins, ni les mendiants, et ils fuient les lépreux et les pustuleux. Vous ne craignez donc rien !"
Il y eut des rires et Nino, qui n’était pas malin, demanda :
"Mais, on est pas lépreux ni pustuleux ?"
"Toi, on a des doutes des fois" dit Mateo en riant.
"Oh, ça va" dit Nino," je me suis lavé le mois dernier."
Poux les écouta en souriant, puis une idée lui traversa l’esprit.
"Écoutez", leur dit-il, "j’ai un plan !"
Dona Caterina dit à son mari :
"Je t’assure, Eusébio, une bande de gamins des rues ! Nous devons notre liberté à des va-nu-pieds."
"Redis-moi ce qu’ils ont fait ? "Lui demanda son mari d’un air soupçonneux.
"Eh bien, j’ose à peine le dire. Ils se sont enduits de déchets de tannerie."
Il fronça le nez. Il n’y avait rien au monde qui sente aussi mauvais. Elle poursuivit :
"Ils se sont mis du vin sur les yeux pour qu’ils soient rouges, ils se sont roulés dans les poubelles, et placés au bord du chemin, et quand ces bandits sont arrivés, ils ont tellement bien joué la comédie qu’ils leur ont fait croire que la lèpre s’était de nouveau abattue sur notre ville ! Les malandrins ont contourné Florence sans demander leur reste. Nous devons la vie sauve à des moins que rien !"
Eusébio renifla avec mépris. Il n’écoutait déjà plus sa femme, car il venait d’apercevoir Poux qui arrivait, tirant sa carriole, l’air tout joyeux, sifflotant. Son chien moche et idiot trottinait joyeusement à ses côtés. Il vit aussi, du coin de l’œil, sa fille qui souriait en regardant le jeune homme. Il s’apprêtait à la réprimander, quand une cavalcade retentit. Tout le marché se figea, incrédule : le podestat, le plus haut personnage de Florence, se frayait un chemin entre les étals, monté sur un pur-sang à la robe noire comme la nuit. Richement vêtu, l’épée au côté, il était entouré de gardes en armes à l’air soupçonneux.
Il descendit de cheval et s’approcha. Eusébio n’en croyait pas ses yeux ! Il pensa un instant que le noble prince venait lui acheter du tissu, mais le podestat, après avoir parcouru la foule du regard, se dirigea résolument vers Poux, entouré de ses gardes. Eusebio sourit jusqu’aux oreilles. Le jeune homme avait certainement commis le plus affreux des crimes, pour que le prince de la ville, en personne, vienne l’arrêter ! Le marchand prit un air compassé, regardant du coin de l’œil sa fille qui pâlissait. Quelles paroles réconfortantes pourrait-il lui murmurer après cela ? Tu vois, ma fille, je te l’avais dit, certains garçons sont nés pour être mauvais… Ou encore, ah, ma pauvre chérie, comme le monde est cruel.
Cependant, ce qui arriva le laissa complètement ahuri. Le podestat venait de poser un genou à terre devant Poux. Un silence absolu s’installa sur la place.
Le podestat dit de sa voix grave, qui résonna sous les voûtes, autour des étals, montant jusqu’aux toits :
" Jeune homme, au nom du conseil de la ville de Florence, je te remercie d’avoir sauvé notre cité."
Il se releva et ajouta :
"Demande, et nous te donnerons. Que veux-tu ? Un titre ? Tu l‘auras ! La fortune ? Nous te l’assurons. Un toit ? Nous te l’offrons."
Poux tremblait comme une feuille, mais il finit par répondre :
"Seigneur, je ne désire rien pour moi. Mais j’aimerais que les garçons des rues aient un toit, un lieu où s’abriter quand ils n’en peuvent plus, et un peu de soupe."
Poux baissa le nez, rougissant. Il avait osé s’adresser au podestat, et lui demander quelque chose ! Il allait sûrement être fouetté
Il y eut un grand rire, et il leva le nez pour voir le podestat riant à gorge déployée. Le noble se calma, et dit :
" Je suis entouré de gens qui se damneraient pour un titre, ou un peu d’or, et le plus humble des citoyens de la ville donne à tous une leçon d’humilité ! Eh bien mon garçon, puisque tu ne demandes rien pour toi, tu auras plus que ce que je m’apprêtais à te donner : je t’octroie une maison, dans les faubourgs, une rente de cinq florins par semaine, et le titre de baronnet. Il ne sera pas dit que nous ne savons pas nous montrer dignes de notre sauveur !"
Le podestat s’en alla comme il était venu, avec panache. On se précipita sur Poux pour l’applaudir, le féliciter, lui taper dans le dos. Quand le calme revint, et que la foule se dispersa peu à peu, Eusébio s’aperçut que le garçon le regardait fixement. Poux avança vers le marchand, lentement, pas à pas. Le silence se fit de nouveau. Eusébio ne pouvait détacher ses yeux de ceux du garçon, qui rayonnait à présent de joie et de confiance.
Poux dit de la voix la plus assurée et calme qu’il put :
" Monsieur, à présent que je suis couvert d’or et que même le prince s’agenouille devant ma petite personne, j’ai l’honneur de vous demander la main de votre fille."
Eusébio, muet, vit sa fille contourner l’étal pour se jeter dans les bras de celui qu’on allait désormais surnommer le « Prince des orphelins ». Ensemble, les deux jeunes époux, veilleraient sur les enfants des rues et feraient beaucoup de bien. Mais ceci est une autre histoire…
Pour aller plus loin
Le grand n’est pas celui que l’on croit !
Si l’histoire de Poux nous apprend bien quelque chose c’est que ce n’est pas les plus forts qui gagnent toujours ! Ce petit garçon, puis ce jeune homme, l’a démontré grâce à ces gestes héroïques : il a sauvé une vieille dame, et a repoussé des bandits, protégeant ainsi les grands de la ville !
Cette morale, on la retrouve dans la fable Le Lion et le Rat, de Jean de la Fontaine. Dans cette fable, le poète explique, que même si le lion est un animal bien plus grand et fort que le rat, c’est le petit rongeur qui le sauve d’une mauvaise situation. Pris dans un piège, le lion n’est pas capable de se défaire des filets, alors que le rat, petit animal rusé, pense à rogner les fils pour libérer le grand félin.
Connais-tu d’autres fables célèbres de Jean de la Fontaine ? (Réponse : Le Corbeau et le Renard, La Cigale et la Fourmi, Le Lièvre et la Tortue…)
Cette vidéo est un résumé de l’histoire des juifs. Retraçons les grandes étapes qui ont marqué les juifs à travers le monde.
- Histoire du peuple juif - Résumé depuis 750 av. J-C jusqu’aux conflit israélo-palestinien -(cliquez)
Cette seconde vidéo est un résumé du conflit israélo-palestinien depuis la déclaration Balfour en 1917. Tentons de comprendre comment est né ce conflit et comment il s’est développé jusqu’à nos jours.
La messe plus sûre que tout !
Ne voyagez pas en voiture, elles provoquent 20 % des accidents mortels.
Ne restez pas à la maison : 17 % de tous les accidents s’y produisent chaque année.
Ne voyagez ni en train, ni en avion : 16 % des accidents sont causés par ces moyens de transports.
Ne traversez pas la rue : 16 % d’accidents surviennent à des piétons sur la voie publique.
Par contre, seulement 0,001% de tous les accidents se produisent dans une église… alors n’hésitez pas à assister à une messe !
jeudi 10 décembre 2020
Moulin la Reine : 3ème tableau
Cette icône syrienne datant de 1740 représente la fuite en Égypte un épisode de la Bible qui a inspiré de nombreux artistes et qui est propre à l’évangile de Matthieu.
Joseph apprenant par un ange qu’Hérode veut tuer le roi des Juifs, quitte de nuit Bethléhem avec la mère et l’enfant nouveau-né et les mène en Égypte.
« [...] Voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. » (Matthieu 2, 13-15).
Poux a repris le stand de Gianna au marché. Il est de nouveau seul… va-t-il faire de nouvelles rencontres ?
Isabella sourit. Poux venait d’apparaître. Pour la jeune fille, c’était le meilleur moment de la journée.
Elle trônait calmement derrière le grand étal de tissus de son père, le célèbre marchand Eusébio, réputé dans toute la ville de Florence, et au-delà, pour la beauté de ses étoffes. Au cœur du vieux marché, les cinq mètres du stand familial étaient un lieu féérique. Eusébio et sa femme, dona Caterina, régnaient comme des nobles en leur château sur les rouleaux de tissus, tous plus beaux les uns que les autres.
Isabella, dix-sept ans, était la fierté de son père, mais n’avait pas le droit de parler aux clients. Eusébio était prêt à tous les sacrifices pour elle.
"Un jour", lui disait-il, "un prince viendra ici et déversera sa fortune à tes pieds pour t’épouser !"
Mais Isabella ne rêvait pas de prince. Elle attendait tous les matins qu’un garçon de son âge installe sa carriole à bras et vende ses olives aux passants, accompagné d’un vieux chien affectueux et fidèle. La vieille Gianna avait quitté ce monde l’hiver précédent, laissant tout ce qu’elle avait à Poux. C’est-à-dire pas grand-chose, mais de quoi se nourrir à peu près tous les jours.
Poux et Isabella ne se parlaient presque pas, mais se faisaient des sourires quand ils pensaient que personne ne les regardait. Ils étaient timides, l’un comme l’autre.
Ce matin-là, cependant, Poux s’approcha de l’étal d’Eusébio et dit doucement à Isabella : " Bonjour…"
" Bonjour", répondit la jeune fille.
Poux fit alors apparaître dans sa main une rose fraîchement coupée, et s’apprêta à la donner à Isabella.
Mais, avant que la jeune fille puisse s’en saisir, la grande main de son père s’abattit furieusement pour saisir le poignet du garçon.
Poux leva les yeux, stupéfait. L’homme le dépassait d’une tête, était bâti comme une armoire, et sa main le serrait comme un fer d’enclume.
"Qu’avons-nous là ?" demanda Eusébio en grondant.
Poux ouvrit la bouche et la referma avec un claquement, ne sachant que dire. On commençait à les regarder.
" Nous avons là un jeune homme", poursuivit le marchand, "qui regarde ma fille d’une façon qui me déplaît. Un jeune homme qui, apparemment, oublie qui il est et, à quel monde il appartient. Moi vivant, un tel jeune homme restera à distance s’il veut éviter les ennuis. Me fais-je bien comprendre ?"
Poux était sidéré. Qu’est-ce qui lui avait pris ? Isabella, la fille du plus riche marchand de la ville, pouvait-elle être autorisée à parler à un garçon qui allait pieds nus, ne mangeait pas toujours à sa faim, et portait des habits rapiécés de tous côtés ? Il baissa les yeux, honteux.
"Nous nous sommes compris," dit le marchand." Tu seras autorisé à venir faire ta cour le jour où tu seras couvert d’or, et où même les princes s’inclineront devant toi."
Et il partit d’un immense éclat de rire, lâchant Poux qui s’en retourna dans son coin, se frottant le poignet douloureux. Il passa le reste de la journée triste et honteux, n’osant plus lever les yeux. Isabella, de son côté, pleura jusqu’au soir.
À quelque temps de là, une rumeur terrifiante parcourut la ville et ses faubourgs : le célèbre malfrat, Tintore, avait été aperçu dans la région.
À la tête de mille bandits, il tombait sur les villes et les villages comme une grêle de plomb. Il saccageait et volait tout sur son passage. Certains disaient même qu’il crachait le feu, et que les épées les plus affûtées ne pouvaient le blesser. Et il avançait droit vers Florence, tel un feu sur la plaine, prêt à tomber sur la ville. Les affaires commencèrent à ralentir. L’inquiétude gagnait tout le monde.
Un soir, Poux était sur les quais avec toute une bande d’orphelins. Il était le plus âgé, et le plus aisé aussi malgré sa pauvreté. Ils étaient une trentaine, ce jour-là, à jeter des cailloux dans l’eau du fleuve, quand le petit Toni arriva en courant :
" Poux ! Poux ! "Hurla-t-il. "Les bandits ! Ils approchent. Il faut partir !"
Rendez-vous demain pour la suite de cette histoire :
Les bandits attaquent ! Comment sauver la ville de Florence ? Poux et sa bande de copains orphelins viennent à la rescousse…
Pour aller plus loin
La richesse de Florence
Le vieux marché de Florence était un point central de la ville, car deux grands axes s’y rejoignaient. Au moyen âge, c’était le marché le plus important de Florence, mais également un point de rencontre.
La ville de Florence était très riche à cette époque. De grandes familles vont développer les activités commerciales de la cité, et, en 1252, Florence frappe même sa propre monnaie, les florins d’or ! De riches marchands vont vendre leur production vers les pays d’Orient. Ils ont tellement d’argent, qu’ils deviennent même banquiers !
Cette richesse permet à la cité de s’embellir : les grandes familles se construisent des palais, les rues sont pavées et les travaux de construction de la cathédrale Santa-Maria del Fiore débutent.
En France, des palais ont été transformés en musée, comme par exemple le plus connu : le Louvre. A Florence, c’est également le cas ! Mais connais-tu le nom du plus grand musée de la ville ?
Le musée des Offices
Le palais des Doges
La galerie Borghèse
Tu viens d’apprendre que le vieux marché de Florence était situé au centre de la ville. Il a été remplacé au XIXe par une grande place rectangulaire, la Piazza Della Repubblica. A l’aide du plan, sauras-tu retrouver son emplacement ?
Idée cadeau : Divine Box – c’est quoi ?
Quelle place faire à Dieu ?
Deuxième épisode de la série d’Avent sur Saint Paul le dessein de Dieu. Après avoir prêché sur l’espérance du retour du Christ dans son épître aux Thessaloniciens, saint Paul souligne l’importance de la foi dans le Christ ressuscité, foi qui doit habiter toute notre vie. Cet épisode propose une réflexion autour de l’épître aux Galates : est-ce qu’il suffit d’obéir aux prescriptions de la loi pour être sauvé, sans que Dieu ait à intervenir ? Quelle place faire à Dieu dans nos vies ? Régis Burnet reçoit le père Éric Morin et le père Claude Tassin.
mercredi 9 décembre 2020
A la mode pour des raisons écologiques, la poule nous édifie pour une raison théologique : sa fibre maternelle est présentée par Jésus lui-même comme image de son amour protecteur.
Charlie Chaplin est mort dans la nuit du 24 au 25 décembre 1977. Redécouvrir ou découvrir « La Ruée Vers L’or », ce grand classique de la période des fêtes, est une manière d’honorer sa mémoire et de se plonger dans l’Avent. Chef d’œuvre de la période muette du cinéaste, nous retrouvons ici le célèbre clochard dans les conditions terribles de la vie du Grand Nord poursuivant de manière bien dérisoire le rêve américain de la richesse. L’acteur et réalisateur déploie des trésors d’inventivité gestuelle et visuelle pour dépeindre les mésaventures de son héros tragi-comique.
Dans cet extrait, Charlot a été abandonné par son rendez-vous galant le soir du réveillon. Il avait pris un soin extrême pour préparer un repas avec des moyens misérables gagnés à la sueur de son front. Endormi sur la table à force d’avoir attendu des invitées qui ne viendront jamais, le voilà plongé dans un rêve : au cours d’un repas joyeux qui peut rappeler celui de Noël, il fait le bonheur de ses convives galantes. Autour d’une table modeste mais décorée avec délicatesse, il offre de petits présents, goûte avec un plaisir infini aux sourires de Georgia ... Puis il fait rire son entourage, en improvisant sur la table une danse des petits pains.
Même au cœur de du mirage, en pleine désillusion, Charlot continue d’avancer ; il s’accroche à ses rêves, tendu vers la félicité, semble nous dire cet extrait. La grâce enfantine et la tendresse de cette scène feraient fondre un cœur de pierre. Une image cinématographique d’espérance et de foi pour mieux comprendre le sens de Noël.
Poux est inquiet, et part à la recherche de son amie, avec l’aide de son chien Patate. Mais la ville est grande… Saura-t-il la retrouver à temps ?
Poux avait joué de la flute toute la matinée, mais Gianna n’était pas venue.
Il ramassa soigneusement toutes les pièces gagnées et les rangea dans une petite bourse en cuir, qu’il cacha dans une poche secrète de son pantalon. On n’était jamais trop prudent.
"Bon, dit Poux, réfléchissons mon vieux. Peut-être est-elle restée chez elle ?"
Il réalisa alors qu’il ne savait pas du tout où habitait Gianna. Il interrogea les commerçants qui l’entouraient, mais aucun ne savait d’où elle était. Elle avait toujours travaillé là, c’était l’une des plus anciennes occupantes du vieux marché, mais aucun ne savait où elle vivait ! Poux se reprocha de ne jamais lui avoir demandé. "Tu ne pouvais pas savoir", se dit-il à voix haute, et Patate sembla l’approuver.
Tout ce qu’il apprit était que Sandra, qui tenait une buvette, la voyait toujours arriver parmi les premiers par la Via Calamina. Elle venait certainement de la Via Maria, qui était juste en enfilade, donc du Ponte Vecchio.
"Vers le Sud ! Allons trouver Gianna !" s’écria Poux, comme s’il partait à la découverte d’un nouveau monde. Avec l’aide de Patate, qui observait et reniflait tout ce qui passait à sa portée, il interrogea les passants, frappa aux portes, marcha pendant des heures, par la via Calamina, puis la via Maria, le Ponte Vecchio, et les faubourgs.
Il était épuisé, presque à bout de force, couvert de poussière, quand il s’aperçut que le soleil commençait à baisser sur l’horizon. Il était en rase campagne. De fausse piste en faux espoir, il lui sembla qu’ils avaient tourné en rond sur des lieues et des lieues, avec Patate. Le petit chien commençait même à boiter.
"Mon pauvre vieux, dit Poux, on va pas y arriver ce soir, hein. Nous allons avoir froid si nous ne trouvons pas un abri. Allons trouver une cabane."
Mais il s’assit sur le bord du chemin, incapable de faire un pas de plus. Il retira ses godillots et fit jouer ses doigts de pieds endoloris. Il aurait donné cher pour pouvoir les plonger dans l’eau d’un ruisseau ! Et il avait aussi terriblement soif.
"Ah Patate dit-il, tu vois, j’ai de l’argent dans les poches mais rien à boire."
Son ventre émit un gargouillis.
"Oh, et j’ai faim aussi."
Après un temps, il ajouta :
"Mais le plus grave, c’est que je n’ai pas retrouvé Gianna. Je suis sûr qu’il lui est arrivé quelque chose."
À ces mots, Patate redressa la tête, et la tourna sur le côté. Il huma bruyamment l’air ambiant, et ce fut comme si toute fatigue l’avait abandonné. Il se mit à courir comme un dératé à travers le verger qui bordait la route. Poux eut peur de perdre son seul ami, et, oubliant ses godillots, sauta sur ses petites jambes et le poursuivit pieds nus en criant :
"Attends ! Patate ! Patate ! Reste là ! Tu vas nous perdre !"
Mais Patate n’en fit qu’à sa tête, et fila droit devant comme une balle de mousquet à travers le verger, puis une prairie, puis un chemin caillouteux qui lacéra la plante des pieds de Poux. Ils arrivèrent dans un petit hameau niché au creux d’un vallon planté d’oliviers. Le chien ne s’arrêta pas, et les femmes du village qui étaient au lavoir virent débouler ce petit chien roux poursuivi par un garçon tout débraillé, et qui criait "Patate ! Patate !" D’une voix fêlée par l’épuisement.
Elles les suivirent du regard et les virent presque s’écraser contre la porte de la cabane de Gianna, la doyenne du village, où ils pénétrèrent en trombe. Puis ils revinrent à la même vitesse, le garçon hurlant quelque chose qu’elles eurent d’abord du mal à comprendre, parce qu’il pleurait et criait en même temps :
"Gianna est là ! Vite ! Elle est tombée ! Il y a du sang ! S’il vous plaît !"
Et Poux s’évanouit.
Poux sourit. On lui tirait la manche. Il ouvrit un œil prudent. Patate lui fit la fête en lui léchant le visage comme s’il voulait le nettoyer.
"Arrête ! Arrête !" Dit Poux en riant et en le repoussant gentiment. Puis il s’aperçut qu’il était allongé sur une paillasse, dans une cabane bien fraîche, et qu’il faisait jour à travers la fenêtre. Ses pieds étaient soigneusement bandés, et Patate portait comme des petites chaussettes aux pattes. Une femme voûtée lui tournait le dos, occupée à poser une vieille bouilloire cabossée sur un petit réchaud. Elle avait un pansement autour de la tête, se retourna et Poux sentit les fut rempli de joie.
"Gianna !" Dit-il.
"Oh mon petit, dit-elle, ton chien et toi vous m’avez sauvé la vie."
Elle vint s’asseoir près de Poux qui se jeta dans ses bras. Elle lui expliqua :
" J’étais tombée, je m’étais cogné la tête, mais grâce à toi j’ai pu être soignée à temps. Heureusement que vous étiez là, ton chien et toi ! Vous êtes mes petits héros !"
Elle relâcha le garçon qui demanda :
"C’est vrai ? On est des héros ?"
"Pour moi, oui ! "Dit Gianna." Pour les gens du village aussi ! Ils croyaient que j’étais partie avant l’aube, comme d’habitude. Personne ne s’est rendu compte de rien. Heureusement que tu t’es soucié de moi ! Au fait, on va s’inquiéter de toi aussi ! Je peux envoyer quelqu’un à la ville, prévenir que tu es ici, le temps de reprendre des forces."
Poux sourit et dit :"Il n’y a personne à prévenir, je suis seul au monde !"
Patate aboya. "Pardon, j’ai avec moi Patate, mais sinon, il n’y a plus personne. Nous dormons sous un escalier."
Gianna resta silencieuse un moment, puis dit : " Alors vous pourriez rester au village, tous les deux. Ce n’est pas grand, mais on peut avoir besoin d’aide, pour de petits travaux. Tu m’as l’air courageux. On manque de bras. Tu pourrais dormir à côté, dans l’appentis, en attendant de trouver mieux. Tu pourrais même m’aider à tirer la charrette les jours de marché. Ça commence à me peser."
Poux était déjà en train de danser de joie avec son chien : " Génial ! Patate, on a un toit. Quelle chance !"
Depuis ce jour, on vit, pendant longtemps, sur le vieux marché de Florence, une vieille femme toute ridée, accompagnée d’un chien, et d’un jeune garçon qui tirait sa charrette, proposer ses olives au son de joyeuses ritournelles qui enchantaient les passants.
Et voilà ! C’est la fin des aventures de Poux. Enfin, pas tout à fait ! Retrouvons-le demain, avec quelques années de plus, pour une histoire tout aussi passionnante.
Pour aller plus loin
Les orphelins dans la littérature
Tu l’as appris, Poux est un petit garçon qui a perdu ses parents. Le personnage de l’enfant orphelin est très présent dans la littérature pour les enfants : il est un personnage attachant et très souvent héroïque et courageux.
Généralement sans famille, ces enfants n’ont pas de frère ni de sœur sur qui compter. Mais ils arrivent à s’en créer une nouvelle. Ils sympathisent avec d’autres personnages de leur âge, avec les personnes âgées et sont généralement très proches des animaux, tout comme Poux avec son fidèle Patate.
Connais-tu des jeunes héros de littérature qui ont perdu leurs parents ? (réponse : Harry Potter, Oliver Twist, Heidi, Peter Pan…)
mardi 8 décembre 2020
Dans la belle ville de Florence, Poux est seul au monde. Heureusement, il peut compter sur la gentillesse d’une marchande ambulante. Jusqu’à ce fameux jour…
Poux sentit qu’on tirait sur sa manche. Il sourit et repoussa Patate, le chien qu’il avait adopté depuis quelques semaines.
Poux n’était pas son nom, bien sûr, personne n’aurait appelé ainsi un petit garçon. C’est juste que, quand elle était encore de ce monde, sa maman lui disait tout le temps : "ah mais, t’es encore dans mes pattes ! T’es tout petit, mais tu t’accroches à moi comme un poux !" Elle disait ça en riant, et c’était devenu une blague entre eux. Elle avait fini par ne plus l’appeler que par son surnom : "Poux".
Quand sa maman avait disparu, Poux avait été très triste. Mais comme le lui disait sa maman, c’était un petit garçon courageux. Il était loin d’être le seul orphelin dans la ville de Florence, en Italie, au milieu du quatorzième siècle. La peste avait emporté tant de monde !
Poux avait une chance extraordinaire : le matin, quoi qu’il arrive, il était de bonne humeur. Il n’embêtait jamais personne en grognant ou en se plaignant qu’il aurait bien encore dormi. Aussi s’étira-t-il, assis sur sa paillasse, avec un grand sourire sur les lèvres.
"Ah, Patate," dit-il. "Tu m’as réveillé juste à temps, les habitants de la maison ne vont sûrement pas tarder !"
Il faut dire que le garçon et le chien dormaient sous l’escalier d’une maison bourgeoise du quartier qui menait au Ponte Vecchio, le vieux pont bordé d’habitations, tellement chargé qu’on aurait dit qu’il allait s’écrouler dans l’Arno, le fleuve qui entourait la vieille ville.
Les habitants n’auraient absolument pas été d’accord qu’un petit orphelin sale dorme là ! Poux se dépêcha de rassembler ses maigres affaires, et se glissa prudemment hors de sa cachette. Il se plaqua au mur pour ne pas être vu de la maison, puis s’en écarta quand il pensa être hors de vue. Il se mit à courir, Patate à ses côtés, quand il arriva au Ponte Vecchio. Il aimait le bruit que faisaient ses godillots sur les pierres : le son se répétait entre les hautes maisons qui bordaient le pont, et sous les arches, on aurait dit qu’une armée de petits garçons partait à l’assaut de la vieille ville. Patate jappait joyeusement, et Poux entendit derrière lui les premiers habitants râler à leur fenêtre que ce n’était pas Dieu possible de réveiller les honnêtes gens à cette heure !
Pour la plupart des habitants de Florence, il était encore très tôt. Mais, là où Poux se rendait, la population se levait bien avant le soleil. Les gens venaient des faubourgs, des entrepôts bâtis le long du fleuve, des campagnes avoisinantes, ils tiraient des charrettes à bras ou encourageaient les mules qui tiraient leurs chariots à avancer. Ils tenaient serrés dans des coffres, des jarres, des caisses et des sacs de toile, toutes les merveilles de l’univers, et se dirigeaient vers le lieu le plus fascinant de la ville, le vieux marché.
Les marchands de Florence formaient une population à part, colorée, bagarreuse, rieuse, pleine de joie et de malice, prête à vendre à peu près n’importe quoi à n’importe qui.
"Tu as ça dans le sang ou tu ne l’as pas", avait dit Toni, le gros marchand de fleurs, à Poux qui l’observait. Et, de fait, c’était comme une magie qui s’opérait. Toni faisait souvent la tête, et sa femme, Nina, le disputait à tout bout de champ, mais quand une grande dame s’approchait de l’étal, ils devenaient le couple le plus charmant du monde. Et que ça vous ira bien, et que ça mettra votre intérieur en valeur, et que la plus belle des femmes mérite la plus belle des fleurs... Puis, la cliente partie, délestée de quelques florins, et chargée d’un gros bouquet, Nina se tournait vers son mari avec un regard d’aigle fixant sa proie : "Tu crois que je ne t’ai pas vu lui faire de l’œil ?" Et la dispute recommençait.
Poux aimait cette ambiance, cette petite place carrée, nichée entre quatre églises, ce petit bout de ciel dans cette ville enserrée, aux rues tellement étroites. L’espace était rempli à craquer de tréteaux, d’échoppes, d’étals, couvert de dais et de tentures, censés apaiser la brûlure d’un soleil écrasant qui brunissait la peau et faisait ressortir les arômes des cageots de fruits et légumes.
Le vieux marché, c’était un labyrinthe, un paradis, une place des merveilles.
Poux s’asseyait d’ordinaire juste sous la charrette de la vieille Gianna, qui vendait ses olives au coin du marchand d’épices. Un petit bout de pavés, d’un mètre carré et demi à peine, où elle parvenait à glisser sa minuscule charrette, dont elle retirait les bras une fois calée, pour les planter de chaque côté et y attacher une toile blanche qui la protégeait - si peu - des ardeurs du soleil. Et elle avait concédé - gratuitement – au petit Poux de s’asseoir à ses pieds, sur le côté, et de jouer du flûtiau pour les passants.
Quand il arriva à l’emplacement habituel, Poux eut un coup au cœur. Le carré de pavé était vide. Point de Gianna. Il regarda de tous côtés, pensant la voir arriver d’un moment à l’autre, mais ne trouva nulle trace de son amie. Patate voulait jouer, mais Poux ne répondit pas à ses jappements joyeux. Même le chien finit par sembler préoccupé. Comme il faut bien manger, il joua de la flûte mais le cœur n’y était pas.
Et voilà ! Quel suspens ! rendez-vous demain pour la suite des aventures de Poux :
Poux est inquiet, et part à la recherche de son amie, avec l’aide de son chien Patate. Mais la ville est grande… Saura-t-il la retrouver à temps ?
Pour aller plus loin
Florence, capitale des arts
Bienvenue à Florence ! C’est une importante ville italienne et la capitale de la région Toscane, au centre du pays. Florence est très célèbre pour son histoire : on dit même que c’est le berceau de la Renaissance, cette grande période historique et artistique qui va du 14eme au 16eme siècle. Des artistes très connus ont œuvré durant la Renaissance : l’architecte et sculpteur Brunelleschi, le peintre Boticelli ou encore Léonard de Vinci.
Dans son histoire, pour accéder au vieux marché (mercato vecchio en italien), Poux traverse un des symboles de la ville : le Ponte Vecchio. Ce pont est célèbre car il est occupé par des boutiques de luxe. Mais à l’époque de Poux, on ne trouvait pas vraiment les mêmes commerces. En effet, le Ponte Vecchio abritait les bouchers, les tanneurs ou encore les poissonniers !
Le savais-tu ?
Léonard de Vinci était aussi bien artiste qu’inventeur : il a écrit plusieurs livres, appelés codex d’une bien curieuse manière ! Arriveras-tu à déchiffrer le message ci-dessous ?
Les quatre bougies ont plusieurs significations
Les quatre dimanches de l’Avent avec les grandes étapes de l’histoire du salut
La première bougie symbolise le pardon que Dieu donne à Adam et Eve dès leur péché.
La deuxième bougie symbolise la foi des patriarches (Abraham, Isaac, Jacob).
La troisième bougie symbolise la joie de David. Il est à l’origine d’une descendance qui s’inscrit dans une histoire concrète.
La quatrième bougie symbolise l’enseignement des prophètes de la Bible (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel…). Ils annoncent un règne de justice et de paix.
Les quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean.
Les quatre points cardinaux : Dieu présent partout.
Les quatre saisons : Dieu présent en tout temps.
Ces bougies sont généralement rouges ou dorées.
Christ Lumière du monde
Chaque dimanche une bougie est allumée en plus de celle de la semaine précédente.
« Le peuple qui était dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » prophétise Isaïe (9,1) au VIII° siècle avant Jésus Christ. La lecture du livre d’Isaïe 9, 1-6 est lue à la messe de la nuit de Noël. A Noël, la prophétie se réalise en la naissance de Jésus, Fils de Dieu, Lumière du monde.
« Le Verbe était la vraie Lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde. »
Évangile selon saint Jean 1, 9
Jean 1, 1-18 est lu à la messe le jour de Noël.
Jésus s’adressant aux Juifs dira :
« Moi, je suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »
Evangile selon saint Jean 8, 12
KIRILLOS AL-DIMACHQI, SAINT JOSEPH ET L’ENFANT JÉSUS, 1785 - ÉGLISE DES SAINTS CONCILES SAYDNAYA (SYRIE)
Traditionnellement en Orient, saint Joseph n’est jamais représenté seul avec l’enfant Jésus pour souligner le rôle de Joseph comme serviteur de l’Incarnation et prémunir les fidèles du danger de considérer Joseph comme l’époux de Marie selon la chair. Ce seront les missionnaires latins qui influenceront son iconographie en Orient. La main de Jésus sur le cœur de Joseph et son regard porté avec insistance vers le spectateur peuvent être interprété comme une invitation à se confier à son père putatif.
lundi 7 décembre 2020
« Mon père, quand je dis le Notre Père, j’omets toujours le “Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés”, parce que je ne veux pas être hypocrite : ma famille est tellement divisée et comme nous sommes incapables de nous réconcilier, je ne veux pas les prononcer. »
Tom n’a pas trop le moral. Heureusement, c’est le jour où il va chez Mamie. Elle a le chic pour toujours trouver les mots justes !
Tom sonna doucement à la porte de sa grand-mère. Celle-ci, qui s’attendait à son habituel coup de sonnette tonitruant, sut immédiatement que quelque chose n’allait pas. Sa sonnette rendait un son aigrelet, fêlé. Elle ouvrit en silence et lui fit signe d’entrer. Elle le guida vers la cuisine et le fit s’asseoir sur une chaise haute, au bar. Elle entreprit de lui confectionner l’un de ces chocolats chauds qui vous redonnent des forces même quand rien ne va. Penché sur son mug, Tom laissa quelques larmes se mélanger avec la buée du breuvage épais, délicieusement chaud et agréablement parfumé. Il y avait des choses merveilleuses là-dedans, du chocolat noir râpé, de vrais grains de vanille, du bon lait frais, une pointe de crème, de la cannelle peut-être. Un délice. Enfin il releva la tête, une moustache de chocolat sur les lèvres et le ventre rond.
"Waow," dit-il. "C’est de la magie. Comment tu fais ça ?"
"Secret de famille," lui dit sa grand-mère avec un sourire tendre. "Tu veux parler ?"
" Oui," dit Tom. "Peut-être. Plus tard. On va près de la couronne ?"
" D’accord," dit sa grand-mère. "Je t’attendais pour allumer la deuxième bougie."- "Ah, chouette" dit Tom qui reprenait des couleurs.
Ils se rendirent dans le salon, près du guéridon où trônait la couronne de l’Avent. La première bougie était allumée. Sa grand-mère tendit à Tom une allumette enflammée, et celui-ci l’approcha de la mèche d’une bougie éteinte. Il y eut un petit crépitement, des étincelles, puis la mèche s’alluma tout à fait et commença à répandre lumière et chaleur.
Tom regarda la flamme, réchauffé par le chocolat chaud, la présence de sa grand-mère, et un sentiment de calme l’envahit. Il dit doucement sans quitter la flamme des yeux :" Qu’est-ce qu’on fait quand quelqu’un vous trahit ?"
"Comment est-ce que quelqu’un t’a trahi, mon chéri ?" demanda doucement sa grand-mère.
Et Tom se lança dans un récit compliqué, où Hector, son meilleur ami, avait le premier rôle. Ils s‘étaient juré fidélité, et de toujours se choisir aux jeux dans la cour. Mais la veille, Hector avait préféré appeler Nestor – un nouveau – lors du tirage des équipes pour le foot, et Tom, resté seul et obligé d’aller dans l’équipe adverse, s’était senti trahi, abandonné, d’autant plus que Hector et Nestor avaient passé le reste de la journée ensemble, à rire et le regarder en ayant l’air de se moquer de lui. Le récit se termina dans les larmes et les bout de phrases inachevés : "et je… je lui… on avait juré... et après…"
La grand-mère de Tom attendit qu’il reprenne son souffle et lui dit :
"Bon, cette fois, je n’ai pas de grand secret à t’annoncer," dit-elle. "Je crois qu’Hector et toi aviez conclu une alliance, et qu’il l’a trahie, du moins en apparence. C’est arrivé aussi entre Dieu et les hommes !"
" Dieu joue au foot ?" demanda Tom en reniflant.
Sa grand-mère éclata de rire et reprit :" Ah que tu es drôle. Je ne pense pas. Mais Dieu a toujours cherché à se faire connaître de l’homme, sa créature."
"Je me souviens" dit Tom, "Il nous a créés par amour, Il nous aime."
" Oui, et la Bible nous présente des personnages passionnants, pour nous expliquer comment Dieu se laisse découvrir par l’homme, pour lui proposer d’être son ami, son allié. L’une de ces grandes figures est le patriarche Abraham. Il s’est mis en route à la demande de Dieu, il a accepté de lui faire confiance, c’est ce qu’on appelle la foi !"
" Et il a jamais trahi Dieu ?" demanda Tom, de l’espoir dans la voix.
"Oh que si," dit sa grand-mère.
" Alors, personne ne tient sa parole ? "dit Tom en faisant la moue.
"Bien sûr que si, mon chéri," dit sa grand-mère." Dieu, Lui, ne nous trahit jamais. Mais surtout, Dieu est patient, et quand on fait des fautes, quand on trahit l’Alliance que l’on a avec Lui, quand on lui tourne le dos, si on revient vers lui Il est toujours prêt à nous pardonner. C’est aussi arrivé à Abraham : il a parfois douté, il est parfois tombé, mais il s’est toujours relevé et il a toujours fini par rechercher Dieu et lui faire confiance. C’est pour ça qu’on l’appelle le père des croyants, c’est le premier grand exemple qu’on donne dans beaucoup de religions quand on explique la foi !"
"Quelle histoire," dit Tom.
" Tiens," dit sa grand-mère, "tu sais lire, tu vas lire pour moi une histoire d’Abraham."
Tom prit la Bible qu’elle lui tendait et lit pour elle les passages qu’elle lui désignait. Quelle histoire que celle d’Abraham et de sa famille ! Parfois courageux, parfois peureux, le personnage était étonnant, et il vivait des aventures extraordinaires.
Il oublia sa peine peu à peu, et retrouva le sourire, fasciné par tous ces récits.
"Dieu fait alliance avec nous et nous demande notre foi en retour…" finit par dire pensivement Tom.
"Voilà, "dit sa grand-mère." Ce sera notre deuxième bougie, notre deuxième petite flamme vers Noël."
Quand il revint chez lui ce midi-là, Tom croisa sa maman qui lui demanda d’un air inquiet :
"Ça va mon chéri ? Tu n’avais pas l’air bien dans tes baskets depuis hier soir."
"Ça va," dit Tom, grand-mère m’a fait son chocolat magique.
" Oh ! "dit sa maman en se léchant les lèvres comme si elle pouvait en goûter." Il a toujours eu un effet merveilleux sur moi quand j’étais petite ! Et euh… avec Hector, vous êtes définitivement fâchés ?"
"Non," dit Tom. "S’il revient, je lui pardonnerai, et je renouvellerai mon alliance avec lui, comme Dieu l’a fait avec Abraham."
"Quoi ? "demanda sa mère surprise et un peu décontenancée.
" Ah, mais, tu vas comprendre ! Réunis tout le monde qu’on allume la seconde bougie !"
Et Tom et sa famille parcoururent ensemble les chemins de Canaan à la suite d’Abraham…
Et voilà ! Rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle aventure de Tom et de sa grand-mère
Moulin la Reine : 2ème tableau
dimanche 6 décembre 2020 : 2ème dimanche de l’Avent
Chaque dimanche de l’Avent, un dessin te sera proposé. Tu pourras les imprimer, les colorier et pourquoi pas les déposer dans ton coin prière en attendant Noël.
- Dans la tradition de son pays, John, contrebassiste, et sa famille nous interprètent The Christmas song (cliquez)
Sur les conseils de Paul, Kimberley part à la recherche du mystérieux Marcel. Ce n’est pas comme ça qu’elle va faire la vidéo du siècle !
Kimberley soupira, mais suivit le conseil de son grand-oncle et sortit de la ferme, son smartphone à la main, au cas où un sujet à filmer se présenterait à elle. Elle portait aussi dans un petit sac tout un ensemble d’accessoires : micros, poignée, objectifs… Elle était prête au cas très improbable où quelque chose vaudrait le coup d’être sur sa chaîne Youtube.
Paul avait juste oublié de lui dire que le chemin lui prendrait un quart d’heure. Elle en profita pour laisser son imagination cavaler. Marcel devint, au fil de ses pas, une sorte de gnome hideux mais gentil, vivant en reclus dans une coquille géante au fond du bois, fuyant à l’approche des humains. Ou un être vieux et moche, sentant fort et ne parlant qu’aux plantes.
Elle trébucha presque en apercevant, dans un petit jardin potager bien clos, un garçon de son âge, qui remuait la terre au pied d’un plant de tomates… vertes ? enfin peut-être, Kimberley n’en avait jamais vu de semblables. Le jeune leva la tête à son arrivée, sourit timidement, et dit : " Ah salut ! Tu dois être Kimberley. Moi c’est Marcel."
Pour la première fois depuis longtemps, Kimberley ne sut pas quoi dire.
"Tu es arrivée il y a longtemps ?" demanda le garçon.
"Euh, une heure à peine," balbutia Kimberley.
" Et alors ?" demanda Marcel." On est aussi ploucs que tu l’avais prédit ?"
Kimberley se sentit mal à l’aise. Elle avait oublié le petit teaser qu’elle avait tourné, annonçant son séjour à la campagne. Qu’elle avait été bête !
" Eh, oui," dit Marcel, voyant sa tête, "on a l’électricité, et même internet, et je suis abonné à ta chaîne."
Il se replongea dans le soin apporté à ses tomates, et une grande gêne s’installa. Kimberley finit par rompre le silence et dit : " Écoute, je regrette. Je ne peux pas m’empêcher de dire ce qui me passe par la tête. Désolée si je t’ai vexé."
"Moi ça va, mais les gars du village voulaient signaler ton compte pour « ruralophobie »."
"Quoi ?" s’écria Kimberley.
Marcel éclata de rire, et Kimberley comprit qu’il lui avait fait une blague. Elle rit à son tour.
"Mais !" dit-elle. "Tu es aussi perché que moi !"
Et l’atmosphère se détendit d’un coup. Kimberley regarda autour d’elle. Le petit jardin était une merveille d’organisation et de clarté. Une variété invraisemblable de plantes d’ornement ou potagères formaient une palette de couleurs et de parfums qui l’enchantait.
" C’est toi qui fais tout ça ?" demanda Kimberley.
"-Non, livré par Amazon," dit Marcel.
Kimberley comprit tout de suite la blague cette fois-ci. Marcel se révélait être un excellent compagnon, maniant comme elle l’humour grinçant, l’absurde et la métaphore vaseuse.
Ils passèrent ensemble une heure passionnante, Marcel prenant plaisir à lui raconter chaque plante, sa croissance, les soins qu’elle demandait, ce qu’on pouvait en faire, si elle était comestible… Tant et si bien que Kimberley finit par dire : " Tu sais quoi ? Je vais te filmer !"
Marcel secoua la tête et dit :"Tout le monde n’a pas envie d’avoir sa tête sur Internet, tu sais. Des fois c’est bien d’être anonyme."
Kimberley fut étonnée : comment peut-on ne pas vouloir être connu ?
- " Bon", finit-elle par dire, "je comprends, je respecte ton choix. C’est juste que j’ai adoré passer du temps avec toi. Ça aurait été trop bien de partager ça avec mes abonnés !"
Elle regarda autour d’elle.
" Oui, ça ferait un super sujet, ce merveilleux jardin", ajouta-t-elle… "et celui qui en parle si bien."
" Non," dit Marcel en shootant dans la terre, "je ne veux pas qu’on me filme. Je suis trop timide. Par contre, si j’écris tes dialogues et si je te filme, ça peut le faire."
Quelques jours plus tard, le père de Kimberley appelait Paul : " Mon oncle ? C’est Jean."
" Ah !" répondit Paul. "Mon Jeannot ! Tout va bien à Berlin ?"
"Bien," dit Paul, "même si on aurait pu s’éviter ce voyage. Et toi, ça se passe comment avec ma fille ?"
"Oh, très bien," dit Paul, "elle a fait connaissance du petit-fils du voisin, qui a son âge."
"Oh," dit Jean, "et euh… ils ont des sujets de conversation en commun ? Elle est très… Parisienne, j’en ai peur !"
"Oh, pour ça oui," dit Paul. "Ils ont commencé une série de documentaires Web sur le bio, et leurs trois premières vidéos buzzent," à ce qu’ils disent. "Je crois qu’ils vont monter une chaîne Youtube en commun !"
Jean resta stupéfait au bout du fil, ne sachant pas si l’oncle Paul faisait de l’humour, comme à son habitude, ou disait la vérité. Ou les deux ! Connaissant Kimberley, ça ne l’étonnait guère, elle avait le don de rendre intéressant tout ce qu’elle vivait…
Pour aller plus loin
À notre époque, l’être humain prend conscience qu’il a pu, à force de pollution, faire beaucoup de mal à la nature, partout sur la planète. Par exemple, on a produit, produit et consommé beaucoup de plastique, depuis son invention il y a environ 70 ans, au point que l’on retrouve dans l’océan un « continent de plastique » formé de déchets, qui est le fruit de cette production.
Regarde cette image :
Elle est pourtant belle notre planète, non ?
De plus en plus de gens, comme Marcel et Kimberley, tentent de produire, consommer et vivre autrement. Certains juste par choix, d’autres, comme les catholiques, portés par l’appel pressant du pape François, qu’il a lancé dans un texte appelé « Laudato Si », à vivre ce qu’il l’appelle l’écologie intégrale, qui allie amour de Dieu, du prochain et de la Création (Le monde dans lequel nous vivons, qui est un don de Dieu pour nous). Dans cette idée, tout le monde peut faire quelque chose !
Jouons un peu
1) As-tu des idées de choses que tu pourrais faire, toi, à ton échelle, pour polluer moins et mieux respecter la Création, don de Dieu ?
Quelques idées :
- Garder jeux et vêtements plus longtemps, moins demander
- Faire attention à où et comment est fabriqué ce qu’on achète, quitte à posséder moins mais de meilleure qualité
- Éteindre la lumière quand tu quittes une pièce
- Ne pas laisser l’eau couler quand tu te brosses les dents
-Prendre plus de douches que de bains
- Remplacer les produits d’hygiène de marque et souvent composés de trop de produits, par des choses simples et meilleures pour l’environnement et la santé ; comme du savon bio au lieu de gel douche de marque dans son emballage plastique
- etc.
2) Au début, ça se passe plutôt mal entre Marcel et Kimberley ! Pourquoi ? Qu’est-ce qui les rassemble finalement ?
Réponse : Kimberley avait publié une vidéo où elle parlait mal des gens de la campagne. Elle regrette, et Marcel pardonne. Et puis surtout, l’amour de la nature les réunit bien vite !
La Saint Nicolas se fête le 6 décembre. Saint Nicolas fut évêque en Asie Mineure au 4éme siècle. Il est né en 270 sur les terres des premières communautés chrétiennes.
Sa popularité est liée à des faits de sa vie dont on fait difficilement la part entre l’histoire et la légende. On lui attribue cette fameuse histoire des trois enfants qu’un horrible boucher aurait tués et mis au saloir. Saint Nicolas passant par là, rend la vie aux trois enfants. On raconte aussi l’histoire d’un père de famille pauvre, qui voulait marier ses filles mais il ne pouvait pas payer la dote. Saint Nicolas intervint donc pour éviter de les vendre au marché aux esclaves en jetant des pièces par la fenêtre.
La Saint Nicolas est fêtée surtout dans le nord de la France. Il est suivi du « père fouettard » qui fait peur aux enfants, symbole du mal toujours vaincu par Saint Nicolas. A cette occasion, Saint Nicolas donne des bonbons.
Dans les églises orthodoxes, Saint Nicolas est toujours très vénéré. Il est devenu le patron de la Grèce et de la Russie où son prénom était porté par des Tsars. Une basilique fut construite en son honneur à Constantinople.
samedi 5 décembre 2020
Dans le cœur de Dieu
Dans cet album, Hubert Bourel témoigne de la foi qui le rend heureux. Créateur du célèbre « Chantez, priez, célébrez le Seigneur », Hubert Bourel propose ici 11 chansons qui s’inspirent des grandes étapes proposées par l’année liturgique. Des titres qui, de l’Avent à la Pentecôte, invitent à chercher Dieu et à en être son témoin. Des chants pour une prière personnelle ou pour des rassemblements (un ordinaire de messe est proposé). Des chants qui proclament que les hommes et notre monde sont « dans le cœur de Dieu », qui demandent à Marie de nous « montrer la route », qui invitent à accueillir « dans le silence » la présence du Seigneur, etc. Les musiques éclairent les mots en leur donnant couleurs et fraîcheur, avec des arrangements qui ouvrent des univers originaux !
Journal de Kimberley, le 4 août
Salut à tous ! Aujourd’hui, reportage en direct de l’enfer ! Cela fait à peine une heure que je suis arrivée chez les ploucs, et déjà, je me suis fait piquer trois fois par des bestioles et en plus ça capte même pas dans la chambre. Bonjour les joies de la campagne !
Kimberley râla, arrêta l’enregistrement, et s’écroula sur son lit. Non, elle ne pouvait pas publier une vidéo comme ça. Certes, elle était en colère d’être obligée de séjourner une partie de l’été chez le grand-oncle Paul, mais de là à parler d’être en enfer...
Elle soupira. Papa avait été envoyé à perpète par son boulot. Maman s’était foulé la cheville et se reposait chez sa sœur. Kévin était parti en colo « Fortnite » et devait s’éclater avec ses potes. Et elle… eh bien, on n’avait pas trop su quoi faire d’elle. À quinze ans, on lui refusait aussi bien de rester seule à Paris, que de partir, comme elle l’espérait, seule à la plage avec ses copines. Elle n’avait même pas entendu la réponse de son père. Son regard avait suffi. Il n’aurait pas fait une autre tête si elle avait annoncé partir faire du déminage en zone de guerre avec une bande de punks à chiens.
Elle rit. L’image était excellente. Elle sortit son petit carnet et la nota. Ses petits jeux de mots et exagérations lui valaient son succès sur You tube. Plus de 20 000 abonnés suivaient ses « Aventures d’une ado en mode survie », où elle déglinguait tout ce qui passait à portée de ses jeux de mots cruels, des transports scolaires bondés à la malbouffe de la cantine.
Elle soupira. Elle ne se sentait bizarrement pas trop mal, malgré les meubles anciens, les bêtes en tout genre, le parquet qui craquait, les tableaux représentant des nuées de chiens et de canards, et l’odeur de la ferme.
Oncle Paul ressemblait vraiment beaucoup à feu son grand-père, et cela lui faisait toujours un peu bizarre.
Elle devait trouver un autre angle d’attaque que celui qui lui était venu spontanément, raconter sa « virée en enfer chez les ploucs ». C’était quand-même sa famille, et pas si infernal que ça…
Elle rougit, ayant un peu honte, et décida de sortir se promener à la recherche d’une idée de vidéo. Elle retrouva Paul dans la cuisine, occupé à équeuter des haricots verts. Il leva vers elle deux grands yeux noirs, et la ressemblance avec son grand-père la prit au dépourvu. Décidément, il lui manquait. Elle donna le change en demandant : " Tu fais quoi ?"
Paul, un tas de haricots devant lui sur la toile cirée de la cuisine, leva un sourcil et répondit du tac au tac : " Je cherche à améliorer le Wifi !"
Il fallut une demi-seconde à Kimberley pour comprendre qu’il se moquait gentiment d’elle. Elle rit et dit :- Oui, non, je vois bien ce que tu fais. En fait, je m’ennuie carrément."
"Déjà ?" demanda Paul, amusé. "Tu fais quoi d’ordinaire pour t’amuser à Paris ?"
Kimberley resta interdite un petit moment. Mille idées lui venaient : cinéma, théâtre d’impro, restau, Aquaboulevard, shopping, boutiques bio, lycée, métro, soirées pyjama, escape game, parc Monceau avec les copines… Évidemment, rien de tout ça à Mesnoir-Sous-Macreuse, quarante-sept habitants et trois-cents vaches. Elle haussa les épaules, et dit, plus pour ne pas vexer Paul qu’autre chose : " J’aime bien les parcs, les magasins et les restaus bio, les plantes…"
Et c’était vrai.
"Ah," dit Paul, "dans ce cas tu devrais aller voir le Marcel. Il est timide en diable, mais si tu lui parles nature et plantes bio il devrait sortir de sa coquille. Prends la petite porte à droite après le puits et tu vas tomber sur lui !"
"Pourquoi pas," dit Kimberley, "je n’ai rien d’autre à faire de toute façon."
La suite demain...
Sur les conseils de Paul, Kimberley part à la recherche du mystérieux Marcel. Ce n’est pas comme ça qu’elle va faire la vidéo du siècle !
Pour aller plus loin
Kimberley a du mal à vivre dans un endroit où le wifi passe mal. Pour elle qui passe sa vie sur les réseaux sociaux, c’est la galère ! Peut-on vivre sans Internet ?
Sûrement, vu que cette invention est récente, comme l’informatique. Accroche-toi bien : l’espèce humaine a vécu très longtemps sans tout cela, et a réussi à survivre. Ça peut sembler dur à croire pour toi qui n’as sans doute jamais connu la vie sans téléphone portable, ordinateurs, Internet et autre. Internet est né dans les années 60, mais il a fallu attendre les années 1990 pour qu’il devienne public. Au début, on n’échangeait que du texte, entre chercheurs…
Regarde cette image :
Il s’agit du premier navigateur Web ! Expérimental, il n’affichait que du texte en noir et gris… Mais c’était une révolution, en 1990 ! Son inventeur s’appelle Tim Berners-Lee.
Ça a bien changé depuis, non ?
Jouons un peu
1) Certaines adresses sur le Web commencent par www. Sais-tu ce que cela veut dire ?
Réponse : World Wide Web, en anglais, réseau mondial ou toile mondiale (comme dans toile d’araignée). Cela signifie que le Web est comme une toile d’araignée qui couvre la Terre et relie des réseaux informatiques et des ordinateurs entre eux.
2) Kimberley vit à Paris, elle se retrouve à la campagne et a des idées très arrêtées sur les gens de la campagne, qu’elle appelle avec un mot assez méchant. Sais-tu comment on appelle le fait d’avoir des idées très précises sur les autres sans même les connaître, quitte à être méchant et à les juger sans rien savoir d’eux ?
Réponse : on appelle ça des préjugés. C’est comme un filtre qu’on mettrait entre les autres et nous et qui nous empêche de les découvrir en vérité. Ça peut arriver à tout le monde ! Pour éviter cela, il faut essayer de ne pas coller des étiquettes aux autres, mais de les écouter en vérité, sans jugement tout préparé !
3) Paul dit à Kimberley que si elle parle à Marcel de plantes bio il devrait sortir de sa coquille ! Qu’est-ce que ça veut dire d’après toi ?
Marcel est un escargot qui parle, c’est dingue.
Marcel vit dans une coquille géante, c’est cool.
Marcel est timide, mais si on lui pose des questions sur ce qui l’intéresse il oublie sa timidité, c’est moins drôle mais plus normal.
Je ne te donne pas la réponse, je te laisse en discuter avec tes parents ou un adulte avec qui tu aimes échanger.
Ci dessous l’homélie de Monseigneur Aupetit du 1er dimanche de l’Avent. Une homélie imagée qui parlera à chacun et donne sens à cette période de l’Avent.
vendredi 4 décembre 2020
Ále arriva près d’une rivière. Il y avait une charrette avec un âne. Un vieil homme et un garçon de son âge discutaient les pieds dans l’eau. Il s’avança vers eux en titubant. Il tenta de leur dire quelque chose, mais le son qui sortit de sa gorge ressemblait à un grognement animal. Ils réagirent alors avec rapidité : le vieil homme lui proposa un tabouret, le garçon se précipita dans la charrette et en revint avec une gourde et des fruits secs. Ils le firent boire doucement, et lui coupèrent les fruits secs en petits morceaux qu’il parvint à avaler, bien que sa gorge lui fasse aussi mal que si elle était remplie de chardons.
Ále se laissa soigner avec reconnaissance. Il finit par articuler un « merci » et fondit en larmes. Ils l’aidèrent à s’allonger à l’ombre de la charrette, le recouvrirent avec une couverture. Au frais, rassasié, désaltéré, couché dans l’herbe douce, il s’endormit.
Il se réveilla le lendemain et mit un certain temps pour se rappeler où il était. Une délicieuse odeur de nourriture lui chatouillait les narines. Il vit ses bienfaiteurs autour d‘un feu, en train de faire griller du poisson.
"Ah ! Notre visiteur !" dit joyeusement le vieil homme en l’apercevant.
Il se tourna vers l’autre garçon et lui dit : "Elias, tu veux bien donner à ce garçon ton ancienne tunique ? Il serait peut-être plus à l’aise."
" Oui," répondit l’autre en fronçant le nez, "mais il devrait peut-être se laver d’abord. Il sent comme un ours au sortir de l’hibernation."
"Mon fils n’a pas tort" dit le vieil homme. "Va derrière le rideau d’ajoncs, tu y trouveras un pain de savon."
Ále prit le vêtement qu’on lui donnait, et alla se laver. Il fut surpris en découvrant les nombreuses griffures et piqûres d’insectes qu’il portait. Il avait aussi perdu beaucoup de poids. Depuis combien de temps errait-il comme une bête sauvage ?
Aussi propre que possible, ayant revêtu la tunique, il revint vers ses hôtes et s’assit avec eux près du feu.
" Je m’appelle Jussi, et voici mon fils Elias", dit le vieil homme. "Et toi, qui es-tu ? Et comment t’es-tu retrouvé ici ?" demanda l’homme.
"Je suis Ále, du clan des rennes," répondit Ále. "Je… j’ai été volé."
Il se tut et réfléchit à ce qu’il pouvait dire. Il avait tout abandonné pour courir après une rumeur. Il avait tout perdu. Il avait laissé derrière lui sa tente, sa famille, son troupeau de rennes, son clan, et une fille qui l’aimait et l’attendait. Il ne savait plus où il était, ni comment rentrer chez lui. Il avait tout ce dont on pouvait rêver pour être heureux, et comme un imbécile, il avait tout gâché. Il méritait des claques.
Il réalisa qu’il avait parlé à voix haute quand le vieux Jussi répondit :"Des claques, peut-être pas, mais disons que c’est une bonne leçon !". Ále rougit et baissa les yeux.
"Allons, mon garçon " reprit Jussi, "inutile de broyer du noir ! Tu as couru après une chimère, mais tout n’est pas perdu pour toi ! Elias et moi parcourons le vaste monde en vendant nos marchandises, et je peux te dire que ce n’est pas une vie facile. Nous en avons croisé, des jeunes gens rêvant d’échapper à leur destin. L’herbe est toujours plus verte dans le pré d’à côté."
Ále soupira et se redressa un peu. Il se sentait bien avec ses hôtes. Il leur demanda franchement : " Qu’est-ce que je peux faire maintenant ?"
"Tu as une tente," répondit Elias du tac au tac, "tu as une famille, tu as un troupeau de rennes, tu as un clan et tu as quelque part une fille qui t’attend. Qu’est-ce que tu peux faire d’autre que les rejoindre ? Tu préfères passer ta vie comme nous sur les routes, sans savoir si tu auras à manger trois jours plus tard, toujours à te méfier des bandits et des bêtes sauvages ? Rares sont ceux qui comme nous aiment ce genre de vie !"
" Elias," dit le vieux Jussi sur un ton de reproche. "N’agresse pas ce garçon ! Il a eu son compte de problèmes."
"Non", dit Ále, "il a raison. J’ai été bête. Je pensais… je ne sais plus quoi. Mais, plus je m’éloignais de chez moi, plus mon foyer me manquait. Seul l’orgueil m’a empêché de rebrousser chemin."
"Ça, je le comprends", dit Jussi en soupirant. "Moi aussi j’en ai fait des choses par orgueil ! Voici ce que je te propose : reste avec nous quelques semaines, le temps que nous retournions vers l’Est, sur notre chemin de retour. Nous te ramènerons à ton clan. En attendant, tu vivras avec nous, tu chasseras pour nous, tu nous aideras à vendre nos marchandises. Qu’en dis-tu ? On ne pourra pas dire que tu es revenu chez toi ventre à terre à la moindre contrariété ! Ton honneur sera sauf, et tu auras vu un peu de pays !"
"On pourra même t’apprendre quelques tours de théâtre," dit Elias avec un petit sourire en coin. "Et des histoires. Nous autres, marchands ambulants, on connaît des légendes à nulles autres pareilles. Tu feras ton petit effet à la veillée."
Ále sourit et fit oui de la tête. Il n’était pas sûr de maîtriser sa voix, saisi par l’émotion. Il était très heureux d’avoir rencontré le vieil homme et son fils.
À la fin de l’été, le clan des rennes reçut une visite particulière. Des marchands ambulants arrivèrent au village, à la nuit tombante. Ils proposèrent aux habitants d’égayer leur soirée au coin du feu, en leur racontant des histoires et en leur vendant quelques articles venus en droite ligne des terres de l’Ouest.
Comme les distractions de ce genre n’étaient pas si courantes dans les terres du Nord, pas un seul membre du clan ne manqua à l’appel, ce soir-là, au coin du feu.
Le vieil homme qui menait la minuscule troupe se lança dans un récit abracadabrant, contant l’histoire d’un garçon parti chercher fortune, qui avait rencontré bien des épreuves. Portant des masques grotesques, les deux jeunes gens qui l’accompagnaient mimèrent son récit avec humour, pour la plus grande joie de tous. Le jeune homme en quête de fortune affronta tour à tour sous leurs yeux un bandit, une sorcière, un ours mal léché, apprenant de toutes ses épreuves et devenant plus fort.
Finalement, le vieil homme se tut, et le garçon qui jouait le héros s’avança et dit d’une voix émue : "Mais notre héros, malgré toutes ses aventures, comprit qu’il était parti loin chercher ce qu’il avait déjà : un foyer, des amis, une famille. Alors il leur revint, plus fort, leur demanda pardon et reprit sa place parmi eux… Enfin, s’ils veulent toujours de lui."
Il retira son masque, et tout le monde le reconnut avec joie et stupéfaction un Ále plus grand et plus fort. On entendit un grand rugissement de joie, et on lui posa mille questions à la fois. Ále fut accueilli comme un prince, et définitivement rassuré : il était de retour chez les siens, où sa place avait été gardée pour lui.
Un peu à l’écart, Jussi et son fils Elias regardaient la scène avec amusement.
"Et lui qui craignait d’être rejeté !" dit Jussi en riant.
" On peut dire qu’il est aimé !" lui répondit son fils.
" Tu n’es pas jaloux ? "demanda Jussi.
"Non," dit Elias. "Je suis comme toi, tu le sais. Mes pieds ont envie de repartir, et j’ai hâte de voir ce que ces gens vont pouvoir nous acheter, et nous vendre, pour que nous allions faire notre commerce dans le clan d’à côté !"
Ils commencèrent à sortir leurs marchandises, et étaient tout à leur travail quand Ále s’approcha et leur dit : "Est-ce que je peux vous aider ?"
Ils se regardèrent avec méfiance, mais il ajouta :" Rassurez-vous, je reste ici. Je n’étais pas un très bon vendeur, n’est-ce pas ?"
" Ni un très bon acteur," dit Elias.
"Je le sais," dit Ále en riant. "Mais je vous serai éternellement reconnaissant de m’avoir accueilli. Vous ne voulez pas rester avec nous ? Tout le monde serait heureux de vous faire une place."
"Et dormir toutes les nuits au même endroit ? Pouah," répondit Jussi en faisait semblant de cracher quelque chose d’amer. "Non, je connais ma place dans l’univers, et Elias aussi !"
"Et moi aussi maintenant, "dit doucement Ále." Grâce à vous."
"Alors, "répondit Elias," ton voyage n’aura pas été vain. Tu es le plus heureux des hommes !"
Ále entendit quelques pas derrière lui. Il se retourna et découvrit Elve, transformée elle aussi.
FIN
Avant de quitter nos amis les Samis, jetons un dernier regard sur leurs terres… Magnifique non ?
Jouons un peu
Voyons si, à la fin de ce voyage avec les Samis, tu as une bonne mémoire ! Sauras-tu répondre à ces questions ?
1) Comment est-ce que certains appelaient les Samis, par mépris, et que veut dire ce mot ?
Réponse : « Lapons », ce qui veut dire en gros celui est mal habillé, habillé de haillons.
2) Te souviens-tu de quelques prénoms Samis tirés de cette histoire ?
Réponse : Prénoms de filles : Elve – Naná – Oile. Prénoms de garçons : Ále – Herko – Filpa - Lisku
Origine et symbole de la couronne de l’Avent
Le temps de l’Avent commence quatre dimanches avant Noël. Il fait revivre ce temps d’attente, celle de l’espérance du salut portée par le peuple d’Israël.
Libéré de l’esclavage en Égypte, conduit vers la terre promise, le peuple choisi par Dieu a attendu pendant plusieurs siècles la réalisation de la promesse faite par Dieu : la venue d’un Sauveur.
Cette promesse se réalise en la venue de Jésus, Fils de Dieu fait homme, il y a environ 2000 ans. Par sa naissance, sa mort et sa résurrection Il vient libérer l’homme du péché et de la mort.
Aujourd’hui, comment se manifeste cette espérance ?
La couronne de l’Avent est un moyen de signifier et de vivre cette attente qui conduit à accueillir le Sauveur que Dieu nous donne : c’est Noël. Elle peut être installée chez soi et aussi dans une église.
Origine
La couronne de l’Avent est liée sans doute à des traditions d’anciens cultes de la lumière liés au solstice d’hiver. La première couronne de l’Avent a été créée par le pasteur protestant Johann Heinrich Wichern (1808-1881), éducateur et théologien à Hambourg. En forme de cercle, elle est faite de branches de conifère, elle est décorée de fruits et porte quatre bougies.
Signification symbolique et spirituelle de la couronne de l’Avent
La forme ronde renvoie à plusieurs significations :
Elle indique qu’il n’y a ni début ni fin, symbole de Dieu qui est l’Alpha et l’Oméga.
Elle rappelle la couronne d’épines du Christ. L’Église célèbre cette royauté unique le dimanche du Christ Roi, dimanche qui clôt l’année liturgique et qui précède celui du premier dimanche de l’Avent.
Elle montre que le temps des fêtes revient chaque année. l’Avent n’est pas seulement l’attente annuelle de Noël, c’est aussi l’attente de la venue du Christ dans la Gloire de Dieu.
A chaque messe l’Église proclame le mystère de la foi dans l’anamnèse :
« Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus,
nous célébrons ta résurrection,
nous attendons ton retour dans la gloire. »
L’utilisation de conifère dont les branches restent vertes et ne meurent pas, est un symbole de vie, d’éternité. Les fruits posés sur la couronne (pommes de pins, agrumes séchés…) signifient la vie qui renaît. En effet, ils portent en eux leurs graines, symbole de la vie qui renaît sans cesse.
jeudi 3 décembre 2020
Ále sursauta. Était-ce un pas qu’il avait entendu ? Il tendit l’oreille, mais ne parvint à distinguer aucun son inquiétant, dans la multitude de ceux qui composaient les bruits familiers de la nuit, en forêt.
Shhhh soufflait le vent dans les branches des grands sapins. Frrr chuchotaient les petits animaux qui glissaient de branche en branche. Plic, ploc, dansaient les gouttes d’eau au fond de la grotte à l’entrée de laquelle il avait fait un feu. Cric, crac, se plaignaient les branches sèches que les flammes mangeaient. Hou, hou, chantait le grand hibou qui chassait. Mais pas de bruit de pas.
Il redressa sa couverture sur ses épaules et se força à se calmer. C’était un garçon de quinze ans, presque un homme maintenant, il appartenait au peuple Sami, qui vit dans les grandes étendues sauvages du Nord, il savait faire du feu, mener le troupeau de rennes, voyager aux étoiles, conter les vieilles légendes et chasser sa nourriture, il n’allait pas se laisser impressionner par les bruits de la nuit. Cependant, il se sentait seul.
Quelques jours auparavant, il avait annoncé sa décision à ses parents : il allait parcourir le vaste monde et faire fortune ! Il avait entendu parler d’une troupe de conteurs itinérants, plus loin vers l’Ouest, il allait les rejoindre, apprendre leur métier, se faire un nom. Il reviendrait fortune faite pour épouser Elve et il l’emmènerait sur les chemins.
Rien ni personne n’avait pu l’en empêcher. À présent, il était seul, dans la grande forêt de l’Ouest, à la recherche de la fameuse troupe, pour tenter de se joindre à elle.
Il fit le compte de ses maigres possessions : la tenue qu’il portait, faite de peau de rennes cousues ensemble, de solides bottes de marche, un long couteau de chasse, une besace dans laquelle il avait entassé de la viande séchée et du pain noir, ainsi que quelques herbes médicinales, du fromage, quelques bijoux à échanger en cas de besoin, et sa couverture.
On était au plus fort de l’été, et, si l’hiver la température pouvait descendre en-dessous de moins quarante degrés, à la saison chaude elle pouvait grimper jusqu’à plus trente. Les petits animaux se cachaient la journée, écrasés de chaleur, et ne sortaient qu’à la nuit tombée. Ále devait se contenter de ses réserves, et de quelques baies comestibles glanées en chemin. Mais il savait qu’il ne devait pas en abuser, ou son ventre le lui ferait payer. Il avait faim.
Il se demanda pour la centième fois s’il avait fait le bon choix. Il crut entendre un bruit et tendit l’oreille, mais se rassura : encore une fausse alerte. Il se perdit dans la contemplation des flammes. Le feu l’avait toujours rassuré.
Et le monde explosa en mille étoiles quand il reçut un coup derrière la tête.
Ále grogna. Il avait trop mal pour ouvrir les yeux. Il voulut retourner dans le sommeil. Mais quelque chose le gênait. Il eut l’impression qu’on le retenait. Finalement, il décida d’affronter la réalité et ouvrit péniblement un œil. La lumière lui fit mal. Il faisait jour.
Quand il se fut habitué à la clarté, il eut une idée plus précise de sa situation : il était pieds et poings liés, en caleçon, sur le sol de la grotte, et toutes ses affaires avaient disparu. Il avait de surcroît un mal de tête épouvantable.
Il aurait pu prendre quelques morceaux d’écorce de bouleau pour faire passer son mal de tête, mais ses médicaments, comme sa besace, avaient disparu. Il s’assit tant bien que mal et dut respirer fort pour calmer son vertige. Il observa ses liens : ceux qui l’avaient attaché n’étaient pas des meneurs de troupeaux, contrairement à lui, car leurs nœuds étaient trop mal faits pour résister. Une bête ainsi entravée se serait sauvée rapidement. Il eut soudain une pensée terrible : c’était lui, la bête, en ce moment, et on l’avait attaqué par surprise et privé de tous ses biens. Il eut un moment de désespoir.
Il reprit un peu de courage et réfléchit à sa situation. Il ne devait pas se laisser aller ! En tordant ses poignets, il parvint à libérer ses mains, puis détacha ses chevilles. Il put se mettre debout et s’étirer : il avait des courbatures partout. Il regarda autour de lui : nulle trace de ses agresseurs, aucune piste à suivre. Du reste, qu’aurait-il fait ? Seul et sans armes, il était aussi vulnérable qu’un jeune renne éloigné du troupeau.
Il décida de marcher, car il ne lui servait à rien de rester sur place à se lamenter. Il se dirigea donc tout droit, vers l’Ouest, et serra les dents pour ne pas trop penser à sa situation. Ses pieds nus lui faisaient mal, blessés par les cailloux et les pommes de pin. Mais il était un Sami, il n’avait pas peur de l’effort, ni de la douleur. Il marcha, marcha, marcha, perdant le sens du temps qui passait.
Ále entendit des rires, et se dirigea vers eux, émergeant en même temps des bois et du cauchemar éveillé dans lequel il s’était perdu depuis des jours.
La suite demain : Ále a tout perdu et erre seul dans la forêt. Trouvera-t-il la force de retrouver son clan ?
Aujourd’hui, les Samis sont encore 85 000, et s’ils sont intégrés à la vie de leurs pays d’adoption – essentiellement la Suède – ils redécouvrent leurs origines, et en sont fiers. Certains vivent encore de l’élevage des rennes et de la pêche, comme leurs ancêtres ! Et leurs festivals traditionnels réunissent de plus en plus de curieux, Samis ou non !
Jouons un peu
1) Quel est l’animal fétiche traditionnel des Samis, d’où ils tiraient jadis nourriture et vêtement ?
Le cochon d’Inde
Le mammouth
Le teckel à poil dur
Le renne
Réponse : le renne bien sûr !
2) En quoi sont les vêtements de ceux qu’on voit ici en photo ? Pourquoi pas en peaux de rennes ?
Réponse :Tissus modernes, laine, coton, feutre, ont remplacé les peaux de bête, car ces Samis là sont insérés dans la vie moderne et ne s’habillent plus de peaux de rennes…
Chaque année, l’émission La Foi prise au Mot (KTO) propose un cheminement en quatre épisodes lors de l’Avent.
Cette année, Régis Burnet, professeur de Nouveau Testament à l’université de Louvain, invite à marcher avec saint Paul. Découvrez grâce aux lumières de l’apôtre le projet de Dieu pour l’humanité. (à retrouver chque jeudi sur votre site Internet)
mercredi 2 décembre 2020
Le lendemain matin, la famille fut réveillée par un cri. La petite Naná se tenait devant le lit vide de sa sœur. Sur la peau de renne, trois morceaux de bois formaient un signe connu de tous, comme on en laissait sur la piste, pour dire "je suis partie".
Ils cherchèrent Elve pendant une heure, en vain. Filpa finit par retrouver les traces de la jeune fille, presque recouvertes par la neige : elles se dirigeaient vers le nord, vers la vallée où résidait la vieille Oile, que beaucoup considéraient comme une sorcière.
Il ne servait à rien de partir à la poursuite d’Elve dans la tempête qui s’annonçait : cela n’aurait servi qu’à faire d’autres victimes. Le cœur serré, la famille se tint chaud dans sa hutte, ne pouvant qu’attendre, et espérer. Au cœur de l’hiver, le jour ne durait que quelques heures, et encore, si on pouvait appeler cela le jour. C’était une lumière blafarde, sans ombre, et quand tout était recouvert de neige, on ne distinguait plus ni la terre, ni le ciel. Le hurlement du vent, le froid, vous rendaient fou si vous ne geliez pas.
La vieille Oile grogna et remit trois bûchettes dans le brasero. Elle jeta dessus une pincée d’herbes sèches, qui s’enflammèrent en répandant un parfum agréable dans la petite hutte. Cela lui ouvrit l’esprit, et elle réfléchit à ce qu’elle devait faire.
Cela faisait deux jours qu’elle avait trouvé la jeune fille, à moitié morte, à quelques pas de sa hutte. Elle l’avait portée à l’intérieur, la laissant d’abord près de l’entrée. Il ne fallait pas réchauffer trop vite quelqu’un que le grand froid avait blessé, sinon le cœur pouvait lâcher. Elle avait donc rapproché patiemment la jeune fille du feu, la déshabillant petit à petit. Puis, elle lui avait frotté les mains et les pieds avec de la graisse de renne, pour y faire circuler le sang. Qu’est-ce que cette jeune écervelée s’imaginait ? Qu’on pouvait se jeter dans la neige, comme ça, en pleine tempête, sans rien risquer ? Elle avait eu le temps, avant de s’évanouir, de dire que Oile devait absolument la laisser là et aller sauver le garçon Ále. Folie ! Il n’était pas question de sortir de ce temps-là.
Et puis, le clan ne l’aimait pas beaucoup, elle le savait. Même si tous avaient adopté la foi chrétienne, comme elle, certains la prenaient encore pour une sorcière, adepte des anciennes croyances, comme si le fait de connaître les herbes et de savoir soigner certaines maladies faisait d’elle une amie des démons !
Non, elle ne risquerait pas sa vie.
La fille se réveilla en geignant. Elle avait mal et son visage était brûlé par le froid. Oile la rabroua, et lui dit que c’était bon signe qu’elle souffre. Elle garderait sûrement ses doigts ! Mais ça lui était égal : elle voulait seulement que Oile aille soigner son ami.
"Pas question ! " S’écria Oile pour la troisième fois de la matinée. "Le vent souffle dehors, la neige brûle la peau comme un feu, on ne distingue plus la terre et le ciel et l’air que l’on respire vous blesse les poumons comme des couteaux qu’on vous y planterait ! Je reste ici, tout ce que je peux faire c’est te sauver toi ! Bois ton médicament et cesse de m’importuner."
Elve ne dit rien, mais saisit la fiole d’écorce de bouleau que la vieille tenait à la main, et repoussant ses couvertures, se leva d’un bond et se dirigea vers la porte en titubant. Sa tête se mit à tourner, et elle s’écroula, tremblant de toute part.
"Tu es folle !" Cria la vieille Oile. "Que fais-tu ?"
"J’y retourne !" Dit Elve en pleurant. "Je vais sauver mon ami, puisque vous ne le faites pas. Je ne le laisserai pas mourir sans rien faire !"
Et elle essaya de se redresser.
Oile soupira, s’approcha d’elle et la prit dans ses bras pour la consoler.
"Là, là," dit Oile. "Que ferais-tu dehors dans ta robe légère ? Tu ne ferais pas trois pas, et tu mourrais là, devant ma porte. On penserait quoi de moi, je te le demande ? Tu l’aimes à ce point, ce garçon ?". "C’est mon ami," grommela Elve en boudant.
"Il en a de la chance, ton ami". Après un silence, elle ajouta : "Après tout, peu importe. Je suis vieille, mais encore vaillante. Je survivrai peut-être. Mais tu vas me promettre de rester bien au chaud ici. Je te laisse assez de bois, d’eau et de nourriture pour dix jours. Au-delà, je serai revenue... du moins j’espère."
Elle s’aperçut alors qu’Elve s’était endormie, serrant la fiole de médicament dans sa main. Elle sourit et enfila ses bottes les plus chaudes, trois couches de vêtements, sa grosse veste en peau d’ours, son grand couvre-chef, ses moufles. Elle avait une gourde en peau, de la viande séchée, de quoi faire du feu, des fioles de liqueurs médicinales, son couteau de chasse, dans des poches proches de sa peau. Elle était prête à partir quand elle revint en arrière. Avec un morceau de charbon, elle traça sur une peau qu’elle laissa bien en évidence les deux signes de piste signifiant : "je suis partie" et "attends ici". Elle espéra que cela suffirait pour que la jeune fille ne tente pas une autre folie. Puis, relevant la peau de l’entrée, elle sortit affronter les éléments.
Ále soupira et ouvrit les yeux. Sa mère était à son chevet et lui épongeait le front.
"Mon grand garçon"dit-elle, et ses yeux se remplirent de larmes, "tu es revenu !"
"J’ai fait un drôle de rêve," dit Ále d’une voix pâteuse." Elve était dans la neige, perdue, et j’étais le grand renne blanc, et je lui montrais le chemin !"
Sa mère resta figée un instant et lui dit :
"Elve va bien. Elle a trouvé la vieille Oile, qui est venue ici pour te soigner. Quant à Elve, personne ne comprend comment elle a trouvé le chemin toute seule…"
"Elve est sortie chercher Oile pour moi ?" Demanda-t-il d’une voix angoissée. "Mais c’est de la folie ! Comment va-t-elle ?"
"Elle va bien, dit sa mère", rassure-toi." Les hommes ont mené une expédition pour aller la chercher et la ramener chez elle."
Le garçon soupira de soulagement. Sa mère versa un peu de médicament dans une cuillère, et lui fit boire. Aussitôt, il alla mieux. Il dit dans un soupir : "J’ai bien fait de lui cacher ses moufles !"
Et il se rendormit le cœur en paix, en rêvant qu’il était le grand renne blanc, courant dans la neige à la rencontre de celle qui l’avait sauvé, pour la guider vers la chaleur et vers la vie.
La suite demain : Ále a bien grandi. Il a une vie parfaite. Mais quelque chose en lui, lui donne envie de plus… Suivez-le dans sa quête pour devenir un homme.
Les terres des Samis – que l’on appelle traditionnellement la Laponie, même si on devrait dire la Samie – sont à cheval sur quatre pays : Suède, Norvège, Finlande et Russie. Parler sa propre langue, traverser les frontières, ne pas vivre comme les autres, leur a longtemps valu la persécution.
Regarde cette image ancienne : leurs tenues traditionnelles sont chouettes, non ? Ces enfants Samis n’ont-ils pas l’air d’être habillés comme les lutins des légendes nordiques ? Pour eux, ce n’est pas un déguisement !
Jouons un peu : Voyons si tu saurais répondre à ces questions :
1) Quel est le pays des Samis, et qu’a-t-il de particulier ?
Réponse : Ce n’est pas vraiment un pays, puisqu’il n’a pas de vraie frontière et en traverse plusieurs, à cheval sur quatre pays.
2) Quels sont les pays traversés par le territoire des Samis ?
Réponse :Suède, Norvège, Finlande, Russie.
Avril 1794 : une des colonnes infernales envoyées par le gouvernement de la Terreur pour détruire la Vendée, s’approche du Moulin la Reine à Montilliers...
C’est cet épisode de l’histoire locale de Montilliers, que vous retrouverez au fil de ce mois de décembre, en huit tableaux .
Moulin la Reine : 1er tableau
mardi 1 décembre 2020
« Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit »
St. Matthieu 8,8
Elve sourit en jouant avec ses moufles. Sa petite sœur Naná était un peu jalouse. Elle savait pourquoi Elve souriait en laçant et délaçant bêtement les cordons de ses moufles. Elle pensait évidemment à Ále, son amoureux.
Chez les Sami, peuple du Nord l’Europe, garçons et filles vivaient le plus souvent séparés. Il fallait des années avant de pouvoir se marier. Les garçons étaient cependant autorisés à déclarer leur intérêt aux filles de façon patiente et discrète.
L’un des jeux consistait à cacher les moufles d’une jeune fille – sans se faire voir, bien sûr. Il fallait alors non seulement les retrouver, mais deviner quel garçon avait fait le coup. Un matin, en se réveillant, Elve n’avait pas retrouvé ses moufles. Elle avait retourné son lit dans tous les sens, mais elles avaient disparu.
Comme tout le monde dormait dans l’unique pièce de la grande hutte en peau, elle n’avait pas osé faire trop de bruit, et avait emprunté les moufles de sa petite sœur - un peu serrées, mais ça allait – pour sortir dans le froid aller chercher du petit bois. C’est alors qu’elle avait aperçu un mouvement et s’était retournée. Derrière un arbre se cachait Ále. Quand elle s’était approchée, le cœur battant, il avait disparu. Mais ses moufles étaient délicatement posées sur un arbre tombé dégagé de sa neige. Des pas s’en éloignaient, en direction de la hutte de la famille de Ále, bien plus loin dans la forêt.
Elve avait repris ses moufles, et s’en était retournée à sa tâche, le cœur en fête. Après cela, elle n’avait pas revu Ále pendant des semaines. Quand elle l’avait aperçu à la fête du printemps, il avait fait mine de ne pas la connaître et avait détourné la tête. Tout juste avait-il un peu de rouge aux joues et un petit sourire.
Elve aimait bien Ále. Il était encore trop tôt pour savoir s’il serait un jour vraiment son amoureux – ils n’avaient que dix ans – mais elle aimait bien l’idée. Elle aimait la façon dont il montait fièrement sur son renne pour conduire le troupeau de son père.
Un matin, elle était restée garder sa petite sœur, et son petit frère Herko, qui avait à peine quatre ans. Une année s’était écoulée depuis l’histoire des moufles, et l’hiver était l’un des plus rudes que l’on ait jamais affronté. Les plus jeunes étaient donc dans la hutte familiale, réchauffée par un poëlle central qui ronflait comme un renne.
Naná et Herko jouaient avec les rennes en bois sculptés par leur père, et, comme à leur habitude, se disputaient pour savoir qui aurait le renne blanc. L’animal de légende était supposé conduire les Sami égarés, et annoncer de bonnes choses. Elve sourit et leur dit :
"Vous n’avez qu’à l’avoir chacun votre tour, comme ça, ça ira !". Et cela suffit pour ramener la paix.
Vers midi, elle entendit des pas dans la neige au-dehors, et s’habilla rapidement. Prenant la bouilloire, elle alla la remplir de neige tout en saluant ses parents, et son grand-frère Filpa qui secouaient leurs vêtements.
"Comment vont les rennes ?" demanda Elve.
"Pas très bien", répondit Filpa. Nous avons encore perdu un vieux mâle. Ça nous fera de la viande, mais l’hiver est trop rude. Nous aurons du mal à sauver les plus faibles.
Elve frissonna, et rentra poser la bouilloire sur le feu, pour préparer une boisson chaude. Les rennes étaient toute la richesse de son peuple – tout était utilisé dans l’animal, viande, peau, os, tendons, pour se nourrir ou confectionner chaussures, objets et vêtements. Le cœur de l’hiver était une période difficile. Cet hiver ; la température allait même descendre à moins quarante degrés.
Quelqu’un appela dehors, et son père cria d’entrer. Elve fut surprise de voir Lisku, le père de Ále. Il salua à la ronde. La jeune fille sentit l’angoisse lui serrer le cœur.
"Vous reste-t-il de la liqueur d’écorce de bouleau ?" demanda-t-il. Ále est très malade depuis plusieurs jours, et nous n’en avons plus.
Le père de Elve lui répondit, d’une voix qui semblait cacher mille questions : " Nous n’en avons pas, malheureusement. Il n’y en a plus dans le clan ?"
"Nulle part", répondit l’homme tristement. "Je vous remercie, je dois retourner vers ma famille".
Il écarta la peau qui protégeait l’entrée, et un coup de vent glacial chargé de neige s’engouffra tandis qu’il sortait. Il sembla à Elve que la température avait soudain chuté. Ses parents et son frère se regardaient sans rien dire. Elle demanda en tremblant un peu : " Vous pensez que c’est grave ?"
Les Sami étaient un peuple courageux. Son père lui fit confiance en lui disant la vérité :
"Nous avons entendu parler de la fièvre de Ále. Cela fait plusieurs jours qu’il est très malade. Il n’arrive plus à manger, et il délire. Ses parents et ses frères et sœurs se relaient pour le rafraîchir, et lui parler. Ils prient beaucoup. Mais ils n’ont plus rien pour le soigner. Seule la vieille Oile pourrait peut-être faire quelque chose, mais elle ne sort pas de chez elle pendant l’hiver. Et sa hutte est à trois jours de marche. Personne ne risquerait sa vie par ce temps-là, et encore moins celle d’un renne. Non, il faut prier."
Le silence se fit dans la hutte. Elve se jeta sur son lit, et, la tête enfouie dans sa peau de renne, pleura silencieusement en tenant ses moufles contre son cœur…
La suite demain : Elve est désespérée, Ale est très malade. Que peut-elle faire pour sauver son ami ? Suivons-la dans son incroyable périple.
Les Samis sont un peuple du Nord de l’Europe, très ancien, vivant très simplement, en accord avec la nature. Leur pauvreté et leur mode de vie, leur ont longtemps valu le mépris des autres peuples du Nord. D’ailleurs, ils les ont longtemps appelé les « Lapons » - ce mot est resté dans notre langue – ce qui en suédois veut dire « ceux qui sont mal habillés », ou encore « ceux qui sont en haillons ». Pas très sympa, n’est-ce pas ?
Voyons si tu es observateur...
1) D’après toi, quel est l’abri que l’on voit derrière cette famille ?
Réponse : la maison des Samis, appelée la lavvu, faite à l’origine de peaux de rennes, puis quand des échanges commerciaux avec l’extérieur ont été possibles, de différentes toiles bon marché, tendues sur des perches de bois, un peu comme les tentes des peuples d’Amérique du Nord. Elle est facilement démontable et transportable.
2) Pourquoi une maison démontable ?
Réponse : pour pouvoir voyager, suivre les troupeaux de pâturage en pâturage, même si au fil du temps des familles de plus en plus nombreuses se sont « sédentarisées », c’est-à-dire qu’elles ont construit des maisons en dur. Mais aussi parce qu’ils élèvent des rennes et disposent donc de leurs peaux.
dimanche 29 novembre 2020 : 1er dimanche de l’Avent
Du hockey et des muffins
Tom sonna vigoureusement à la porte de sa grand-mère chez qui il aimait beaucoup aller. Mamie était tellement créative qu’on ne s’ennuyait jamais chez elle, et Tom avait hâte de voir ce qu’ils allaient faire aujourd’hui.
Elle lui ouvrit aussitôt :
- Tom ! dit-elle. Entre, je t’attendais !
Tom pénétra en trombe dans la maison, curieux de découvrir ce que sa grand-mère avait préparé pour lui. Mais il fut surpris : sur un guéridon du salon, une couronne de branches de sapin, joliment décorée, avec quatre bougies dont une seule allumée, côtoyait une Bible ouverte. - Qu’est-ce que c’est ? demanda Tom.
- Une couronne de l’Avent ! répondit sa grand-mère. Tu n’en as jamais vu ?
- Si, bien sûr, dit Tom, mais ça s’accroche dehors sur la porte non ? Et c’est à Noël qu’on sort ça ?
- C’est pour préparer Noël justement. Le mot Avent, avec un e, désigne le temps qui prépare à Noël.
- Je ne comprends pas, dit Tom.
- Bon, dit sa grand-mère, assieds-toi, je vais tout t’expliquer.
Tom adorait cette phrase, c’était comme la clé qui ouvrait un monde d’histoires merveilleuses ! - Bon, dit sa grand-mère, tu vas bien à un match de Hockey sur glace avec ton papa dans un mois ?
- Oui ! s’exclama Tom, des étoiles dans les yeux.
- Très bien, continua-t-elle. Et est-ce que tu te prépares pour le match ou tu attends juste d’y aller ?
- Oh, j’y pense tout le temps ! s’écria Tom. Je suis trop content d’y aller ! J’ai eu leur T-shirt comme cadeau pour mon anniversaire. J’ai appris tous les noms des joueurs, regardé des photos et des films où ils jouent. L’autre jour j’ai fait des pancakes. J’ai… Mais… Mais quel rapport avec Noël ?
- Eh bien tu vois, Noël c’est pareil. Ce n’est pas juste un grand événement qu’on découvre le matin en se levant, on le prépare quelques semaines à l’avance, pour être fin prêt le jour J !
- Combien de semaines ? demanda Tom.
- La solution est autour de toi… répondit sa grand-mère avec un sourire rusé.
Ça aussi, c’était une phrase clé. Tom observa ce qui l’entourait et dit : - Je sais ! Quatre bougies, quatre semaines, c’est ça ?
- Oui, dit grand-mère, bravo mon grand. Et ce dimanche commence la première semaine. Chaque semaine, il y a une bougie à allumer et quelque chose du message de Noël à découvrir. Tu veux bien ?
- Oui ! Dit Tom.
- Alors, dit sa grand-mère, je vais te lire quelque chose de la Bible. Adam et Ève !
- Je connais, dit Tom, mais le papa d’Hector dit que c’est des bêtises, que scientifiquement ça ne se peut pas !
- Le papa d’Hector, dit sa grand-mère, confond peut-être deux ou trois choses. D’abord, c’est un moine qui a le premier parlé du big bang, l’explication scientifique de la naissance de l’univers. Mais si la science dit comment, la foi dit pourquoi.
Elle lui lut des extraits du livre de la Genèse qui, au début de la Bible, raconte en un long poème la Création du monde. - C’est beau, dit Tom après un instant.
- La science et la foi ne sont pas si opposées que certains le croient, mon grand. Ce poème sur la Création nous dit que Dieu nous aime. C’est une déclaration d’amour !
- Waow, dit Tom. Carrément !
- Oui, et Il nous confie même sa Création, parce qu’Il veut qu’on y participe !
- Là, dit Tom, je ne capte pas ! Il n’a pas besoin de nous non ?
- Ah, ça, c’est comme les muffins de ton père !
Tom sourit. Personne au monde ne savait mieux que sa grand-mère rebondir sur des images et des exemples du quotidien. - Ton père fait des muffins, n’est-ce pas ?
- Les meilleurs du monde ! confirma Tom.
- Est-ce qu’il a besoin de toi pour en faire ? demanda sa grand-mère.
- Non, dit Tom, c’est le meilleur pour ça.
- Et pourtant, est-ce qu’il te le demande régulièrement ?
- Eh bien, dit Tom, il m’appelle à chaque fois qu’il en fait et je l’aide. Oui, c’est vrai ça, au fond, il n’a pas besoin de moi.
- Alors, dit sa grand-mère, pourquoi te demande-il de l’aider ?
- Ben, dit Tom, il veut qu’on passe du bon temps ensemble, des moments père-fils comme il dit. Il veut aussi que j’apprenne à cuisiner, parce qu’il dit que les garçons doivent savoir tout faire à la maison. Et puis on s’amuse beaucoup, j’aime bien !
- Voilà tout le sens de cette première bougie, mon grand, dit sa grand-mère en regardant la petite flamme danser sur la couronne de l’Avent. Dieu nous aime, et nous a voulus pour nous-mêmes, pour que nous puissions l’aimer et par lui être aimés. Il veut nous rendre acteurs de sa Création, par pur amour.
- Ça alors, dit Tom tu parles d’une découverte !
- Et ce n’est qu’un aspect du message de Noël…
- J’ai hâte d’entendre le reste, dit Tom.
- Rendez-vous pour la seconde bougie la semaine prochaine alors !
- Compte sur moi !
En rentrant chez lui, ce midi-là, Tom expliqua à sa famille ce qu’il avait découvert. Sa sœur Lara eut aussitôt envie de faire une couronne de l’Avent, et lui demanda de lui lire aussi l’histoire de la Genèse. Un peu plus tard, son papa l’appela et lui demanda : - Tu veux faire des muffins mon grand ?
Tom fit semblant d’hésiter, ce qui était un jeu entre eux et dit enfin : - OK, dit Tom. Mais, dis-moi, on ne pourrait pas en faire des spéciaux cette année, pour Noël ?
- Pourquoi pas, dit son papa, mais ça se prépare d’avance ça. Je dois trouver une recette spéciale… Oui, j’ai des idées ! On peut essayer !
- Super, dit Tom, dans ce cas, en Avent !
La suite des aventures de Tom dimanche prochain.
Chaque dimanche de l’Avent, un dessin te sera proposé. Tu pourras les imprimer, lescolorier et pourquoi pas les déposer dans ton coin prière en attendant Noël.
Un calendrier de l’Avent catholique sur votre mobile
Comment cheminer spirituellement en ce temps de l’Avent ? Comment se préparer à vivre Noël, en communion avec la communauté catholique ? La Conférence des évêques de France propose un calendrier de l’Avent digital via l’application mobile Eglise catholique en France.
Chaque jour, à partir du 29 novembre, premier dimanche de cet Avent 2020 et début d’une nouvelle année liturgique, un nouveau contenu sera dévoilé sous la case correspondante du calendrier, pour prier, méditer, ou découvrir comment les communautés catholiques préparent la fête de Noël.
Le lien pour télécharger l’application (cliquez)
NE SOIS PAS LE DERNIER A DONNER AU DENIER. messages et vidéos pour connaitre et répondre aux besoins du diocèse (cliquez)
Pour en savoir plus et répondre aux besoins du diocèse, cliquez sur ce lien
Six épisodes à découvrir au fil des six semaines à venir pour comprendre l’importance du denier de l’Eglise.
Pour info : Le denier sert à rétribuer les prêtres, à rembourser les frais pastoraux des diacres, des prêtres à la retraite
Pour chaque paroisse, la prise en charge des prêtres revient à 18000€ par an.
3 façons de participer :
en ligne cliquez ici avec votre carte bancaire c’est sécurisé et rapide.
par prélèvement automatique pour un soutien régulier et réparti dans la durée.
par chèque à l’ordre de l’Association Diocésaine d’Angers.
Vous pouvez compléter le bulletin avec vos coordonnées et renvoyer chèque et bulletin à : Association Diocésaine d’Angers 36 rue Barra - BP 40608 - 49006 Angers cedex 1 -
Merci pour votre générosité !
Communiqué de Monseigneur Delmas du 27/11/2020 concernant la reprise des messes (cliquez)
Reprise du confinement et conséquence mai 2020
JOURNEE MONDIALE DES PAUVRES ET DU SECOURS CATHOLIQUE
Qui est Véronique Fayet ?
Véronique Fayet, née de Parcevaux, le 19 août 1953 à Toulouse (France), est une militante associative et personnalité politique française. Elle est présidente du Secours catholique-Caritas France depuis le 19 juin 2014.
Issue d’une très ancienne famille noble de Bretagne, attestée depuis le XIe siècle, Véronique Fayet est la fille du Général de Division Jacques de Parcevaux. Catholique pratiquante, elle s’est engagée très tôt dans la vie associative auprès des plus précaires. Étudiante, elle est bénévole au sein d’associations pratiquant l’alphabétisation auprès de travailleurs émigrés à Nancy.
En 1979, elle rejoint ATD Quart Monde Gironde en tant que déléguée à la formation et l’information. Longtemps engagée au sein de ce mouvement elle a travaillé avec son fondateur, le père Joseph Wresinski. C’est son engagement associatif qui la mène à la vie politique où elle va continuer à œuvrer pour le développement social de tous.
La Révolution qui amènera à plus de justice, elle passe par la fraternité. Les gens qui viennent nous voir viennent d’abord pour être considérés, être regardés comme des frères, pouvoir parler, être écoutés.
Véronique Fayet
Le slogan « la Révolution Fraternelle » signe toute la communication du Secours Catholique. Il est aussi le titre du livre paru au printemps dernier, signé de Véronique Fayet, présidente du Secours catholique national.
Qu’est-ce qu’une Révolution Fraternelle ? A quoi le Secours Catholique nous invite-il ?
Cette Révolution non violente, sociale et écologique a besoin de tout le monde : pauvres, riches, urbains, ruraux, Français, étrangers… Elle appelle à l’autre principe d’action très fortement incarné par les bénévoles du SCCF celui de toujours agir avec les personnes.
le site du Secours Catholique, pour répondre à toutes vos questions ... (cliquez)
C’est quoi la fraternité (cliquez)
Faire un don au Secours Catholique, la démarche en ligne (cliquez)
Comment vivre la journée mondiale des pauvres ? (cliquez)
Lectures du dimanche 15 novembre et commentaire :
PREMIERE LECTURE – Livre des Proverbes 31,10-31
10 Une femme parfaite, qui la trouvera ?
Elle est précieuse plus que les perles !
11 Son mari peut lui faire confiance :
il ne manquera pas de ressources.
12 Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine,
tous les jours de sa vie.
13 Elle sait choisir la laine et le lin,
et ses mains travaillent volontiers.
19 Elle tend la main vers la quenouille,
ses doigts dirigent le fuseau.
20 Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre,
elle tend la main aux malheureux.
30 Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ;
seule, la femme qui craint le SEIGNEUR
mérite la louange.
31 Célébrez-la pour les fruits de son travail :
et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange !
PSAUME – 127 (128) 1-5 – Psaume des montées
1 Heureux qui craint le SEIGNEUR
et marche selon ses voies !
2 Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !
3 Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.
4 Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le SEIGNEUR.
5 De Sion que le SEIGNEUR te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
DEUXIEME LECTURE – lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens 5, 1-6
1 Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur,
vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre.
2 Vous savez très bien que le jour du Seigneur
vient comme un voleur dans la nuit.
3 Quand les gens diront :
« Quelle paix ! quelle tranquillité ! »,
c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux,
comme les douleurs sur la femme enceinte :
ils ne pourront pas y échapper.
4 Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres,
ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur.
5 En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ;
nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.
6 Alors, ne restons pas endormis comme les autres,
mais soyons vigilants et restons sobres.
EVANGILE – selon saint Matthieu 25,14-30
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
14 « C’est comme un homme qui partait en voyage :
il appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
15 À l’un il remit une somme de cinq talents,
à un autre deux talents,
au troisième un seul talent,
à chacun selon ses capacités.
Puis il partit.
16 Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents
s’en alla pour les faire valoir
et en gagna cinq autres.
17 De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.
18 Mais celui qui n’en avait reçu qu’un
alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
19 Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint
et il leur demanda des comptes.
20 Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha,
présenta cinq autres talents
et dit :
‘Seigneur,
tu m’as confié cinq talents ;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.’
21 Son maître lui déclara :
‘Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.’
22 Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi
et dit :
‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ;
voilà, j’en ai gagné deux autres.’
23 Son maître lui déclara :
‘Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.’
24 Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi
et dit :
‘Seigneur,
je savais que tu es un homme dur :
tu moissonnes là où tu n’as pas semé,
tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
25 J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’
26 Son maître lui répliqua :
‘Serviteur mauvais et paresseux,
tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
27 Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
28 Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix.
29 À celui qui a, on donnera encore,
et il sera dans l’abondance ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
30 Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ! »
Commentaire (vidéo) de Marie Noëlle Thabut (cliquez)
Echanges avec les paroissiens pendant la période de confinement du printemps 2020 : partageons ensemble nos initiatives pour vivre la communion
Transmis par Françoise
Psaume du dimanche 10 mai 2020 : 5ème dimanche de Pâques
Transmis par les Soeurs de La Salle de Vihiers
Transmis par Charlotte
En ce mois de Marie ....
Transmis par Jean Claude
Transmis par Gérard
Transmis par Bernard
- "Seul à plusieurs". Cette chanson d’actualité est composée par Benjamin Langlois, habitant de Somloire, artiste. Très belle composition à écouter et partager (cliquez)
Transmis par Sophie
Jean Gaignard nous fait part de ce message du Pape François.
Dans une lettre, François invite les fidèles à prier le chapelet au mois de mai.
transmis par Isabelle et Hervé
Envoyé par Marylène.
Monseigneur di Falco met une nouvelle fois sa plume à contribution pour la bonne cause. L’ancien évêque du diocèse de Gap et d’Embrun et leader des Prêtres chanteurs, aujourd’hui retraité à Marseille, vient d’écrire une nouvelle chanson. Sur la sublime mélodie de Léonard Cohen, Monseigneur Jean-Michel Di Falco vient de rédiger un texte plein de sens, lié à la période exceptionnelle que nous vivons. Il rend hommage à tous ceux qui sont en première ligne dans la crise actuelle, et à la Terre. C’est un cri d’espoir et de libération face aux épreuves ! À cette occasion, la chanson a été enregistrée par 20 choristes et musiciens confirmés et confinés, de France et du Liban. Le résultat est éblouissant et émouvant.
Pour l’anecdote, l’initiative a été prise de faire ce clip par des musiciens des deux pays, émerveillés par le texte de l’ancien évêque de Gap. (Monseigneur di Falco n’était pas au courant du clip et en est fort heureux)
Le texte est donc signé de Monseigneur Jean-Michel Di Falco sur une musique de Léonard Cohen. La voix principale est celle de Laurent Grzybowski. Le mixage a été réalisé par Godefroy Cisek et la réalisation par Aurélie Nardy.
Covid19 : les Petites Sœurs des Pauvres appellent les familles à prier le chapelet
Envoyé par Marylène.
Jean Marc, de Coron, qui se trouve actuellement en Côte d’Ivoire nous partage ses images ... En raison du confinement, c’est le prêtre qui se déplace dans les rues en ce Jeudi Saint ....
- Jeudi saint, dans un quartier à Bafam proche d’Abidjan... on s’organise malgré le confinement (cliquez)
- C’est une manière de dire notre espérance en ces jours difficiles .... Les Soeurs de la Salle de Vihiers (cliquez)
Isabelle et Hervé Cebron-Lavau nous invitent à découvrir ou redécouvrir l’association LES ENFANTS DE KEDOUGOU (cliquez)
Bonjour à chacun et belle entrée en Semaine sainte !
Ci-joint deux textes pour prolonger ce dimanche des Rameaux et pour ponctuer cette semaine particulière, un dessin pour les enfants et un poème en forme de méditation. Communion de pensée et de prière. In Christo. Anne Greffard.
Chers amis, chers frères et sœurs, belle Semaine Sainte. Demandons pour nous et entre nous cette Espérance que le Seigneur nous offre dans son (...)
Célébrer le pardon que Dieu nous donne depuis chez soi
Une démarche originale En raison des précautions sanitaires et de la nécessité de limiter la propagation du COVID-19 il n’est quasiment pas possible (...)
Lire la suite (cliquez)
Covid-19 : le truc que tout le monde peut faire pour aider les malades
Dans une vidéo diffusée sur YouTube, les chanoines de l’abbaye de Lagrasse (Aude) proposent une méthode à appliquer pour aider depuis chez soi ceux qui meurent dans l’isolement.
« Aujourd’hui, de nombreuses personnes meurent isolées, seules dans une chambre d’hôpital, dans une chambre de maison de retraite ». Tel est le constat que font les chanoines de l’abbaye de Lagrasse (Aude) dans une vidéo diffusée sur leur chaîne YouTube, dans laquelle l’un des frères prend la parole. Ces personnes ont besoin qu’on leur tienne la main, d’être écoutées, rassurées, accompagnées, embrassées. Et pourtant, impossible de leur apporter ce réconfort en raison des mesures de protection drastiques.
« Un virus va-t-il mettre en échec la communion des saints ? », interroge le religieux avant de donner lui-même la réponse : « Nous allons aller dans les maisons de retraite, nous allons aller dans les hôpitaux, par la prière ». « Aujourd’hui, en France, une personne meurt toutes les trois minutes dans une chambre d’hôpital. Nous ne pouvons pas les laisser seuls », insiste-t-il, proposant de s’arrêter trois minutes dans sa journée pour dire au fond de son cœur « Mon Dieu, je rejoins cet homme, cette femme qui va mourir dans les trois minutes. Je suis là pour lui tenir la main ». Une façon d’être présent par la prière et de vivre de façon très concrète la communion des saints.
Message transmis par l’aomônerie de la Maison de Retraite de Lys Hyrôme.
Voici un communiqué concernant la Profession de foi sur notre paroisse.
Vous aurez tous compris que l’invité non prévu ..... est le Covid.19.
- Un coucou de Marylène Chauvigné.
Numéro d’Avril 2020 de L’Ami de Tous (cliquez)
Bonjour à tous
Comment allez-vous ? Bien j’espère...
Vous pensez bien que nous n’avons pas encore réalisé notre bulletin d’avril... Nous n’allons pas mettre en péril "notre personnel" !!!
Je l’envoie dans un premier temps en PDF à tous ceux dont j’ai l’adresse mail (abonnés ou pas d’ailleurs : ça pourra être une découverte pour certains !)
A quelques jours des Rameaux et de la semaine sainte, L’Ami de Tous pourra vous accompagner.
Bon confinement et à très bientôt j’espère.
Marylène Chauvigné
- Madame (Bernadette de Lourdes) (cliquez) De la part de Geneviève et Gilles Catroux de La Salle de Vihiers
- "Avec Marie", prière de Père Joseph Gohier, curé de la paroisse Bienheureux-Antoine-Chevrier (cliquez)
Le Père Delmas, nous demande de prier Notre Dame l’Angevine.
Savez-vous que c’est Notre Dame Du Marillais qui se nomme également Notre Dame l’Angevine.
L’événement fondateur
Selon une très ancienne tradition cet événement eut lieu en l’an 430 : un an avant le Concile d’Ephèse.
Au lieu-dit « la Croix du Pichon ", au confluent de l’Evre et de la Loire, la Vierge Marie est apparue à Maurille, qui était venu rendre visite à ses frères, les moines du Mont-Glonne, et descendu au pied du coteau pour y prier dans la solitude.
Voici comment les chroniques rapportent ce fait : « Maurille, évêque d’Angers, était en ce lieu, quand il se vit tout à coup environné d’une lumière céleste. C’était la Très Sainte Vierge, tenant en ses bras son divin Enfant, qui daignait lui apparaître, dans un peuplier. Elle dit à son dévot serviteur que la volonté de Dieu et le bon plaisir de son divin Fils étaient qu’il établît en son diocèse une fête solennelle du jour de sa sainte naissance, le 8 de septembre.
C’est en Anjou que cette fête a commencé à être célébrée. ... »
- Charlotte lisant le texte de l’Anonciation
- A méditer .....
Le site du diocèse fourmille de propositions pour nous aider " à tenir" cette période difficile pour chacun. N’hésitez pas à le consulter :
Toutes les propositions de notre diocèse (cliquez)
Pelerinage diocésain : Pontmain 11 octobre 2020
Ce dimanche 11 octobre 2020 a été placé sous le regard de la Vierge de Pontmain pour les pèlerins du diocèse d’Angers qui, accompagné de Monseigneur Delmas, ont pu profiter de ce premier pèlerinage diocésain depuis le début de la crise sanitaire.
Partis en bus des quatre coins du département, les pèlerins ont cheminé vers le sanctuaire de Pontmain (Mayenne) où ils ont assisté à la messe dominicale présidée par notre évêque. À l’issue de la célébration, le père recteur du sanctuaire a présenté aux visiteurs l’histoire des apparitions en s’appuyant sur les scènes représentées sur les vitraux de la basilique.
Après un pique-nique partagé, dans le plus strict respect des gestes barrières, les pèlerins ont pu méditer sur le message
Pontmain le 17 janvier 1871
Une journée qui commence comme les autres. Ce matin, l’église était remplie de fidèles, comme les autres jours. Il y a beaucoup de neige et il fait un froid glacial ‘à fendre les pierres’. Vers midi et demi, la terre a tremblé ce qui a fortement impressionné tous les habitants, surtout en cette période troublée. C’est la guerre franco-prussienne. Depuis le 23 septembre dernier, 38 jeunes de la paroisse sont partis à la guerre et l’on est sans nouvelles. Alors, on vit dans l’angoisse et dans la peur. Et puis il y a cette épidémie de typhoïde qui commence à reprendre.
Malgré tout, on prie avec ferveur car il en est ainsi à Pontmain. Depuis l’arrivée de notre curé, l’abbé Michel Guérin, le 24 novembre 1836, dans chaque famille, on prie le chapelet tous les jours.
Ce soir, deux enfants, Eugène et Joseph Barbedette, aident leur père, dans la grange, à piler les ajoncs pour la nourriture de la jument. La nuit est tombée. Il est environ 5 h ½. Jeannette Détais, une vieille femme, vient donner quelques nouvelles qu’elle a pu glaner un peu plus loin près des fuyards de l’armée de la Loire en déroute. Eugène profite de l’arrêt du travail pour sortir à la porte ‘voir le temps’. Et voilà que tout à coup, en plein ciel, au dessus de la maison d’en face, il voit une ‘Belle Dame’ qui tend les bras comme dans un geste d’accueil et qui lui sourit. Elle est vêtue d’une robe bleue semée d’étoiles d’or (comme la voûte de l’église peinte ainsi en 1860). Sur la tête, elle a un voile noir surmonté d’une couronne d’or avec un liseré rouge au milieu. Aux pieds, elle porte des chaussons bleus avec une boucle d’or. Elle est au milieu d’un triangle formé de trois grosses étoiles. L’enfant sourit à la Belle Dame. Ce sourire sera le seul dialogue car, de toute l’apparition, la Belle Dame ne dira pas un seul mot.
Le jeune frère Joseph, venu à la porte, voit lui aussi la ‘Belle Dame’ tandis que les grandes personnes ne voient rien sinon les trois étoiles.
Victoire, leur mère, ne verra rien non plus, malgré qu’elle soit retournée à la maison chercher ses lunettes. Elle se rend à l’école demander à sœur Vitaline de venir devant la grange. Ne voyant que les étoiles, la sœur retourne à l’école et en revient avec une autre sœur, Marie-Edouard, et trois petites pensionnaires. A leur arrivée, les deux plus jeunes, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé s’écrient : « Oh ! La belle Dame ! Qu’elle est belle ! » et la décrivent à leur tour. Sœur Marie-Edouard s’en va prévenir M. le curé tandis que sœur Vitaline commence à prier avec les gens qui accourent de plus en plus nombreux.
« M. le curé, dit sœur Marie-Edouard depuis la porte du presbytère, venez vite chez les Barbedette, il y a un prodige : les enfants voient la Sainte Vierge ! » Et M. le curé, saisi par la surprise, répond : « Un prodige ! La Sainte Vierge ! La Sainte Vierge ! Mais, ma sœur, vous me faites peur ! » La vieille servante, Jeannette Pottier, intervient : « Faut aller voir, M. le curé ! » et elle allume la lanterne pour sortir dans la nuit.
Lorsqu’il arrive au milieu de ses paroissiens, les enfants, que l’on avait séparés pour éviter qu’ils puissent communiquer entre eux, s’écrient : « V’là d’qué qui s’fait ! » (voilà quelque chose qui se fait) et ils décrivent un grand ovale bleu qui est venu entourer la Belle Dame. A l’intérieur quatre bobèches sont fixées portant quatre bougies éteintes. Ces bougies rappellent celles que l’abbé Guérin allumait sur l’autel de la Sainte Vierge depuis le 8 décembre 1854 à tous les offices de la paroisse. En même temps apparaît une petite croix rouge sur la robe, à l’endroit du cœur.
Et puis voilà que l’attention se relâche. On commence à parler, à discuter et la Belle Dame devient triste : « V’là qu’elle tombe en humilité » dit Eugène. « Prions » ajoute M. le curé. Sœur Marie-Edouard commence le chapelet. Aussitôt, la Dame sourit à nouveau. Tout au long du chapelet, au rythme des Ave Maria, la Belle Dame grandit lentement. L’ovale grandit dans les mêmes proportions et les étoiles se multiplient sur sa robe et autour d’elle.
« C’est comme une fourmilière, ça se tape sur sa robe, disent les enfants. Oh ! Qu’elle est belle ! » Après le chapelet, on chante le Magnificat. Au début du chant, les enfants s’écrient : « V’là cor’de qué qui s’fait » (voilà encore quelque chose qui se fait). Une grande banderole vient se dérouler entre le bas de l’ovale et le toit de la maison. Des lettres commencent alors à s’écrire, en majuscule, couleur d’or. « C’est un M » - « Un A » - « un I » - « un S ». Le mot MAIS qui va rester tout seul jusqu’au moment où arrive Joseph Babin, un charretier, qui revient d’Ernée, à 20 km de là, et qui lance à la foule : « Vous pouvez bien prier, les Prussiens sont à Laval ». Le mot PRIEZ vient s’écrire alors après MAIS. Le message continue de s’écrire lettres après lettres. A la fin des litanies que l’on chante après le Magnificat, les enfants peuvent lire une première ligne se terminant par un gros point :
MAIS PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS
Au début de l’Inviolata qui va suivre, des lettres commencent une seconde ligne : MON. Au moment où l’on chante ‘O Mater alma Christi carissima’, le mot FILS vient s’écrire à la suite. « MON FILS » lisent les enfants. Alors c’est un cri de joie général : « C’est Elle ! C’est bien Elle ! C’est la Sainte Vierge ! » Jusque là, on pensait que ce pouvait être Elle. Mais maintenant, on en est sûr. C’est bien écrit : MON FILS. Pendant que l’on termine l’Inviolata et que l’on chante le Salve Regina, le message continue et se termine
MON FILS SE LAISSE TOUCHER
Il n’y a pas de point final mais cette deuxième ligne est soulignée par un gros trait d’or comme les lettres.
« Chantons notre cantique à Marie » dit alors M. le curé et les paroles s’élèvent joyeuses vers le ciel, alors que, dimanche dernier, on l’avait chanté la gorge serrée :
« Mère de l’Espérance dont le nom est si doux
Protégez notre France. Priez, priez pour nous. »
Au début, la Vierge lève les mains à hauteur de ses épaules et agite les doigts au rythme du cantique. Puis un rouleau « couleur du temps » passe et efface la banderole et le message.
Suit un autre cantique « Mon doux Jésus » avec le refrain « Parce Domine, parce populo tuo ». Les enfants, joyeux jusque là, deviennent subitement tout tristes. C’est que la Vierge elle aussi est devenue toute triste. Elle ne pleure pas mais un frémissement au coin des lèvres marque l’intensité de sa douleur. « Jamais on n’a vu une pareille tristesse sur un visage humain » disent les enfants.
J
C’est alors qu’une croix d’un rouge vif apparaît devant la Vierge. Sur la croix, Jésus, d’un rouge plus foncé. Au sommet de la croix, sur une traverse blanche, est écrit : JESUS CHRIST. La Vierge prend la croix à deux mains et la présente aux enfants pendant qu’une petite étoile vient allumer les quatre bougies de l’ovale avant d’aller se placer au dessus de la tête de la Vierge. La foule prie en silence et beaucoup pleurent.
Puis sœur Marie-Edouard chante l’Ave Maris Stella. Le crucifix rouge disparait et la Vierge reprend l’attitude du début. Le sourire « un sourire plus grave » revient sur ses lèvres et une petite croix blanche apparaît sur chacune de ses épaules. Il est 8 h ½.
« Mes chers amis, dit M. le curé, nous allons faire tous ensemble la prière du soir ». Tout le monde se met à genoux, là où il est, qui dans la neige, qui dans la grange pour ceux qui ont voulu s’abriter du froid glacial. Jeannette Pottier, la vieille servante, commence la prière : « Mettons-nous en présence de Dieu et adorons-le. » Au moment de l’examen de conscience, les enfants signalent la présence d’un voile blanc qui vient d’apparaître aux pieds de la Vierge et qui monte lentement en la cachant à leurs yeux. Le voile arrive à hauteur de la couronne, s’arrête un instant et, brusquement, tout disparaît : le voile, la couronne, l’ovale, les bougies et les trois étoiles.
« Voyez-vous encore ? » demande M. le curé. « Non, M. le curé, tout a disparu, c’est tout fini ! ». Il est près de 9 h. Chacun rentre chez soi, le cœur en paix. Toute crainte, toute peur s’en est allée.
Les Prussiens qui devaient prendre Laval ce soir-là n’y sont pas entrés. Le lendemain, ils se sont repliés. L’armistice est signé le 25 janvier. Les 38 jeunes de Pontmain reviennent tous sains et saufs.
Le 2 février 1872, après l’enquête et le procès canonique, Mgr Wicart, évêque de Laval publie un mandement dans lequel il déclare : « Nous jugeons que l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, a véritablement apparu le 17 janvier 1871 à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé dans le hameau de Pontmain. »
Père Henri-Michel LEDAUPHIN
La lettre du Père Roger (printemps 2020)
Depuis le début du confinement, chaque semaine le Père Roger adresse une lettre aux paroissiens.
Dorénavant, vous la retrouverez dans cette rubrique.
La photo représente Saint Michel Garicoïts.
Michel Garicoïts 1797-1863, prêtre, a été le fondateur des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus.
Michel Garicoïts est né le 15 avril 1797 à Ibarre1, village de 150 habitants du Pays Basque de Basse-Navarre, dans une famille pauvre et profondément chrétienne, dont l’humble maison a été décrite ainsi :
« Sa maison natale est une toute petite maison de paysan, avec quatre pièces pour la cuisine et les chambres, l’aire au milieu, au-dessus, le grenier. Cette pauvre habitation est la dernière du village, contre la montagne et comme au fond d’un entonnoir. On montre à la cuisine la petite table où, vers 5 ou 6 ans, il simulait l’autel et les cérémonies de la messe, avec des bouts de cire et sur lequel il promenait l’encensoir formé d’un débris de pot de terre ».
Ses parents, Arnaud Garicoïts et Gratianne Etchéverry, mariés pendant la Révolution, aidaient les prêtres à passer la frontière espagnole. Ils avaient six enfants. Michel était l’aîné. Il avait un très fort tempérament, que sa mère avait de grandes difficultés à juguler. Sans ma mère, je serais devenu un scélérat disait-il.
Très tôt, le petit Michel prit conscience de sa vocation religieuse. Ne pouvant pas aller à l’école bien longtemps, il fut placé par son père comme berger, et avait l’habitude d’emporter avec lui un catéchisme et une grammaire qu’il lisait en gardant ses moutons. Toutefois, par manque d’instruction générale, il ne peut faire sa première communion qu’en 1811 à l’âge de 14 ans.
Michel souhaitait vivement devenir prêtre, mais ses parents, trop pauvres, ne pouvaient lui payer les études nécessaires. Toutefois, sa grand-mère le fit engager comme domestique chez un prêtre voisin auprès duquel, moyennant quelques services, il pouvait continuer à étudier. De plus, il s’engagea comme répétiteur au Petit Séminaire pour financer la suite de ses études. Enfin, il sera ordonné prêtre le 20 décembre 1823 à la cathédrale de Bayonne.
Installation de la Vierge et de Bernadette à son nouvel emplacement.
Depuis la mise en deux fois deux voies de la route entre Coron et Vezins, la grotte de Lourdes, édifiée au bord de cette route en 1958 à l’occasion du 100ème anniversaire des apparitions de Lourdes, a été détruite.
Une partie des rochers qui la constituait a été transportée sur le sentier pédestre, route de la Plaine, afin de reconstituer un site pouvant accueillir à nouveau la copie de la grotte de Massabielle. Cela a été l’occasion, pour l’équipe des bénévoles qui assurent l’entretien de l’église, des chapelles et des calvaires d’effectuer quelques réparations et une nouvelle peinture pour ces deux statues de la Vierge Marie et de Sainte Bernadette.
Le vendredi 26 Juin 2020, deux artisans locaux : Christophe JOLLY et Olivier DUPE ont procédé à l’installation de la Vierge et de Bernadette à son nouvel emplacement en présence des bénévoles et de notre curé Roger.
Article et photos transmis par Gérard Gourdon et Robert Leger
- Avant le déménagement
- Le démontage le 29 octobre 2018
- La réinstallation le 26 juin 2020
Fête du Sacré-Coeur de Jésus 2020, des religieuses témoignent ....
A l’occasion de la Fête du Sacré-Coeur de Jésus, des Soeurs de la Salle de Vihiers témoignent de ce que cela signifie pour elles, d’être des Filles de la Charité du Sacré coeur de Jésus.
Objectif, Pâques 2020 !
Tout ceci ne pourra se faire et être une belle messe communautaire que :
Si chacun fait suivre l’info autant qu’il le peut. Ne pas oublier les personnes seules ou agées qui ne peuvent peut-être pas remettre une photo mais qui peuvent vous dicter une prière, une demande, une intention par téléphone. Vous pourrez ainsi nous la faire suivre.
Que la situation sur le territoire ne se soit pas aggravée au point de devoir annuler au dernier moment.
Regardez cette rubrique regulièrement pour connaitre l’avancée du projet.
Le temps du Carême débute par le Mercredi des Cendres (26 février cette année) et se poursuit pendant 40 jours jusqu’au dimanche des Rameaux (5 avril).
C’est un temps liturgique, mais aussi une aventure, un « à-venir » où chacun se prépare au temps pascal, mort et résurrection de Jésus.
En cette période difficile, le Pape François nous invite à prier avec lui.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’association SIMON de CYRENE (cliquez).
Rendez-vous nombreux au relais de Nueil sur Layon .....
Méditation sur des paroles de Jacques Hamel, extraite de la soirée de la Parole organisé le mercredi 11 mars 2020 à Cléré.
La scène de la « Transfiguration » du Seigneur est placée peu avant la montée de Jésus vers Jérusalem, la ville de sa Passion. Il faut bien en effet la lumière de la Transfiguration pour aborder les durs récits de la Passion.
Le Service Famille et le Service Catéchèse vous proposent des temps à vivre en famille à l’occasion des cinq dimanches de Carême 2020.
Chaque fiche propose trois temps à articuler entre échanges, propositions et prières...
Les propositions faites cette année invitent les familles à se mettre en route sur les chemins de l’écologie. Il est bon de nous rappeler les 3 piliers de l’encyclique Laudato Si’ : tout est lié, tout est donné, tout est fragile.
A chacun de prendre soin de ses relations avec les autres, dans sa propre famille, avec ceux qui l’entourent et avec le monde entier.
Tous les âges pourront s’y retrouver !
1er dimanche de Carême, le 1er mars 2020 (cliquez)
2ème dimanche de Carême, le 8 mars 2020 (cliquez)
3ème dimanche de Carême, le 15 mars 2020 (cliquez)
4ème dimanche de Carême, le 22 mars 2020 (cliquez)
5ème dimanche de Carême, le 29 mars 2020 (cliquez)
Les chants proposés ici ont été choisis pour la qualité de leur texte et de leur musique. Il convient toujours d’équilibrer les nouveautés proposées pour chanter et le répertoire déjà connu de la paroisse.
La référence "CNA" correspond au manuel « Chants notés de l’assemblée. »
Quelques idées pour les liturgies de Carême :
Nous pouvons opter pour un chant phare, chant qui sera repris tout au long du Carême avec des couplets différents en fonction de la liturgie
Rends nous la joie de ton salut G268
Vivons en enfants de Lumière G14-57
Vous tous qui peinez sous le fardeau (Frère Jean-Baptiste)
Au désert avec toi Jésus Christ G52-81
Quelques ordinaires qui paraissent adaptés à ce temps liturgique bien particulier ( on ne chante pas le Gloire à Dieu, ni l’Alléluia)
Messe de l’Ermitage
Messe de Daniel
Messe de la Miséricorde AL50-64
Messe de Saint François Xavier , Communauté du Chemin Neuf
On peut prendre une préparation pénitentielle plus développée en l’absence de Gloria.
Pour le mercredi des Cendres
Entrée :
Changez vos cœurs GA 162 T et M : J.-P. Lécot (CNA 415)
Avec toi nous irons au désert GP229 T : J.-P Servel - M : J. Gelineau (CNA 414)
Au désert avec toi G52-81
Imposition des cendres :
Puisque tu fais miséricorde Z 129-15
Pitié, Seigneur G 248
Nous vous en supplions au nom du Christ GX 23 / SYLK 23 T : Anonyme – M : A. Gouzes
Revenez à moi de tout votre cœur GX 94 (SYL K 94)
O Dieu saint, o Dieu fort GX 834
Communion :
Tu fais ta demeure en nous D56-49
Changez vos cœurs G162
Envoi : Silence
Premier dimanche de Carême
Entrée
Avec toi nous irons au désert GP229
Au désert avec toi Jésus Christ G 52-81
Communion
Prenez et mangez D52-67
Pain donné pour notre vie D 19-15
Changez vos cœurs
Pour que l’homme soir un fils G 279-1 T
Envoi : Orgue
Deuxième dimanche de Carême
Entrée
Lumière des hommes nous marchons vers toi G128-2
Louange à toi, Jésus Transfiguré GX 220
Communion
Voici le corps et le sang du Seigneur D44-80
En marchant vers toi Seigneur D 380
Action de grâce
Pour que l’homme soit un fils GP297-1
T’approcher Seigneur G 22-68-6 •
Comme une biche qui désire l’eau vive
Envoi : musique ou orgue
Vivons en enfants de lumière
Troisième dimanche de Carême
Entrée
Vous tous qui peinez sous le fardeau, frère Jean-Baptiste du Jonchay
Rends nous la joie de ton salut
Communion
Pain donné pour notre vie D 19-75
Venez, approchons-nous IEV19-19
La sagesse a dressé une table D580
Venez vous abreuver à la source cachée T : E. Stein - M : Fr. J.-B. de la Sainte Famille Editions du Carmel
Envoi
Peuple de l’Alliance G 244 (CNA 425)
Quatrième dimanche de Carême - Laetare
Entrée
Rends-nous la joie de ton salut G 268
Puisque tu fais miséricorde Z 44-71
Tourner les yeux vers le Seigneur A 243 T : C. Guerret-Fourneau
Communion
Dieu nous invite à son festin IEV 12-10
En marchant vers toi Seigneur D 280
Laissons-nous transformer N 47-99 T : Bénédictines du Sacré Cœur de Montmartre – M : G. F. Dainville
La Sagesse a dressé une table D 580 (Cna 332) T : AELF / D. Bourgeois / J.-P. Revel – M : A. Gouzes
Envoi : orgue ou silence
Vivons en enfants de lumière G14-57-1 (couplets 5 et 6)
Cinquième dimanche de Carême
Entrée
A ce monde que tu fais RT 146-1 T : D. Rimaud – M : J. Berthier (CNA 526)
Communion et /ou Action de grâce
Grain de blé GX 510 Communauté du Chemin Neuf
C’est toi Seigneur le pain rompu D293
Devenez ce que vous reçevez D68-39
Envoi
Peuple de l’Alliance G 244 T
Covid 19. Le message de l’Eglise de France. Mars 2020
Avec plus de 1000 cas avérés depuis fin janvier, la France est devenue le deuxième foyer du coronavirus en Europe après l’Italie, conduisant les autorités à annuler les rassemblements. Les diocèses se sont mis en ordre de bataille face au coronavirus (Covid-19).
- Poster pour les enfants ... et les grands pour ne pas oublier (cliquez)
Devant la grande épreuve que traverse notre monde, nous voyons par les différents médias mis à notre disposition que des actions de solidarité se mettent en place ici et là ... que les diocèses, paroisses, communautés religieuses proposent des temps de prières ... de réflexion.... de rassemblements virtuels ... tant et si bien que l’on ne peut se faire le rapporteur de toutes ces générosités ... ces propositions.
Cependant voici quelques adresses ou liens qui peuvent vous aider à avancer, à tenir sur ce chemin d’incertitudes.
L’Eglise qu’elle soit d’Anjou, de France ou Universelle veut prendre sa part dans l’épreuve que nous traverssons et apporter son soutien à chacun par la prière.
S’inscrire à la newsletter du diocèse d’Angers (cliquez et s’inscrire)
les messes en vidéo sur le site de la revue Prions en Eglise (cliquez)
Pour les familles, petits et grands sur le site de Prions en Eglise (cliquez)
Pour vivre le carême au jour le jour avec Prions en Eglise (cliquez)
Le site Cadeaux de Dieu, pour l’éveil à la foi en famille (cliquez)
Notre pays, avec de nombreux autres, traverse une grande épreuve. Le chef de l’État nous appelle à laisser de côté nos divisions et à vivre ce temps dans la fraternité. C’est pourquoi nous avons voulu que ce message destiné en premier lieu aux catholiques s’adresse aussi à tous nos concitoyens sans distinction.
Nous le faisons dans un esprit d’humilité, mais avec la certitude que la foi chrétienne a une mission spécifique dans ce monde et qu’elle ne doit pas s’y dérober. Nous pensons aussi à tous ceux et celles qui partagent avec nous la foi en Dieu et la conviction qu’Il accompagne notre vie. Nous pensons enfin à tous ceux et celles qui ne croient pas mais souhaitent que la solidarité et l’esprit de service s’accroissent entre les hommes.
À tous, nous disons notre désir que notre communauté nationale sorte grandie de cette épreuve. Depuis bien des années déjà notre humanité a l’intuition qu’elle doit changer radicalement sa manière de vivre. La crise écologique nous le rappelle sans cesse, mais la détermination a fait largement défaut jusqu’ici pour prendre ensemble les décisions qui s’imposent et pour s’y tenir. Osons le dire, l’égoïsme, l’individualisme, la recherche du profit, le consumérisme outrancier mettent à mal notre solidarité. Nous avons le droit d’espérer que ce que nous vivons en ce moment convaincra le plus grand nombre, qu’il ne faut plus différer les changements qui s’imposent : alors, ce drame porteur d’angoisse n’aura pas été traversé en vain.
Le mercredi 25 mars, à 19h30
Un peu partout en France, les cloches de toutes les églises sonneront pendant dix minutes, non pour appeler les fidèles à s’y rendre, mais pour manifester notre fraternité et notre espoir commun.
Elles sonneront comme elles ont sonné aux grandes heures de notre histoire, la Libération par exemple. En réponse à ce signe d’espoir, nous invitons tous ceux qui le voudront à allumer des bougies à leur fenêtre. Ce geste, qui est de tradition dans la ville de Lyon, est un signe d’espérance qui transcende les convictions particulières : celui de la lumière qui brille dans les ténèbres !
Mercredi 25 mars, nous fêterons l’Annonciation du Seigneur. Elle eut lieu à Nazareth, chez une jeune fille, Marie. Dans sa maison, le Ciel rencontre la terre ; dans sa maison, le salut du monde est conçu ; dans sa maison, une joie nouvelle apparaît, la joie de l’Évangile, une joie pour le monde : « Car rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37).
Cette année, sans l’avoir voulu, nous fêterons l’Annonciation, confinés, dans nos maisons ! Pouvons-nous célébrer cette fête plus en vérité, plus intensément, plus en communion ?
Quand les cloches sonneront, le 25 mars, à 19h30, que chaque disciple de Jésus, dans sa maison, ouvre sa Bible (ou son ordinateur) et lise, seul ou en famille, le récit de l’Annonciation, dans l’Évangile selon saint Luc, chapitre 1, versets 26 à 38.
Et qu’au même moment chaque maison allume une ou plusieurs bougies, à sa fenêtre, pour dire son espérance et conforter celle de ses voisins.
Nous prierons en communion par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie en nous unissant au chapelet récité, à Lourdes, chaque jour à 15h30. Nous demanderons à Marie de nous protéger et de nous aider à mieux accueillir Jésus dans nos maisons, dans nos cœurs, dans nos vies comme elle l’a fait elle-même pour nous : « Que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38) – [1re dizaine].
Nous confierons à Marie qui devient Mère du Sauveur et qui deviendra notre Mère, nos frères et sœurs malades, nos frères et sœurs soignants, notre communauté humaine éprouvée. Nous lui dirons que nous voulons les aimer comme nous aimons Jésus, « le fruit béni de ses entrailles » (cf. Lc 1, 42), Lui qui a pris sur lui nos souffrances et nos péchés [2e dizaine].
Nous pourrons aussi confier nos craintes et nos doutes à celle qui fut toute bouleversée et s’interrogea : « Comment cela va-t-il se faire ? » (Lc 1, 34). La peur d’une vie remise à Dieu, différente de celle dont nous rêvons, rejoint la peur de la mort. Marie la connaît de l’intérieur et nous pouvons lui dire sans cesse : « Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort », comme l’Église nous l’a appris [3e dizaine].
Enfin, poussés par l’Esprit, nous pourrons dire à Jésus : « Guéris-nous ! » Nous ne savons pas quelle sera la réponse sinon que, dans quelques jours, nous fêterons la passion, la mort et la résurrection de Jésus, le premier-né d’une multitude de frères qu’il fait entrer dans la vie de Dieu [4e dizaine.]
[5e dizaine avec intentions particulières].
Ouvrir sa fenêtre, allumer une bougie est un geste de communion que nous voulons offrir à toute la nation pour qu’elle rende hommage aux défunts, victimes du Covid-19, et aussi à ceux qui donnent de l’espoir, soignants, autorités mais aussi famille, amis, voisins.
C’est pourquoi nous vous demandons de relayer ce message très largement autour de vous, par tous les moyens autorisés à votre disposition !
LES ÉVÊQUES DE FRANCE
Neuvaine de solidarité contre le coronavirus du 17 au 25 mars 2020, proposée par les Dominicains :
Chaque jour de la neuvaine est consacré à une intention particulière :
Jour 1 - mardi 17 mars :les malades (cliquez)
Jour 2 - mercredi 18 mars :les personnes isolées (cliquez)
Jour 3 - jeudi 19 mars : les familles (cliquez)
Jour 4 - vendredi 20 mars : ceux qui ont rejoint le Père (cliquez)
Jour 5 - samedi 21 mars :les soignants, mes chercheurs (cliquez)
Jour 6 - dimanche 22 mars : les prêtres et les accompagnants (cliquez)
Jour 7 - lundi 23 mars : ceux dont le travail est arrêté (cliquez)
Jour 8 - mardi 24 mars : les gouvernants (cliquez)
Jour 9 - mercredi 25 mars : les journalistes (cliquez)
Autour de chaque intention, notre prière est portée par un passage biblique, une méditation, un temps d’intériorisation, le « Notre Père », le « Je vous salue Marie » et la prière d’intercession du pape François.
La prière est un don, une chance et même une force en cas de crise. Pour nous encourager à lutter contre le virus qui frappe le monde, pour soutenir ceux qui sont touchés directement ou indirectement par le coronavirus, unissons-nous autour d’une neuvaine. C’est une prière simple et accessible à tous.
Vivez le carême sur internet avec les Dominicains !
Prier ensemble en vidéo grâce au Web
MESSES, PRIÈRES...
Pour rester unis par la prière malgré le confinement, plusieurs prêtres et paroisses du diocèse d’Angers proposent de vivre l’Eucharistie et des temps de prière en direct et vidéo grâce au Web.
Les messes en direct dans le diocèse d’Angers
11h30 : en direct sur la page Facebook "Surprenant Jésus"(cliquez) (doyenné de Cholet), les prêtres du choletais célèbrent en privé à la chapelle de la Maison des Œuvres de Cholet (pas d’inscription à Facebook nécessaire).
Comment faire si je ne suis pas inscrit sur Facebook ?
19h : en direct sur le profil Facebook de la paroisse Charles de Foucauld (cliquez), le P. Vincent Artarit célèbre l’Eucharistie en privé depuis Saumur. (inscription à Facebook obligatoire)
Messe dominicale à Angers : dimanche 22 mars une messe en direct depuis Angers sera retransmise sur la page Facebook du diocèse (cliquez) et sur ce site. Merci de revenir sur cette page pour plus d’informations.
Temps de prière : laudes, vêpres, etc.
8h30 : en direct sur la page Facebook "Surprenant Jésus" (cliquez), prière du matin avec les prêtres du Choletais
19h : en direct sur la page Facebook "Surprenant Jésus" (cliquez), prière locale (chapelet, louange, vêpres, chemin de croix ou prière à la manière de Taizé...) depuis Cholet.
Autres propositions sur le web et à la télévision
Messe quotidienne du pape François : tous les matins de semaine à 7h sur le site de KTO (cliquez)
Messes dominicales :
Le Jour du Seigneur : dimanche à 11h sur France 2 ou sur le site Web. (cliquez)
Messe dominicale sur la chaîne KTO (cliquez) ou sur le site KTO (cliquez) le dimanche à 18h30
Petit conseil : arrivez en avance derrière votre ordinateur pour ne pas avoir l’esprit encombré des contraintes techniques de dernière minute... et ainsi mieux rentrer dans la prière.
A ce stade de la contamination, le Père Roger Letheuille, curé de notre paroisse, appliquera les recommandations du diocèce concernant les offices.
A savoir :
- Éviter de se serrer la main et de s’embrasser conduit, dans la liturgie, à s’abstenir du geste de paix.
- La communion eucharistique ne peut être donnée que dans les mains.
- De plus, les paroisses s’organisent pour répartir les fidèles à distance les uns des autres. Il est nécessaire de garder un espace entre les paroissiens d’un siège sur deux et d’un rang sur deux.
- Si une personne se sait fragilisée par l’âge (à partir de 70 ans) ou la maladie, il est plus prudent, pour ce temps d’urgence qu’elle ne se déplace pas pour la célébration de l’Eucharistie. Elles pourront compter sur la prière de la communauté rassemblée.
- Toutes les activités de la paroisse en lien avec les enfants et les collègiens sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.
- De nouvelles recommandations arriveront au fur et à mesure des évènements. Nous vous encourageons à consulter quotidiennement cette rubrique.
Message du Père Letheuille aux paroissiens :
Veuillez trouver ci-dessous la lettre de recommandations envoyée par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Président de la CEF aux évêques de France et aux responsables de mouvements et associations catholiques.
À la suite des annonces du Président de la République concernant l’épidémie de Covid-19 hier soir et des précisions apportées par le Premier Ministre aujourd’hui à 13h, la Conférence des évêques de France adresse les recommandations suivantes, valables jusqu’à nouvel ordre, de manière que toute l’Eglise contribue à la solidarité nationale.
Concernant les activités menées dans le cadre ecclésial, la CEF invite les responsables à reporter ou annuler celles qui induisent des rassemblements de plus de 100 personnes. Elle recommande par ailleurs que les personnes à risques et les personnes âgées de plus de 70 ans ne soient présentes dans aucun rassemblement.
Ces critères concernent donc diverses activités en Eglise comme les pèlerinages, les réunions paroissiales, les veillées de prières, etc. La CEF recommande aussi aux mouvements (scoutismes, mouvement de spiritualités, mouvements familiaux, mouvements caritatifs et sociaux, etc.) de s’interroger en ce sens sur la tenue des activités prévues.
Concernant les messes et autres célébrations de sacrements qui rassemblent des fidèles, la CEF préconise d’appliquer les mesures de prudence déjà indiquées antérieurement (« gestes-barrière »), de respecter le seuil de 100 personnes et de s’organiser pour que les fidèles s’installent une chaise sur deux, un rang sur deux. Si cela est possible, et pour permettre à tous d’assister à la messe, la CEF préconise d’ajouter des messes durant le week-end. Nous suggérons que les personnes de plus de 70 ans soient dispensées des célébrations dominicales.
D’une manière générale, la CEF rappelle la prudence que doivent observer les personnes les plus fragiles et celle que tous doivent avoir à leur égard. Elle remercie les fidèles de la compréhension dont ils feront preuve et de toute l’aide qui pourra être apportée à la réorganisation de la vie en Eglise durant cette période d’épidémie. Elle les invite tout particulièrement à manifester une attention particulière aux personnes fragiles et âgées qui sont plus impactées par ce dispositif.
La CEF est bien consciente des perturbations que va connaître la vie ecclésiale ordinaire et du trouble que vont connaître les catholiques. Les difficultés d’accès aux sacrements, notamment, que nous allons connaître, vont constituer une souffrance pour les fidèles.
Elle indique que, sans remplacer la vie ecclésiale ordinaire, les médias catholiques proposent aux fidèles des rendez-vous et invite à se tourner vers eux pour nourrir notre vie de prière : messe dominicale du Jour du Seigneur (France 2) ; messes (samedi et dimanche), messe quotidienne du pape François (7h), offices et chapelet quotidiens (Lourdes) retransmis par KTO ; messe dominicale sur France Culture ; nombreux offices et prières retransmis par les radios chrétiennes, etc.
Chaque diocèse et chaque mouvement saura trouver les moyens adaptés pour soutenir les personnes vulnérables et imaginer les soutiens nécessaires.
Mgr Éric de Moulins-Beaufort
Archevêque de Reims
Président de la Conférence des évêques de France
Les évêques français avec St Pierre, le Pape et... le coronavirus
Le 09/03/2020
Les évêques du Grand Ouest de la France ont commencé ce matin leurs visites « ad limina » par une Eucharistie célébrée sur la tombe de l’Apôtre Pierre. Un moment émouvant de communion et de ressourcement pour ces frères dans l’épiscopat. Malgré les mesures de lutte contre l’épidémie de coronavirus, les 33 évêques ont aussi pu avoir un temps d’échange en groupe avec le successeur de Pierre, le Pape François, dans le palais apostolique. Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, et Mgr Yves Le Saux, évêque du Mans, reviennent tous les deux sur cette rencontre forte.
(Quelques explication ....AD LIMINA :Prévues tous les cinq ans, les visites ad limina sont les visites des évêques à Rome, en pèlerinage sur les tombeaux des apôtres Pierre et Paul. Pour les évêques, ce sont aussi des moments de rencontre et de travail avec le pape et les différents dicastères de la curie romaine.)
Des nouvelles de la santé du Père Delmas, le 17 mars 2020(cliquez)
9 février 2020 : dimanche de la santé
De temps en temps, le Christ nous murmure des appels discrets pour sa mission.
Peut-être qu’en ce dimanche de la Santé, entendrons-nous son appel ?
Pendant sa vie sur terre il nous a montré la route : Jésus était proche des malades, des petits, des exclus.
Et nous, que faisons-nous pour ceux qui attendent une visite .. une parole ... le portage de la communion ... Regardons autour de nous.
Cela demande un peu de son temps, mais en retour quelle joie intérieure recevons-nous !
Offrez votre présence, votre écoute, votre sourire, une poignée de main. Venez découvrir le service d’aumônerie de l’hôpital, de la maison de retraite, le service auprès des personnes à leur domicile.
Message du service Pastorale de la santé de la paroisse.
Mon chemin, Seigneur, est parfois bien sombre
Il m’arrive souvent de marcher dans la nuit.
Nuit de la souffrance ou de la maladie, nuit du doute ou du deuil.
Et je ne sais plus où je suis…
Toi, sans Te lasser, Tu m’appelles à la Vie.
Tu me dis que je suis lumière.
Tu m’invites à faire jaillir la lumière
Par mes mains, mes regards de tendresse,
Et mes actes solidaires.
Permets que mon chemin de nuit s’éclaire, et que pour d’autres, je sois lumière.
Le 9 février 2020 c’est le dimanche de la santé. Le thème retenu est « Ta nuit sera Lumière ». Au coeur de nos rencontres avec des personnes dans la solitude de l’âge, du handicap et de la maladie, nous sommes témoins qu’une présence silencieuse est précieuse. Car la lumière dans nos mains est déjà là au profond de la nuit.
Le Dimanche de la Santé est un rendez-vous dans l’espérance et la lumière du Christ, pour célébrer la santé et tisser des liens entre ceux qu’on appelle les « bien-portants », professionnels et bénévoles, et ceux dont l’existence est fragile.
Depuis 1992, l’Eglise Universelle célèbre tous les 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée Mondiale du malade. Son thème cette année est le don de soi au service des plus fragilisés. « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8). La Journée mondiale du malade se décline dans les diocèses français en un Dimanche de la Santé, pour rappeler que l’accompagnement des personnes souffrantes et la préservation du don de santé sont des priorités évangéliques. Cette année, le dimanche de la Santé sera célébré le 9 février.
Avent et Noël 2019 et Voeux du Père Roger Letheuille. bonne année 2020
La carte de vœux, telle que nous la connaissons aujourd’hui, nous vient d’Angleterre au XIXe siècle lorsque le procédé de lithographie fut découvert et le timbre-poste mis en place (1 840), ce qui facilita l’échange de courriers. La « Christmas Card » était née. Ces cartes en couleurs étaient décorées de gui, de houx ou encore de sapins enneigés. Elles étaient envoyées durant la période de l’Avent, et avaient pour fonction de souhaiter un Joyeux Noël mais aussi une bonne année par la même occasion. En France, la coutume voulait que l’on rende visite à l’ensemble de ses proches, en personne, les quinze premiers jours du mois de janvier avant de succomber à la mode de la carte de vœux.
ÉVANGILE
« Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous » (Jn 1, 1-5.9-14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Au commencement était le Verbe,
et le Verbe était auprès de Dieu,
et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence,
et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie,
et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres,
et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Le Verbe était la vraie Lumière,
qui éclaire tout homme
en venant dans le monde.
Il était dans le monde,
et le monde était venu par lui à l’existence,
mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui,
et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu,
il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu,
eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang,
ni d’une volonté charnelle,
ni d’une volonté d’homme :
ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair,
il a habité parmi nous,
et nous avons vu sa gloire,
la gloire qu’il tient de son Père
comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.
En cette fête de Nativité, nous contemplons l’Adoration des bergers du Greco. Avec expressivité, il peint l’étonnement, la louange, l’adoration de tous devant le mystère de l’Incarnation.
Plus de quarante ans avant cette toile, alors qu’il vit encore en Crète comme peintre d’icônes, Greco illustre un sujet semblable, employant le même décor d’architecture en ruine qui laisse ici entrevoir une petite Annonce aux Bergers dans le lointain. Sa découverte de l’art vénitien, puis sa propre évolution maniériste le conduisent à développer un colorisme intense et des formes élongées qui donnent à son art une saveur de plus en plus fantastique.
Unique en son genre, réputé fantaisiste, Greco répond pourtant aux exigences religieuses issues du concile de Trente. Son Adoration des Bergers se concentre sur l’enfant présenté par sa mère dans une lumière intense, sur un linge blanc aux allures de corporal et de linceul, et accompagné par un agneau aux pattes liées, offrande des bergers. Ainsi, l’enfant de la crèche est déjà l’agneau immolé, offert sur la Croix et à chaque eucharistie, dogme vigoureusement défendu par l’Eglise catholique.
Greco met toute la vivacité de son style au service de ce message : ses personnages démesurément élongés gesticulent, ses couleurs crient, sa lumière vibre comme celle d’un orage, son architecture se déforme … Greco est à la fin de sa vie et il est parvenu au somment de son art.
Avec expressivité, il peint l’étonnement, la louange, l’adoration de tous devant le mystère de l’Incarnation. Le bœuf lui-même semble en fête. En relativisant l’espace du sol, l’artiste met en place une certaine ambiguïté : certains bergers, figures longilignes dont on se demande si elles touchent terre, paraissent plutôt appartenir au ciel. Ainsi, les bergers deviennent des anges, chargés de louer le Seigneur et d’annoncer sa venue.
Au milieu de ce tumulte de formes et de couleurs, se dresse la sobre figure de Marie, parée de pourpre rosée, comme son fils au seuil de la Passion. Silencieuse, elle dévoile et expose son enfant. Si semblable aux angelots qui flottent au-dessus de lui, il lui fait partager la lumière céleste dont il irradie.
Greco met en scène brillamment les paradoxes du mystère de l’Incarnation. Dans son œuvre étrange, la terre et le ciel se confondent en une joie extrême et un recueillement profond.
Une méditation du pape François
Nous aussi, laissons-nous interpeller et convoquer cette nuit par Jésus, allons à lui avec confiance, à partir de ce en quoi nous nous sentons exclus, à partir de nos limites, à partir de nos péchés. Laissons-nous toucher par la tendresse qui sauve ; approchons-nous de Dieu qui se fait proche, arrêtons-nous pour regarder la crèche, imaginons la naissance de Jésus : la lumière et la paix, la plus grande pauvreté et le refus. Entrons dans le vrai Noël avec les berger.s, portons à Jésus ce que nous sommes, nos exclusions, nos blessures non guéries, nos péchés. Ainsi, en Jésus, nous goûterons le véritable esprit de Noël : la beauté d’être aimés de Dieu.
Extrait de Homélie du 24 décembre 2016, recueilli dans La nuit de Noël, Salvator.
Qu’est-ce que l’Avent ?
Le peuple de Dieu a attendu plusieurs siècles pour que se réalise ce que Dieu lui avait promis : la venue d’un Sauveur pour le délivrer du péché et du malheur.
Cette attente s’est réalisée par la naissance de Jésus, Fils de Dieu, fait homme, il y a environ 2000 ans.
L’Église célèbre cette venue le jour de Noël, le 25 décembre.
Noël est précédé par un temps, celui de l’Avent, qui nous prépare et nous met dans l’attente afin de mieux accueillir celui qui vient.
Cette année, l’Avent commence le dimanche 1 décembre.
L’Avent, qui signifie ‘venue’, une période d’attente heureuse
Dieu nous donne son Fils Jésus qui vient au milieu des hommes. C’est l’Incarnation (Dieu prend chair).
« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » Jn 3, 16
Noël nous rappelle que Dieu vient à notre rencontre dans la simplicité même d’un petit enfant.
Donner, c’est une manière de dire ‘Je t’aime’, d’où la tradition d’échanger des cadeaux à Noël.
Noël hier, aujourd’hui et demain
Noël, c’était il y a environ deux mille ans, quand Jésus est né à Bethléem et a vécu sur la terre d’Israël.
Noël c’est aussi aujourd’hui avec l’avènement, la venue, du Christ à l’intime de chacun par l’écoute de la Parole de Dieu, la prière et les sacrements dont l’eucharistie et la réconciliation (confession).
Accueillir le Christ, vivre en intimité avec lui rend heureux et donne envie de partager ce bonheur. Le Christ a promis d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde (Mt 28,20).
Noël, c’est encore l’attente de la venue du Christ dans sa gloire ainsi qu’Il l’a annoncé (Mt 25, 31- Lc 21, 27). A Noël, comme à chaque messe, l’Eglise prie pour hâter son retour en lui disant ‘Viens, Seigneur’ (1co 16,22 – Ap 22, 17-20).
Noël célèbre cette triple référence au temps que l’on retrouve dans toute liturgie.
Avec toute l’Eglise, faisons de cette attente un temps d’espérance et de joie, un temps qui nous appelle à rester éveillé à l’écoute de la Parole de Dieu pour accueillir l’amour et la miséricorde de Celui qui vient, Jésus, qui nous invite à aimer comme lui.
Avec Isaïe nous pouvons dire :
‘Et ce jour-là, on dira : « Voici votre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! »Is 25, 9
« C’est quand Noël ? »... Qui parmi les parents, n’a pas entendu cette question de la part de ses enfants ? Alors, pour tenter d’y répondre, dans quelques jours, fleurira peut-être dans nos maisons un calendrier de l’Avent qui permettra de canaliser cette attente. Mais, un calendrier de l’Avent ça vient d’où ? A quoi ça sert ?
Un calendrier d’abord sans date, mais en images
Au 19è siècle, en Allemagne, des foyers chrétiens eurent l’idée, pour rendre leurs enfants plus sages, de leur distribuer chaque jour une image pieuse. Du premier dimanche de l’Avent au matin de Noël, catéchèse et plaisir de la découverte composaient une recette efficace.
Dans le milieu du dix-neuvième siècle, les images pieuses sont tantôt ornées de fils d’or ou d’argent, mais surtout très riches en couleurs. Certaines icônes et effigies sont même présentées en reliefs sur de magnifiques dentelles de papier.
L’innovation : une fenêtre, une porte à soulever
Mais l’idée du calendrier de l’Avent tel que nous le connaissons aujourd’hui est due à une innovation décisive : l’ajout de portes et de fenêtres qu’il fallait soulever avant de découvrir chaque jour une nouvelle image, et ce, du 1er au 24 décembre.
Dès 1908, on doit au flair d’un éditeur munichois la commercialisation de l’objet, et donc sa diffusion encore plus large. Ils n’ont comporté d’abord que des images pieuses, cachées et numérotées dans un grand décor biblique ou religieux : église, nuit de Noël, scène de Noël, paysage de Palestine…
Il faudra attendre le 20è siècle pour que le calendrier de l’Avent se propage en Europe. Un calendrier « éducatif » avec des icônes et des tableaux religieux de la Renaissance sous chaque case ? Un calendrier plus simple avec des dessins bibliques ? Un calendrier gourmand avec des chocolats à croquer. Un calendrier « gadgets » ? À nous de choisir !
Mais, n’oublions pas la raison d’être de ce calendrier de l’Avent : faire patienter les enfants dans l’attente de Noël où les chrétiens fête la venue du Messie.
Merci à Michèle Jubeau (Paroisse Saint-Pierre-en-Vallée) pour le partage de cet article.
L’Avent et Noël dans les écoles de la paroisse
Le 1er décembre 2019, premier dimanche de l’Avent
Évangile du 1er dimanche de l’Avent, année A, Mt 24, 37-44
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
Si on en parlait !
Sommes-nous prêts ?
Pour moi, être prêt, c’est :
Être à l’heure pour éviter la bousculade.
Faire mon cartable calmement pour ne rien oublier.
Donner un coup de main à ceux qui en ont besoin.
Prendre du temps pour prier.
Être prêt à faire rire pour mettre de la joie ?
Préparer un goûter pour recevoir un ami.
Être émerveillé par ce que je vois.
Trouvons d’autres exemples qui nous ressemblent !
Jean-Baptiste, (c. 1513-1516) Léonard de Vinci (1452-1519). Huile sur toile, 69 x 57 cm. Paris, musée du Louvre.
Ce premier dimanche d’Avent, nous contemplons le Jean-Baptiste de Léonard de Vinci, qui émerge d’une nuit noire et s’avance vers nous, éclairé d’une douce lumière dorée. Il témoigne d’un autre, enfoui au cœur du monde pour que l’humanité resplendisse à nouveau de sa beauté divine.
Le jeune homme émerge d’une nuit noire. Né dans l’ombre, il s’avance vers nous, éclairé d’une douce lumière dorée.
Léonard de Vinci excelle dans ces portraits au doux sourire sur fond sombre. Homme de science, il étudie la façon dont la lumière façonne les contours de la figure humaine et joue avec la texture de la peau ou des cheveux bouclés, cherchant à rendre la vie et l’intériorité du personnage. La belle figure de Jean-Baptiste, identifiable par la fourrure de chameau qui ceint ses reins, semble illustrer le prologue de l’Evangile de Jean : La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie (Jn 1, 5).
L’obscurité ne parvient pas à enfermer le messager. Sa beauté rayonne comme celle d’une torche perce la nuit. Ses yeux doux semblent chercher les nôtres et se font invitation. En effet, il faut se laisser séduire pour aller plus loin et comprendre son message. Un double mouvement anime le jeune homme. À gauche, son visage et son épaule s’inclinent vers nous ou vers la terre, tandis qu’à droite son bras se lève et désigne le ciel. Son doigt ne pointe pas seulement le ciel, mais une fine croix, fragiles branches liées ensemble, et qu’il retient contre lui.
Si Jean-Baptiste attire notre attention, ce n’est pas pour la retenir. Il sait qu’il n’est pas le Messie, mais seulement son prophète. Il sait sans doute que lui aussi luttera contre le prince des ténèbres pour libérer l’humanité, il sait peut-être que la mort sera l’inévitable et pleine offrande pour accomplir le dessein de Dieu, pour lui comme pour le Christ. Mais il sourit, comme s’il était déjà sauvé par Celui qu’il annonce et qui était avant lui dès le commencement (cf Jn 1).
Un jour, Jean-Baptiste disparaîtra dans l’ombre d’un cachot puis de la mort, et Celui qu’il annonce, dressé sur la croix, se révélera lumière pour le monde. Jean-Baptiste ne nous attire pas à lui, il témoigne d’un autre, enfoui au cœur du monde pour que l’humanité resplendisse à nouveau de sa beauté divine.
Le 2 décembre 2019
Voici la recette de pain d’épices de la maman de Marco :
Le 3 décembre 2019
Le 4 décembre 2019
Crèche de Noël : la lettre du pape François
En ce dimanche 1er décembre 2019, qui marque l’entrée de l’Église dans l’Avent, retrouvez la visite du pape François au sanctuaire franciscain de Greccio. Dans ce lieu hautement symbolique où saint François d’Assise fit la première crèche vivante au XIIIe siècle, le pape François a signé une lettre apostolique, "Admirabile signum", sur la signification et la valeur de la crèche.
Le 5 décembre 2019
Madame, Monsieur,
Religieuse cloîtrée au monastère de la Visitation de N..., je suis sortie, cependant, le 19 juin, pour un examen médical. Vous organisiez, une manifestation. Je tiens à vous féliciter pour l’esprit bon-enfant qui y régnait. D’autant qu’un jeune membre de votre syndicat m’y a fait participer ! En effet, à mon insu, il a collé par derrière sur mon voile l’autocollant CGT après m’avoir fait signe par une légère tape dans le dos pour m’indiquer le chemin.
C’est donc en faisant de la publicité pour votre manifestation que j’ai effectué mon trajet. La plaisanterie ne me fut révélée qu’à mon retour au monastère. En communauté, le soir, nous avons ri de bon coeur pour cette anecdote inédite dans les annales de la Visitation de N...
Je me suis permis de retraduire les initiales de votre syndicat (CGT = Christ, Gloire à Toi). Que voulez-vous, on ne se refait pas. Merci encore pour la joie partagée. Je prie pour vous.
Au revoir, peut-être, à l’occasion d’une autre manifestation.
Soeur M.
Réponse du secrétaire général de la CGT de l’époque :
Ma soeur,
Je suis persuadé que notre jeune camarade, celui qui vous a indiqué le chemin, avait lu dans vos yeux l’humanité pure et joyeuse que nous avons retrouvée dans chacune des lignes de votre lettre. Sans nul doute il s’est agi d’un geste inspiré, avec la conviction que cette pointe d’humour " bon-enfant " serait vécue comme l’expression d’une complicité éphémère et pourtant profonde.
Je vous pardonne volontiers votre interprétation originale du sigle de notre confédération, car nous ne pouvons avoir que de la considération pour un charpentier qui a révolutionné le monde.
Avec tous mes sentiments fraternels et chaleureux,
Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT
L’esprit de la fête et ses origines dans « L’Etrange Noël de M. Jack » de Tim Burton
Avec son étrange Noël, Tim Burton part en explorateur des origines de la fête populaire païenne à travers un film original, fourmillant de détails et un scénario à l’écriture foisonnante et riche. Burton, réalisateur à l’imaginaire extraordinaire, construit un univers personnel où se mêlent ses thèmes favoris comme le mélange de l’horreur et de la beauté, le baroque et le roman…Jack « le roi des citrouilles » est le grand ordonnateur des festivités d’Halloween. Lassé, il décide de partir et découvre par hasard la ville de Noël qui rayonne de joie et de liesse. Il rentre alors avec la ferme intention de contrôler la fête de Noël et kidnappe le Père Noël. Toute la ville d’Halloween se met alors au travail pour fabriquer des cadeaux horribles pour les enfants. La nuit Jack part offrir aux enfants ses macabres présents. Noël devient un cauchemar qui sème la panique.
Au départ nettement séparés, les deux mondes de Noël et d’Halloween progressivement se côtoient et finissent par se mélanger. Cette association donne alors au film une tournure baroque, « étrange » comme le dit son titre : nous plongeons dans un univers beaucoup plus subtil et nuancé pour découvrir un monde non plus en noir et blanc ou en couleur mais « en palette » (les couleurs de Noël s’immiscent progressivement dans l’univers d’Halloween). Burton s’interroge sur la fête en général, dépassant l’opposition de départ évoquée dans le conflit entre bien et mal, tradition et modernité. L’homme exprime dans la fête qu’il n’est pas cet être fait d’un seul bloc, sans nuances, mais au contraire une personne complexe, avec des ambivalences : la fête dans laquelle il n’y a plus de règles, permet d’exprimer et d’exorciser tout ce qui touche profondément l’humain (l’amour, la vie, la mort, la souffrance, la beauté, le mal, etc.). L’inversion des deux univers transporte le film dans une dimension spirituelle. Bien sûr le questionnement du cinéaste n’est pas directement religieux mais le film laisse entrevoir une exploration de l’universel qui s’exprime dans la quête du bonheur.
Le 6 décembre 2019
Viens, Seigneur,
la terre a tant besoin
d’être sauvée !
Viens, Seigneur,
les hommes ont tant besoin
d’être libérés !
Viens, Seigneur,
sinon la Nuit nous engloutira
dans ses tumultueux flots
de ténèbres !
Viens, Seigneur,
protéger les humbles
toujours écartés du bonheur
par l’égoïsme des puissants .
Viens, Seigneur,
par la force de ta Parole
faire reculer la haine
qui, de tous côtés,
claque méchamment ses mâchoires !
Viens, Seigneur,
redresser dans leur fierté
les pauvres et les malheureux
tellement habitués à se courber
sous le fardeau de la misère !
Viens, Seigneur,
ôter des mains humaines
les armes chargées
de guerre et de mort.
Viens poser la réconciliation
dans les coeurs !
Viens, Seigneur,
mettre la terre égarée
sur le chemin de la bonté !
Viens, ô Sauveur,
viens et sois
notre Prince de la Paix !
P. Charles Singer
Le 7 décembre 2019
Un drôle de Noël !
Connais-tu l’histoire de Paul ?
Saül est né à Tarse, une ville de l’empire romain.
Son double nom Saül (nom juif) et Paulos (nom grec) indique son appartenance à ces deux civilisations.
Il a double nationalité : il est juif et citoyen romain.
En tant que juif, ses parents l’envoient étudier à Jérusalem près du grand rabbi Gamaliel ; il a alors à peu près treize ans.
Il revient vivre ensuite à Tarse.
Tout en vivant à la même époque que Jésus, il ne le rencontrera jamais.
(Durant les années de prédication de Jésus, Paul sera revenu dans sa ville natale.)
Paul est un juif pratiquant ; il fait preuve d’un zèle profond ; il veut servir Dieu en respectant minutieusement la Loi.
Vers l’an 36, il revient à Jérusalem. Il est affolé de la prédication de Pierre. Il sent bien que les chrétiens peuvent bouleverser le judaïsme. Il décide alors de les combattre.
Un jour, il est envoyé en mission à Damas pour rechercher et persécuter les chrétiens. Sur le chemin, il fait une rencontre bouleversante : il rencontre Jésus ressuscité. Celui-ci lui demande de devenir son serviteur et son témoin.
Après sa conversion, Paul séjourne quelque temps à Damas, puis en Arabie, à Jérusalem, et de nouveau à Tarse avant d’être invité par Barnabé à Antioche. C’est de cette ville qu’il partira pour ces voyages missionnaires. On peut raisonnablement dater ses voyages dans un intervalle de quelques années de 45 à 58 environ.
Nous connaissons la vie de Paul par ses lettres et aussi par le livre des « Actes des apôtres ».
Sept lettres sont aujourd’hui considérées comme les lettres incontestées de Paul : Romains, 1 et 2 Corinthiens, Galates, Philémon, Philippiens, 1 Thessaloniciens.
Dans ses lettres Paul a partagé sa foi et son espérance, son amour et sa confiance.
Le 8 décembre 2019, deuxième dimanche de l’Avent
Les rues s’ornent de lumières festives, les magasins de couleurs scintillantes et chacun prépare des cadeaux. C’est bientôt Noël. Durant la période de l’Avent, l’Eglise appelle à une autre préparation. " Veillez donc car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra " (Mc 13, 33) annonce l’Evangile du premier dimanche de l’Avent. Comment vivre l’Avent comme un temps de conversion en famille ?
Vous m’avez allumée et vous me regardez, rêveur. Vous êtes peut-être heureux de m’avoir. Moi, en tout cas, je me réjouis d’être allumée. Si je ne brûle pas, je serai comme les autres, dans une boîte, où je n’ai pas de signification. Ma raison d’être, je l’ai seulement, lorsque je suis allumée, car alors j’existe. Bien sûr, depuis que je suis allumée, j’ai rapetissé et bientôt je ne serai plus qu’une pâle lueur. Mais il en est ainsi : ou bien je reste entière, rangée dans une boîte et dans ce cas, je ne sais pas vraiment ce que je fais sur terre... ou bien je répands lumière et rêveries et alors je sais pourquoi je suis là, pourquoi j’existe. Pour cela, je dois donner quelque chose de moi, me donner moi-même. C’est mieux que d’être dans une boîte en carton.
Il en est de même pour vous. Ou bien vous vivez pour vous, vous ne perdez rien, mais aussi, vous ne savez pas au juste pourquoi... ou bien, vous donnez lumière et chaleur, alors les gens se réjouissent de votre présence. Vous n’êtes pas pour rien sur terre mais vous devez aussi donner quelque chose de vous. N’ayez pas peur si, ce faisant, vous devenez plus petit, c’est seulement de l’extérieur...
Je suis une bougie unique. Lorsque je suis allumée la lumière et la chaleur qui se dégagent de moi ne sont pas fortes mais avec d’autres bougies, toutes ensemble, grande est notre clarté et forte est notre chaleur.
Il en est de même pour vous. La lumière que vous donnez n’est pas grand chose, mais avec celle des autres, c’est énorme.
Il y a parfois des pannes de courant à la maison, il fait noir d’un seul coup.
Alors tout le monde pense : « Vite, une bougie ! » et l’obscurité est ainsi vaincue grâce à une seule flamme.
Il en est de même pour vous. Tout n’est pas idéal dans ce monde. Beaucoup se plaignent, certains n’arrêtent pas de se lamenter. N’oubliez pas qu’une seule flamme est encore plus que l’obscurité.
Prenez courage et n’attendez pas les autres. Soyez allumés et brûlez.
Et si vous avez des doutes, alors prenez une bougie et allumez la. Regardez cette flamme et comprenez.
Le 9 décembre 2019
Très populaire, sainte Thérèse de Lisieux est un phare pour croyants et incroyants. La simplicité de sa courte vie, sa petite voie de la confiance et de l’amour lui ont valu d’être proclamée docteur de l’Église par Jean-Paul II en 1997.
Thérèse Martin naît le 2 janvier 1873 à Alençon, d’un père horloger et d’une mère dentellière, Louis et Zélie. Choyée, cette petite dernière grandit entourée de ses sœurs, Marie, Pauline, Léonie et Céline. Mais dès l’âge de quatre ans et demi, une première épreuve la marque durablement : sa maman meurt d’un cancer du sein. La fillette gaie et pleine de vie devient timide et sensible à l’excès. Toute la famille déménage à Lisieux. Comme un coup du sort, en 1882, sa sœur Pauline, qu’elle avait choisie pour « seconde maman », entre au carmel. Thérèse tombe gravement malade. Devant l’impuissance des médecins, sa famille et les carmélites prient Notre-Dame des Victoires. Au terme d’une neuvaine, le 13 mai 1883, de son lit de malade, Thérèse voit la statue de la Vierge lui sourire. Aussitôt guérie, elle se place sous la protection maternelle de Marie.
Toujours hypersensible, à l’orée de ses 14 ans, Thérèse pleure pour un rien. La nuit de Noël 1886, de retour de la messe, elle fond en larmes devant le peu d’entrain de son père pour le rituel des cadeaux. Thérèse monte dans sa chambre, mais bien vite, elle sèche ses larmes et redescend en riant. Elle a reçu une force qui ne la quittera plus. En souvenir de cette grâce, la jeune fille désire entrer au carmel au Noël suivant. Mais les carmélites lui demandent d’attendre jusqu’à Pâques pour lui éviter les rigueurs du Carême. Le 9 avril 1888, Thérèse entre au carmel à l’âge de 15 ans. Après sa prise d’habit, son père, atteint d’une maladie mentale, doit être interné. Profondément meurtrie, Thérèse vit cette nouvelle épreuve en union avec le visage défiguré et souffrant de Jésus dans sa Passion. Le 8 septembre 1890, jour de sa profession religieuse, elle prend ainsi pour nom : Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.
Dix ans après la grâce de Noël, lors des fêtes pascales, la jeune carmélite entre dans sa Passion. Tuberculose et nuit de la foi l’assaillent. Elle ressent les doutes et l’incroyance des personnes athées. Le 30 septembre 1897, Thérèse de Lisieux meurt à 24 ans à l’infirmerie du carmel où l’a suivie la statue de la Vierge au Sourire. En regardant son crucifix, elle prononce ces derniers mots : « Oh ! Je l’aime ! Mon Dieu… je vous aime ! »
Nuit de Noël
« Il fallut que le Bon Dieu fasse un petit miracle pour me faire grandir en un moment et ce miracle il le fit au jour inoubliable de Noël, en cette nuit lumineuse qui éclaire les délices de la Trinité Sainte, Jésus le doux petit Enfant d’une heure, changea la nuit de mon âme en torrents de lumière… en cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, Il me rendit forte et courageuse, Il me revêtit de ses armes et depuis cette nuit bénie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai pour ainsi dire « une course de géant !… » La source de mes larmes fut tarie et ne s’ouvrit depuis que rarement et difficilement ce qui justifia cette parole qui m’avait été dite : « Tu pleures tant dans ton enfance que plus tard tu n’auras plus de larmes à verser ! (…)
En cette nuit de lumière commença la troisième période de ma vie, la plus belle de toutes, la plus remplie des grâces du Ciel… En un instant l’ouvrage que je n’avais pu faire en 10 ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut.
Comme ses apôtres, je pouvais Lui dire : « Seigneur, j’ai pêché toute la nuit sans rien prendre. » Plus miséricordieux encore pour moi qu’Il ne le fut pour ses disciples, Jésus prit Lui-même le filet, le jeta et le retira rempli de poissons…
Il fit de moi un pêcheur d’âmes, je sentis un grand désir de travailler à la conversion des pécheurs, désir que je n’avais pas senti aussi vivement… Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m’oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse !… »
- Le mien dit la première est curé de la Cathédrale.
Quand il entre quelque part, on lui dit :
"Oh bonjour mon Père !"
- Mon fils dit la deuxième, est évêque.
Quand il entre quelque part, on lui dit :
"Oh bonjour Monseigneur !"
- Mon fils continue la suivante, est cardinal.
Quand il arrive, on lui dit :
"Oh bonjour Eminence !"
Et la quatrième réfléchit un moment et finit par dire :
- Mon fils mesure deux mètres et pèse cent quinze kilos.
Quand il entre quelque part, les gens disent :
"Oh mon Dieu !"
Que fête-t-on à Noël ?
La Parole a pris chair
Elle m’a sauvé de mes errances, de mon intime enfer ;
l’étoile me conduit vers un ailleurs qui aime.
Je revis, aux pieds de Jésus, baptême et confirmation ;
adulte, je suis né à la vie, à la Divine étincelle,
ai accepté d’être un enfant de Dieu, un frère universel,
une âme en Dieu, qui respire des conversions et ascensions.
La Création de l’Univers prend alors tout son sens :
Elle témoigne de l’Amour de Dieu qui porte mon existence.
Le Verbe a vécu les réalités de l’humanité,
afin de révéler le Visage de Dieu en Vérité ;
Jésus m’invite à être une voix d’amour, de fraternité,
qui puise, en Lui, courage et patience dans l’adversité.
J’essaie, à travers les yeux de Jésus-Christ,
de voir tous mes frères, avec Son regard fraternel ;
mon cœur, ma vie, ensoleillés par l’Esprit,
annoncent que Dieu est Amour inconditionnel
Franck Widro
Le 10 décembre 2019
Une quinzaine de soeurs bénédictines vivent, travaillent et prient à Martigné-Briand, non loin d´Angers, dans un ancien corps de ferme magnifiquement rénové. Une confiturerie et l´hôtellerie constituent leur principal gagne-pain. Leur charisme ? L´ouverture aux autres, aspect très important pour la fondatrice de l´ordre de Ste Bathilde, auxquelles elles appartiennent, une vie intérieure forte, une vraie simplicité et un véritable esprit de liberté ... UNE COPRODUCTION KTO/LA HUIT PRODUCTION 2016 - Réalisé par Lizette Lemoine et Aubin Hellot
Documentaire du 20/02/2017.
Et des idées cadeaux à puiser au magasin :
Les ouvertures : Chaque jour de 10h à 11h30 et de 15h à 17h et le Dimanche de 10h à 12h et de 15h à 17h. Fermeture le mardi.
Vous y trouverez les productions du Monastère : confitures, icônes, poteries, puis des livres et objets religieux, ...
Thérèse de l’Enfant-Jésus n’est jamais sortie de son couvent. Et pourtant, le 14 décembre 1927, cette jeune carmélite a été proclamée par le pape Pie XI patronne des missions à l’égal de saint François-Xavier.
En entrant au couvent en 1888, Thérèse de Lisieux déclare : « Je suis venue pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres. » À l’époque, l’Église catholique élargit l’espace de sa tente aux dimensions du monde. En France, un grand élan missionnaire touche religieux comme laïcs qui y contribuent financièrement par leurs dons, à travers l’œuvre de la Propagation de la Foi fondée en 1822 par une Lyonnaise, Pauline Jaricot. Après la rupture de la Révolution et de l’Empire, les Jésuites et les prêtres des Missions étrangères de Paris reprennent peu à peu leur mouvement missionnaire. De nouvelles congrégations voient le jour comme la congrégation du Saint-Esprit, les Spiritains en 1848, ou les Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique fondés à Alger en 1868 et plus connus sous le nom de Pères Blancs et Sœurs Blanches.
Thérèse grandit dans ce contexte de renouveau des vocations. Elle-même a de grands désirs : elle veut non seulement être carmélite, épouse, mère, mais aussi guerrier, prêtre, apôtre, docteur, martyr… Dans sa communauté se trouve une sœur du carmel de Saïgon fondé par Lisieux en 1861. Quand les sœurs de Saïgon créent un nouveau carmel à Hanoï, Thérèse émet le vœu de partir là-bas. Mais son désir est entravé par la découverte de sa tuberculose. Maîtresse des novices, la voici malade et bientôt plongée dans la nuit de la foi. En 1895, sa prieure lui confie un séminariste de 21 ans, Maurice Bellière, futur Père Blanc en Afrique, qui manque de confiance en lui et de maturité spirituelle. Dans ses lettres, Thérèse l’encourage et l’accompagne comme elle le fait avec ses novices. Puis sa prieure lui confie le Père Adolphe Roulland des Missions Étrangères de Paris, missionnaire en Chine. Avec lui, Thérèse découvre la fraternité par-delà les murs. Elle a le sentiment de collaborer vraiment à son apostolat par la prière et l’offrande de sa vie. Un après-midi, une sœur, la voyant marcher difficilement, lui suggère de se reposer ; Thérèse répond aussitôt qu’elle « marche pour un missionnaire », pour diminuer les fatigues qu’il ressent peut-être dans son apostolat. L’Abbé Bellière commencera sa mission en Afrique le lendemain de la mort de Thérèse de l’Enfant-Jésus, et le Père Roulland sera témoin au procès de sa béatification. De nombreuses vocations sacerdotales et religieuses naîtront de la rencontre avec la petite Thérèse de Lisieux.
Être missionnaire
« Ah ! malgré ma petitesse, je voudrais éclairer les âmes comme les Prophètes, les Docteurs, j’ai la vocation d’être Apôtre... je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées... Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles... Mais je voudrais par-dessus tout, ô mon Bien-Aimé Sauveur, je voudrais verser mon sang pour toi jusqu’à la dernière goutte... »
Le 11 décembre 2019
Le 12 décembre 2019
Les enfants sont les premiers à souffrir des guerres, de la corruption, de la pauvreté, des déséquilibres et des catastrophes environnementales. C’est pourquoi leurs droits, du droit de jouer ou d’étudier au droit d’être entendu, doivent être particulièrement protégés. "Chaque enfant marginalisé, chaque enfant maltraité, chaque enfant abandonné, chaque enfant sans école, sans soins médicaux, est un cri qui monte vers Dieu En chacun, c’est le Christ qui est venu dans notre monde comme un enfant sans défense, c’est le Christ qui nous regarde. Prions pour que chaque pays prenne les mesures nécessaires pour faire de l’avenir des enfants une priorité, particulièrement ceux qui sont en souffrance.
À l’occasion de la fête de la prieure ou de celle de la Nativité, Thérèse de l’Enfant-Jésus, femme aux multiples talents littéraires, s’improvise auteur, metteur en scène et actrice pour distraire sa communauté.
Elle écrit ainsi plusieurs pièces de théâtre, « récréations pieuses », dont trois appartiennent au cycle de Noël comme Les anges à la crèche écrite en 1894. Cette pièce suit le modèle d’une opérette, avec une partie parlée et une autre chantée.
Les anges à la crèche de Jésus (extrait)
O Verbe Dieu, gloire du Père,
Je te contemplais dans le Ciel
Maintenant je vois sur la terre
Le Très-haut devenu mortel.
Enfant dont la lumière inonde
Les anges du brillant séjour
Jésus, tu viens sauver le monde
Qui donc comprendra ton amour ?...
O Dieu ! dans les langes
Tu ravis les anges
Verbe fait Enfant
Vers toi je m’incline en tremblant.
Qui donc comprendra ce mystère
Un Dieu se fait petit enfant ?...
Il vient s’exiler sur la terre
Lui l’Éternel... Le Tout-Puissant !
Divin Jésus, beauté suprême
Je veux répondre à ton amour
Pour témoigner combien je t’aime,
Sur toi je veillerai toujours.
Le 13 décembre 2019
Aujourd’hui, c’est la Saint Lucie. Mais qui est Sainte Lucie ??? ...
Vierge et martyre à Syracuse, elle est victime de la persécution de Dioclétien en 304. Son nom même évoque la lumière, mais sa vie reste dans l’ombre. Elle fut très populaire et son culte remonte aux premiers siècles. Il s’étendit jusqu’en Scandinavie, en particulier en Suède où la fête païenne de la lumière et des mauvais esprits qui luttent contre elle a été remplacée par la fête de sainte Lucie. A cette date, ce sont les longues nuits de l’hiver nordique. Nous connaissons aussi de longues nuits dans les doutes de notre foi. La rédaction de sa « Passion » date du 5ème voire du 6ème siècle et beaucoup de détails y sont légendaires : enfermée dans un lieu de prostitution, elle sut résister à toute avance ; attelée à deux bœufs pour l’écarteler, ils ne purent bouger ; mise sur un bûcher, les flammes s’éloignèrent d’elle. Ses reliques, vénérées à Syracuse, ont été transportées d’abord à Constantinople et sont actuellement à Venise.
C’est une fête traditionnelle en Suède. Allons à sa découverte ....
Connaissez-vous la technique de l’acrostiche ?
Un acrostiche consiste à écrire un poème dont on peut lire un mot formé par les initiales des vers.
Exemple :
N aissance de Jésus
O bserver l’Etoile
E nfant heureux
L umiere dans nos vies.
A ton tour de composer un petit poème .... Tu peux aussi demander à tes parents de créer leur poème.
Le 14 décembre 2019
A l’heure où les grands magasins deviennent des temples de la consommation et nos rituels d’achats, une liturgie trop bien réglée, prenons le temps de réfléchir à la valeur et au sens que nous donnerons à nos échanges de cadeaux à l’occasion de Noël.
Pourquoi donner à Noël ?
Noël est la fête du don suprême : la naissance de Jésus. Par amour pour nous, Dieu envoie Son fils pour nous sauver. Mais pour autant, pourquoi nous offrir des cadeaux ? Sans doute parce qu’ils expriment de façon concrète cet amour que nous avons les uns pour les autres. Nous avons tous besoin d’attention et de tendresse. Or les cadeaux, qui ont été choisis avec amour, sont le signe de la reconnaissance que l’on porte à chacun et que l’on nous porte. Même si tout le monde n’y accorde pas la même importance ni la même attention – notamment en raison des différentes cultures familiales ou des différences d’âge – les cadeaux sont plus qu’un simple rituel : ils ont du sens. Dès le plus jeune âge, cela vaut la peine d’encourager les enfants à faire des cadeaux, pour leur donner le goût de faire plaisir et leur apprendre à faire attention à l’autre. Un cadeau peut être un moyen de dire « je t’aime », « je tiens à toi » ou encore « merci ».
Comment choisir un cadeau ?
Pas facile de trouver le juste cadeau, celui qui fera plaisir, tout en ayant du sens pour nous. Pour des parents, comment satisfaire un enfant tout en choisissant quelque chose d’éducatif qui lui convienne ? Le bon cadeau est sans doute celui qui permet au donateur de rejoindre l’attente de l’autre, tout en lui apportant quelque chose de lui-même – non pas pour trop le gâter ou susciter chez lui de la gratitude, mais pour lui faire vraiment plaisir et répondre à ses besoins ou envies.
Savoir recevoir
Savoir offrir, mais aussi savoir recevoir. Tout compte dans un cadeau : à lui seul, il a vraiment son langage. Certaines personnes ont du mal à accepter les cadeaux. Et il y a tout un art de les recevoir : ne pas en attendre trop, les laisser parler, les laisser dire l’amour dont ils sont porteurs. Cela suppose de les accueillir vraiment, de leur chercher une place d’où, de temps en temps, ils peuvent nous faire un petit clin d’œil. Et puis, par un mystérieux retour, nous sommes alors portés à penser à ceux qui nous les ont donnés.
Ouvrir son cœur à d’autres
La visite des rois mages ou des bergers dans la crèche met en perspective une scène de dons. La myrrhe, l’or et l’encens, ainsi que les agneaux offerts par des rois et bergers venus de tout horizon, d’ethnies différentes, de couches sociales distinctes, sacrent la puissance divine. C’est un acte qui unit. Par-delà ceux que nous aimons parce que ce sont nos proches, il y a aussi ceux que nous connaissons par nécessité. A ceux que nous croisons chaque jour, nous pouvons aussi faire un petit cadeau ou avoir un geste qui dise plus que ce qui est attendu. Il y a beaucoup de joie à faire un cadeau à des inconnus, à des frères et sœurs du bout du monde ou de plus près, que nous pouvons rejoindre notamment grâce aux associations de solidarité. Le cadeau, alors, est sans retour, mais pas sans effet, que ce soit pour celui qui reçoit ou pour celui qui donne.
Des cadeaux les uns pour les autres
Nous sommes tous appelés à être des cadeaux les uns pour les autres. Au-delà des dons matériels, profitons de la période de Noël pour retourner à l’essentiel, aux sentiments qui nous lient, à ce que nous pouvons être ou faire pour autrui. A tous et à chacun, joyeux Noël !
Véronique Fruchard, Diocèse de Paris
La théologie va de bon train.
Soudain, panne d’électricité...
- Le Franciscain s’agenouille et demande "la Lumière" au Seigneur.
- Le Bénédictin récite son bréviaire qu’il connaît par coeur, persuadé que le Seigneur rendra la lumière.
- Le Dominicain se lance dans une homélie sur la Lumière et l’Obscurité de ce monde.
La lumière revient... mais où est le Jésuite ?
Lui aussi revient... Il était allé changer les plombs !
Le 15 décembre 2019, troisième dimanche de l’Avent
- Les couleurs de la Liturgie
C’est bientôt Noël ! Joseph, Marie, l’âne et le boeuf... il est temps d’installer la crèche. Petits conseils pour saisir cette opportunité de s’émerveiller avec les enfants de la naissance de Jésus, du mystère de son Incarnation. Tout au long de l’Avent, les bergers, les rois mages et les différents santons s’approcheront peu à peu de son centre, cette mangeoire encore vide qui bientôt, recevra l’Enfant Jésus. Pourquoi mettre une crèche au coeur de la maison ?
Le 16 décembre 2019
À travers images d’archives et parole de témoins, le réalisateur Franck Salomé fait renaitre le fondateur du Secours Catholique et traverse l’histoire de son œuvre. Le documentaire Jean Rodhain et le Secours Catholique produit par le Secours Catholique en coproduction avec KtoTv.
« La protestation des pauvres, c’est la voix de Dieu". Né dans une famille pauvre du Nordeste brésilien, Dom Hélder deviendra célèbre dans le monde entier pour sa défense des plus défavorisés.
Hélder Câmara naît en 1909 à Fortaleza au Brésil, dans une famille pauvre et très nombreuse : 13 enfants, dont 5 mourront en bas âge. Son père est un modeste employé et sa mère, institutrice, fait la classe à ses propres enfants. À 14 ans, le jeune Hélder sait qu’il veut être prêtre et entre au séminaire, où il reçoit un enseignement encore très classique, à l’écart du monde et surtout, à l’écart des communistes, considérés comme les pires ennemis de l’Église.
Ordonné prêtre en 1931, il est appelé à Rio où il restera 28 ans, avant de rejoindre Recife en 1964. Durant toutes ces années, il occupe des charges importantes et se frotte aux réalités brésiliennes. Il constate l’isolement des évêques dans leurs diocèses et sent la nécessité de leur offrir l’occasion de travailler ensemble. De là naît, en 1955, le Celam (Conseil épiscopal latino-américain). En 1952, il devient évêque auxiliaire de Rio et accueille avec enthousiasme le concile Vatican II qui s’ouvre en 1962. Il ne prendra pas la parole lors des séances plénières mais se montre actif dans les rencontres informelles, faisant ouvertement et sans réserve bon accueil à la théologie de la libération et au principe de l’option préférentielle pour les pauvres. En 1964, nommé archevêque de Recife, il entreprend de vivre à la lettre l’enseignement de l’Église : collégialité, responsabilité des laïcs, création de communautés ecclésiales de base. Très actif, l’archevêque de Recife devient célèbre dans le monde entier pour ses dénonciations de la pauvreté, des arrestations arbitraires, des violations des droits humains. Mais sa voix dérange et il est contraint peu à peu au silence. Le Vatican lui demande de limiter ses voyages à l’étranger, injonction à laquelle il se pliera avec beaucoup d’humilité. En 1985, il prend sa retraite. Son successeur met en place une pastorale en totale rupture avec ses convictions et il assiste à la destruction de son « œuvre ». Il meurt en 1999. Son procès en béatification a été ouvert en 2013.
Un beau texte :
Esprit du Seigneur ! Insuffle compréhension et paix dans tous les foyers ! Insuffle de la chaleur humaine, de l’amitié, de l’amour dans tous les foyers ! Insuffle espoir, courage, et joie dans tous les foyers !
Envoie des pensées positives dans tous les esprits. Insuffle de bons sentiments, en tous les cœurs.
Offre un réconfort tranquille à tous les insomniaques. Sois Toi-même compagnie, réconfort et foi, pour tous ceux qui se sentent vaincus, écrasés et seuls dans la vie !
Et permets qu’en ouvrant notre cœur à travers notre ville, pour y voir se refléter toutes les villes du monde, nous fassions, avec ton aide et par le biais du Christ, parvenir au Père une étrange et immense symphonie du monde !
Le 17 décembre 2019
« Traitons-nous vraiment comme des frères ! » D’abord proche d’un mouvement résolument anticommuniste, Dom Hélder s’est transformé au contact du cardinal Gerlier, archevêque de Lyon.
Dom Hélder : ses amitiés et influences
C’est en 1955 que Dom Hélder change radicalement. Formé dans les années 1930 dans un séminaire très classique où la pire menace est le communisme, il s’engage, avec d’autres, dans l’Action intégraliste, lancée au début des années 1930 par l’écrivain brésilien Plinio Salgado : chemise verte, serment au chef national, vision grandiose du pays, ce mouvement était une sorte de version brésilienne du fascisme mussolinien. Le slogan « Dieu, patrie et famille » en rappelle d’autres ! Au nom de cette défense d’un idéal chrétien en butte au danger communiste, Dom Hélder, comme beaucoup d’autres jeunes prêtres de sa génération, prêche l’obéissance à l’autorité tant religieuse que militaire. C’est le cardinal Gerlier, alors archevêque de Lyon qui provoque chez lui un changement radical. En 1955, lors du Congrès eucharistique international de Rio, il lui lance : « Mon frère Hélder, pourquoi ne mettez-vous pas au service des pauvres tout le talent d’organisateur que le Seigneur vous a donné » ? Il avouera plus tard : « J’étais jeté à bas du cheval, comme Saul sur la route de Damas. » C’est décidé, il se consacrera aux pauvres. Les écrits de Jacques Maritain, d’Emmanuel Mounier et l’expérience des prêtres ouvriers achèveront de le convaincre.
Un beau texte :
Nous tous croyons que tous les hommes sont fils du même Père qui est aux cieux. Qui a le même père est un frère. Traitons-nous vraiment comme des frères ! Nous tous croyons que Dieu a fait l’homme à son image et ressemblance, et l’a chargé de dominer la nature et d’achever la création. Faisons tout le possible et l’impossible pour qu’au Nordeste tout travail soit un travail où la personne sente qu’elle aide le Créateur à construire le monde.
Nous tous croyons que la liberté est un don divin qu’il faut sauver à tout prix. Allons libérer, dans le haut et profond sens du terme, tous les êtres humains qui vivent autour de nous.
Nous tous croyons que l’idéal à atteindre est le développement de tout l’homme et de tous les hommes. Nous avons sous les yeux, tous les jours, des exemples de l’indifférence religieuse et même du niveau d’athéisme où parviennent les pays hautement développés. Ce n’est pas en oubliant notre Dieu que nous allons nous développer. Plus nous avancerons dans le progrès matériel, plus nous aurons besoin d’une foi éclairée et forte, capable d’illuminer, de l’intérieur, la construction du nouveau Nordeste.
L’Église n’a pas l’intention de dominer la marche de l’histoire. Elle veut servir les hommes en aidant à leur libération. Et elle sera là pour dire que cette libération, qui commence dès à présent, sera complète quand le fils de Dieu sera de retour, à la fin des temps, qui est le véritable commencement.
Franck a fait confiance à Tom : ainsi Tom a-t-il pu commencer à croire en lui-même.
Et si on jouait aujourd’hui à écrire la liste de nos qualités.
On l’affiche au mur de sa chambre et chaque matin on le lit pour prendre se donner de l’entrain et prendre ou reprendre confiance en soi.
Le 18 décembre 2019
A la veille des vacances de Noël, quelques idées de bricolage pour décorer la table, la maison, pour offrir à une personne seule : une mamie, un papy, un voisin ...
Le 19 décembre 2019
Depuis les premiers temps de l’Eglise, avant même d’adopter la croix, les chrétiens s’attachent à cette figure du Bon Pasteur pour témoigner de leur espérance et de leur foi. Jésus se qualifie lui-même ainsi, puisqu’il « livre sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11), et il utilise la parabole du berger qui part à la recherche de la brebis perdue (Lc 15,3-7).
- Philippe de Champaigne, Le Bon Pasteur – Vers 1652, musée des beaux arts de Tours
Ce thème ne ressurgit que rarement au XVIème siècle. Cette version, assez unique dans la peinture européenne moderne, rappelle que la promesse de la venue du Messie se réalise en Jésus : ce n’est pas la peine d’en attendre un autre !
Le Bon Pasteur porte des sandales (celles dont parle le prophète : « je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales » (Mt 3,11), un bâton de pâtre et tient fermement la brebis sur ses épaules. Il évolue dans un paysage qui témoigne de la sensibilité naturaliste du peintre : les frondaisons et leurs reflets sur le plan d’eau, le premier plan envahi par la ronce – métaphore de la Passion du Christ -, la palette allant de l’ocre au bleuté du ciel, comme dans une perspective chromatique.
Nous remarquerons également qu’à ces accents influencés par la peinture flamande vient s’intégrer un coloris clair et nuancé, comme le splendide bleu du manteau, caractéristique de la peinture française des années 1650.
Jésus invite les disciples de Jean-Baptiste et la foule à écouter et à regarder : des signes sont offerts. Ils annoncent la venue du règne de Dieu : « les aveugles voient, le boiteux marchent… les sourds entendent… » En Jésus s’accomplissent les signes dont parlait, quelques siècles plus tôt, le prophète Isaïe.
Jésus vient vers moi. Il me fixe, et son regard me confirme qu‘il vient pour me sauver.
En contemplant ce Bon Pasteur, comme tout baptisé, je peux m’identifier à la brebis retrouvée et sauvée qu’il porte sur ses épaules, et prendre conscience du privilège unique dont je bénéficie.
Champaigne met à ma portée la réalité actuelle de l’amour éternel de Dieu pour les hommes. Puissions-nous être pour le monde, envahit par les déserts du doute, les témoins de cette joyeuse espérance qui sait reconnaître la venue du Seigneur présent !
Le 20 décembre 2019
Àl’instar de la fête nationale pour d’autres pays, Noël est la plus grande fête de l’année en Angleterre. C’est le jour où la chef de l’État, la Reine Elisabeth II, s’adresse à son peuple. Et surtout celui où, après un à deux mois de préparations, on fête enfin en famille la naissance de Jésus.
Christmas cards
Pas de Noël anglais sans cartes de vœux ; une tradition qui remonterait au début du XIXe siècle, en lien direct avec le développement de la Poste. Au début du mois de décembre, les Anglais en ont envoyé une trentaine, en moyenne, à leur famille et à leurs amis. Les cartes qu’ils ont reçues en retour ont été ensuite soigneusement disposées dans le salon pour compléter la décoration. Ces cartes ne seront décrochées qu’au jour de la fête des Rois mages, le 6 janvier.
Nativity play et Christmas carols
Avant les vacances, dans de nombreuses écoles publiques et privées, surtout en primaire, la Nativity play, mise en scène théâtrale de la naissance du Christ, reste un événement incontournable. Plus tard, le 24 décembre, jour férié, tandis que les parents effectuent les derniers préparatifs pour la grande fête et le repas du lendemain, les enfants se rendent dans la rue une fois la nuit tombée. En allant de maison en maison, ils chantent en groupe les Christmas Carols, les célèbres chants de Noël connus de presque tous les Anglais. D’autres préfèrent le faire dans les rues commerçantes et même dans les églises qui organisent des messes chantées. En général, ces enfants reçoivent des bonbons, quelques piécettes ou un petit cadeau. De leur coté, les plus vieux d’entre eux chantent pour récolter des fonds pour une œuvre caritative. Le must de ces Christmas carols demeure la messe chorale chantée à la chapelle du King’s College (Cambridge) retransmise à la télévision de la BBC. Enfin, la tradition veut que, de retour à la maison, les enfants confectionnent un petit gâteau qui sera laissé au Père Noël ainsi qu’un verre de porto sans oublier une carotte pour son renne. Avant d’aller se coucher, ils accrocheront aussi de grandes chaussettes au pied de leur lit ou sous le sapin.
Le jour de Noël et le Boxing day
C’est le jour de Noël, et non la veille, qui est fêté en famille en Angleterre. Le 25 au matin, férié lui aussi, on se lève très tôt pour aller découvrir les cadeaux dans les grandes chaussettes, le verre de porto bu et la carotte croquée. Après le petit-déjeuner, la famille se rend ensuite à la messe (près d’un tiers des Anglais le fait alors que les pratiquants ne composent que 4 à 6% de la population). De retour à la maison, place au déjeuner traditionnellement composé d’une soupe d’huîtres en entrée, suivie d’une énorme dinde farcie aux marrons et accompagnée de légumes et sauces, le tout complété par le Christmas pudding ou Plum pudding.
Le lendemain, 26 décembre, férié lui aussi, est appelé le Boxing day. Par le passé, il s’agissait du jour où l’on s’offrait des cadeaux dans leur boîte (box). Désormais, cette journée est dédiée à la charité, au partage et à l’échange : dans les familles, les enfants sont invités à remplir des boîtes avec des jouets qu’ils n’utilisent plus et à les offrir aux personnes dans le besoin.
Le 21 décembre 2019
Il y a fort longtemps,
Le vin chaud est une boisson composée d’épices et de vin, généralement rouge mais parfois blanc. Il est principalement consommé en hiver, et sucré au miel ou à l’aide d’un autre produit doux.
L’apparition du vin chaud
C’est sous l’empire romain, vers 20 après JC, que le premier vin chaud épicé fut concocté. Il était question de faire bouillir du miel dans du vin, puis d’y ajouter des épices (poivre, mastic, nard, laurier, safran), des noyaux de dattes torréfiés et des dattes trempées préalablement dans du vin. Le tout était ensuite dilué dans du vin de qualité afin d’adoucir le mélange. Des charbons ardents étaient ensuite jetés dans le mélange pour le conserver. On trouve la recette écrite pour la première fois dans le Livre I.1. « De Re Coquinaria d’Apicius ».
L’avènement du vin chaud à travers l’Europe
Au XIIIème siècle, la ville de Montpellier était réputée pour son florissant commerce de vins épicés. Les traces écrites dateraient la « recette » de ce vin de l’an 1249. Les épices venues d’Orient arrivant au port de Lattes rendaient possible sa fabrication.
La Suède adopta aussi la tradition du vin chaud lorsque le roi Gustave, grand amateur de cette mixture, s’en fit préparer avec des vins du Rhin, du sucre, du miel et des épices (cannelle, gingembre, cardamome et clous de girofle). Ce n’est qu’à partir de 1600 que cette boisson aristocratique devint populaire et prit le nom de Glögg (vin chauffé). Cent cinquante ans plus tard, les foyers suédois commencèrent à produire chez eux leur propre Glögg.
En France, il était appelé autrefois « vin à la française ». C’était un vin chaud et sucré, aromatisé avec de la cannelle, qui se servait dans toutes les auberges à la fin du XIXe siècle. Depuis les Alpes, le vin chaud se répandit aussi en Italie, où l’on s’y réfère comme « vin brûlé ».
Le vin chaud aujourd’hui
Dès les années 1890, la tradition du vin chaud s’amplifia en Europe lors de la période de Noël. Chaque marchand de vin en proposait sa propre version, qu’il vendait dans des bouteilles aux étiquettes ludiques. Le vin chaud est d’ailleurs toujours la star des marchés de Noël d’Allemagne, d’Alsace-Moselle, d’Autriche, de Suisse, de Belgique, des Pays-Bas, de Pologne, du Luxembourg, de République tchèque et de Roumanie.
Un bel exemple de tradition antique qui a su se répandre à travers le monde et qui perdure encore aujourd’hui.
Recette du vin chaud
INGRÉDIENTS
1 bouteille de vin rouge
230g de sucre en morceaux
10 cl d’eau
1 bâton de cannelle
Quelques miettes d’anis
2 clous de girofle
1 pointe à couteau de noix de muscade râpée
Zeste d’une demi orange
INSTRUCTIONS
Versez le vin dans une casserole, ajoutez-y le sucre et l’eau.
Commencez à faire chauffer à feu doux le mélange.
Ajoutez la cannelle, l’anis, les clous de girofle et la noix de muscade.
Ajoutez-y le zeste d’une demi orange.
Portez doucement à ébullition et laissez frémir 5 minutes.
Coupez le feu, couvrez et laissez reposer environ 5 minutes sur la plaque encore chaude.
Versez votre vin chaud dans les tasses en filtrant avec une passoire.
Dégustez votre vin encore bien chaud.
Le 22 décembre 2019, 4ème dimanche de l’Avent
Noël est à la fois l’une fêtes chrétiennes les plus populaires, mais dont le sens profond a été éclipsé pour beaucoup par la culture de la consommation. Pour surmonter ce paradoxe, des chrétiens font de l’Avent un temps missionnaire. Certaines paroisses organisent des crèches vivantes. C’est un moyen concret pour les enfants et leurs familles de vivre " en actes " la naissance du Christ.
Ce quatrième dimanche d’Avent, nous contemplons la Vierge allaitant entre sainte Anne et saint Joseph, du Greco.
Saisis en plan rapproché, le buste légèrement projeté en avant, Marie, avec Anne, sa mère, et Joseph, son époux, semblent tout près de nous. Greco parvient à nous rendre participants de cette scène intime : une mère nourrissant son enfant sous le regard attendri de sa famille. Par son format majestueux, ses coloris acidulés et le ciel contrasté, typiques de son style unique bien que pleinement maniériste, il nous invite aussi à une lecture plus profonde.
L’Espagne du Greco est une terre mystique. Sans que l’on puisse attester de la foi personnelle de l’artiste, sa peinture est façonnée par ce renouveau spirituel. La dévotion à l’enfant Jésus est développée par Thérèse d’Avila qui le rencontre en vision ; et le carmel remet à l’honneur la figure de Joseph participant du projet divin.
La robe rouge de Marie, zébrée de blanc, resplendit. Son visage jeune rayonne de clarté, mais pourtant, son attitude est mélancolique. Pressent-elle le destin de son enfant, ou le nourrir lui rappelle-t-elle l’inouï de ce Dieu qui s’est incarné en elle ?
Le jaune a souvent été la marque distinctive du peuple juif. Greco l’emploie pour le vêtement de Joseph. Subtilement, il le rend moins éclatant que le rouge qui pare Marie, même s’il le creuse de larges plis dynamiques. En touchant le pied de l’enfant, Joseph est pleinement intégré à l’action.
Anne est encore plus sobrement vêtue : son manteau orange est peint sans mouvement, et la guimpe qui entoure son visage semble grisâtre au regard du fin voile qui orne la tête de Marie. Symbole de l’humanité vieillie, elle contemple le Salut promis par Dieu. Discrète, dans l’ombre, elle caresse tendrement la douce tête du bébé. Son geste dit pourtant plus que l’affection d’une grand-mère devant la chair de sa chair.
Greco peint l’enfant pleinement humain, serrant de ses petits doigts la main de sa mère, sans auréole et sans lumière extraordinaire. Le linge jaune qui l’entoure répond au vêtement de Joseph et souligne sa judaïté.
Greco peint le Christ radicalement humble, dépendant de l’humanité qui le touche et dont il boit le lait. Il nous invite ainsi à vivre en sa présence.
Le 23 décembre 2019
Une Nuit au Monastère : Olivier Lejeune
La vie d’Olivier Lejeune, comédien, auteur, metteur en scène, se tient sous les projecteurs et sur les planches. Depuis plus de cinquante ans, il expérimente les joies de la vie de troupe de théâtre, de l’amour du public, de l’expression de soi dans les arts, mais aussi les contraintes d’un métier accaparant qui laisse peu de place à la famille et aux activités permettant de répondre au questionnement spirituel. Le cadre de l’abbaye de Solesmes, celui d’une vie au calme, rythmée par les offices chantés, le travail et les repas des moines, permet d’étancher sa soif du divin. À l’issue d’une expérience d’immersion de 24h proposée par « Une Nuit au monastère », Olivier Lejeune en parle sans fards à Charles Mercier. Il raconte aussi les grandes rencontres qui ont forgé sa personnalité et jalonné sa carrière, sa prodigieuse mémoire, ces textes qui l’ont charpenté et poussé sur les routes afin de les partager. Une rencontre loin des paillettes et des tapis rouges qui révèle une expérience sensible, profonde et intérieure dans la mythique abbaye sarthoise.
Le 24 décembre 2019
En cette veille de Noël, voici une très belle prière du P. Michel Quoist (1921-1997) à l’intention de tous ceux qui ont le désir de rencontrer le Seigneur. Si Dieu a pris le visage de Jésus, il se montre aussi sur le visage de chacun de nos frères...
Ô Seigneur est-ce possible ?
Que certains croyants
qui sincèrement voudraient Te rencontrer,
souvent s’égarent encore,
marchant les yeux dans les nuages,
alors qu’ils pourraient chaque jour t’apercevoir,
en croisant leurs frères sur les chemins de terre
Car depuis que tu es venu chez nous,
Dieu, pétri de la même argile que nous,
Dieu qui s’est fait VISAGE en Jésus notre frère,
Nul ne peut rencontrer l’homme,
Sans découvrir en lui quelque chose de Toi.
TOI, l’enfant de Bethléem,
dans le visage des bébés souriants...
ou pleurant
TOI, le fugueur du Temple,
dans le visage des adolescents,
qui ne savent plus
s’ils sont hommes ou enfants.
TOI, le tenté du désert,
dans le visage des hommes tourmentés,
partagés,
déchirés,
par le mal qui toujours se propose.
TOI, le transfiguré,
dans le visage des hommes en prière,
TOI, le condamné défiguré,
dans le visage des hommes torturés,
gémissant sous les coups,
les coups au corps,
les coups au cœur.
TOI, le ressuscité,
dans le visage de ceux, en qui l’amour enfin
a fait toute sa place
et rayonne chantant l’Alléluia de Pâques.
Je voudrais Seigneur,
continuer fidèlement,
ce pèlerinage inachevé,
vers le visage de mes frères,
Jusqu’au jour de JOIE,
où tous dans ta LUMIÈRE enfin, les contemplant,
je Te contemplerai.
Mais il me faut encore,
avec Toi,
longuement, durement cheminer
et mieux Te connaître
pour mieux te re-connaître
sur le visage de mes frères.
« Le lien vertueux entre les générations est une garantie [d’avenir], et c’est une garantie d’une histoire vraiment humaine », Pape François, Exhortation apostolique Amoris Laetitia, §189, 2016. Ainsi, d’histoires en histoires, la grande histoire d’une famille se construit, de générations en générations. Fonder sa propre famille prend alors un sens de continuité et de nouveauté : avoir des enfants, faire perdurer le nom familial, avoir un nouveau livret de famille, signe d’une toute nouvelle famille... alors quand la petite famille s’élargit, c’est toute une famille qui s’agrandit et traverse les années !
1er décembre 2019, concert à la Communauté de La Salle de Vihiers
Une assistance nombreuse, puisque la chapelle de la communauté étaient plus que pleine, est venue écouter, applaudir et apprécier l’excellent concert proposer par les Chœurs de Saint Maur et le Chœur des Mauges.
Un dimanche autrement le 29 septembre 2019
Nous l’attendions .... nous l’espérions .... la journée "paroisse en mouvement" est arrivée ... sous la pluie, mais qu’importe, pour cette première édition les paroissiens de St Hilaire en Vihiersois ont répondu "présent" à l’appel de l’équipe d’animation paroissiale (E.A.P).
Quelques 90 personnes de tout âge, ont participé aux différents ateliers proposés dans le magnifique cadre, qui invite à la sérénité, de la communauté des Filles de la Charité du Sacré Coeur de Jésus.
Comme elles le font si bien, les Soeurs nous ont accueillis avec chaleur et cordialité.
Un diaporama nous a été présenté par Soeur Geneviève et nous avons pu ainsi mieux comprendre ou apprendre l’histoire des "Soeurs de la Salle de Vihiers".
Ensuite nous nous sommes répartis en ateliers pour réfléchir sur les thèmes : la famille, l’écologie ...
Huit ateliers, pour tous les âges, les plus jeunes étant pour les 3/6 ans, animés par des bénévoles.
Soeur Micheline était présente à La Fouquette pour y accueillir le groupe des marcheurs et faire découvrir la vie de Rose Giet. Avec J.Marie et Françoise, les marcheurs ont réfléchi aux questions qu’ils se posent sur les différents visages de la famille.
Soeur Marie-Paule nous a fait découvrir la salle de la Bonne Oeuvre, lieu chargé de l’histoire de la communauté.
Les enfants et les jeunes, accompagnés de Sylvie, Charlotte, Benoît ont également découvert l’importance de Rose Giet, de la famille, de l’écologie à l’aide de jeux et dessins.
Des visites à l’église du relais de La Salle pour découvrir, à l’aide des vitraux, la vie de Rose Giet et Jean Maurice Catroux. Elles étaient animées par Soeur Marie-Claude et Catherine.
Roger et Danielle ont animé l’atelier "Eglises insolites" qui a eu bien du succès. Chacun reconnaissant, qu’au bout du compte, il ne connaissait pas aussi bien que cela les églises des relais.
Le pique nique fut un moment de détente et d’échanges fort apprécié.
Enfin, la journée s’est terminée par l’Eucharistie dans la chapelle de la communauté. De nombreuses personnes sont venues à cette occasion grossir le nombre des personnes présentes.
En famille, en peuple, en Eglise, Seigneur nous arrivons de tous les horizons pour célébrer ton Nom.
Au terme de cette messe, dans un nouvel élan, les paroissiens se sont sentis interpellés pour vivre une nouvelle année missionnaire comme nous le demande le pape François en ce mois d’octobre.
Soeur Anne-Marie Barré, nouvelle supérieure de la province France a cloturé cette messe d’action de Grâce par ses mots : "Sentez-vous bien chez vous chez nous !". .
Ce message, témoigne du projet commun des soeurs :
"Par notre adhésion totale à Jésus Christ, révéler qu’iI est vivant, par la cordialité de notre accueil témoigner qu’Il est proche, par notre disponibilité envers tous, annoncer que Son amour est universel."
Jésus dit : "Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux". C’est certain, il était présent. Nous l’avons vu sur le visage de tous ceux que nous avons pu croiser au cours de cette belle journée paroissiale !
La journée s’est terminée par le verre de l’amitié !
Ci joint le programme de la journée du 29 septembre prochain que nous a concocté l’équipe d’animation paroissiale.
L’invitation s’adresse à tous, petits moyens et grands.
IL y aura des activités pour tous ... de la détente ... de la découverte .... et bien d’autres choses encore ....
- Patchwork des sources vives de la paroisse. Chacun y a sa place. A vous de trouver la vôtre...
Soirée conviviale du 28 juin 2019
Ils étaient entre 65 et 70 personnes à avoir répondu à l’appel de l’EAP pour le rassemblement convivial de fin d’année.
Avant de pouvoir profiter de vacances bien méritées, chacun et chacune étaient invités à se retrouver à la salle des loisirs de St Hilaire.
Au programme de la soirée :
Eucharistie en l’église de St Hilaire,
Retrospective des moments vécus içi ou là en paroisse ou en relais,
Apéritif offert par la paroisse,
Repas partagé.
Le soleil et la canicule étaient au rendez-vous, mais chacun a pu, malgré tout, partager le repas à l’ombre du préau prévu à cet effet et fort bien apprécié.
Les échanges et les partages se sont succédés et rendez-vous a été pris pour l’an prochain avec, espérons-le, encore plus de participants et toujours un aussi beau temps.
Invitation au rassemblement du 28 juin 2019
Ordre du jour de cette soirée :
18.30 : Messe en l’église de St Hilaire,
19.15 : Rétrospective de la paroisse,
19.30 : apéro offert par la paroisse,
20.00 : repas partagé. Afin d’équilibré les plats salés et les plats sucrés, il a été convenu que les personnes des relais du Voide, ST Hilaire, ST Paul, Somloire, Tancoigné, Trémont, Vihiers et La Plaine se chargerait des plats salés, le reste des relais de la paroisse des plats sucrés.
Attention, chacun apporte ses couverts et la boisson.
Ce temps fort de la paroisse s’adresse à tous les paroissiens qu’ils aient ou non des responsabilités dans la paroisse. Point besoin d’être investi d’une mission particulière pour venir découvrir ce qui se vit et surtout faire de nouvelles connaissances et pourquoi pas de nouvelles amitiés.
- Venez en toute simplicité avec votre famille et soyez déjà assuré d’y être le bienvenu.
La joie de Pâques 2019
Que fête-t-on à Pâques ?
La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne. Elle est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique.
Que fête-t-on à Pâques ?
La célébration de la fête de Pâques est l’occasion pour les chrétiens de renouveler leur profession de foi baptismale. C’est la raison pour laquelle les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont baptisés dans leurs paroisses pendant la Vigile pascale. Le cierge pascal, symbole de la présence du Christ, est alors allumé et brillera du dimanche de Pâques à celui de la Pentecôte.
La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.
« Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » (Luc 24)
Les évangiles font le récit des événements du dimanche matin qui a suivi la mort de Jésus, lorsque les disciples de Jésus (les apôtres et les saintes femmes) ont trouvé son tombeau vide. Ils racontent aussi que Jésus leur est apparu à de nombreuses reprises dans des circonstances diverses pendant 40 jours jusqu’à une dernière apparition, lorsqu’ils l’ont vu monter au Ciel.
Les origines de Pâques :
Étymologiquement, Pâques signifie « passage ». La fête chrétienne de Pâques trouve ses racines dans la fête juive de la Pâque, qui célèbre le passage de la mer rouge par les Hébreux lors de la libération d’Égypte.
Depuis la Résurrection du Christ, c’est la célébration du passage avec lui de la mort à la vie que les chrétiens célèbrent. Par sa Résurrection, le Christ sauve l’Homme du péché et l’appelle à la vie éternelle.
« Jésus Christ, par amour pour nous, s’est dépouillé de sa gloire divine ; il s’est vidé de lui-même, il a assumé la forme de serviteur et s’est humilié jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Pour cela Dieu l’a exalté et l’a fait Seigneur de l’univers. Par sa mort et sa résurrection, Jésus indique à tous le chemin de la vie et du bonheur : ce chemin est l’humilité. »
« Sa résurrection accomplit pleinement la prophétie du Psaume : la miséricorde de Dieu est éternelle, son amour est pour toujours, il ne mourra jamais. Nous pouvons nous confier totalement à lui, et nous lui rendons grâces parce qu’il est descendu pour nous jusqu’au fond de l’abîme. »
« L’amour a vaincu la haine, la vie a vaincu la mort, la lumière a chassé les ténèbres ! »
« Ce même amour par lequel le Fils de Dieu s’est fait homme et est allé jusqu’au bout du chemin de l’humilité et du don de soi, jusqu’aux enfers, jusqu’à l’abîme de la séparation de Dieu, ce même amour miséricordieux a inondé de lumière le corps mort de Jésus, l’a transfiguré, l’a fait passer dans la vie éternelle. Jésus n’est pas retourné à la vie d’avant, à la vie terrestre, mais il est entré dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec notre humanité, il nous a ouvert à un avenir d’espérance. Voilà ce qu’est Pâques : c’est l’exode, le passage de l’homme de l’esclavage du péché, du mal à la liberté de l’amour, du bien. »
« Venez et voyez ! »
« Voici le sommet de l’Évangile, voici la Bonne Nouvelle par excellence : Jésus, le Crucifié, est ressuscité ! Cet événement est à la base de notre foi et de notre espérance : si le Christ n’était pas ressuscité, le Christianisme perdrait sa valeur ; toute la mission de l’Église serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort. »
Carême 2019 : 40 jours pour se préparer
Durant la période du Carême, retrouvez dans cette rubrique une série de documentaires, textes, prières ... pour nous aider à mieux comprendre et à mieux vivre ce temps de Carême qui nous conduit vers la Semaine Sainte.
Savons-nous que le Carême est une formidable opportunité ? Celle de revenir vers Dieu.
C’est tout le sens du terme « conversion ».
Jésus a passé 40 jours dans le désert avant de vivre sa Passion et sa Résurrection.
Nous, nous avons 40 jours pour nous préparer à l’accueillir à Pâques.
40 jours pour oublier le vieil homme en nous et revêtir l’homme nouveau.
10 conseils pour le Carême...
Que faire pour le carême cette année ? Sans doute vous posez-vous la question... Voici dix conseils + un.... pour vous délester et marcher allégé, vers le jour de Pâques.
Le Chemin de croix rappelle celui parcouru par Jésus portant sa croix dans les heures qui ont précédé sa mort. Dans chaque église, un ensemble de quatorze tableaux est appelé "chemin de croix". Chaque année, pendant la Semaine sainte, en s’arrêtant devant chacun d’eux, les chrétiens se remémorent les derniers moments de la vie de Jésus.
Du simple œuf dur coloré aux plus prestigieux œufs de Fabergé, l’oeuf de Pâques est resté une tradition dans le monde entier. En Italie, de nos jours encore, on fait bénir les oeufs de Pâques que l’on place au centre de la table. Les oeufs de Pâques russes et ukrainiens sont de véritables oeuvres d’art, aux motifs et aux couleurs très symboliques et géométriques, avec des représentations chrétiennes comme la croix, le Christ lui-même.
D’où vient la coutume des oeufs de Pâques ?En Occident, dans les campagnes ou les jardins de la maison en ville, une mystérieuse chasse aux oeufs s’organise au petit matin de Pâques. Selon la tradition, en revenant de Rome, les cloches qui se sont tues depuis le jeudi Saint au soir, y répandaient, oeufs, cloches, cocottes et autres gourmandises. La coutume d’offrir des œufs ou des lapins en chocolat est d’origine commerciale.
La tradition allemande veut, pour les enfants, que ce soit un lapin blanc invisible qui les cache. Aux États-Unis et en Alsace, c’est un lièvre ; en Thuringe, une cigogne ; en Westphalie, un renard ; en Suisse, un coucou.
Des origines antiques
La coutume d’offrir des oeufs décorés, teints ou travaillés existait bien avant l’ère chrétienne. Comme le printemps est la saison de l’éclosion de la nature, l’oeuf, représentant la vie et la renaissance, a été probablement le premier symbole utilisé lors de rituels qui datent de la nuit des temps. Au printemps, les Égyptiens et les Perses avaient pour habitude de teindre des oeufs et de les offrir pour symboliser le renouveau de la vie. Dans l’antiquité gauloise, les druides teignaient les oeufs en rouge en l’honneur du soleil.
Pour les Juifs, l’oeuf est le symbole de la vie mais aussi de la mort. La libération du peuple hébreu a coûté la vie à de nombreuses personnes, et le bonheur n’est jamais absolu pour les hébreux. A Pessa’h les Juifs trempent un oeuf dans de l’eau salée en souvenir de toutes les larmes versées suite à la perte de leur indépendance.
Une coutume chrétienne
De nombreuses fêtes païennes célébraient donc la résurrection de la nature symbolisée par l’œuf, porteur d’un germe de vie. Mais c’est très probablement de l’interdiction faite par l’Église, jusqu’au XVII° siècle, de consommer des œufs pendant le Carême qu’est née la tradition des œufs de Pâques. Comme on ne pouvait empêcher les poules de pondre, on conservait précieusement ces œufs jusqu’à la fête de Pâques, à partir de laquelle il fallait écouler le stock !
Le roi Louis XIV fait de l’oeuf décoré de Pâques une institution. D’une part, ses gens devaient lui apporter le plus gros oeuf pondu en son royaume durant la Semaine Sainte et, lui-même, le jour de Pâques, entouré de grandes corbeilles, distribuait en personne des oeufs peints à la feuille d’or à ses courtisans aussi bien qu’à sa valetaille.
"L’homme ne vit pas seulement de pain..."
Évangile selon saint Luc, chapitre 4, verset 4
Le jeûne interroge. Et c’était déjà le cas au temps de Jésus.
Dans ce court film de fiction, Sophie nous communique sa joie et son énergie pour nous encourager à oser l’expérience du jeûne.
Bon film et, si vous le voulez, bon jeûne !
Proposition du service famille diocésain pour vivre la venue de Pâques
Le temps du Carême débute par le Mercredi des Cendres (6 mars cette année) et se poursuit pendant 40 jours jusqu’au dimanche des Rameaux (14 avril).
C’est un temps liturgique, mais aussi une aventure, un « à-venir » où chacun se prépare au temps pascal, mort et résurrection de Jésus.
Le Service Famille et le Service Catéchèse du diocèse, proposent des temps à vivre en famille à l’occasion des cinq dimanches de Carême 2019.
Chaque fiche propose trois temps à articuler entre échanges, propositions et prières... Tous les âges pourront s’y retrouver !
Cette année, l’accent a été mis sur l’écologie intégrale, inspirée de "Laudato Si"
Elsy en concert à Vihiers - 9 mars 2019
Le 9 mars dernier, un public conquis était là pour encourager et applaudir le groupe ELSY lors de son deuxième concert au sein de la paroisse.
Quelques notes pour donner envie à ceux qui n’auraient pas encore franchi le pas .... il n’est pas trop tard. Roger nous a mis l’eau à la bouche en leur donnant RV pour l’an prochain. ... Affaire à suivre ...
Voeux 2019.
Le Père Roger Letheuille et toute l’équipe du service communication de la paroisse vous adressent leurs meilleurs vœux pour cette nouvelle année !
Nous vous souhaitons du fond du cœur de vivre une année de paix !
Que la santé soit au rendez-vous pour vous et vos proches !
Que ce soit une année pleine d’énergie, douce et pétillante à la fois, emplie de petits et de grands bonheurs dans le chemin de notre Seigneur Jésus Christ.
Nous regrettons l’absence d’Annie Chupin sur cette photo, indisponible pour raison de santé et lui souhaitons un prompt rétablissement !
Au plaisir de vous retrouver au fil des semaines de cette nouvelle année !
Nous venons de recevoir des voeux accompagnés de ce joli texte et nous avons voulu le partager avec vous, amis internautes.
Vous connaissez Les Béatitudes, une partie du Sermon sur la montagne dans l’Évangile de Matthieu (Mt 5, 3-12), 8 Béatitudes et aussi 4 Béatitudes dans l’Évangile de Luc (Lc 6, 20-23).
Mais connaissez-vous les "Petites béatitudes" de Joseph Folliet, lyonnais devenu prêtre du Prado, bâties sur le modèle des Béatitudes des Evangiles ?
La première est peut-être la plus connue (Bienheureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes : Ils n’ont pas fini de s’amuser) mais les autres méritent aussi d’être lues.
les "Petites béatitudes" de Joseph Folliet
Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière : il leur sera épargné bien des tracas.
Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d’excuses : ils deviendront sages.
Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter : ils en apprendront des choses nouvelles.
Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux : ils seront appréciés de leur entourage.
Heureux êtes-vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.
Heureux êtes-vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace : votre route sera ensoleillée.
Heureux êtes-vous si vous êtes capables de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d’autrui même si les apparences sont contraires : vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.
Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser : ils éviteront bien des bêtises.
Heureux êtes-vous si vous savez vous taire et sourire même lorsque on vous coupe la parole, lorsque on vous contredit ou qu’on vous marche sur les pieds : l’Evangile commence à pénétrer votre coeur.
Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.
Petite biographie de Joseph Folliet (1903-1972)
Joseph Folliet est né en 1903, à la Croix-Rousse. Son père est fabriquant de soierie. A 20 ans, il s’oriente dans ce milieu. Il est en effet reçu premier à l’Ecole de tissage. Mais sa vie bascule au même moment et prend une toute autre direction, car c’est l’époque où il s’initie à l’apostolat social avec son ami Marcel Gonin, fondateur de La Chronique sociale et l’un des promoteurs des Semaines Sociales. La politique l’intéresse tout autant que la question sociale : il s’intéresse à La Jeune République de Marc Sangnier. En 1926, il passe une licence d’histoire.
Cet homme, physiquement imposant, l’éternelle pipe à la bouche, est d’une grande activité. Il possède la rare capacité à s’interroger sur la marche du monde. C’est aussi un grand spirituel. Lors d’un voyage à Assise, il découvre le message franciscain et fonde en 1927 Les Compagnons de Saint François. Il y noue de solides amitiés notamment avec Eugène Pons.
On retrouve ensuite Joseph Folliet dans les commencements de la J.O.C (Jeunesse ouvrière chrétienne), de la J.E.C (Jeunesse étudiante chrétienne) et de la J.A.C (Jeunesse agricole chrétienne). On sait aussi qu’il compose à cette époque pour ces différents mouvements de nombreuses chansons. Joseph Folliet à cette époque souhaite devenir prêtre. Il entre au séminaire de l’Institut catholique, mais Mgr Verdier le persuade de rester dans la vie laïque.
Joseph Folliet effectue alors son service militaire en Tunisie où il se sensibilise aux questions de la décolonisation. Il approfondira ensuite sa réflexion en faisant des recherches théologiques sur ces questions mais aussi sur le travail forcé.
Homme engagé dans la vie de la Cité au sens plein du mot, il n’est pas étonnant alors de le retrouver dans le journalisme comme rédacteur en chef de l’hebdomadaire Temps Présent. Il dirigera la Chronique Sociale de France de 1937 à 1964.
Survient la guerre. Il est fait prisonnier en 1940 mais il aura la chance d’être libéré deux ans plus tard pour raisons de santé. Il met alors sa liberté au service de la Résistance. Il participe à l’action de "Témoignage Chrétien" et s’engage dans le réseau Mitterrand des prisonniers de guerre.
Après la guerre, il fonde avec Georges Hourdin l’hebdomadaire "La Vie catholique illustrée". Il relance les Semaines sociales de France. Cette manifestation mobilise du monde car on y aborde des sujets qui font débat à l’époque : "L’avènement des masses et les révolutions du XXe siècle" (1947) ; " Du colonialisme à la communauté humaine" (1948). Joseph Folliet coopère activement à la naissance du mouvement "Pax Christi" dont il sera le vice-président. Pendant la guerre d’Algérie, il milite pour le respect de la personne humaine. En 1962, il est nommé expert auprès du Concile Vatican II.
En 1968, son souhait de devenir prêtre se réalise, il reçoit l’ordination sacerdotale des mains de Mgr Ancel, supérieur de l’Institut du Prado auquel il appartiendra jusqu’à la fin de sa vie.
Joseph Folliet est l’auteur de 65 ouvrages dont son autobiographie "Ferme propos", publié en 1955. Il a également publié des chroniques régulières pour le quotidien La Croix.
Un petit bilan du site internet après une année dans sa nouvelle version :
Notre site internet paroissial a déjà 10 années d’existence ; Danielle Simonneau est venue se joindre à notre équipe et a apporté, grâce à son dynamisme, un beau renouveau à la vie du site paroissial.
Notre page Facebook paroissiale est beaucoup consultée surtout par les jeunes, entre 20 et 300 vues par semaine.
En 2018, 78 reportages sur YouTube ont été diffusés avec 4700 vues, à ce jour. Le reportage vidéo est un outil moderne de communication, très vivant ; il permet de faire revivre tous les principaux événements paroissiaux.
Les 45 rubriques du site internet ont compté plus de 8000 consultations. En tête des consultations : la feuille dominicale, la présentation de la paroisse, le planning des offices ainsi que les agendas culturels.
Les reportages sont également regardés. Cela peut aller de 30 à 350 visites voir plus pour un reportage.
Merci de votre soutien et tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2019 !
Ensemble en chemin vers Noël 2018
Tout commence avec l’Avent dans l’attente de la venue de Jésus...
Le mot "Avent" vient du latin "adventus" qui veut dire arrivée, venue. Par ce mot, l’Église désigne le temps pendant lequel les chrétiens attendent la venue du Christ qui est fêtée à Noël. L’Avent débute quatre dimanches avant Noël. C’est un temps de préparation marqué par la symbolique de l’attente et du désir.
Dans cette rubrique, vous trouverez chaque jour un nouvel article en lien avec cette période de la liturgie ... des moments pour prier ... des jeux pour les enfants ... des dessins .... des recettes .... des bricolages ..... et bien d’autres surprises ....
Toujours avec l’idée ... que la rencontre avec Jésus passe aussi via le Net.
Bel Avent !
les rédacteurs du site : Jacques et Danielle
Et n’hésitez pas à nous faire connaitre votre avis :
Mail Danielle
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